Utilisateur:Matteo Tacchi/Brouillon

Ji
Han-Jae
Fondateur du Sin Moo Hapkido
Image illustrative de l’article Matteo Tacchi/Brouillon

Nom complet 지한재
Nationalité Drapeau de la Corée du Sud Corée du sud
Naissance
Andong, Gyeongsangbuk-do, Corée du Sud
Style Hapkido,
Sin Moo Hapkido
Entraineur(s) Choi Yong Sul,
Lee Do-Sah,
Grandma
Profession Artiste Martial
Élèves célèbres Kwon Tae-Man,
Yoo Young-Woo,
Oh Se-Lim,
Hwang Deok-Kyoo,
Kim Yong-Jin,
Jeong Won-Seon,
Juerg Ziegler,
Kenneth P. MacKenzie,
Merrill Jung

Ji Han-Jae (Hangul : 지한재; Chi Hon-tsoi) est né à Andong, Gyeongsangbuk-do, Corée du Sud en 1936. Il est l'un des plus grands maîtres de Hapkido et le fondateur du Sin Moo Hapkido.

Enfance

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Ji Han-Jae est né à Andong, en Corée, de Ji Sung Tae et Kwon Pun Nan le 15 Août 1936 d’après le calendrier lunaire (D’après le calendrier occidental la date est le 30 Septembre 1936. D’après le calendrier lunaire, le 15 Avril est aussi célébré par beaucoup comme le nouvel an Coréen). A cause des taux de mortalité infantile élevés, les enfants étaient rarement déclarés le jour exact de leur naissance mais souvent des mois voire parfois des années plus tard. Les parents de Ji, eux, le déclarèrent le 27 Octobre. Les cent premiers jours de la vie étaient souvent les plus dangereux et en Corée on célébrait l’anniversaire des cent jours pour marquer cette étape importante. C’est aussi le moment où l’enfant atteint un an, puisqu’il a aussi vécu neuf mois en sa mère. Alors que Ji était toujours bébé, sa famille déménagea à Sun Yang, en Mandchoukouo, qui fait partie de la Chine actuelle (Manchukuo était un protectorat Japonais formé au début des années 1932 après l’invasion Japonaise de la Manchourie).

Alors qu’il était à l’école, Ji commença son apprentissage informel des arts martiaux auprès de plusieurs instructeurs et moines Taoïstes qui passaient dans les villes et enseignaient aux enfants. Il commença l’école à Sun Yang, sous le système éducatif Japonais et où il apprit le Chinois et le Japonais. Entre la fin de la Seconde Guerre mondiale et l’éclatement de la guerre civile en Chine, la famille de Ji retourna à Andong.

Apprentissage (1949-1958)

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Yu Kwon Sul

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Ji Han Jae et Choi Yong Sul.

Ji Han-Jae commença son véritable entraînement aux arts martiaux avec le Yawara (nom japonais rapidement changé en Yu Kwon Sul, sa traduction coréenne) quelques années plus tard avec Choi Yong Sul à l’âge de 13 ans. Il était un des premiers élèves de Choi, il poursuivait également des études générales au lycée à Taegu. Il obtint rapidement la ceinture noire bien qu’il fût considéré comme un étudiant junior à cause de son jeune âge. Les techniques qu’il apprit à cette époque étaient principalement des blocages articulaires, des projections, des coups de pied bas, et des techniques de sabre. Choi n’avait pas d’école et donnait uniquement des cours privés. Ji s’entraînait avec Choi tous les jours avant et après l’école, et les jours où il n’avait pas école (ou séchait l’école), il y était toute la journée. Pendant les grandes vacances, il y passait aussi tout son temps.

Ji étudiait l’architecture et l’ingénierie à l’école, et, en même temps, vivait dans une maison qu’il avait construite lui-même. Tout en poursuivant ses études pour l’obtention de son diplôme, il travailla 10 mois en tant qu’architecte pour la ville de Taegu. Il s’entraîna à plein temps avec Choi jusqu’en 1957, date à laquelle il quitta sa ville natale, Andong, pour aller s’installer dans la capitale, Séoul.

