Wikipédia:Lumière sur/Collégiale Saint-Martin de Candes

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Vue générale de l'abbaye, depuis la Vienne en amont.
Vue générale de l'abbaye, depuis la Vienne en amont.

La collégiale Saint-Martin de Candes est une église catholique située à Candes-Saint-Martin dans l'ouest du département français d'Indre-et-Loire, en région Centre-Val de Loire.

Une première église, vouée à saint Maurice, est édifiée par saint Martin dans l'une des premières paroisses tourangelles rurales qu'il a fondées et où il meurt en 397. Elle devient par la suite une église de pèlerinage, même en l'absence de reliques du saint. En 1050, l'église de Candes est mentionnée comme « collégiale » et son chapitre compte douze chanoines.

La vieille église Saint-Maurice étant ruinée, l'actuelle église Saint-Martin de Candes est construite entre 1175 et le milieu du XIIIe siècle. Le chantier s'étale sur plusieurs décennies, durée somme toute modeste au regard de l'importance de l'édifice dont l'architecture est largement inspirée du style gothique de l'Ouest. Elle est caractérisée par un très riche décor sculpté qui orne son transept et sa nef mais, surtout, par un porche monumental ouvert sur le flanc nord de cette dernière. L'adjonction, au XVe siècle après la Guerre de Cent Ans, de dispositifs faisant de cette collégiale l'une des rares églises fortifiées de Touraine, renforce sa singularité. Ceci ne l'empêche pas toutefois de subir de graves dommages pendant les guerres de Religion (en 1562 et 1568). Deux séismes, causant d'importants dégâts à un peu plus d'un siècle d'intervalle (1711 et 1840), imposent des campagnes de réparation et de reconstruction de grande ampleur mais les travaux de restauration engagés dans la seconde moitié du XIXe siècle sont très sévèrement critiqués : certains historiens ont même parlé de « vandalisme ». Elle reste toutefois considérée comme « le deuxième plus bel édifice religieux d'Indre-et-Loire après la cathédrale Saint-Gatien de Tours ». Depuis la Révolution française, Saint-Martin de Candes a perdu son statut de collégiale, même si cette dénomination perdure dans le langage courant ; elle demeure une église paroissiale.

L'étude de cet édifice, de la chronologie de sa construction, de son architecture et de l'interprétation de son décor, particulièrement complexe, est toujours en cours au début du XXIe siècle : les sources écrites sur lesquelles s'appuyer sont rares et les étapes de son édification, imbriquées dans l'espace comme dans le temps, sont difficiles à interpréter. La collégiale, qui reçoit la visite de Prosper Mérimée en 1836, est classée au titre des monuments historiques par la liste de 1840. Plusieurs éléments de son mobilier (maître autel et son tabernacle, statues, tableaux, cloche) sont également protégés.