Utilisateur:Sainte Eulalie/Brouillon
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Eglise Sainte-Eulalie | |||
Présentation | |||
---|---|---|---|
Culte | Catholique romain | ||
Type | Église | ||
Rattachement | Diocèse de Montpellier | ||
Début de la construction | 1741 | ||
Style dominant | XVIIIe siècle(façade), XIXe siècle(intérieur) | ||
Protection | Inscrit MH (1935) (façade uniquement) | ||
Géographie | |||
Pays | France | ||
Région | Languedoc-Roussillon | ||
Département | Hérault | ||
Ville | Montpellier | ||
Coordonnées | 43° 36′ 34″ nord, 3° 52′ 14″ est | ||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Montpellier
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L'église Sainte-Eulalie se trouve au 12 rue La Merci. Elle est située au centre de Montpellier, au pied de la promenade royale du Peyrou. Construite par les Religieux de la Merci, appelés couramment Mercédaires, son principal intérêt est sa façade du XVIIIe siècle, son orgue de Joseph Merklin & Schütze et un ensemble de peintures murales décoratives du XIXe siècle. Partie intégrante de la paroisse cathédrale, la messe sous la forme extraordinaire du rit romain y est célébrée en semaine et le dimanche et des groupe du chemin néocatéchuménal s'y réunissent régulièrement.
Les deux premières églises Sainte-Eulalie modifier
L'église Sainte-Eulalie de Montpellier fut durant près de 600 ans la chapelle du couvent des pères de la Merci. Cet ordre avait été fondé vers 1240 à Barcelone, grâce à l'aide de Jacques Ier, roi d'Aragon et seigneur de Montpellier. Installés dans cette dernière ville dès le XIIIe siècle, les Mercédaires y importèrent leur dévotion à la Sainte Martyre de Barcelone, la jeune Eulalie.
Ce premier couvent n'était pas à l'emplacement de l'église actuelle, mais un peu plus haut, au niveau de la promenade basse sur du Peyrou, côté sud. Achevée en 1261[1], l'église Sainte-Eulalie, ou Holary en Languedocien, était située en plein champ, à proximité de l'une des principales portes de la ville. Elle abrita bientôt dans une de ses tours l'Ecole de Droit, comme en atteste encore la rue Ecole de droit, situé à proximité. L'église devint aussi le siège de la Confrérie des menuisiers[2]. En 1351, une chapellenie de Notre-Dame-de-Récompense y fut fondée.
Mais en 1562, en pleine guerre civile, les mercenaires protestants de Jacques de Crussol, ravagèrent les faubourgs de la ville. L'église, le couvent et les maisons alentour furent rasés à fleur de terre. Une partie des 69 religieux présents furent alors massacrés tandis que les autres durent s'enfuir.
Les Mercédaires ne se réinstallèrent à Montpellier qu'en 1651 et relevèrent les ruines de leur couvent. La nouvelle chapelle Sainte-Eulalie fut consacrée le 8 décembre 1663. Toutefois l'Ordre ne retrouva jamais en France l'importance qu'il avait eue avant le XVIe siècle. La maison de Montpellier ne comptait plus que douze religieux en 1740. Cette même année, les projets d'agrandissement de la Place Royale du Peyrou entraînèrent la démolition des nouveaux bâtiments, malgré les protestations des religieux.
La construction de l'église actuelle modifier
Toutefois les Mercédaires purent rapidement reconstruire de nouveaux bâtiments grâce aux indemnités de leur expropriation. Ils s'installèrent un peu plus bas, dans l'enclos Trinquaire. De l'ensemble édifié à partir de 1741 par l'architecte Antoine Vier, il ne reste aujourd'hui que l'église Sainte-Eulalie.
Suivant le tracé d'un ancien chemin, l'église n'était pas orientée, mais tournée au nord ouest. En retrait, elle formait une place bordée de bâtiments en arc de cercle, celui de gauche, l'ancien couvent a été reconstruit depuis. La façade s'inspirait de celle de la chapelle Notre-Dame-des-Anges du couvent de la Visitation-Sainte-Marie de Paris, construite en 1632 par François Mansart[3]. Elle s'en différenciait par sa porte d'entrée en plein cintre et par sa loggia en arc segmentaire décorée d'ailerons à volutes. Le clocher, au nord, était une version simplifiée de ceux édifiés à Montpellier au siècle précédent.
Le plan de l'église reste très classique : une nef à vaisseau unique bordée de huit chapelles latérales (seules six subsistent) séparées par des murs-boutants. Un transept non saillant comprenait deux autres chapelles (une seule aujourd'hui). Au centre, à la croisée, le maître-autel se trouvait sous un arc triomphal peu marqué. Derrière un vaste chœur à chevet plat était éclairé par deux fenêtres à arc segmentaire et un oculus (bouchés depuis). Au revers de la tribune une vaste tribune accessible uniquement par le couvent accueillait les anciens esclaves libérés par les religieux le temps qu'ils se réadaptent à leur nouvelle vie. Une série de pièces à usage d'infirmerie au-dessus des chapelles latérales sud avait le même usage, permettant à tous de suivre les offices.
Les travaux commencèrent en juin 1741. Après la mort de l'architecte, survenue en 1743, Jean Dumas reprit le chantier. L'église fut consacrée le 5 mars 1748 par le chanoine Lacroix de Candillargues, prévôt du chapitre cathédral.
