Utilisateur:Michel Abada/Article en cours d'écriture/Révolte des exilés
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Les événements du règne de Trajan modifier
Mireille Hadas-Lebel souligne que les sources qui « ont préservé le souvenir d'une révolte juive sous Trajan[1] » sont tout à la fois « tardives » ainsi que « brèves et peu nombreuses[1] »[2].
Heureusement, ces mentions, souvent lapidaires, sont complétées pour l'Égypte, par des documents papyrologiques, retrouvés au siècle dernier et par des ostraca trouvés à Edfou[3]. Pour la Cyrénaïque et pour Chypre des vestiges épigraphiques ont aussi été découverts. Curieusement, les historiens et abréviateurs impériaux de l'époque de Constantin sont quasiment muets sur le sujet[4], c'est finalement dans l'Histoire ecclésiastique d'Eusèbe de Césarée que l'on trouve la mention la plus développée de cette révolte[5]. Chez l'historien chrétien, en Égypte le soulèvement des Juifs contre les Grecs éclate en juin-juillet 115[5] plus vraisemblablement en été 116, si l'on s'appuie sur les ostraca trouvés à Edfou[3]. La seule motivation qu'il évoque est le « terrible esprit de rébellion » qu'il attribue aux juifs[1].
Toutefois, chez les auteurs païens, « un témoin oculaire Appien d'Alexandrie parle d'une véritable extermination des juifs sous Trajan, à la suite de ravages qu'ils causèrent dans le pays[1]. »
« Cette rébellion prit l'ampleur d'une véritable guerre, alors que Lupus était préfet en Égypte[1]. » Selon Eusèbe, « les Juifs eurent l'avantage sur les Grecs au premier engagement ; mais ceux-ci s'enfuirent à Alexandrie, se mirent à donner la chasse aux Israélites et les tuèrent[5]. »
Les Juifs de Cyrène ainsi privés du secours qu'ils en avaient espéré, se mirent à piller le pays d'Egypte et à dévaster les nomes qui s'y trouvent. Ils avaient pour chef Lucua.
Les abréviateurs modifier
Comme le souligne Mireille Hadas-Lebel, Dion Cassius a été abrégé par Jean Xiphilin, un historien et auteur religieux byzantin de la fin du XIe siècle, neveu du patriarche de Constantinople Jean VIII Xiphilin. Comme ce dernier, il exerça d'importantes fonctions administratives (comme logothète), et fut moine.
Auparavant, les abréviateurs latins du IVe siècle (Aurélius Victor, le pseudo Aurélius, Eutrope), n'en ont pas dit un mot[6]. Pour leur part, les livres des Annales de Tacite qui nous ont été conservés ne vont pas au delà du livre XVI, c'est à dire que nous ne pouvons même pas savoir ce qu'il disait sur la révolte juive précédente (66).
Notes et références modifier
- Mireille Hadas-Lebel, Jérusalem contre Rome, Éd. Cerf, Paris, 1990, p. 151.
- La plupart des sources grecques sont rassemblées dans STERN, Greek and Latin Autors II, n° 348, 350, 437 et III, n° 562, (Mireille Hadas-Lebel op. cit. 1990, p. 151).
- Hadas-Lebel 2009, p. 164
- On ne trouve rien chez les abréviateurs latins du IVe siècle (Aurélius Victor, le pseudo Aurélius, Eutrope). Pour leur part, les livres des Annales de Tacite qui nous ont été conservés ne vont pas au delà du livre XVI, c'est à dire que nous ne pouvons même pas savoir ce qu'il disait sur la révolte juive précédente (66).
- Eusèbe de Césarée, Histoire ecclésiastique, IV, 2, 1-5.
- Voir aussi Épitomé de Caesaribus
Bibliographie modifier
- Mireille Hadas-Lebel, Rome, la Judée et les Juifs, Paris, A. & J. Picard, (ISBN 978.2.7084.0842.5[à vérifier : ISBN invalide]). Voir le chapitre X.
- Mireille Hadas-Lebel, Jérusalem contre Rome, Paris, Cerf, (ISBN 2.204-04141-6[à vérifier : ISBN invalide]).