Vabre-Tizac

ancienne commune française du département de l'Aveyron

Vabre-Tizac
Vabre-Tizac
Croix de Bleyssoles.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Occitanie
Département Aveyron
Arrondissement Villefranche-de-Rouergue
Maire délégué Nicole Andurand-Le Guen
Code postal 12240
Code commune 12285
Démographie
Gentilé Vabrols[1]/Vabrais ou Tizacois
selon le bourg où ils habitent.
Population 428 hab. (2013)
Densité 19 hab./km2
Géographie
Coordonnées 44° 16′ 18″ nord, 2° 09′ 02″ est
Altitude Min. 353 m
Max. 607 m
Superficie 22,67 km2
Élections
Départementales Aveyron et Tarn
Historique
Commune(s) d'intégration Le Bas-Ségala
Localisation
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Vabre-Tizac
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Vabre-Tizac
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Vabre-Tizac
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Vabre-Tizac

Vabre-Tizac, en occitan (languedocien) Vabre-Tisac, anciennement Vabre-de-Rieupeyroux[2] est une ancienne commune française située dans le département de l'Aveyron, en région Occitanie, devenue, le , une commune déléguée de la commune nouvelle du Bas-Ségala. Elle est composée de deux villages : Vabre et Tizac.

Géographie modifier

 











Localisation modifier

Site modifier

La commune est composée de deux villages, Vabre et Tizac, distants de quelques kilomètres l'un de l'autre. Chacun a son église et son cimetière mais la mairie est à Vabre, le village principal.

Histoire modifier

Politique et administration modifier

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
mars 1965 mars 1999 Gilbert Caville   Maître d'oeuvre
mars 2001 mars 2008 Claude Tranier   Agriculteur
mars 2008 2015 Nicole Andurand-Le Guen Sans Retraitée Fonction publique
Les données manquantes sont à compléter.

Intercommunalité modifier

Jusqu'à sa fusion au sein de la commune nouvelle du Bas Ségala, le , la commune était membre de la communauté de communes du Bas Ségala.

Population et société modifier

Démographie modifier

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[3]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[4],[Note 1].

En 2013, la commune comptait 428 habitants, en diminution de −1,15 % par rapport à 2008 (Aveyron : 0,57 %, France hors Mayotte : 2,49 %).

           Évolution de la population  [modifier]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
5956351 9061 7542 1562 2162 1821 2911 328
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
1 3141 3501 3931 3411 4751 5211 5451 4051 364
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
1 2131 1921 096908880830856811698
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2010 2013
670561545536492415428436428
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[5] puis Insee à partir de 2006[6].)
Histogramme de l'évolution démographique

Commerces modifier

Le village de Vabre compte un restaurant, le Barri, un café, Chez Piccolo (anciennement café Ferrand), une boulangerie bio, un bureau de poste ainsi qu'un garage. Il abrite également des associations : Ophicléide (cirque), le Syndicat d'initiative, un club de gymnastique, un club de football masculin et le Comité des Fêtes.

Enseignement modifier

L'école de Vabre-Tizac est désaffectée dans le village mais elle est localisée à Solville, fréquentée par les enfants de Vabre-Tizac et de Saint-Salvadou.

Culture locale et patrimoine modifier

Lieux et monuments modifier

  • Église Saint-Julien, à Vabre.
  • Monument aux morts, sur la place du village.
  • Le Fort de Vabre, maisons entourées de murailles au bourg, vestige du Moyen Âge
  • Croix de chemin dite Croix de Bleyssoles   Classé MH (1923)[7] : Croix située à l'entrée d'un chemin rural, en calcaire, des XIVe et XVe siècles.
  • Espace Gilbert-Caville, composé d'un stade de football et d'une salle des fêtes

Légendes modifier

Il existe en la région de Vabre-Tizac la légende des fachilièiras, de petites fées qui auraient aidé les paysans dans leurs travaux et qui auraient disparu, traquées par le christianisme[8].

