355e régiment d'artillerie
Le 355e régiment d'artillerie est un régiment d'artillerie de l'armée française. Créé en 1924 comme régiment d'artillerie lourde portée (355e RALP), il combat pendant la Seconde Guerre mondiale et est dissout en juin 1940, pendant la bataille de France.
355e régiment d'artillerie lourde portée | |
![]() Insigne du 355e régiment d'artillerie lourde portée. | |
Création | |
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Dissolution | |
Pays | ![]() |
Branche | Armée de terre |
Type | Régiment d'artillerie portée |
Rôle | Artillerie lourde automobile |
Garnison | Nantes |
Ancienne dénomination | 51e régiment d'artillerie |
Inscriptions sur l’emblème |
La Somme 1916 L'Aisne 1917-1918 |
Équipement | Canons de 105 mm L modèle 1913 |
Guerres | Seconde Guerre mondiale |
Batailles | Bataille de Dinant (1940) |
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Création et différentes dénominations
modifier- : création
- : dissous
Chefs de corps
modifierHistorique
modifierEntre-deux-guerres
modifierLe 355e RALP est créé le à partir des 45e et 51e régiments d'artillerie de campagne portée, rééquipés de canons de 105 mm L modèle 1913 portés sur camions. Il est rattaché au 11e corps d'armée et est caserné à Nantes[1],[2], caserne Mellinet[3].
En 1935, il prend le nom de 355e régiment d'artillerie automobile (355e RAA)[3] mais cette dénomination est abandonnée avant 1939 pour éviter la confusion avec les régiments d'artillerie d'Afrique (également désignés RAA)[4].
Fin mars 1939, la 111e batterie du 355e RALP est formée à Draguignan puis envoyée en Corse. Elle devient le XIIIe groupe du 363e RALP à la mobilisation de septembre 1939[5].
Seconde Guerre mondiale
modifierAprès mobilisation de 1939, le 355e RALP est formé de trois groupes de 105 L portés[6], plus une 51e batterie à l'organe de défense côtière E[7].
Appartenant à la réserve générale[7], il rejoint la Lorraine le 9-10 octobre 1939 au début de la drôle de guerre[6], son Ier groupe étant rattaché au corps d'armée colonial dès le 4 octobre[8]. Le 355e RALP est engagé avec le 11e corps dans la bataille de la Meuse à partir du [9]. Il perd deux groupes sur trois. Les survivants rejoignent Montdidier où le régiment est dissous le pour renforcer le 352e régiment d'artillerie portée[6].
Traditions
modifierÉtendard
modifierIl porte, cousues en lettres d'or dans ses plis, les inscriptions suivantes[10] :
Ces inscriptions sont reprises de l'étendard du 45e régiment d'artillerie de campagne[réf. nécessaire], des traditions duquel le 355e RALP a héritées[11].
En 1950, l'étendard du 355e RA est confié au 457e groupe d'artillerie antiaérienne. Ce dernier est dissous en 1964[12].
Insignes
modifierLe premier insigne du régiment est un écu de gueules chargé d'un chevron d'hermine, en chef l'inscription 355 RAA et en pointe un vaisseau à trois mats (issu des armes de Nantes).
L'insigne du régiment, second type, est un écu suisse, portant sur fond azur deux canons blancs en sautoir, en chef un écusson aux armes de Nantes et en pointe une patte de collet rouge de l'artillerie, chargée d'un camion portant un canon et du nombre 355[13].
La 111e batterie a disposé d'un insigne spécifique, avec une tête de maure faisant référence à la Corse[14].
Références
modifier- ↑ « Regroupement des unités d'artillerie », Revue d'artillerie, , p. 95-101 (lire en ligne)
- ↑ « L’entre-deux-guerres (1920-1939) | A.S.O.R. 44 », sur asor44.fr (consulté le )
- Jean-Pierre Bois, « Nantes et l’armée, XIXe - XXIe siècle », dans La Loire, la guerre et les hommes : Histoire géopolitique et militaire d'un fleuve, Presses universitaires de Rennes, coll. « Enquêtes et documents », (ISBN 978-2-7535-4939-5, lire en ligne), p. 271–284
- ↑ « Sigles et acronymes : Liste par ordre alphabétique », sur artillerie.asso.fr (consulté le )
- ↑ Jean-Yves Mary, Alain Hohnadel, Jacques Sicard et François Vauviller (ill. Pierre-Albert Leroux), Hommes et ouvrages de la ligne Maginot, t. 5 : Tous les ouvrages du Sud-Est, victoire dans les Alpes, la Corse, la ligne Mareth, la reconquête, le destin, Paris, Histoire & Collections, coll. « L'Encyclopédie de l'Armée française » (no 2), , 182 p. (ISBN 978-2-35250-127-5, lire en ligne), p. 86-87
- « Les années terribles (1939-1940) | A.S.O.R. 44 », sur asor44.fr (consulté le )
- « Regiments d'Artillerie », sur www.atf40.fr (consulté le )
- ↑ Grandes unités françaises, p. 494.
- ↑ Grandes unités françaises, p. 259-260.
- ↑ Décision no 12350/SGA/DPMA/SHD/DAT du 14 septembre 2007 relative aux inscriptions de noms de batailles sur les drapeaux et étendards des corps de troupe de l'armée de terre, du service de santé des armées et du service des essences des armées, Bulletin officiel des armées, no 27, 9 novembre 2007
- ↑ Auguste Édouard Hirschauer, « Annexe 2 : Notice Historique », dans Rapport fait au nom de la Commission de l'armée, chargée d'examiner le projet de loi adopté par la chambre des députés, relatif à la constitution des cadres et effectifs de l'armée, Impressions du Sénat (no 263), (lire en ligne), p. 224-225
- ↑ « Historique du 457ème Groupe d'Artillerie Antiaérienne Légère », sur artillerie.asso.fr (consulté le )
- ↑ Gilles Aubagnac, « Les insignes de l’artillerie en 1940 », ARTI, no 15, , p. 12-15 (lire en ligne)
- ↑ Luc Binet, « Corsica – Corse: Symboles insulaires », Revue historique des Armées, vol. n° 283, no 2, , p. 124–128 (ISSN 0035-3299, DOI 10.3917/rha.283.0124, lire en ligne, consulté le )
Bibliographie
modifier- Service historique des Armées, Les grandes unités françaises : historiques succincts, vol. 1, Imprimerie nationale, (lire en ligne)