Wisit Sasanatieng
Wisit Sasanatieng (thaï : วิศิษฏ์ ศาสนเที่ยง) est un réalisateur et scénariste thaïlandais, né le à Bangkok. Il travaille souvent avec son épouse, Siriphan Techajindawong (dite Koynuch).
Naissance |
Bangkok (Thaïlande) |
---|---|
Nationalité | Thaïlandais |
Profession | Réalisateur, scénariste |
Films notables |
Les Larmes du tigre noir Citizen Dog Red Eagle |
Il est un des réalisateurs de la nouvelle vague du cinéma thaïlandais qui surgit en 1997 (dont fait aussi partie Apichatpong Weerasethakul, Nonzee Nimibutr, Songyos Sugmakanan et Pen-ek Ratanaruang…)[1].
Biographie
modifierJeunesse et formation
modifierWisit Sasanatieng naît le à Bangkok.
À la fin des années 1980, il obtient un diplôme de la plus prestigieuse école des Beaux-arts de Bangkok, l'université de Silpakorn[2] — comme son camarade de classe Nonzee Nimibutr, en 1987[3].
Il commence à travailler à la Film Factory avec son collègue Pen-ek Ratanaruang. Il réalise des spots publicitaires novateurs remarqués et se spécialise dans l'étalonnage et les couleurs (coloriste).
Carrière
modifierEn tant que scénariste
modifierEn 1997, le cinéma thaïlandais est moribond. C'est pourquoi Nonzee Nimibutr saisit l'occasion de se lancer dans le cinéma pour le renouveler. Il demande à Wisit Sasanatieng de lui écrire le scénario de son premier film Dang Bireley's and Young Gangsters (1997). Ce dernier accepte. Le film recueille un immense succès. Puis Nonzee Nimibutr lui demande encore de lui écrire le scénario de son second film Nang Nak (1999). Il accepte de nouveau[4]. Le film est, à l'époque, le plus grand succès de toute l'histoire du film thaïlandais.
En tant que réalisateur
modifierÀ partir des années 2000, Wisit Sasanatieng devient réalisateur. Ses deux premiers films, le western Les Larmes du tigre noir[5],[6] (2000)[7] présenté au Festival de Cannes, en 2001, dans la section « Un certain regard »[8] et la comédie écologique et romantique Citizen Dog (2003)[9], sont remarquables pour leur humour et les couleurs vives.
Ensuite il réalise le film d'horreur The Unseeable (2006) ; puis un film de super-héros, hommage aux films d'aventure d'antan avec le justicier masqué Red Eagle (2010), un justicier longtemps incarné par Mitr Chaibancha, célèbre acteur en Thaïlande.
Dans les années 2010, il tourne des films d'horreur dont le public adolescent thaïlandais est particulièrement friand : Senior (2015)[10] et Reside (2018)[11],[12].
Filmographie
modifierEn tant que réalisateur
modifier- 2000 : Les Larmes du tigre noir (ฟ้าทะลายโจร)
- 2003 : Citizen Dog (หมานคร)
- 2006 : The Unseeable (เปนชู้กับผี)
- 2009 : Sawasdee Bangkok (สวัสดีบางกอก)
- 2010 : Red Eagle (อินทรีแดง)
- 2010 : Kamelia (segment Iron Pussy)
- 2015 : Senior (รุ่นพี่)
- 2018 : 10 ans en Thaïlande (เท็นเยียส์ไทยแลนด์) (segment Catopia)
- 2018 : Reside (สิงสู่)
- 2021 : The Whole Truth (ปริศนารูหลอน)
En tant que scénariste
modifier- 1991 : Mah (มาห์) de Lertrit Jansanjai
- 1997 : Dang Bireley's and Young Gangsters (2499 อันธพาล ครองเมือง) de Nonzee Nimibutr
- 1999 : Nang Nak (นางนาก) de Nonzee Nimibutr
- 2000 : Les Larmes du tigre noir (ฟ้าทะลายโจร) de lui-même
- 2003 : Citizen Dog (หมานคร) de lui-même
- 2009 : Sawasdee Bangkok (สวัสดีบางกอก) de lui-même
- 2009 : Slice (เฉือน) de Kongkiat Khomsiri
- 2010 : Red Eagle (อินทรีแดง) de lui-même
- 2015 : Senior (รุ่นพี่) de lui-même
- 2018 : Krut: The Himmaphan Warriors (ครุฑ มหายุทธ หิมพานต์) de Chaiporn Panichrutiwong
- 2018 : Reside (สิงสู่) de lui-même
- 2021 : Deep de Sita Likitvanichkul, Jetarin Ratanaserikiat, Apirak Samudkidpisan, Thanabodee Uawithya et Adirek Wattaleela
Distinctions
modifierRécompenses
modifier- Festival international du film de Vancouver 2000 : Dragons and Tigers Award pour Les Larmes du tigre noir
- Festival du film asiatique de Deauville 2006 : prix de la critique internationale pour Citizen Dog[13].
Nominations et sélections
modifier- Festival de Cannes 2001 : sélection Un certain regard pour Les Larmes du tigre noir
Notes et références
modifier- Valérie Cadet, « Le temps du cinéma thaïlandais », sur lemonde.fr, (consulté le ).
- Collectif (Auteurs) (trad. de l'anglais), 100e prise : Le cinéma de demain, 100 nouveaux cinéastes, Paris, Paidon, , 432 p. (ISBN 978-0-7148-5976-7), Wisit Sasanatieng / Citizen Dog pages 348, 349, 350 et 351.
- (en) Mary J. Ainslie et Katarzina Ancuta (Eds), Thai Cinema : The Complete Guide, I.B. Tauris, , 288 p. (ISBN 978-1-78831-141-0), Chapitre Réalisateur Article Wisit Sasanatieng (par Natthanai Prasannam) pages 15 et 16.
- « Interview du réalisateur Nonzee Nimibutr (par Kim Lê) », sur asiexpo.fr, (consulté le ).
- Collectif (sous la direction de Bastian Meiresonne), Thai Cinema : Le cinéma thaïlandais, Asiexpo Edition, , 256 p. (ISBN 978-2-9528018-0-5), Foyer, Nostalgie et Mémoire : le remède à la crise identitaire dans le Nouveau Cinéma Thaïlandais par Anchalee Chaiworaporn (pages 127 à 144) / Romancer le passé (pages 141 et 142) / Home, Nostalgia and Memory: The Remedy if Identity Crisis in New Thai Cinema (pages 145 à 158) / Romanticizing the Past (pages 155 à 158).
- (en) Anchalee Chaworaporn, « Home, Nostalgia and Memory : The Remedy of Identity Crisis in New Thai Cinema (pages 108 à 123) / Romanticizing the Past (pages 120, 121 et 122) », sur academia.edu, .
- Ange-Dominique Bouzet, « Il était une fois dans l'Est », sur next.liberation.fr, (consulté le ).
- « Introduction au cinéma thaïlandais (par Gérard Fouquet) », sur cinematheque.fr, (consulté le ).
- Vincent Ostria, « Citizen Dog », sur lesinrocks.com, (consulté le ).
- (en) Parinyaporn Pajee, « Spirits and the soul », sur nationthailand.com, The Nation (Thailand),
- (en) Parinyaporn Pajee, « The spirit inside », sur nationthailand.com, The Nation (Thailand),
- Festival international du film fantastique de Neuchâtel, « RESIDE »,
- Dominique Widemann, « Le lotus fleurit en Normandie », sur humanite.fr, (consulté le ).
Liens externes
modifier- « Wisit Sasanatieng », sur Cinémasie