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« (I Can't Get No) Satisfaction » est une chanson des Rolling Stones écrite par Mick Jagger et Keith Richards. Cette chanson fut éditée pour la première fois en single aux États-Unis en mai 1965 et fut aussi intégrée à la version américaine de l'album Out of Our Heads, commercialisé en juillet de la même année. « Satisfaction » eut un succès fracassant, offrant aux Stones leur premier numéro 1 américain. La version britannique d'Out of Our Heads ne contient pas « Satisfaction », le titre ayant été édité en single en août de cette même année (le fait d'inclure des titres sortis en single dans un album n'était à l'époque pas très en vogue au Royaume-Uni). Le single se classa également numéro 1 dans ce pays (ce fut le quatrième titre des Rolling Stones à atteindre la première place des ventes au Royaume-Uni).

Jagger attribua plus tard la popularité des Stones à « Satisfaction », et suggèra que son succès était du à une certaine chronique de l'« air du temps ». Les paroles de cette chanson contiennent en effet des référence à des rapports sexuels et à l'anti-mercantilisme, ce qui peut la faire percevoir comme une attaque au status quo de l'époque.

Histoire modifier

Génèse modifier

Lors de la troisième tournée américaine des Rolling Stones en 1965, Keith Richards inventa le célèbre riff de guitare de la chanson. Le groupe se trouvait alors au Fort Harrison Hotel de Clearwater en Floride dans le cadre de la tournée, et une nuit Richards se réveilla en sursaut, brancha un magnétophone, et joua expressément sur sa guitare le riff d'ouverture de « Satisfaction » avant de retourner se coucher. Plus tard l'intéréssé qualifia la bande enregistrée comme contenant « [...] deux minutes de « Satisfaction » et quarante minutes de moi en train de ronfler ».

Quelques jours après, Richards apporta la bande dans le studio où les Stones étaient en train d'enregistrer. Le riff plut tout de suite à Jagger, mais Richards s'inquietait de la trop grande ressemblance sonore à son goût entre « Satisfaction » et un morceau de Martha & The Vandellas, « Dancing in the Street ». Dans une interview, Jagger déclara plus tard : « Je croit que Keith pensait que c'était un peu trop basique. Il était trop proche de ça et ressentait cela comme un pâle exemplaire de riff ». Jagger écrivit des paroles pour la chanson, essayant de faire un état des lieux du mercantilisme rampant auxquels les Stones avaient été confrontés en Amérique. Richards déclara à propos de l'écriture de la chanson : « Mick a écrit toutes les paroles qui ont un sens et j'en ai créé l'attache. Je me suis réveille dans mon lit avec ce riff et j'ai pensé Je dois faire quelque chose de ça ».

Richards décrivit plus tard sa première opinion sur la chanson : « C'était juste un riff ... Je me suis réveillé au milieu de la nuit et l'ai enregistré sur un cassette. Je pensait alors que c'était génial. Je suis retourné dormir et quand je me suis réveillé, ça me parut aussi valable que n'importe quel autre morceau de l'album. À l'époque Mick en pensa la même chose, vous savez. Ça fait da-da, da-da-da... et les paroles que j'avais écrites pour le riff étaient I can't get no satisfaction. Mais ça aurai pu aussi bien être Auntie Millie's caught her left tit in the mangle ». Une théorie veut que les Stones s'inspirèrent pour le titre de la chanson des paroles de « 30 Days » de Chuck Berry[1], mais ceux-ci ne l'ont jamais confirmé. D'ailleurs les paroles exactes du titre de Berry sont I don't get no satisfaction from the judge[2].

