Utilisateur:Horlan60/Bureau des guides et Accompagnateurs des Ecrins
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| Bureau des Guides et Accompagnateurs des Ecrins | |
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| Situation | |
|---|---|
| Création | 23 février 1908 |
| Changement de nom | La Fraternelle des Ecrins et des chaînes du Pelvoux des Guides et Porteurs réunis de Vallouise |
| Type | Association loi 1901 |
| Site web | http://www.guides-ecrins.com |
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Le Bureau des Guides et Accompagnateurs des Ecrins est crée en 1908 sous le nom de Fraternelle des Ecrins. Il regroupe les professionnels de la montagne (guides de haute montagne et accompagnateurs en montagne). Ces membres participent au déploiement du tourisme en montagne par l'offre d'excursions mais aussi par les premières ascensions alpines ou par des expéditions dans les grands massifs mondiaux. Les acteurs de cette structure y trouvent protection et assistance par la mise en commun de moyens et une représentation commune. Le bureau est implanté physiquement dans le village d'alpage d'Ailefroide depuis 1957 entre l'hôtel Rolland et la Chapelle St Pierre et St Paul mais aussi à Vallouise depuis les années 90. Trait d'union entre le tourisme, les professionnels et les structures administratives de la vallée, c'est depuis plus d'un siècle, la porte d'entrée principale vers le massif des Écrins et des Bans.
Histoire
modifierÀ ses débuts, le métier de guide ou de porteur, peu structuré est un métier individuel[1]. En 1828, le capitaine Durand engage les guides Jacques-Etienne Mathéoud et Alexis Liotard pour faire la première ascension de la pointe Durand du Pelvoux[2]. En 1861, Edward Whymper engage Jean-Casimir Giraud et Sémiond pour ses premières escalades dans la vallée. En 1864, Edward Whymper gravit la barre des Écrins, il est guidé par le guide chamoniard Michel Croz et le guide suisse Christian Almer (Escalades dans les Alpes de 1860 à 1868[3]). La Fraternelle n'existait pas encore, le métier de guide en Vallouise n'étant pas développé.
En 1908[4] la Fraternelle des Guides est créée et compte 14 guides et porteurs fondateurs. Presque toutes les familles de la vallée y sont représentées. C'est dans les premières années un regroupement professionnel, chaque guide apposant une pancarte devant sa maison, la famille sert de secrétariat pour fixer les rendez-vous. Elle a pour but de fournir les soins médicaux et médicaments nécessaires à ses membres malades ou blessés, de leur payer une indemnité pendant la durée de l'incapacité de travail et de pourvoir aux funérailles de chaque sociétaire. Cette structure évoluera au fur et à mesure du temps pour compléter cette protection par des actions de professionnalisation et de promotion.
En 1914, la Fraternelle regroupe 27 guides pour un total de 180 dans le Haut-Dauphiné.
Le métier de guide évolue et avec lui cette structure. En 1943 est créé le brevet national de guide. C'est le premier brevet d'état diplômant l'enseignement sportif encadrant ainsi la sécurité des clients et des groupes. La loi de 1948 sur le sport et sa réglementation professionnelle a pour conséquence l'ouverture du métier de guide aux « non montagnards ». Les premiers guides non autochtones s'intégreront à partir de 1954 dans le bureau de Vallouise-Pelvoux.
En 1950 est créée la compagnie des guides de l'Oisans regroupant l'ensemble des bureaux et syndicats du massif dont la Fraternelle des guides devenue entre temps Bureau des guides fait partie.
Le Bureau des guides est matérialisé à partir 1957 par la construction d'un chalet d'accueil en rondins de mélèze dans le village d'Ailefroide. Ce chalet devient alors la plaque tournante de l'organisation des courses pendant l'été. Le rôle du secrétaire du bureau est pour les guides un gage de répartition équitable des courses et pour le public la garantie de trouver un professionnel et des conseils.
Les accompagnateurs de moyenne montagne rejoignent la structure dans les années 80 et dans les années 2000, une première femme guide rejoint le bureau. En 2009, 44 guides étaient inscrits au bureau.
Les guides Victor Chaud[5], Jean Giraud[5], Pierre Engilberge[5], Eugène Estienne sont des personnages emblématiques qui ont laissé leur noms dans différents lieux du massif (couloir Chaud, Pont Giraud-Engilberge…). D'autres membres du bureau ont défriché la montagne décrivant de premiers itinéraires : Les guides Paul Keller inscrit de 1956 à 2015, vainqueur du Jannu[6],[7] (Himalaya - Népal) en 1962, Tiapa Langevin inscrit de 1958 à 2018, Marcel Molinatti inscrit en 1967, Jean Pierre Fédèle, Jacques Perrier dit Pschitt et l'alpiniste Jean-Michel Cambon alpiniste et ouvreur de voies d'escalade dans l'ensemble du massif[8].
