Vox populi (Berlioz)

œuvre d'Hector Berlioz

Vox populi
op. 20 (H 120)
Image illustrative de l’article Vox populi (Berlioz)
Page de titre du conducteur, éd. Richault.

Genre Mélodie
Musique Hector Berlioz
Texte Anonyme (Hector Berlioz)
Auguste Barbier
Langue originale Français
Effectif Chœur et orchestre
Durée approximative 10 min
Dates de composition 1844 et 1848
Dédicataire « aux Sociétés Philharmoniques de France »
Création Hymne à la France

Cirque-Olympique, Paris
( Royaume de France, Monarchie de Juillet)
Interprètes Hector Berlioz (dir.)
Versions successives

Vox populi est un ensemble de deux mélodies pour Chœur et orchestre, composé en 1844 et 1848 par Hector Berlioz sur un poème anonyme, probablement du compositeur, et un hymne d'Auguste Barbier.

Publiée comme op. 20 en 1849, il s'agit d'une des partitions les moins connues de Berlioz.

Composition modifier

Hector Berlioz compose un Hymne à la France, sur des vers d'Auguste Barbier, entre le 10 et le 13 juin 1844[1], en vue du festival à la salle d'exposition des produits de l'industrie organisé sous sa direction (assisté de deux « seconds chefs d'orchestre » et de cinq maîtres de chant) au Cirque-Olympique, avec 900 musiciens — 1 022 musiciens, selon ses Mémoires — et devant un public de 8 000 auditeurs, le [2].

L'Hymne à la France est acclamé[3]. Cependant, le concert déclenche également de telles réactions dans le public, notamment anti-anglaises du fait d'un chœur extrait du Charles VI de Fromental Halévy (« Jamais en France, jamais l'Anglais ne régnera[3] ») que Berlioz est convoqué et réprimandé par le préfet de police Delessert[2]. L'Hymne à la France est présenté en concert, toujours au Cirque-Olympique, le [4], puis le 19 juin à Marseille et le 20 juillet à Lyon[5]. Ce dernier concert est l'un des rares auxquels assistent ses sœurs Nanci et Adèle, venues de Vienne pour l'occasion[6].

La Menace des Francs, également pour chœur et orchestre, est composée avant le mois d'avril 1848[7] sur un poème anonyme, probablement du compositeur[8]. La première audition a lieu lors du sixième concert de la société philharmonique, le [9]. Berlioz publie la compilation des deux pièces, sous le titre Vox populi, en novembre 1849[10]. Ces deux années sont surtout occupées par la composition du Te Deum[11], qui est achevé en septembre 1849[12].

L'Hymne à la France est interprété à l'Opéra-Comique, sous la direction de Berlioz, le [13] puis, au palais de l'Industrie, le dans le cadre de l'Exposition universelle. Le compositeur, « chaudement applaudi lors de la répétition générale, aurait dû diriger aussi le concert, mais il est trop souffrant[14] ».

Présentation modifier

L'œuvre est constituée de deux chœurs indépendants[8] :

  1. « La Menace des Francs », marche et chœur (H 117) — Allegro fieramente (  = 132) en fa majeur,
  2. « Hymne à la France » (H 97) — Andante maestoso (  = 60) en la majeur.

L'orchestre comprend 2 flûtes, 2 hautbois, 2 clarinettes et 2 bassons, pour les pupitres des vents. Les cuivres comptent 4 cors, 2 trompettes et 2 cornets à pistons, 3 trombones et un tuba. La percussion comprend 2 pupitres de timbales, les cymbales et la grosse caisse. Le quintette à cordes classique est composé des premiers violons, seconds violons, altos, violoncelles et contrebasses.

Publié comme op. 20 en 1849, Vox populi porte la référence H 120 dans le catalogue des œuvres de Berlioz établi par le musicologue américain Dallas Kern Holoman.

Analyse modifier

Discographie modifier

Chant et piano modifier

  • Hector Berlioz : The Complete Works (27 CD, Warner Classics 0190295614447, 2019)
    Vox populi (H 120) par le Heinrich Schütz Choir and Chorale, Roger Norrington (dir.), Peter Smith (piano), CD 12

Chant et orchestre modifier

Bibliographie modifier

Biographies modifier

Monographies modifier

Références modifier

  1. Citron 2000, p. 109.
  2. a et b Citron 2000, p. 110.
  3. a et b Cairns 2002, p. 326.
  4. Citron 2000, p. 112.
  5. Citron 2000, p. 114.
  6. Citron 2000, p. 115.
  7. Citron 2000, p. 128.
  8. a et b Serna 2006, p. 247.
  9. Citron 2000, p. 146.
  10. Citron 2000, p. 136.
  11. Citron 2000, p. 132.
  12. Citron 2000, p. 135.
  13. Citron 2000, p. 190.
  14. Citron 2000, p. 226.

Liens externes modifier