Utilisateur:Romain T/Brouillon

La satrapie de Perside est une entité territoriale et administrative perse formée au VIe siècle par les Achéménides, située dans le sud-ouest de l'actuel Iran. C'est un centre important de l'empire perse achéménide de par la présence de sa capitale Persépolis. Elle est conquise par Alexandre le Grand en 330 avec la prise de celle-ci.

Situation géographique

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La satrapie de Perside est située sur l'ancien royaume d'Elam. Elle englobe une partie du Zagros et du plateau iranien. Elle est bordée au sud par le golfe persique. Elle se situe à l'ouest de la satrapie de Carmanie, à l'est de la satrapie de Susiane et au sud des satrapies de Parthie et de Médie.

La région est divisée en 3 zones "une première zone maritime, torride, sablonneuse, pauvre en produits autres que les fruits des palmiers, (...) qui s'arrête au cours de l'0roatis le plus grand fleuve de la contrée ; une seconde zone située au-dessus de celle-là, zone riche en productions de toute sorte, composée de plaines et d'excellents pâturages et de plus abondamment pourvue de rivières et de lacs ; une troisième zone enfin, boréale, froide et montagneuse, habitée à sa limite extrême par des pâtres ou conducteurs de chameaux".[1]

Persépolis est la capitale de la Perside et de l'empire perse depuis 520 av-J.C. Outre la capitale, la satrapie compte d'autres villes importantes comme Pasargades qui est le site des investitures royales[2]

Ethnographie

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La satrapie de Perside serait, selon les dires de Strabon composée de diverses tribus "les Patischores, les Achaeménides, les Mages zélés observateurs de la morale et de la vertu, les Cyrtii et les Mardes.[1]"

Histoire de la Perside

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La Perside avant la conquête d'Alexandre (VIe millénaire-330)

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La Perside est utilisée pour l'agriculture depuis le VIe millénaire avant J.C.[3] A partir du Xe siècle elle est peuplée par le peuple des anciens persans. C'est à partir du VIe siècle que la dynastie Achéménide s'installe en Perside, grâce aux conquêtes de Cyrus[3]

La conquête d'Alexandre (330)

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Alexandre prend Persépolis en 330, alors que Darius III s'est enfui devant lui. Il entre en vainqueur à Persépolis, prend le trésor de la ville, qui est, selon Quinte-Curce, très conséquent ("l'or et l'argent s'y trouvaient par monceaux; les étoffes précieuses y abondaient, et un ameublement y était étalé, moins destiné à des usages réels, qu'à la vaine ostentation du luxe") et qu'il estime à 120000 talents[4].

La prise de Pasargades semble avoir été dirigée par Gobarcès.[4]

Le reste de la Perside est conquise au printemps ("à l'époque où se lèvent les Pléiades")[4]. Alexandre s'éloigne de Persépolis pendant 30 jours, et, dans des conditions apparemment très difficiles, soumet la Perside, Bien qu'il ait ravagé le territoire, Quinte-Curce affirme qu'aucune violence contre les peuples autochtones n'a été commise. Après la soumission des Mardes, dans les montagnes au nord de la satrapie, Alexandre revient à Persepolis.

Il décide ensuite d'incendier la ville, selon Arrien pour venger les outrages subis pas les Grecs des conquêtes perses[5]. Il nomme alors Phrasaorte satrape de Perside, (Arrien) un proche de Darius.[6] L'armée d'Alexandre continue alors sa route vers le nord afin de poursuivre Darius, vaincu à Gaugamélès et quitte la satrapie.

La gestion de la satrapie après la chute de l'empire achéménide

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En 326, Orxinès, riche perse, descendant de Cyrus II, soldat à Gaugamélès, se proclame satrape de Perside en l'absence d'Alexandre. A son retour en 325-324, Alexandre exécute Orxinès et fait de Peucatas satrape (pour le remercier de lui avoir sauvé la vie pendant le siège de la cité des Malliens en 326)[7][8]

Peucatas reste satrape jusqu'à la mort d'Alexandre. A sa mort, l'empire est divisé, mais Peucatas conserve sa satrapie jusqu'en 316, où il est vaincu par Antigone. A partir de 311 Antigone et Séleucos se disputent la région.

  1. a et b Strabon, Géographie, livre XV, 3 (lire en ligne)
  2. Plutarque, Vie des hommes illustres, Vie d'Artaxerxès
  3. a et b (en) Wiesehöfer, Josef (Kiel), « Persis », Brill’s New Pauly, Antiquity volumes,‎
  4. a b et c Quinte-Curce, Livre 5, VI (lire en ligne)
  5. Arrien, Anabase, Livre 3, chapitre 6 (lire en ligne)
  6. Polyen, Ruses de guerre, livre 4, chapitre 3, paragraphe XXVIII (lire en ligne)
  7. Pierre Briant, Alexandre le Grand
  8. Arrien, Anabase, livre 6