Samrangdo et Taekkyon

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Double coup de pieds de face, tiré du Samrangdo et du Taekkyon, par GM Nicolas Tacchi

Quand Ji eut 18 ans, il commença son entraînement auprès de maître Lee Do-Sah. Quand Ji alla pour la première fois aux Etats-Unis, il parla de lui sous l’appellation « Lee le Taoïste » (Taoist Lee) car c’était l’expression la plus vraie qu’il put trouver pour décrire Lee puisque son "Samrangdo" était, et est toujours, assez peu connu (Bien que l’histoire exacte ne soit pas très claire, il est cependant certain que ce que Dojunim Ji apprit de Lee avait d’évidentes différences avec ce qui est enseigné dans la majeure partie des autres arts martiaux modernes, et aussi avec ce qu’il apprit de Choi). L’entraînement de Ji sous la responsabilité de Lee comprenait de longues heures de méditation, le maniement du Jang-Bong (bâton long mesurant environ 1 m 80) et du Dan-Bong (bâton court de la taille d'un avant-bras), et les coups de pied du Taekkyonn (ou Tek Gi Yun) coréen. La plupart des exercices que Ji apprit et pratiqua à cette époque sont similaires aux exercices plyométriques pratiqués dans les sports d’aujourd’hui.

En plus des aspects martiaux de l’entraînement, Lee accompagna aussi Ji dans les débuts de son voyage mental et spirituel. Il l’exerça à de nombreuses pratiques méditatives et respiratoires. La plupart de ces exercices était des exercices de développement du Ki (Qi en chinois) très similaires aux pratiques d’Alchimie interne Taoïste (appelées "Sundo"). Ji travailla des mois avec Lee, puis, celui-ci le quitta en lui donnant des exercices lui permettant de pratiquer malgré leur séparation. La plupart de ces exercices étaient soit des pratiques physiques, soit des pratiques méditatives, pour lesquelles Ji pratiqua des heures d’entraînement personnel en solitaire. Il s’entraîna donc avec Lee pendant presque 5 années, après quoi il continua son initiation avec le maître de Lee : « Grandma » (Dans la culture coréenne, il est considéré comme grossier d’appeler quelqu’un de plus vieux par son nom. De ce fait, Ji ne connaissait cette femme que sous ce surnom de « Grandma ».)

Fondation du Hapkido moderne

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Technique de canne introduite par Ji Han-jae alors qu'il était blessé à la jambe, qu'il exécute ici sur GM Nicolas Tacchi.

Ji ouvrit une école à Andong en 1956, l’appela An Moo Kwan et y enseigna le Yu Kwon Sool. C’est à cette époque que Ji mit beaucoup de ses techniques à l’épreuve. Après de longues journées d’entraînement, il passait par des zones de gang connues et était régulièrement attaqué par une ou, plus souvent, plusieurs personnes. Il déclara qu’entre 20 et 25 ans, s’il ne se battait deux ou trois fois par jour il ne pouvait fermer l’œil de la nuit.

Ji déménagea à Séoul en Septembre 1957, laissant son école à son élève Yu Yong Wu. Là-bas, il ouvrit une autre école qu’il nomma Dae Han Hapki Yu Kwon Sool. Après avoir déménagé son école en 1958, et continuant à modifier ce qu’il enseignait pour combiner ce qu’il avait appris de ses trois maîtres, Ji a finalement développé un style unique et l’a appelé Hapkido.

Il existe une inextricable controverse quant aux origines du Hapkido : si certains attribuent sa création à Ji Han-Jae, d'autres considère que c'est son maître, Choi Yong Sul, qui fonda cet art martial. Une explication plausible pourrait être la suivante : à l'époque où il fonda son art (indubitablement différent de celui enseigné par Choi Yong Sul, puisqu'il y ajouta les techniques que lui avait enseigné Lee Do-Sah), Ji Han-Jae n'avait que 22 ans, et était toujours l'élève de Choi Yong Sul. Par respect pour son maître, Ji Han-Jae aurait proposé le nom "Hapkido" à Choi Yong Sul avant de l'adopter pour son propre art, et celui-ci aurait décidé d'enseigner lui aussi sous le nom de Hapkido. Toutefois, ceci n'est qu'une théorie parmi tant d'autres, et il convient de s'en tenir à distinguer le Hapkido dit "moderne" de Ji Han-Jae (où figurent les techniques de Jang-Bong et Dan-Bong du Samrangdo et les coups de pieds du Taekkyon), et le Hapkido dit "traditionnel" de Choi Yong Sul, qui s'inscrit dans la continuité du Yu Kwon Sul.