En 2009, pour le centenaire de la compagnie, Michel Jullien, Gilles Pierrard, Alain Cheze, guides du bureau, retracent l'ascension de la pointe Durand ( Sommet du Pelvoux) par l'itinéraire des rochers rouges conquise en 1828. Ce film mélange réalité et fiction, il oscille entre l'alpinisme d'aujourd'hui et les pratiques des pionniers du XIXe siècle[9].
Activités
modifierLe bureau des guides prend en charge le conseil et l'accompagnement des visiteurs dans l'ensemble des activités autour de la montagne : conseil de préparation, explications des risques et des difficultés, situation des conditions des différents itinéraires.
Il est en lien avec les refuges du massif (refuge du Glacier Blanc, refuge des Écrins, refuge du Pelvoux, refuge du Sélé, refuge des Bans) pour l'hébergement et l'échange d'information sur l’état de la montagne.
Il fait le lien avec le secours en montagne si nécessaire en cas d'accident. Les guides pouvant être mobiliser en cas de sauvetage nécessitant un nombre élevé d'intervenant.
Il participe à l'organisation du planning des guides à travers les demandes individuelles ou les programmes de courses collectives. Les guides peuvent être engagés à titre individuel ou collectif pour l'enseignement et l'encadrement des activités d'alpinisme, d'escalade, de via-ferrata, de canyoning. le slogan du Bureau des guides est : « Passeurs d'émotion depuis 1909 ».
D'autre part, il représente les guides au sein de la compagnie des Guides de l'Oisans et auprès des différents organismes (Parc des Ecrins, Municipalité, Région).
Fête des Guides
modifierLa fête des guides[10] est historiquement organisée par le Bureau avec l'aide des familles de guides[11]. Elle a lieu le dernier dimanche de juillet. Elle débute par la traditionnelle messe en plein air avec bénédiction des cordes et des piolets. Elle se poursuit par un vin d'honneur et des activités de démonstration tout au long de la journée. Une tombola permet de collecter des fonds. Des stands présentent du matériel (ancien ou moderne), des livre ou bien les partenaires historiques que son le CAF ou le Parc National des Ecrins.
La collecte de fond permet d'alimenter une caisse de soutien ce qui était en effet la base de ce regroupement professionnel. Cette fête rassemble autour de la montagne tous les professionnels : guides, gardiens de refuges, accompagnateurs et secours en montagne. Les guides intégrants le bureau y sont intronisés et c'est l'occasion de leur remettre leur médaille de Guides. Une photos immortalise chaque année le groupe. Elle est reprise dans différentes publication (article de journaux ou livres).
Notes et Références
modifier- Société des touristes du Dauphiné, Guides, porteurs et muletiers de la société : règlements et tarifs, chalets et refuges / Société des touristes du Dauphiné..., Grenoble, Impr. de Allier frères (Grenoble), , 95 p. (lire en ligne), page
- Roger Canac, Durand du Pelvoux, de Borée, , 215 p. (ISBN 2844940617)
- Edward Whymper, Escalades dans les Alpes, Hoebeke, réédition 04/05/2017, 176 p. (ISBN 2842305817)
- Claude Albrand, 100 ans de guides en Ecrins, L'argentière la Bessée, Editions du Fournel, , 156 p. (ISBN 978-2-915-49394-8), page 9
- Paul Louis Rousset, Mémoires d'en Haut, PL Rousset, , 363 p. (ISBN 290119303 X)
- Terray Lionel, Lucien Devies, Jean Franco, Pierre Leroux Pierre, Paul Keller, La conquête du Mont Jannu, 1962, Melun, Club Alpin Français – Legrand et Fils printers, Melun, 1962, , 32 p.
- « INA : Les coulisses de l'exploit », sur ina.fr, (consulté le )
- Jean-Michel Cambon, L'Oisans nouveau est arrivé, Grenoble, Vertical, , 136 p. (ISBN 2-950-2597-1-5)
- Guillaume Christian (réalisé par Team Les Collets Production), L'Écrin (Film) (lire en ligne)
- « À Vallouise-Pelvoux, la fête des guides bat son plein », Le Dauphiné libéré, (lire en ligne)
- Brigitte Simonet (Prix des Écrins « René Desmaison » 2016), Femmes de guides – Une cordée au quotidien, L'argentière la bessée, Editions du Fournel, , 208 p. (ISBN 978-2-36142-088-8)
Voir aussi
modifierBibliographie
modifier- Paul Helbronner, Description géométrique détaillée des Alpes Françaises, 1938 (commencé en 1903).
- Gaston Rebuffat, Le massif des Ecrins. Les 100 plus belles courses et randonnées, Paris, Denoël, (ISBN 9782207221273).
- Jean Vernet, Au coeur des Alpes, Éditions Artaud, .
- Daniel Grévoz, Guide de haute montagne, .
Article connexe
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