Personnalités liées à la commune modifier

L'Affaire Wilson modifier

En , le village a fait l'actualité lorsque Patricia Wilson, une ressortissante anglaise de 58 ans, a mystérieusement disparu, des traces de sang étant retrouvées à son domicile situé au lieu-dit les Landes-Basses qu'elle habitait depuis 2008. Elle aurait été assassinée dans la nuit du alors que l'électricité fut coupée au moment du crime. Les soupçons se portent sur son jardinier, Jean-Louis Cayrou, 51 ans, qui est aussi son amant. L'homme vit dans une caravane au lieu-dit Campels sur la commune de La Salvetat-Peyralès depuis son divorce. La retraitée était également divorcée, notamment à cause de son alcoolisme et son ancien mari, Donald Marcus, est retourné en Angleterre pour soigner sa sclérose en plaques. Cayrou s'était alors rapproché sentimentalement de la retraitée, connue pour être séductrice mais elle aurait voulu mettre un terme à leur relation en raison du côté envahissant du jardinier. Une nuit, ce dernier s'était introduit dans la chambre de Patricia Wilson en faisant mine de l'étouffer avec un oreiller pour lui prouver qu'elle avait « besoin d'un homme dans [sa] maison » pour la protéger, en l'occurrence, lui. Du sang de Patricia Wilson est retrouvé dans sa maison ainsi que dans la voiture de Jean-Louis Cayrou qui contenait également une culotte appartenant à la disparue. Les multiples appels téléphoniques du jardinier à son ex-amante cessent mystérieusement à partir du jour du meurtre. Le corps de l'Anglaise reste introuvable malgré les efforts des gendarmes, des chiens et des parachutistes tandis que Cayrou est alors accusé du meurtre, qu'il nie en tout point. Les ex-femmes de l'accusé témoignent contre lui, le dépeignant comme un mari violent, l'une d'elles l'accusant de l'avoir violée plusieurs fois.

Le , il écrit à la ministre de la Justice, Christiane Taubira pour lui demander une remise en liberté et la reconnaissance de son innocence mais la demande n'aboutit pas. Au terme du procès qui a fait la une de tous les journaux locaux et s'est déroulé sur plusieurs jours en , Cayrou a été reconnu coupable et condamné à 30 ans de réclusion criminelle[10]. Si le jardinier nie le crime quasiment depuis le début, trois codétenus déclarent qu'il leur a raconté ce qui s'est passé la nuit du  : Jean-Louis Cayrou se serait rendu chez Patricia Wilson pour lui réclamer de l'argent qu'elle lui devait. Ivre, cette dernière aurait provoqué une dispute et le jardinier l'aurait frappée, ce qui aurait entraîné sa mort. Il aurait ensuite jeté le corps dans un roncier[11]. Cayrou revient sur ses propos et dit avoir été forcé d'avouer après avoir été tabassé en prison par « une quinzaine » de détenus. Rien n'indique ni la véracité ni le motif de cet éventuel tabassage mais il est connu que les violeurs sont très mal vus de leurs codétenus et Cayrou est accusé de viol par son ex-femme. Le lendemain du verdict, il tente de se suicider et est hospitalisé.

Le se déroulera le procès en appel de Jean-Louis Cayrou qui clame son innocence mais préfère garder le silence.

Voir aussi modifier

Bibliographie modifier

  • (oc + fr) Christian-Pierre Bedel (préf. Pierre Marty), Riu-Peirós : La Bastida-de-l'Evesque, La Capèla-Bleis, Previnquièiras, Sent-Sauvador, Vabre-Tisac / Christian-Pierre Bedel e los estatjants del canton de Riu-Peiros, Rodez, Mission départementale de la culture, coll. « Al canton », , 304 p., ill., couv. ill. ; 28 cm (ISBN 2-907279-42-4, ISSN 1151-8375, BNF 37078683)

Articles connexes modifier

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Liens externes modifier

Notes et références modifier

Notes modifier

  1. Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.

Références modifier

  1. Vabre-Tizac. Gustave Garrigou bientôt à l'honneur., sur ladepeche.fr
  2. C'est ainsi qu'est parfois nommée la commune dans le Livre d'Or des soldats morts lors de la 1re Guerre Mondiale
  3. L'organisation du recensement, sur le site de l'Insee.
  4. Calendrier départemental des recensements, sur le site de l'Insee.
  5. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  6. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 20062007 2008 2009 2010 201120122013 .
  7. Notice no PA00094192, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  8. J.-P. C., « La beauté intouchable des « fachilièiras » », La Dépêche,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  9. Roger Lajoie-Mazenc, Destins Aveyronnais d'alors, p. 230
  10. Affaire Wilson : 30 ans de prison pour le jardinier, sur lepoint.fr
  11. Le 19-20 sur France 3 Occitanie du 11 avril 2018.