Enregistrement modifier

Les Stones se mirent rapidement à enregistrer la chanson, commençant seulement cinq jours après que Jagger ai fini d'écrire les paroles, le 10 mai 1965 aux studios Chess de Chicago. C'était une version toute en acoustique qui contenait également un solo d'harmonica de Jagger. Une autre prise fut également réalisée les 11 et 12 mai aux studios RCA d'Hollywood. Cette fois-ci le morceau fut modifié par l'apport par Richards d'une fuzzbox Gibson Maestro qu'il venait de recevoir. Il pensait que ça aiderait le son de la guitare à soutenir une section de cors qu'il avait imaginé pour « Satisfaction », mais le résultat ne fut pas celui qu'il escomptait. Réticent à l'inclusion du titre dans le nouvel album, il suggéra de revoir à la baisse l'utilisation de la fuzzbox. Les autres membres du groupe pensaient, eux, que l'effet de distorsion créé était génial, et réussirent finalement à convaincre Richards. Le succès postérieur de la chanson eut un tel impact sur les ventes de fuzzbox Gibson que tous le stock disponible fut épuisé à la fin de l'année 1965.

Il existe, en bootleg, une piste instrumentale, où l'on peut entendre un morceau de piano qui fut fondu dans le mixage final. Les récits diffèrent quant à savoir si ce morceau fut joué par Ian Stewart ou par le musicien de studio Jack Nitzsche.

Ironiquement, bien que ce soit lui qui ait rêvé du riff caractéristique du hit (à l'instar de Paul McCartney qui imagina les accords de « Yesterday »), beaucoup d'idées de Richards pour « Satisfaction » furent finalement laissées de côté, parmi elles la section de cors.

Commercialisation et succès modifier

Une fois l'enregistrement de « Satisfaction » finalisé, le titre fit l'objet d'un vote du groupe. Celui-ci décida alors de l'éditer pour leur prochain single — les deux seuls membres ayant voté contre furent Mick Jagger et Keith Richards, pourtant créateurs de la chanson. Le morceau fut commercialisé aux États-Unis par London Records le 27 mai 1965, avec « The Under-Assistant West Coast Promotion Man » en face B. Il trouva bien sa place au sein des charts américains, ravissant le 10 juillet la première place des classements à « I Can't Help Myself (Sugar Pie, Honey Bunch) » des Four Tops. « Satisfaction » tint la tête du classement durant quatre semaines entières, étant détrônée le 7 août par « I'm Henry VIII, I Am » de Herman's Hermits[3]. La chanson fut ensuite éditée, toujours par London Records, sur l'édition américaine d'Out of Our Heads. Malgré l'orientation tout à fait rock 'n' roll du morceau, celui-ci atteint la dix-neuvième place du Top Selling Rhythm and Blues Singles[4]. Assez curieusement, « Satisfaction » ne fut pas immédiatement éditée par Decca Records au Royaume-Uni. Le label des Rolling Stones au Royaume-Uni avait en effet à cette époque la volonté de sortir un EP live du groupe (ce sera Got LIVE If You Want It!), et ne finit par commercialiser le morceau que fin juillet, avec « The Spider and the Fly » en face B. La chanson resta à la première place des classements britanniques pendant deux semaines, ayant détrôné « I Got You Babe » par Sonny Bono et Cher, du 11 au 25 septembre, avant d'être à son tour détrônée par « Make It Easy On Yourself » des Walker Brothers.

En dépit des ventes encourageantes, il fallut attendre plusieurs années avant une véritable reconnaissance de la part des professionnels de la musique. Le magazine américain Newsweek qualifia le riff d'ouverture de « Cinq notes qui bouleversent le monde » [5]. En 1976, le magazine britannique NME désigna « Satisfaction » comme septième plus grand single de tous les temps (sur une liste totale de 100 singles). Onze ans plus tard « Satisfaction » tomba à la 82e place lorsque le magazine refit la liste (il y avait alors 150 singles en tout). En 1991, Vox lista « Satisfaction » comme un des 100 enregistrement ayant fait évoluer le monde. En 1999, BMI désigna « Satisfaction » comme la 91e chanson la plus jouée du XXe siècle. L'année suivant, VH1 lista « Satisfaction » première du Top 100 Greatest Rock Songs. Cette même année, « Satisfaction » finit deuxième derrière « Yesterday » dans une liste coécrite par Rolling Stone et MTV. En 2003, Q plaça la chanson à la 68e place de ses "1001 Best Songs Ever". En 2004, un panel de professionnel pour Rolling Stone' contanat notamment Art Garfunkel (du duo Simon et Garfunkel) et l'ancien Beach Boy Brian Wilson désigna « Satisfaction » comme la deuxième meilleure chanson de tous les temps, derrière « Like a Rolling Stone » de Bob Dylan[6].
Enfin cette chanson se retrouva deuxième du classement des 901 chansons à avoir dans son baladeur numérique (décembre 2004) du magazine français Rock & Folk, derrière « Smells Like Teen Spirit » de Nirvana.

