Brèves modifier

 
Vue sur le lac Bondhus, en Norvège. En arrière-plan, on peut voir le Bondhusbreen, qui est une langue du glacier Folgefonna.
  • 230 euros pour un article sur Wikipédia. C'est ce que demandent deux wikipédiens anglophones : « [Sans nous] les gens écriraient leurs articles comme des annonces promotionnelles et non comme des entrées encyclopédiques. Leurs contributions seraient finalement supprimées. »
  • Wikisource en français a activé les ressentis (Article feedback) depuis quelques mois. <commentaire>J'ai compté 16 messages en deux mois, ce qui me semble très peu élevé.</commentaire>
  • Dans un billet publié le 12 mai, David.Monniaux (d · c) discute de la difficulté qu'ont certaines personnes à accepter la coexistence de différents modèles du monde. « [...] on peut parler de n'importe quoi mais pas avec n'importe qui. Certains sujets sont notamment à éviter [...] la politique, la religion, l'homéopathie, Wikipédia [...] » Monniaux « soupçonne depuis un bon nombre d'années que la raison fondamentale pour laquelle Wikipédia se fait attaquer, c'est parce que ce site explique très franchement comment il est réellement rédigé. » Il continue en ajoutant que beaucoup de personnes se fient à des sites moins fiables que Wikipédia pour deux raisons : (1) Wikipédia met régulièrement en garde son lectorat sur la qualité de son contenu, ce qui incite les internautes à s'en détourner lorsqu'il s'agit de faire un travail sérieux et (2) les autres sites laissent entendre que leur contenu est rédigé par des experts, ce qui n'est généralement pas le cas. Il donne l'exemple d'une élève qui a rédigé un texte sur Jérôme Bosch, citant un « mystérieux auteur espagnol », une information reprise du site « d'une agence de voyages culturels ». (fr)[2]
  • Selon un sondage mené par la WMF en décembre 2011 auprès de wikipédiens contribuant en différentes langues, 59 % des participants ont contribué anonymement avant de s'enregistrer. Les trois raisons invoquées les plus souvent pour s'enregistrer sont : (a) connaître son historique de contributions [54 %], (b) créer de nouveaux articles [54 %] — Même s'il n'y a que la Wikipédia en anglais qui exige un compte pour créer un article. — et (c) créer une liste de suivi [49 %]. Les contributeurs qui ont réduit leur participation donnent comme raisons : (1) moins de temps libre [59 %], (2) prendre plus de temps pour accomplir des activités hors Internet [44 %], (3) prendre plus de temps pour le travail scolaire ou académique [34 %], (4) prendre plus de temps pour accomplir des activités dans Internet tels Facebook ou Twitter [23 %] et (5) les règles et les recommandations sont devenues trop compliquées [17 %]. Les contributeurs qui croient qu'il est plus difficile de participer ont donné ces raisons : (A) des contributeurs croient que des articles leur appartiennent et refusent la collaboration des autres [46 %], (B) trop de règles et de politiques [41 %], (C) des contributeurs qui collaborent de façon déplaisante [39 %] et (D) difficulté à consulter des documents de recherche tels des articles scientifiques ou des livres [39 %]. Toujours selon le même billet, les nouveaux aspirent à des règles plus simples et à une interface plus conviviale, alors que les vétérans éprouvent plus de soucis avec les autres contributeurs. [3]
  • L’Oxford Internet Institute, dont cette infolettre a déjà présenté quelques résultats, récidive avec une série de cartes web qui mettent « en lumière » les endroits géolocalisés dans une Wikipédia, qu'elle soit en français, en anglais ou l'une des cinq autres langues à l'étude. [4]
  • Les citations de la Wikipédia en anglais proviennent pour une large part de magazines scientifiques contrôlés par Elsevier, qui publie plus de 250 000 articles scientifiques par an dans ses quelque 2 000 magazines. Tous ces articles, souvent le fruit du travail de scientifiques payés par les contribuables, sont le plus souvent « protégés » par un péage qui peut exiger jusqu'à 50 US$ pour un article. Le mathématicien Timothy Gowers, lauréat de la médaille Fields, s'oppose à un tel modèle économique et a de ce fait invité les scientifiques du monde entier à cesser de publier dans les magazines d'Elsevier. « Il s'est plaint que la société demande trop souvent un prix excessif pour ses articles scientifiques et que les bibliothèques signent des contrats injustes et coûteux qui les oblige à s'abonner à un lot de magazines, parmi lesquels plusieurs ne présentent aucun intérêt pour elles[trad 1]. » [5]
  • À propos de la privatisation du savoir, Jimmy Wales a répondu que « ce n'est pas la « privatisation du savoir » qui nous envahit, mais la prise de conscience qu'il y a une meilleure façon de financer les publications scientifiques, une voie qui permettra une distribution plus étendue des résultats[trad 2]. » Selon lui, l'Internet bouleverse les modèles économiques qui s'appuient sur les publications papier. Il croit que nous devrions cesser de nous concentrer sur ce qui ne va pas, pour plutôt se concentrer sur les façons de partager le savoir. [6]
 