Les différentes affectations de la chapelle 1787-1843 modifier
Dans les dernières années de l'Ancien Régime, Les mesures d'économie décidées par le gouvernement de Louis XVI amenèrent en 1787 à la suppression de la maison de l'ordre à Montpellier. Les Mercédaires vendirent alors l'église, sous forme d'une vente à terme, aux Pénitents blancs de la ville. Cette transaction finalisée en 1789 était en fait profitable aux deux parties. Les religieux pouvaient ainsi rester sur place et vivre des fruits de la transaction tout en continuant leur œuvre d'apostolat. Tant qu'aux Pénitents, qui avaient déjà la chapelle Sainte-Foy, il acquerraient à bon prix l'église bien plus vaste, mais surtout les caveaux indispensables à la poursuite de leur vocation funéraire]][4]. Cet accord fut rompu lorsque, en vertu de laConstitution civile du clergé les religieux furent dispersés, puis les confréries interdites en 1792.
L'église fut alors utilisée comme succursale de la paroisse constitutionnelle de Saint-Denis. Fermée en 1793, elle fut pillée et était dans un triste état lors de sa vente comme bien national en 1798[5]. Dépôt de bois puis distillerie, elle fut rachetée en 1803 par l'autre confrérie de Pénitents de la ville, compagnie des Pénitents bleus. Après une cérémonie de réconciliation le 2 avril, ils l'utilisèrent comme chapelle, y enterrant notamment leurs confrères. L'un d'entre eux]][6],Ferdinand von Hompesch zu Bolheim, 71em grand maître de l'ordre de_Saint-Jean_de_Jérusalem, y fut enterré le 12 mai 1805. Le 30 novembre 1803, à la demande de Mgr Rollet, évêque de Montpellier, l'église accueillit aussi un service paroissial en tant que succursale de Saint-Denis. La juxtaposition des deux affectations se passa bien sous quatre curés successifs. Devant l'augmentation de la population du quartier, l'abbé Cambon fit ériger Ste-Eulalie en paroisse en 1829. C'est de cette époque que datent les réaménagements du chœur, un maître-autel en marbre blanc (aujourd'hui dans la chapelle de Notre Dame de la Merci) et la chapelle de la Vierge.
Mais en 1834 cette double utilisation devint conflictuelle, et les Pénitents bleus finirent par quitter Sainte-Eulalie, la vendre l'église à la ville et bâtir une nouvelle chapelle rue des Etuves [7].
L'église aujourd'hui modifier
C'est de cette période que datent la pluspart des éléments décoratifs de l'église que nous connaissons aujourd'hui. L'abbé Laignelot, notamment, se procura en 1856 le chef de Sainte Eulalie de Barcelone placé dans une chasse. Il fit spécialement aménager et peindre une chapelle latérale à cet effet. En 1868 un orgue des facteurs Merklin & Schütze fut placé à la tribune. Il est aujourd'hui entretenu grâce à l'association des Amis des Orgues de l'église Sainte Eulalie.
En 1895 l'ensemble des peintures décoratives de la nef furent réalisées. L'emplacement du sanctuaire fut reculé d'une travée, au bénéfice de la nef et un nouveau maître-autel en marbre blanc et onyx fut mis en place. Ce dernier fut à son tour modifié à la fin du XXe siècle, la table d'autel fut avancée tandis que le tabernacle et les gradins étaient reculés contre le mur du fond. La partie centrale de la barrière de communion fut elle aussi supprimée avant d'être remplacée par une nouvelle en fonte en 2013.
Aujourd'hui l'église Sainte-Eulalie fait partie de la paroisse cathédrale, sous la responsabilité de l'archiprêtre Michel Plagniol. Deux communautés l'occupent au quotidien. Le chanoine Joseph Amadieu, de l'Institut du Christ Roi Souverain Prêtre, vicaire de la cathédrale, y célèbre la messe sous la forme extraordinaire du rit romain. Plusieurs groupes du Chemin néocatechuménal s'y retrouvent aussi régulièrement.
Références modifier
- dans une bulle du pape [[Urbain_IV|Urbain IV]
- Menuisiers & sculpteurs au XVII[e[se siècle Denis Nepipvoda
- Montpellier Monumental : Jean Nougaret
- Archives des Pénitents blancs de Montpellier
- PV de visite en vue de la vente comme bien national, Archives Départementales de l'Hérault
- Retiré à Montpellier, Ferdinand von Hompesch zu Bolheim avait été reçu dans le Confrérie de 25 décembre 1804
- Archives des Pénitents bleus
Bibliographie modifier
- Denis NEPIPVODA, Menuisiers & sculpteurs au XVII° siècle dans les anciens diocèses de l'Hérault, Connaissances et Patrimoines, Montpellier 2015
- Jean NOUGARET, Montpellier Monumental - Monum, Paris 2005
- J. LAURIAC (abbé) Sainte-Eulalie - Le couvent de la Merci - L'église paroissiale, Librairie Valat, Montpellier, 1917
Voir aussi modifier
Articles connexes modifier
- Institut_du_Christ_Roi_Souverain_Prêtre
- Chemin_néocatéchuménal
- Confrerie des Pénitents blancs de Montpellier
- Liste des monuments historiques de Montpellier
Liens externes modifier
[[Catégorie:Église à Montpellier]] [[Catégorie:Monument historique à Montpellier]] [[Catégorie:Monument historique inscrit en 1935]] [[Catégorie:Église dédiée à sainte Eulalie|Montpellier]]