Il a souvent été dit que « Satisfaction » eut un grand impact sur le succès des Rolling Stones et de leur musique. Un jour Jagger déclara : « Ce fut la chanson qui fit vraiment l'identité des Rolling Stones, nous faisant passer du statut de juste un groupe de plus à celui de groupe énorme et gigantesque ... Elle a vraiment un titre accrocheur. Elle a vraiment un riff de guitare acrocheur. Elle a un super son de guitare, ce qui était original à l'époque. Et puis elle capture l'air du temps, ce qui est très important pour ce genre de chansons ». Richards prétendit quant à lui que le riff de « Satisfaction » pouvait être entendu dans la moitié des chansons produites par les Stones, précisant qu' « il n'y a qu'une seule chanson — c'est juste des variantes qui en sortent » [7]

Lyrics and melody modifier

La chanson s'ouvre sur un riff de guitare, qui introduit directement Mick Jagger chantant « I can't get no... satisfaction ». Sur fond de tambourin battant, Jagger chante dans un ton difficillement identifiable, oscillant entre paroles bassement sussurées et revendications cynique. Le couplet s'approche avec des répétitions des mots « And I try ... » de plus en plus urgentes et desespérées, et là le refrain arrive brusquement, where the opening chords from the guitar make another appearance as Jagger half sings and half yells "I can't get no", conspicuously omitting the last word of the song's title. The song's course is then steered to a monologue where Jagger describes his irritation with the increasing commercialism of the modern world — where the radio broadcasts "useless information", and where a man goes on television to tell him "how white my shirts can be". Jagger also briefly describes the stress of being a celebrity, and the tensions with his girlfriend caused by his touring. The reference in the verse to not getting a "girl reaction" was fairly controversial in its day, interpreted by some listeners (and radio programmers) as a symbol for a girl willing to have sex. The song closes with a fairly low-key whisper of the song's title, whereupon Jagger suddenly leaps into a full shout of "I can't get no... satisfaction", repeating the final word into the fade-out.[8]

The song's lyrics were extremely controversial in their day; one critic stated that "the lyrics to this were truly threatening to an older audience. This song was perceived as an attack on the status quo". Although the song's sexual connotations were perceived as troubling, "Satisfaction" also contained negative references to aspects of commercialism and other aspects of modern culture.[9] The part where Jagger addressed his romantic troubles was particularly perceived to be overtly sexually suggestive; when the Rolling Stones performed the song on The Ed Sullivan Show in 1966, the line "trying to make some girl" was censored.[10]

Voir aussi modifier

Liste des principaux classements contanant « (I Can't Get No) Satisfaction »

Notes modifier

  1. Les Stones était d'ailleurs à l'époque, en particulier Keith Richards, très admiratifs de Chuck Berry
  2. Paroles de « 30 Days » de Chuck Berry
  3. Classement des singles de 1965
  4. d'après le livre Top R&B/Hip-Hop Singles: 1942-2004, de Joel Whitburn, (ISBN 0898201608)
  5. "five notes that shook the world", d'après le site officiel de Keith Richards
  6. Toutes les 500 chansons du classement
  7. "there is only one song — it's just the variations you come up with."
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