Abbaye Notre-Dame de Koningsoord

monastère néerlandais

Abbaye Notre-Dame de Koningsoord
Image illustrative de l’article Abbaye Notre-Dame de Koningsoord
Entrée de l'abbaye (à Berkel-Enschot)
Présentation
Culte catholique
Type Abbaye
Rattachement Ordre cistercien de la stricte observance
Début de la construction 1937 (à Berkel-Enschot)
Fin des travaux 1939
Autres campagnes de travaux 2007 (nouvelle abbaye)
Géographie
Pays Drapeau des Pays-Bas Pays-Bas
Ville Arnhem
Coordonnées 52° 00′ 07″ nord, 5° 49′ 51″ est
Géolocalisation sur la carte : Pays-Bas
(Voir situation sur carte : Pays-Bas)
Abbaye Notre-Dame de Koningsoord

L’abbaye Notre-Dame de Koningsoord (en néerlandais : Abdij Onze-Lieve-Vrouw van Koningsoord) est un monastère de moniales trappistines sis près de la ville d’Arnhem aux Pays-Bas. C'est le seul monastère de trappistines qui subsiste aujourd'hui dans ce pays. Le tout premier monastère cistercien fut fondé un peu avant 1200 dans la Frise. Au XVIe siècle, par suite de la Réforme protestante, la presque totalité des abbayes disparut. Le retour des moines se fait avec l’implantation trappiste à Tilbourg (1881). Les premières moniales trappistines, venues de l’abbaye Notre-Dame de la Paix (de Chimay, en Belgique), fondent l’abbaye de Koningsoord en 1937.

Histoire modifier

Installation près de Tilbourg modifier

Des moines trappistes fondent en 1881 l’abbaye Notre-Dame de Koningshoeven près de Tilbourg dans le Brabant-Septentrional (Pays-Bas). Il n’existait aucune abbaye de moniales aux Pays-Bas à cette époque.

Des personnes s’enquièrent fréquemment auprès des moines demandant s’il n’existait pas une maison aux Pays-Bas permettant à des femmes de vivre ce genre de vocation monastique. L’abbé de l’époque orientait les jeunes femmes vers l’abbaye trappistine Notre-Dame de la Paix, à Chimay, en Belgique. Plusieurs d’entre elles y sont entrées. Le groupe s’est agrandi jusqu’à environ 50 sœurs. Cela a mené à la décision de fonder un monastère de trappistines aux Pays-Bas: ce sera l’abbaye Notre-Dame de Koningsoord.

Les travaux de construction de l’abbaye commencent le . Entre-temps, les jeunes religieuses néerlandaises reçoivent une formation à la vie monastique cistercienne à Notre-Dame de la Paix. Elles retournent dans leur pays en 1937, quand les bâtiments, à Berkel-Enschot, sont prêts à les recevoir. Le , la communauté chante pour la première fois l’office divin à Berkel-Enschot.

L’abbesse de Chimay, Mère Gertrude Demarrez accompagne le groupe fondateur et dirige la communauté durant les 20 premières années. En , le prieuré devient abbaye autonome. La Seconde Guerre mondiale est un temps de graves épreuves: deux moniales d’origine juive (et sœurs de sang), Hedwige et Thérèse Loeb, sont déportées d’abord à Westerbork puis à camp d'extermination Auschwitz. Elles y trouvent la mort[1].

Plusieurs fondations modifier

Dans les années qui suivent la Seconde Guerre mondiale, l’afflux de vocations religieuses au monastère permet de répondre au souhait de l’abbé de Mariawald, en Allemagne. La fondation d’une nouvelle communauté monastique de trappistines est possible. Plusieurs moniales prennent la route de l’Eifel et fondent l’abbaye Notre-Dame de Mariafrieden. En 1956, ce nouveau monastère devient indépendant.

Peu après, l’envoi de plusieurs moniales de Koningsoord donne une nouvelle vie à l’Abbaye Notre-Dame d'Altbronn, à Ergersheim en Alsace (France).

En 1964, l’abbaye fait une fondation en Afrique: à Butende en Ouganda. C’est une réponse directe au souhait exprimé par Pie XII que davantage soit fait pour implanter la vie contemplative dans les pays de l’hémisphère sud, dont beaucoup sont devenus indépendants durant cette décennie. En 1971, cette abbaye - Our Lady of Praise - devient également autonome.

Durant toutes ces années le nombre de moniales à l’abbaye de Koningsoord est resté constant: aux environs de 50.

Déménagement vers Arnhem modifier

Au cours de l’année 1995, la ville de Tilbourg cherche à développer la zone entre Tilbourg et Berkel-Enschot. Le bâtiment et les terres de l’abbaye se trouvent au centre de cette zone stratégique de développement urbain. La communauté se met, dès lors, en quête d’une autre localisation, le moins éloigné possible de ses origines, étant donné les liens historiques et économiques qui la lient au Brabant-Septentrional. Une offre des Missionnaires de Mill Hill fait l’affaire. Leur ancienne ferme de Johannahoeve à Arhnem, est acquise.

Le le bâtiment de la nouvelle abbaye sort de terre, à Oosterbeek (près d’Arhnem), dans la région de la Veluwe. La communauté déménage le . Le cimetière lui-même fait partie de l’ensemble du processus de déménagement et les sœurs décédées sont inhumées à nouveau dans le cimetière de l’abbaye d’Arhnem.

Notes et références modifier

  1. assassinées dans les chambres à gaz. Leurs trois frères, moines trappistes à l’abbaye de Tilbourg, les accompagnent dans ce destin tragique