Wikipédia:Lumière sur/Abbaye Saint-Paul de Cormery

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Chapelle Saint-Symphorien et tour Saint-Paul.
Chapelle Saint-Symphorien et tour Saint-Paul.

L'abbaye Saint-Paul de Cormery est une ancienne abbaye bénédictine située sur la commune de Cormery dans le département d'Indre-et-Loire, en France.

Simple fondation monastique d'Ithier en 791, elle est élevée en l'an 800 au rang d'abbaye par Alcuin, et adopte la règle de saint Benoît. Elle est dès lors rattachée à l'abbaye de Saint-Martin à Tours, et le reste jusqu'à la dissolution de la communauté monastique sous la Révolution. Malgré des dommages causés par les Normands dans la seconde moitié du IXe siècle mais difficiles à quantifier, l'abbaye se développe rapidement, et autour d'elle le bourg de Cormery. Au milieu du Moyen Âge, elle compte de très nombreuses possessions dans plusieurs provinces françaises et ses bateaux peuvent naviguer librement sur tous les cours d'eau du royaume ; forte de cinquante moines, c'est alors l'une des plus puissantes abbayes tourangelles. Elle est affectée par la guerre de Cent Ans, dont elle se relève pourtant, puis par les guerres de Religion, dont elle ne se remet jamais complètement. Malgré l'intervention des mauristes à partir de 1662, elle ne retrouve pas son éclat, ses effectifs diminuent inexorablement et c'est une abbaye déjà bien affaiblie qui succombe à la suppression des congrégations pendant la Révolution, en 1790. Les derniers moines sont dispersés, les bâtiments vendus comme biens nationaux sont détruits ou morcelés puis remaniés.

Au XXIe siècle, il reste toutefois d'importants vestiges de l'abbaye Saint-Paul de Cormery, dispersés dans un paysage urbain où leur unité première est parfois difficilement identifiable parmi les constructions récentes : la tour Saint-Paul (le clocher-porche de l'abbatiale), une chapelle gothique du chœur, le réfectoire en grande partie sauvegardé bien que très remanié et une portion de la galerie du cloître sont toujours debout. À la périphérie de la clôture monastique, subsistent les logis de l'abbé, du prieur et du sacristain (logis du sacriste selon la terminologie locale). Par étapes entre 1908 et 1933, tous ces vestiges, à l'exception du logis du sacristain, sont classés ou inscrits au titre des monuments historiques tandis que les chapiteaux des parties préservées figurent à l'inventaire général du patrimoine culturel.