Oligoxystre diamantinensis, un fichier à accès libre qui apparaît dans Open Access File of the Day.
  • Daniel Mietchen est un biophysicien qui participe au projet Open Science (science ouverte), qui promeut la publication des recherches sous CC-BY. Cette licence est utilisée pour s'assurer que la paternité de l'oeuvre soit reconnue, sans plus. Mietchen explique que Wikipédia préfère CC-BY-SA (partage à l'identique), licence qui n'est pratiquement jamais utilisée dans le monde académique, dans le but de s'assurer que les articles demeurent perpétuellement « libres ». De plus, CC-BY-SA oblige que toute oeuvre dérivée applique la même licence. Il explique que tout document publié sous CC-BY peut s'ajouter à tout document sous CC-BY-SA, mais pas l'inverse, ce qui freine selon lui la diffusion du savoir hors Wikipédia. Il observe que des magazines commencent à publier sous des licences qu'ils annoncent comme « libres », mais celles-ci sont trop restrictives pour faire partie du domaine des licences libres. Mietchen explique que, traditionnellement, les articles ne sont jamais modifiés une fois publiés, ce qui rend superflue une licence qui autorise la dérivation. Il continue en mentionnant que les scientifiques souhaitent le plus souvent consulter librement les documents, donc la réutilisation ne fait pas partie de leurs attentes. Il affirme que la Wikipédia est en position de devenir le champion de la réutilisation libre de documents distribués librement. « L'enjeu n'est pas seulement la possibilité de mettre à jour, de retoucher, de mettre dans un nouveau contexte, de traduire, et de mélanger les ressources scolaires, mais aussi la capacité de rechercher, l'énorme exposition et la vitesse à laquelle la documentation éducative peut être distribuée pour l'éducation en science, en médecine et dans le milieu scolaire en général[trad 3]. » [7]
  • Les atouts de la connaissance libre : « En offrant leurs travaux [sous licence libre] [...], leurs créateurs garantissent toutefois cinq libertés : liberté d’utiliser, liberté d’étudier, liberté de copier, liberté de redistribuer et liberté d’améliorer les travaux [ou œuvres] en question. »
  • Wikimédia France et d'autres partenaires ont publié, le 20 février 2012, une lettre ouverte à l'intention du ministère de la Culture dans laquelle ils exprimaient le souhait de rencontrer les différents acteurs de l'univers muséal français pour tenter de créer un mode d'emploi de la photographie muséale. « Certaines réactions visent à interdire toute pratique, comme des musées sont actuellement tentés de le faire. D’autres institutions y voient au contraire une vraie pratique culturelle et un formidable outil de médiation. Elles l’utilisent comme mode d’appropriation, de partage, et de diffusion d’œuvres notamment du domaine public. C’est, qui plus est, un outil puissant de visibilité et de promotion pour les établissements. » Une première rencontre avec une responsable du ministère et des représentants de musées français a été tenue le 4 mai. « Un calendrier des discussions a pu être mis en place après que les principaux enjeux ont été soulevés [...] La présence de spécialistes à cette première réunion a déjà permis d’écarter quelques idées reçues comme le risque pour la conservation des peintures et sculptures [...] » « Il y a [...] beaucoup à faire dans les musées français pour éviter d’abandonner l’espace d’Internet aux musées américains, qui partagent déjà largement leurs ressources dans une approche de service public. » (fr)[8]
  • Pourquoi les articles de la Wikipédia apparaissent-ils aussi régulièrement parmi les premiers résultats de Google et de Bing ? Des internautes expliquent (fr)[9] :
    • « Une quantité de contenu incroyable, un maillage interne impressionnant, une mise à jour permanente et bien d'autres facteurs. » — Yoann
    • « Et un contenu qui répond souvent au besoin des internautes tout cela sans publicité. » — Aurélie
    • « C'est clair que Wikipedia c'est du contenu qualitatif et unique :) La vitesse du site est parfaite ! Bref c'est normal qu'il soit récompensé. » — Video
    • « Si un assez grand nombre d'articles sont globalement de qualité, il n'en demeure pas moins que beaucoup, notamment scientifiques [...] laissent parfois franchement à désirer.... » — Cédric G.
  • Selon les calculs de Denny Vrandečić, salarié de Wikimedia Deutschland et programmeur travaillant sur Wikidata, les titres de la Wikipédia en français sont en moyenne plus longs que dans les autres Wikipédias linguistiques. Par exemple, en allemand, 90 % des titres sont d'une longueur inférieure à 30 et 98 % inférieurs à 51. En français, c'est 90 % < 37 et 98 % < 59. [10]
  • Monmouth, en Pays de Galles, est qualifiée de « première ville wikipédienne au monde ». Elle a en effet installé plus de 1 000 plaques comportant un code QR et médiatisé son effort dans la page Monmouthpedia. Ce projet a capturé l'imagination de dizaines de wikimédiens de par le monde, qui ont rédigé des centaines d'articles sur la ville et ses environs en 25 langues différentes. En pointant son appareil mobile sur l'une des plaques, un touriste peut obtenir, par exemple, un supplément d'informations en hongrois ou en hindi. [11]
  • Les projets collaboratifs sont générateurs de conflits, et Wikipédia n'y échappe pas. Des chercheurs de l'université de technologie et d’économie de Budapest ont analysé des guerres d'édition dans la Wikipédia en anglais et ont déterminé qu'elles se déroulent dans les articles les plus fréquemment modifiés. Ils ont détecté trois motifs de conflits d'édition : (1) le consensus après une « lente montée en puissance du conflit » suivi d'un plateau intense puis une résorption qui mène à un plateau stable, (2) alternance plus ou moins régulière de conflits et de périodes calmes et (3) conflits sans fin dans les articles à sujet très sensible ou polémique, « moins d’une centaine sur les 3,2 millions étudiés ». Les conflits sont alimentés par un petit nombre de contributeurs. Les contributeurs moins actifs préfèrent s'adresser aux contributeurs plus actifs (peut-être parce qu'ils percçoivent qu'il n'y a aucun intérêt à s'adresser aux autres). « [Ce] sont les contributeurs les moins prolifiques qui s’avèrent les plus agressifs dans le débat. »(fr)[12]

