Utilisateur:Henri Michel Boccara/Brouillon

Frida Uzan, artiste peintre

Frida Uzan est une artiste Peintre ayant vécu et produit en Tunisie et au Maroc Elle est née à Tunis en 1906 et décédée à Casablanca en 1978

Biographie. Frida, Fortunée, Uzan est née dans une famille juive italienne à Tunis en 1906. Son père Alberto dirige une usine d’huile et de Savon à Sousse en Tunisie, c’est un franc-maçon convaincu (carbonaro) totalement  libertaire et athée. Sa mère par contre Laure Catan est de Marseille et garde un certain attachement à la religion. Cela n’empêche pas Frida d’être élève des écoles chrétiennes.

Elle entre ensuite à l’école des beaux arts de Tunis. C’est une excellente école ayant produit la majorité de ces peintres tunisiens de « l’époque coloniale ».  Elle est l’élève de Jean Antoine Vergeaud, peintre orientaliste. Elle gardera toujours une grande admiration pour cet enseignant rigoureux mais ouvert aux vents nouveaux. Elle expose à Tunis lors d’expositions collectives dans les années 1930. Elle est remarquée par les autorités françaises qui lui achètent une grande toile « Les Rapins » qui figurera dans les salons de « La Résidence ». Parmi les élèves de cette école ont émergé  Edmond Küss, Azouz Berraïs, Auguste Durel, Aly Ben Salem, Geneviève Gavrel, Aly Ben Salem , Abdelaziz Gorgi et Natacha Markoff.

Dans ses toiles du début la matière est assez sombre et le trait raide,  mais elle se libérera assez vite de ce carcan sous l’influence des impressionnistes et en particulier de Cézanne à qui elle vouera toujours une grande admiration De 1927 à 1934 elle peindra surtout des portraits et des paysages.

Elle se marie en 1934 à René Boccara, commerçant et industriel.  La guerre arrive assez dure à vivre dans une Tunisie qui fut occupée par les allemands. Frida a un enfant en 1935 et un second en 1940 Sa production picturale se raréfie puis s’arrête pour une assez longue période. En 1946 le père ayant tout perdu durant cette guerre (réquisitions par les allemands et les autorités Française de l’époque) décide d’aller vers Casablanca où un de ses frères est déjà installé (C’est le père de la chanteuse Frida Boccara). Ce n’est qu’en 1948 que Frida reprend son pinceau. Son premier tableau après cette reprise est un portait de Michel, père de son mari.

La reprise après ces 13 années de quasi inactivité révèle un changement dans la matière et l’expression de cette peinture. Sans doute est-ce en partie lié à la lumière du Maroc si différente de celle méditerranéenne de la Tunisie. Cette peinture se fait plus lumineuse plus colorée. Frida continue à peindre des portraits et des paysages mais aussi de nombreuses scènes d’intérieurs.  Elle continue à peindre exclusivement à l’huile mais il y a souvent plus de pate et de travail. Elle travaille certaines de ses toiles longtemps les reprenant après plusieurs semaines. Les œuvres de cette époque permettent de la rapprocher de Bonnard et de Vuillard. On y trouve ce même souci de magnifier l’espace domestique.

Frida Uzan expose aux divers salons de Casablanca, Salon d’automne et salon des artistes indépendant. Elle fait souvent partie du jury de ces salons. Elle fait environ tous les deux ans une exposition individuelle Galerie Harmonie, Galerie Venise Cadre…

parmi ses amis peintres de l’époque Eddy Legrand, Mantel,  Dries Van den Brooke qui dessine au trait de remarquables portraits, Jacques  Azéma, Jacqueline Mathis Brodskis, Mohamed Ben Allal ainsi que Laurent connu pour ses laques.

Denise Divorne et Saint Aignan écrivent à l’époque de nombreux articles sur son travail (la vigie,  Le petit marocain et Maroc Presse…)

Frida continue à peindre jusqu’en 1978, elle meurt à Casablanca d’un infarctus au printemps 78

Elle a eu  deux enfants Henri Michel Boccara, écrivain et dramaturge et Charles Boccara, architecte