44e régiment école de chars de la Garde

Le 44e régiment école de chars de la Garde (en russe : 44-й гвардейский учебный танковый полк) est une unité blindée de l'Armée de terre russe. Elle est créée pendant la Seconde Guerre mondiale comme 44e brigade de chars de la Garde (en russe : 44-я гвардейская танковая бригада) de l'Armée rouge soviétique.

44e régiment école de chars de la Garde
Image illustrative de l’article 44e régiment école de chars de la Garde
Monument situé à Oulan-Bator à la 44e brigade de chars de la Garde et son parcours pendant la Seconde Guerre mondiale

Création 1942 (comme 112e brigade)
1945 (comme régiment)
Pays Drapeau de la Russie Russie (depuis 1992)
Drapeau de l'URSS Union soviétique
Branche  Armée de terre russe
Type Régiment
Rôle Entraînement à la guerre blindée
Garnison Pakino (en), oblast de Vladimir
Ancienne dénomination 44e régiment de chars de la Garde (1945-1992)
44e brigade de chars de la Garde (1943-1945)
112e brigade de chars (1942-1943)
112e division de chars (1941-1942)
Nommée en l’honneur de Mongolie révolutionnaire
Berditchev
Süke-bator
Guerres Seconde Guerre mondiale
Décorations Ordre de Lénine
Ordre du Drapeau rouge
Ordre de Souvorov
Ordre de Koutouzov
Ordre de Bogdan Khmelnitski
Ordre de l'Étoile rouge
Ordre de Sukhe Bator
Ordre mongol du Drapeau rouge (en)

Créée en janvier 1942 à partir de la 112e division de chars, la 112e brigade de chars devient en octobre 1943 une brigade de chars. Combattant au sein du 11e corps de chars de la Garde, la 44e brigade est décorée à de nombreuses reprises (titre honorifique Berditchevski, ordres de Lénine, du Drapeau rouge, de Souvorov, de Koutouzov, de Bogdan Khmelnitski, de l'Étoile rouge, de Sukhe Bator, ordre mongol du Drapeau rouge (en) et nommée en l'honneur de la Mongolie révolutionnaire). En 1945, la 11e corps devient la 11e division de chars de la Garde et la brigade devient le 44e régiment de chars de la Garde. Après la dislocation de l'Union soviétique, le régiment quitte sa division et rejoint le 467e centre d'entrainement de district de la Garde (en) dans l'oblast de Vladimir en Russie.

Historique

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Seconde Guerre mondiale

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Le lieutenant-colonel Iosif Goussakovski (en) de la 44e brigade de chars de la Garde devant un T-34 portant les titres Maréchal Choybalsan (en haut) et Mongolie révolutionnaire (en bas).

Le 23 octobre 1943[1], la 112e brigade de chars, rattachée au 6e corps de chars (ru) depuis mars, est transformée en 44e brigade de chars de la Garde tandis que le corps devient le 11e corps de chars de la Garde[2].

Héritant de l'ordre du Drapeau rouge reçu par la 112e brigade en 1942 et du titre « Mongolie révolutionnaire », la brigade est décorée de l'ordre mongol du Drapeau rouge (en) le [3]. La 44e brigade de chars de la Garde participe aux différentes opérations menées pas son corps de chars jusqu'à la fin de la guerre[2].

 
Insigne peint sur les tourelles des chars de la 44e brigade de chars de la Garde : deux rectangles superposés. Les deux autres brigades du 11e corps de chars, la 40e et la 45e de la Garde, portent respectivement un et trois rectangles[4].

Elle reçoit le titre honorifique Бердичевская, Berditchevskaïa, « de Berditchev » le en récompense pour la libération de cette ville ukrainienne[1]. Elle est décorée de l'ordre de Bogdan Khmelnitski, 2e classe, le après la libération de Tchernivtsi puis de l'ordre de l’Étoile rouge le 18 de ce mois après le succès de l'offensive vers les Carpates. Elle reçoit l'ordre de Lénine le pour la libération des villes polonaises de Przemyśl et de Jarosław[5]. Elle est décorée le de l'ordre de Souvorov, 2e classe, pour son rôle dans la réussite de l'invasion du Brandebourg puis de l'ordre de Koutouzov, 2e classe, le pour la percée des défenses allemandes à l'est de Stargard et la prise de Berwalde, Tempelburg, Falkenburg, Dramburg, Wangerin, Labes, Freienwalde, Schivelbein, Regenwalde et Körlin[6].