Expansion du Hapkido (1960-1979)

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En Corée

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logo proposé par Ji Han-Jae pour le Hapkido en Corée.

Avec cette combinaison unique de techniques et philosophies, Ji passa la plus grande partie des années 1960 et 1961 à affiner le programme d’étude qu’il voulait continuer à enseigner. En 1961, lui et Kim Moo Hong passèrent près de 8 mois à finaliser le programme des coups de pied. Ji adapta cela à l’entraînement mental et spirituel qu’il avait appris de Lee.

En mai 1961, le Général Park Chung Hee devint Président de Corée après un coup d’Etat militaire. Ji déménagea à Kwan Chul Dong et enseigna en parallèle à son Dojang et à l’Académie Militaire de Corée. Il s’était bâti une réputation et son école, la Sung Moo Kwan atteignait presque les 500 élèves. Peu après il fut engagé pour enseigner aux forces de sécurité présidentielles assignées à la protection rapprochée de la résidence du Président Park, la Maison Bleue.

Ji devint influent avec sa position au gouvernement et fut ainsi capable d’étendre son organisation et la diffusion du Hapkido. Tout en travaillant à la Maison Bleue, Ji mena plusieurs tentatives pour unifier les organisations de Hapkido qui avaient surgi en Corée du sud.

En 1963, Ji Han Jae, Choi Yong Sul et Kwon Jang ont décidé de transformer l’appellation pour les Associations Coréennes de Hapkido en Kido. En effet, pendant les troubles succédant à l’arrivée au pouvoir de Park, la contrebande envahit la Corée, dont des livres. Ji en trouva un sur l’Aïkido Japonais et vit que les caractères chinois composant le mot Aïkido étaient les mêmes que ceux composant le mot Hapkido. Dégoûté du fait qu’un art japonais ait le « même nom » que le sien, il décida de renommer celui-ci simplement par « Kido ». Ce nom fut alors conservé par commodité par rapport au Japon.

Une grande partie des meilleurs élèves de Ji appartenant à l’école Sung Moo Kwan ne voulurent pas adopter ce nouveau nom, et en 1965, Ji Han Jae quitta l’Association Coréenne de Kido et créa l’Association Coréenne de Hapkido avec l’aide de ses élèves et grâce au président Park. Ses élèves continuèrent à appeler leur Art Martial Hapkido, et continuèrent à l’enseigner comme ils l’avaient appris. A cette époque, Ji était devenu une personne puissante au gouvernement grâce à son statut d’instructeur. En 1973, en fusionnant à son Association de Hapkido celles de Kim Moo Hong et de Myung Jae Nam, ils formèrent la République des Associations Coréennes de Hapkido. Choi Dae Hoon en fut élu président et Ji, vice-président senior.

Aux Etats-Unis

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En 1969, Ji alla pour la première fois aux Etats-Unis au cours d’un échange avec les forces de sécurité du président Nixon. Il enseigna le Hapkido aux services secrets américains et forces spéciales telles que l’OSI, le FBI et la CIA. Alors qu’il visitait la base Air Force Andrews, son ami le grand maître de Taekwondo Jhoon Goo Rhee lui présenta Bruce Lee. Celui-ci fut impressionné par les techniques de Ji et lui demanda de venir les lui enseigner à Hong-Kong.

Carrière au cinéma

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Ji voyagea à travers l’Asie à cette époque tandis qu’il passait le plus clair de son temps à Hong-Kong, à la disposition de Bruce Lee, pour travailler dans l’industrie du cinéma. Il fut engagé par Golden Harvest pour aider les chorégraphes des films d’arts martiaux et jouer un rôle dans certains desdits films. Il passa une partie de son temps à travailler à Hong-Kong, mais se chargea aussi d’entraînements et de films en Corée de 1972 à 1975. A cette époque, Ji enseigna à des star de cinéma et à des maîtres d’arts martiaux tels que Kim Jin Pal, Hwang In Shik, Angela Mao, Sammo Hung, ainsi que Bruce Lee et bien d’autres. Certaines de ces stars vinrent réellement s’entraîner au Dojang principal de l’Association Coréenne de Hapkido en 1972.

