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BIOGRAPHIE

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Fritz J.Raddatz est né à Berlin en 1931. Il n'a pas eu une enfance facile. Il a qualifié lui même son enfance d'enfance amère et solitaire sauvée par la littérature.Il a commencé sa longue carrière en 1953 en tant que lecteur pour la maison d'éditions d'état de Berlin Est " Volk und Welt". En 1958, il quitta la RDA pour s'établir en République fédérale et devint lecteur en chef chez Kindler, avant de changer pour la maison d'éditions Rowohlt deux ans plus tard.Sa décision de quitter la RDA a été motivée par le délitement de l'idée d'un socialisme à visage humain : " [...] parce que j'avais senti de plus en plus en RDA l'altération de l'idée d'un socialisme à visage humain."[1]La force du régime stalinien était trop imposante dans cette société de RDA : " Le béton de la culture stalinienne recouvrait tout."[2] Il fut directeur suppléant chez Rowohlt jusqu'en 1969. en 1977 Fritz J.Raddatz prit la direction des pages culturelles du quotidien die Zeit .Il devint alors l'un des critiques littéraires les plus influents, mais aussi l'un des plus combattifs en République fédérale . Lorsqu'il abandonna le poste en 1985, il continua à travailler pour le journal en tant que correspondant culturel. FrItz J.Raddatz fut en effet journaliste, mais aussi écrivain, biographe, maitre de conférences, traducteur et éditeur. Sa mort en février 2015 a été l'occasion de nombreux articles en hommage . Comme pour Marcel Reich Ranicki mort un an plus tôt les nombreuses expressions utilisées pour caractériser ce journaliste permettent de brosser un portrait de Fritz J.Raddatz:. Théo Sommer utilise des adjectifs très élogieux et positifs! " Élégant, brillant et plein de tempérament: Fritz J. Raddatz était l'un des plus grands feuilletonistes et critiques littéraires de son temps."[3]Le titre de l'article de Théo Sommer " un génie et un provocateur" montre l’ambiguïté du personnage . Il donne dans son article des éléments importants de la personnalité du journaliste : " C'était un génie, un dandy et un oiseau de paradis, un polémiste et un provocateur, un homme aux bonnes manières et des bonnes manières."[4]Il a eu une place très importante sur la scène culturelle: " [...] Le metteur en scène à suggestion fantastique et pleine d'imagination de la partie culturelle du journal die Zeit" [5] Sa perception des autres était aussi particulière :" Il passait auprès de beaucoup de monde pour une grande gueule narcissique" [6]Sa façon de penser et d'écrire le font passer pour un homme de son temps : " Tout à fait un homme de son temps et un homme moderne dont l'un des pères spirituels était Heinrich Heine." [7]

Tout comme Marcel Reich-Ranicki, il a joué un rôle dans la défense et la promotion de la littérature est-allemande. il a ainsi écrit un article à propos du livre de Stefan Heym " Fünf Tage im Juni", où il démontre la force de l'écriture de cet écrivain. La première phrase de l'article donne de suite le ton :" La littérature de RDA a lieu en République fédérale"[8]. Il laisse paraitre aussi dans ses articles sa prise de position concernant les événements en RDA. Dans l'article consacré au livre de Christa Wolf " Nachdenken über Christa T", il n'hésite pas à souligner que Christa Wolf intervient, malgré le poste qu'elle occupe , en faveur de Wolf Biermann et de Robert Havemann, et ce en 1969 :" Avec le même esprit rebelle, avec lequel Christa Wolf, ( elle fut dans ce cas le seul écrivain de RDA), a défendu le droit à l'erreur pour Biermann et Havemann au dernier congrès du Parti.[...]" [9]. Mais Fritz J. Raddatz n'adopte pas toujours un ton avenant dans ses articles . Tout comme Marcel Reich - Ranicki, il a écrit à propos de Hermann Kant. Hermann Kant passe dans l'analyse de Fritz J.Raddatz dans " Traditionen und Tendenzen" pour un arrangeur, " ein Arrangeur". Il y aurait en RDA, selon Fritz Raddatz, la lignée des écrivains authentiques, des jongleurs, bouffons du roi, pasticheurs , experts en toutes écritures et là , nous retrouvons Hermann Kant à côté de Rolf Schneider, Werner Bräunig, Günter de Bruyn, Dieter Noll : "Kant est un arrangeur adroit, cultivé, lettré, - un grand arrangeur- un grand écrivain il ne l'est pas du tout. [...]Puisque le monde est pratiquement fini, étrange, lisse, judicieux, mais bâti à partir d'éléments préfabriqués . Au final cela ne partait pas crédible."[10]

REFERENCES

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  1. Emission Druckfrisch, interview avec Denis Schreck : "[...] weil ich in der DDR mehr und mehr die Zerrüttung der Idee eines humanes Sozialismus gespürt habe.[...]"
  2. ibid." Der Beton der stalinistischen Kultur deckte alles."
  3. Theo Sommer, « ein Genie und ein Provokateur », die Zeit,‎
  4. Theo Sommer, « Ein Genie und Provokateur », Die Zeit,‎
  5. Theo Sommer, « Ein Genie und Provokateur », Die Zeit,‎
  6. Theo Sommer, « Ein Genie und Provokateur », Die Zeit,‎
  7. Theo Sommer, « Ein Genie und Provokateur », Die Zeit,‎
  8. (de) Fritz,Raddatz, « "Gruppenbild mit Genosse " », Der Spiegel Nr 47,‎ , p. 176-179
  9. (de) Fritz, Raddatz, « " Mein Name sei Tonio K" », Der Spiegel Nr23,‎ , p. 153-154
  10. (de) Fritz J. Raddatz, " Traditionen und Tendenzen, Materialen zur Literatur der DDR", Rowohlt, , 816 p., p. 329