Guerre froide

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Le , la 44e brigade est réduite à la taille d'un régiment[7] tandis que le 11e corps devient la 11e division de chars de la Garde. Le régiment s'installe à Königsbrück[8],[9].

Au début des années 1990, lors du retrait du groupement des forces armées soviétiques en Allemagne, le régiment quitte la 11e division[10] et rejoint d'abord la 9e division de chars à Smolensk[11].

Régiment russe

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En 1992, le régiment fusionne avec le 9e régiment école de chars du 467e centre d'entrainement de district de la Garde installé à Kovrov dans l'oblast de Vladimir et prend le nom de 44e régiment école de chars de la Garde[12].

Au début des années 2000, le régiment compte 890 hommes, 65 chars T-80, 79 T-64, 17 T-72 et sept T-62, un blindé BMP-1, deux véhicules de transmission R-145BM (de), quatre véhicules chimiques RKhM-4 (ru), un poseur de pont MTU-55 et quatre poseurs de pont MTU-20 (de)[12],[13].

En 2015, le régiment déménage à Pakino (en), toujours dans l'oblast de Vladimir[14].

Références

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  1. a et b (ru) « 44-я гвардейская танковая бригада », sur tankfront.ru (consulté le )
  2. a et b (ru) « Бердичевская танковая бригада », dans Mikhaïl Koslov (pl) (dir.), Отечественная война 1941-45 : энциклопедия [« Guerre patriotique 1941-45 : encyclopédie »],‎ , p. 91
  3. Poliel 1977, chap. Удар на Богодухов и Ахтырку.
  4. (en) Steven J. Zaloga, Tanks in the Battle of Germany 1945: Eastern Front, Osprey Publishing, coll. « New Vanguard » (no 312), (ISBN 978-1-4728-4873-4, lire en ligne), p. 26-27
  5. (ru) Сборник приказов РВСР, РВС СССР, НКО и Указов Президиума Верховного Совета СССР о награждении орденами СССР частей, соединениий и учреждений ВС СССР. Часть I. 1920 - 1944 гг. [« Recueil d'ordres du RVSR, RVS URSS et NKO sur l'attribution des ordres de l'URSS aux unités, formations et institutions des forces armées de l'URSS. Partie I. 1920–1944 »], Moscou,‎ (lire en ligne), p. 115, 323, 357 & 453
  6. (ru) Ministère de la Défense de l'URSS, Сборник приказов РВСР, РВС СССР, НКО и Указов Президиума Верховного Совета СССР о награждении орденами СССР частей, соединениий и учреждений ВС СССР. Часть II. 1945 - 1966 гг. [« Recueil d'ordres du RVSR, RVS URSS et NKO sur l'attribution des ordres de l'URSS aux unités, formations et institutions des forces armées de l'URSS. Partie II. 1945–1966 »], Moscou,‎ (lire en ligne), p. 65 & 123
  7. Feskov et al. 2013, p. 219.
  8. Feskov et al. 2013, p. 384.
  9. Feskov et al. 2013, p. 393.
  10. Feskov et al. 2013, p. 453.
  11. Feskov et al. 2013, p. 502.
  12. a et b « 53rd Guards Training Motorised Rifle Division » (consulté le )
  13. (ru) K. B. Tchouprine, Вооруженные силы стран СНГ и Балтии : справочник [« Forces armées de la CEI et des pays baltes »], Minsk, Современная школа, coll. « Arsenal »,‎ , 832 p. (ISBN 978-985-513-617-1), p. 77
  14. (ru) Dmitri Artioukh, « Когда застроят бывший танкодром под Юрьевцем и военный городок во Владимире? », sur zebra-tv.ru,‎ (consulté le )

Bibliographie

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  • (ru) Anatoli Karavaëv, Сердца и броня, Moscou, Voenizdat (en),‎ (lire en ligne).
  • (ru) N. K. Poliel, Бригада «Революционная Монголия», Moscou, ДОСААФ,‎ (lire en ligne [archive du ]).
  • (ru) V.I. Feskov, V.I. Golikov, K.A. Kalachnikov et S.A. Slouguine, Вооруженные силы СССР после Второй Мировой войны: от Красной Армии к Советской [« Les forces armées de l'URSS après la Seconde Guerre mondiale : de l'Armée rouge à l'Armée soviétique »], Tomsk, Издательство научно-технической литературы,‎ (ISBN 9785895035306, lire en ligne).