A travers une courte carrière dans le cinéma, Ji apparut dans au moins quatre films : « Hapkido » (connu aux USA sous le nom de « Lady Kung Fu », à cause du fait que le Hapkido, art martial peu connu, était considéré là-bas comme un type de Kung Fu Coréen), « Fist of the Unicorn », « The Dragon Tamers », et le plus connu, « Le Jeu de la Mort » de Bruce Lee, dans lequel il joua probablement son meilleur et plus célèbre rôle. Lee s’entraîna comme élève de Ji pendant une courte période qu’il passa à Hong-Kong, travaillant pour Golden Harvest. Ji travailla des heures avec Lee et d’autres acteurs, et durant cette période il aida Lee à guérir d’une blessure du dos dont il souffrait depuis quelques temps. Malheureusement, Lee mourut le 20 juillet 1973, au milieu d’un tournage. Dans le film (le jeu de la mort), Ji porte une ceinture dorée offerte par Lee pour montrer son grand niveau de connaissance en matière d’arts martiaux. Ji est aussi le seul personnage qui n’est pas tué par Bruce Lee dans le film. Ji ne l’aurait pas accepté étant donné qu’il avait affirmé que Lee ne pourrait jamais le battre dans la vraie vie. Il est seulement blessé à la fin de leur combat : on le voit se rouler par terre à ce moment.

Année Titre Lien
1972 Hap Ki Do (a.k.a. Lady Kung Fu) (合氣道) Photos du tournage
1973 Fist of Unicorn (The Unicorn Palm; 麒麟掌) Photos du tournage
1975 The Dragon Tamers (女子跆拳群英會) Photos du tournage
1978 Game of Death (死亡遊戲) Allociné

Crise politique en Corée

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Le 26 octobre 1979, Kim Jae Kyu, le directeur de la CIA Coréenne, assassina le Président Park Chung Hee à la Maison Bleue. Kim et les autres conspirateurs tuèrent aussi le garde du corps en chef du président, son chauffeur et deux autres membres de la sécurité. A quatre heures du matin, quand la mort du président fut confirmée, la loi martiale fut imposée dans tout le pays, partout des troupes furent déployées.

Les affrontements au sein du gouvernement et de l’armée, qui à cette époque contrôlait presque tout le pays, forcèrent beaucoup d’élus proches de Park à démissionner à la suite de l’assassinat. Au milieu de tout ce chaos, Ji quitta ses fonctions. Plusieurs de ces démissionnaires furent arrêtés et certains exécutés alors que croissaient les troubles politiques. A cause de son ancienne position au sein du pouvoir, Ji devint une cible durant le désordre qui s’en suivi.

Du Hapkido au Sin Moo Hapkido (1980-1989)

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La prison et l'exil

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Travail de la méditation, issu du Samrangdo, perfectionné par Ji Han-Jae pendant son emprisonnement, ici exécuté par Gaetano Tacchi.

Avec les turbulences suivant l’assassinat de Park, Ji se retrouva coincé au milieu d’une lutte politique pour le pouvoir. A cause de ses implications politiques, avec le changement de l’année 1980, Ji et son organisation furent accusés de fraude fiscale et Ji fut condamné à une peine d’un an de prison.

En prison, Ji pouvait pratiquer ses techniques de méditation pendant des heures. Il a aussi lu la Bible pour la première fois. C’était le seul livre autorisé en prison, traduit en Anglais et Coréen. A le lire et le relire sans arrêt, Ji retrouva beaucoup de similitudes avec sa première formation philosophique, énergétique et méditative. Confirmant plusieurs de ses idées, Ji utilisera plus tard des histoires bibliques pour faciliter l’enseignement auprès de ses élèves occidentaux, sachant que la plupart d’entre eux seraient plus familiarisés avec les enseignements Judéo-Chrétiens que les enseignements Taoïstes, bouddhistes ou confucianistes.