Dans les coulisses de la Wikimedia modifier

Ce qui suit parle essentiellement de technique.
 
Crâne de la sépulture de Téviec. Femme de 25 à 35 ans morte de mort violente avec nombreuses fracture du crâne et lésions osseuses lié à des impacts de flèche.
Cette photo est l'oeuvre de Didier Descouens (Archaeodontosaurus), qui a versé plus de 50 images remarquables dans Commons tout comme 470 images de valeur. Descouens, qui occupe la chaire « Picot de Lapeyrouse » au Muséum de Toulouse, participe au Projet:Phoebus mis en place grâce à l'aide de Wikimédia France et de la ville de Toulouse en France. [1]
Le projet a versé environ 1 200 photos dans Commons.
  • Le 8 mai, la WMF a publié quelques statistiques sur les sites Wikimedia [13] :
    • mars 2012, nombre de visiteurs uniques : 489 millions (+22,3 % par rapport à l'an passé)
    • mars 2012, nombre de pages vues : 17,3 milliards (+18,2 % par rapport à l'an passé)
    • mars 2012, nombre de contributeurs actifs : 85 090 (-4,5 % par rapport à l'an passé)
  • MediaWiki vient avec une bibliothèque logicielle qui facilite la mise en page du texte écrit de droite à gauche (comme le farsi) à partir du code CSS créé pour du texte écrit de gauche à droite (comme le français). CSSJanus est distribué sous une licence qui est incompatible avec celle de MediaWiki. Si aucune entente sur la licence n'est possible avec les programmeurs de Janus, ceux de la WMF devront réécrire à partir de rien cet ensemble de fonctions. [14]
  • TranslateWiki.net fournit une plateforme de traduction qui sert entre autres pour les messages systèmes et les extensions de MediaWiki. Cette communauté explore la possibilité de mettre en place les fonctions pour supporter OpenID, un « système d’authentification décentralisé qui permet l’authentification unique ». Si les tests sont concluants, ce système risque de migrer vers l'écosystème Wikimedia. [15]
« En fait, tous les ans, au printemps, les dresseurs de bots se rendent dans la pampa pour capturer de jeunes bots sauvages et les dresser pour [Wikipédia]. — Lilyu[1] »
Rédigé/traduit par Cantons-de-l'Est
Citations originales
  1. (en) « He complained that the company massively overcharges for its research publications and forces libraries into unfair and wasteful "bundling" deals on multiple subscriptions, many of which they do not want. »
  2. (en) « it isn't 'the privatisation of knowledge' which has crept up on us, but the realization that there's a better way to fund academic publishing, a way that will allow for much broader distribution of results »
  3. (en) « At stake are not just the ability to update, retouch, recontextualise, translate and remix scholarly resources, but the searchability, the enormous exposure, and the speed of making materials available for education in science, medicine, and scholarship more generally. »
Notes
Références
  1. Lilyu (d · c), Commentaire dans Le Bistro du 23 février 2009 pour souligner l'efficacité de DumZiBoT (d · c)