Utilisateur:Philobule/Brouillon/Projet1


[SUR LES CAHIERS]

Cahier VI (début décembre 1941 - fin janvier 1942)

modifier

« Chaque religion est seule vraie, c'est-à-dire que du moment qu'on la pense il faut lui porter autant d'attention que s'il n'y avait rien d'autre […]. La "synthèse" des religions implique une qualité d'attention inférieure[1] ».

Voir articles de Draper et Kahn

Cahier XII (troisième semaine d'avril - première semaine de juin 1942)

modifier

Il s'agit du dernier des Cahiers de Marseille, cependant il est considéré par Weil comme le premier de la nouvelle série de cahiers qu'elle continuera de remplir à New York, car elle a offert à Gustave Thibon la série précédente, une fois le départ pour les États-Unis devenu imminent. Elle poursuit dans les premières pages de ce cahier une réflexion commencée dans le précédent sur la légende du Graal et les liens qu'elle voit entre l'épisode de la blessure d'Anfortas[2] et la situation de Joë Bousquet, qu'elle a rencontré et avec qui elle a entretenu une correspondance, et qui se trouve cloué au lit en raison d'une blessure subie lors de la Grande Guerre. Désireuse de garder sous ses yeux un aperçu du contenu des cahiers qu'elle va remettre à Thibon, elle les relit rapidement et note, à la suite de sa réflexion sur l'épisode du Graal, tout ce dont elle veut conserver le souvenir. Elle reprend ensuite sa méditation sur les thèmes de la beauté du monde et de la joie, amorcée au début de l'année 1942, dans les Cahiers VI et VII. Les pages qui suivent, beaucoup moins lumineuses, sont rédigées peu avant son départ. Weil se demande si elle fait bien de partir pour l'Amérique avec ses parents ; elle ne doute pas seulement du bien-fondé de sa décision, mais également de la valeur de sa pensée et même de sa vie. Elle poursuit l'écriture durant l'escale à Casablanca ; elle monopolise même pour pouvoir écrire l'une des rares chaises disponibles du camp où les passagers sont temporairement logés[3]. Une page résume ses échanges avec un professeur belge, Léon Hermann, rencontré dans le camp. Elle reprend le long essai sur les pythagoriciens qu'elle avait rédigé pour le Père Perrin. Les notes se font plus brèves à l'approche du départ pour New York et Weil ne semble pas du tout avoir écrit dans le cahier durant la traversée de l'Atlantique ; elle reprend l'écriture plusieurs semaines plus tard. Dans les vingt-huit dernières pages du cahier, Weil a colligé des textes de tous horizons. [4]

Cahier XIII (Marseille, avril 1942, et New York, mi-septembre - début octobre 1942)

modifier

Ce cahier a présenté des difficultés d'édition en raison de sa constitution : à des fragments datant de diverses périodes et ajoutés en divers lieux s'ajoutent deux liasses de feuilles volantes. La première liasse est composée de feuillets sur lesquels Weil a recopié pour les garder avec elle des passages du cahier V sur la notion de vide, avant de confier ses cahiers à Thibon et de partir pour l'Amérique. La seconde liasse résulte de recherches bibliographiques à la New York Public Library, menées dans les semaines qui suivirent son arrivée à New York, en août et septembre 1942. Ces deux liasses ont été mises en annexe au volume IV des Cahiers[5]. Le cahier lui-même est composite : il en contient deux, suivant la façon dont Weil l'a rempli, qui s'est servi des deux côtés qu'elle a identifiés « 2 » et « 3 ».

Cahier XIV (début - mi-octobre 1942)

modifier

Ce cahier, numéroté « 4 » par Weil, est à vrai dire le second des Cahiers de New York. Le cahier précédent constituait à la fois le « 2 » et le « 3 », notés respectivement sur les plats opposés. ... celui noté « 1 », écrit à Marseille, était le premier d'une nouvelle série après ceux remis à Thibon. Le cahier est utilisé non seulement pour prendre les notes habituelles sur des sujets de métaphysique ou de théologie, mais également pour recueillir des paroles de chants religieux populaires ou « spirituals » ; Weil fréquente en effet une église baptiste de Harlem, où elle a pu entendre certains de ces chants.

Cahier XV (milieu d'octobre 1942)

modifier

Cahier XVI (dernière décade d'octobre 1942)

modifier

Cahier XVII (fin octobre - première décade de novembre 1942)

modifier

Cahier XVIII (mi-décembre 1942 - août 1943)

modifier

Ce dernier cahier, appelé le Carnet de Londres, a été acheté à Londres et se distingue, matériellement, des cahiers accumulés par Weil lors de ses études à l'ENS, utilisés


NOTES

  1. Simone Weil, « Cahier VI », Cahiers, Œuvres complètes, t. VI, vol. 2, Paris, Gallimard, 1997, p. 326.
  2. Le chevalier Anfortas a été blessé par la Sainte Lance, qui a jadis percé le flanc du Christ ; préservé de la mort par le Graal, il souffre d'une douleur qui ne lui laisse aucun répit.
  3. Simone Pétrement, La Vie de Simone Weil, Paris, Fayard, 1997, p. 621.
  4. Voir, pour toutes ces informations, Cahiers, Œuvres complètes, t. VI, vol. 3, p. 375-377.
  5. Simone Weil, Cahiers, Œuvres complètes, t. VI, vol. 4, p. 403-407 et 411-426.