Ji purgea sa peine à hauteur de 10 mois de prison. Après sa remise en liberté, il resta en Corée et travailla au Temple Hanul Gyo à Hyoja Dong, pour le chef religieux Shin Jung Il. Il fut garde du corps et servit aussi de conseiller. Pendant ce temps, Maître Merril Jung et des membres de l’Association de Hapkido de Californie du Nord purent retrouver Ji et organiser un stage. Jung avait rencontré Ji en 1972 lors d’un voyage en Corée pour s’entraîner au Quartier Général de l’Association Coréenne de Hapkido. Jung et ses étudiants purent alors inciter Ji à recommencer à enseigner, et avec leur aide, Ji fonda l’Association Coréenne de Sin Moo Hapkido. Ji projetait de quitter la Corée, mais il ne pouvait se procurer un passeport pour les USA… Toutefois, grâce à Jung et ses élèves, il put obtenir un visa pour l’Allemagne de l’Ouest, et de là ils l’amenèrent jusqu’aux Etats-Unis.

Il voyagea à Offenbach et occupa la maison d’un certain Song Ill Hak, pionnier du Hapkido en Allemagne et absent pour cause d’études d’acuponcture et médecine orientale à San Francisco. Là-bas, Ji enseigna au Gymnase International d’Arts Martiaux. Bien qu’il y eût une petite communauté Coréenne, il ne parlait pas un mot d’Allemand et se rendit vite compte qu’enseigner le Hapkido à l'étranger était bien différent de tout ce qu’il avait pu imaginer. Heureusement, cette désillusion ne fut qu’une étape avant que Jung et ses élèves ne puissent organiser son départ pour les USA en lui faisant faire un visa.

Installation aux Etats-Unis

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Le logo d'origine : bien qu'enseigné pour la première fois aux Etats-Unis, le Sin Moo Hapkido fut mis en place en Corée.

Après seulement trois mois donc, Maître Jung et ses élèves, notamment Stuart Forrest et Bob Wixten, parvinrent à obtenir un visa pour Ji Han-Jae, qui quitta l’Allemagne pour les Etats Unis. Il y voyagea beaucoup pour implanter et étendre sa nouvelle association.

A son arrivée, Ji dispensa des cours dans une auberge de jeunesse (une « young men’s christian association ») pour Maître Jung, avec qui il vécut les dix premiers mois. Ji voyagea aussi, dans les premiers mois suivant son arrivée, car ses premiers élèves voulaient le voir, et il fit des démonstrations et des apparitions à la TV, la plupart en Californie.

Ji inaugura son premier Dojang de Sin Moo Hapkido à Daly City (à « Mission Street ») en Juin 1984 après la reprise de Maître Sin Dong Ee. Cette école accueillit plusieurs élèves tels que Jung, Francisco Abungan, Yung Freda, Sinoe Era, Greg Levin, Nassar Sharabianlou, Glenn Uesugi et d’autres élèves de Jung.

Ji ouvrit sa seconde école au début des années 1986 à l’adresse 731 Kains Avenue à San Bruno en Californie, dirigée avec l’assistance de son ex-femme Debbie. Ji dispensait des cours de méditation le matin à quelques-uns de ses élèves. Maître Jung assistait et dirigeait des cours pour enfant pendant la journée. Ji donna des leçons tous les jours à un petit groupe d’élèves et Freda fut le premier instructeur du soir. Beaucoup d’élèves vinrent et partirent, mais peu continuèrent jusqu’aux grades les plus élevés. Le 4 avril 1987, Ji introduisit les techniques de réanimation du Sin Moo Hapkido dans un séminaire spécial. Il était question de points vitaux, et de guérison de plusieurs blessures qui peuvent arriver dans le Dojang. Ji était inflexible sur le fait qu’un instructeur ne pouvait avoir sa propre école sans connaître ces techniques importantes.

Après environ 2 ans, cette école fut fermée. Ji donna des cours dans une école de danse à Palo Alto et des leçons à Millbrae, mais rien de tout ça ne put durer très longtemps. Il eut un bon nombre d’étudiants de Stanford, après une démonstration, mais pas un ne resta.

En 1987, le Docteur He Young Kimm déménagea de Bâton Rouge, Louisiane, en Californie, après que son beau-père tomba malade. Kimm resta en Californie jusqu’en 1990 et reçu la responsabilité d’écrire un livre destiné au grand public sur le Hapkido (Kimm avait à l’époque rédigé déjà deux livres : « Kuk Sool : Traditional Korean Martial Art » et « Philosophy of Masters », et en 1989 il forma avec l’appui de Ji son propre art martial : le Hanmudo). Ji lui donna donc une compilation de notes avec plus de 1200 techniques et des informations qu’il pourrait ensuite passer au crible et organiser. Il passèrent des heures ensemble à prendre des notes et faire des enregistrements avec zèle pour obtenir la matière première de ce que l’on reconnaît comme la Bible du Hapkido qui fut publié sous le nom Hapkido.

Expansion du Sin Moo Hapkido (1990-aujourd'hui)

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En Occident

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Premier stage avec travail du programme de la ceinture verte à la ceinture noire 4ème DAN en 10 jours à raison de 8h à 9h par jour. San Francisco, Sunset en 1990.
 
Premier stage en Europe avec travail du programme de la ceinture verte à la ceinture noire 4ème DAN en 10 jours à raison de 8h à 9h par jour. Chez GM Jürg ZIEGLER en Suisse, en 1995.

Après que le Dojang de San Bruno eut fermé en 1989, l’attention de Ji se reporta sur l’expansion du Hapkido dans le monde plutôt que sur l’enseignement journalier, et sur la formation de pratiquants déjà assez avancés pour en faire des instructeurs. Comme Ji avait déjà un nombre suffisant d’élèves expérimentés, il commença à donner des séminaires d’instructeur de 5 ou 10 jours de cours intensifs. Ces stages donnaient un rapide aperçu du programme auquel les instructeurs pourraient ensuite ajouter certaines choses de ce qu’ils enseignaient déjà.

Après environ 6 ans, Ji avait plusieurs écoles et donnait des cours à San Francisco, Pacific Grove, Monterey, ainsi qu’à Levittown en Pennsylvanie, pendant une courte période. Les cours avaient lieu dans des petits sous-sols, des garages, et dans ses grands Dojangs qu’il eut à certaines époques, mais le plus souvent dans les écoles de ses élèves. Une des plus grandes écoles était à Pacific Grove, où Ji donna plusieurs longs stages.

La plupart de ces stages de formation eurent lieu à « Bay Area » en Californie, mais certains furent formés dans différentes régions du pays et dans le monde entier. En 1995, Ji commença à beaucoup voyager, notamment avec son premier retour en Europe depuis 1983. Freda l’assista souvent lors de ses voyages internationaux, et Levin voyagea aussi avec lui pour certains de ses voyages sur la côte est. Ji participa à de nombreux stages en Europe, notamment en Irlande, en France, en Belgique, en Suisse, en Autriche, en Espagne et en Finlande.

En 1997, Ji déménagea sur la côte est et commença à donner quotidiennement des stages à Voorhees dans le New Jersey au Dojang de Ken MacKenzie. Ji enseigna aussi des cours d’instructeur pour John Godwin à Delaware au début de l’année suivante. Le dojang du New Jersey devint l’école principale de la World Sin Moo Hapkido Federation que lui et MacKenzie formeraient l’année suivante.

En avril 1999, MacKenzie organisa un stage d’instructeur international de 6 jours, dirigé par Ji Han Jae assisté de Freda, auquel assistèrent des instructeurs du monde entier et comportant une présentation de l’histoire du Hapkido par le Dr. He Young Kimm et un banquet célébrant les 50 ans d’expérience de Ji dans les arts martiaux.

Les débuts à l'échelle mondiale

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Le logo du Sin Moo Hapkido, après sa diffusion dans le monde entier.

A cause de l’expansion rapide du Sin Moo Hapkido dans le monde après ses 15 premières années, Ji décida de changer le nom originel de Korea Sin Moo Hapkido Association en World Sin Moo Hapkido Association. Cette nouvelle association devait marquer l’entrée dans une nouvelle ère pour l’art avec un changement d’uniforme, de ceintures et de diplômes de grade. Ji se lança aussi dans le marketing et la production de vidéos officielles avec maître Tang Soo Do et Ed Samane. Tout devait être édité l’année suivante, mais cela prit près de 8 ans avant de terminer les enregistrements. Bien qu’une large portion du matériel de Sin Moo Hapkido fût disponible, Ji était impatient que cela progresse, négligea la phase d’édition, et la plupart des techniques ne furent prises qu’une fois. Aussi, à cause d’une blessure, Ji ne put pas faire la démonstration du large panel de coups de pied ainsi que de plusieurs techniques pour la production des vidéos, dont la première série est sortie en 2008.

En 2001, Ji ouvrit un petit Dojang dans une église coréenne sur Willow Avenue à Elkin’s Park en Pennsylvanie. La plupart des élèves étaient des enfants et des adolescents membres de l’église. Le businessman David Suh, qui avait déjà pratiqué le Judo, assista à quelques cours. Cela devint le Dojang principal du Sin Moo Hapkido pendant environ un an.

En Août 2002, Ji voyagea en Corée pour une conférence avec les plus hauts pratiquants de Hapkido dans le but de créer une organisation mondiale et unifiée de Hapkido. Beaucoup d’instructeurs notables comme Suh Bok-Sup, Seo In Sun, et bien d’autres participèrent à l’événement. Un long stage d’instructeur et une démonstration étaient prévus et Ji devait être assisté de Scott Yates, Sean Bradley, et John Lee. Des pluies torrentielles et de graves inondations en Corée firent annuler l’événement.

Puis en Octobre, Ji retourna en Corée avec certains de ses plus anciens élèves. L’objectif était de former la World Hapkido Association avec l’aide du Dr Lo Young Chul et de David Suh, et le soutien du gouvernement Sud-Coréen et la réputation du Sin Moo Hapkido en Corée. Malheureusement, la plupart des financements avaient été perdus dans les troubles d’août, et l’organisation ne devint pas ce qui était prévu .

De 2002 à 2006, Ji restreignit ses voyages en Europe, Grand Maître Juerg Ziegler, son meilleur élève européen, y assurant le développement du Sin Moo Hapkido. Avec un seul stage en Espagne en Mars 2003, Ji se retourna vers les pays de l’Ouest et enseigna seulement en Amérique du Nord et du Sud. Donnant régulièrement des cours au Delaware, il voyagea aux Etats-Unis et organisa des stages en Floride, dans le Colorado, en Pennsylvanie, dans le Tennessee, au New Jersey, dans le Connecticut, au Texas, en Géorgie et dans l’Etat de Washington. Hors des Etats-Unis, il en fit aussi au Mexique, au Canada, en Colombie, en Argentine et en Equateur.

L'essor international du Sin Moo Hapkido

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Ji Han Jae et GM Nicolas Tacchi au premier stage de Sin Moo Hapkido à Vandoeuvre-Lès-Nancy en France, en 2006.

En 2006, Ji fêta ses 70 ans par son retour en Europe. Après un court stage en France avec Grand Maître Nicolas Tacchi, il alla à Valence, en Espagne, le 11 Juin. L’Association Européenne de Sin Moo Hapkido, avec Grand Maître Rafael Balbastre et Grand Maître Juerg Ziegler, soutint l’événement. Des élèves vinrent de toute l’Europe pour célébrer cette occasion qui fut marquée par un stage et un banquet.

La fête continua ensuite aux USA, sur la Côte Est, avec la nouvellement formée North American Sin Moo Hapkido Federation. Hébergé par MacKenzie et son bras droit Scott Yates, le premier sommet du Hapkido se tint du 23 au 28 Octobre 2006 et consista entre autre en un stage de cinq jours donné par Ji et des instructeurs invités tel que le Dr He Young Kimm. La semaine d’entraînement intensif culmina avec un banquet d’anniversaire avec des représentants de 11 pays différents et plus de 20 maîtres dans l’assistance.

La célébration finale ramena Ji aux racines du Sin Moo Hapkido, où tout commença, à San Francisco. Hébergé par son plus ancien élève Merril Jung et assisté par Stuart Forrest et Rich Goldstein, de la World Martial Arts Union, un banquet de plus de 200 invités se tint au restaurant Four Seas de la fameuse Chinatown de San Francisco. Ce fut l’occasion d’une rencontre entre anciens et nouveaux élèves et instructeurs de Sin Moo Hapkido.

De 2006 à 2010, Ji continua à voyager et enseigner dans le monde entier. Il donnait toujours ses cours régulièrement au Delaware pour John Godwin, et des leçons occasionnelles dans le New Jersey et en Pennsylvanie pour Ken MacKenzie, Ian Cyrus, et une poignée d’autres instructeurs de la zone. En Décembre 2006 il voyagea pour la première fois en Afrique lors d’un stage à Nouakchott, en Mauritanie, avec l’assistance des Grands Maîtres de Taekwondo Shin et Bradley. En Novembre 2009, il voyagea au Moyen Orient pour la première fois. Avec Ghorbani et Azad, Ji enseigna en Iran où il fut accueilli comme une célébrité internationale. De plus, il voyagea dans les USA et fit des stages en Géorgie, à New York, à Washington et en Californie. Internationalement, il enseigna au Mexique, en Finlande, en Belgique, en Suisse, en Lettonie, en Irlande, en France et au Brésil.

Le fruit d'une vie

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Le premier stage international de Sin Moo Hapkido en Corée, réunissant les plus grands maîtres, en 2010. Assis : DoJuNim Ji Han Jae, debout de gauche à droite : GM Ken MacKenzie, GM Merrill Jung, GM Jürg Ziegler, GM Nicolas Tacchi.

Le 8 Août 2009, Ji fut honoré au 25ème anniversaire de la création du Sin Moo Hapkido qui eut lieu à Foster City en Californie. Organisé par le Sin Moo Hapkido Legacy Group, cet événement regroupa d’anciens maîtres venus du monde entier et culmina avec une conférence sur la philosophie et la méditation. 2009 marqua aussi les 60 ans d’implication personnelle de Ji dans les Arts Martiaux ! En Décembre 2009, Ji fut honoré par le magazine « Black Belt » du titre « d’homme de l’année », pour toutes ses contributions dans le monde des arts martiaux. Ji projeta de se retirer partiellement de l’enseignement en 2010, bien qu’il l’ait déjà dit plusieurs fois avant.

Le 8 Janvier 2010, Ji fut honoré par le magazine « Action Martial Art » à l’hôtel Tropicana et au Casino d’Atlantic City comme membre du Hall of Fame (Hall des célébrités). Avec presque 1500 spectateurs, certains de ses élèves présent comme Ziegler, MacKenzie, Godwin, Yates et Zmugg, il fit des stages pour la réputation du Sin Moo Hapkido.

Le 13 Janvier 2010, Ji retourna en Corée pour y enseigner pour la première fois depuis son départ en 1983. Sous l’organisation de Kim Nam Jae et la Fédération Coréenne de Hapkido, Ji donna un stage de plusieurs jours à l’Université Sun Moon de Cheonan. Après une rencontre avec des anciens élèves tels que Hwang Deok Kyu et Kim Nam Jae, Ji, avec l’assistance de Bradley, enseigna à plus de 70 ceintures noires et maîtres à la World Police Martial Art Conference. Ji voyagea ensuite à l’Île Jeju ou il fit un second stage, hébergé par Kim Nam Gyo, aux instructeurs de l’île. Ji revint à Séoul et rencontra d’anciens étudiants une fois de plus pour discuter de l’avenir du Sin Moo Hapkido.

Depuis 2010, Ji Han-Jae organise chaque année des sommets internationaux de Sin Moo Hapkido auxquels il convie tous les Maîtres de Hapkido.

Voir aussi

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Liens externes

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Références

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1. http://www.mookas.com/media_view.asp?news_no=11077

2. Kim, He-Young. Hapkido (alternately The Hapkido Bible). Andrew Jackson Press, Baton Rouge, Louisiane, 1991.

3. Kim, He-Young. Interview. Jackson, Mississippi, Mars 2004.

4. Hentz, Eric (éditeur), Taekwondo Times Vol. 16, No. 8. Tri-Mount Publications, Iowa 1996. "The Beginning of Hapkido; An Interview with Hapkido Master Seo, Bok-Seob" par Mike Wollmershauser.

5. Ji, Han-Jae. Interview. Pacific Grove, California, Juin 1993.

6. http://www.worldsinmoohapkidofederation.com/pdf/History-WSMHF.pdf

7. http://en.wikipedia.org/wiki/Ji_Han-jae