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Soulat Frères
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Ancien nom Maison Soulat
Création
Dates clés 1881 : horlogerie à Sancoins (Cher) ; 1896 : association avec Albert Villon, Dieppe (Seine-Maritime) ; 1905 : Maison Soulat, Paris, 3e ; 1920  société Soulat Frères, Paris – La Guerche-sur-l'Aubois.
Disparition 2001
Fondateurs Jean Soulat
Personnages clés Jean Soulat, George Soulat, André Soulat
Siège social Paris
Drapeau de la France France
Activité Construction et vente d'appareils électromécaniques

La famille Soulat — Jean Soulat 1852-1936 marié en 1878 à Gabrielle Rajneri, leurs fils Georges 1881-1965 et André 1888-1977 — est une famille française, originaire du Cher, d'inventeurs entrepreneurs industriels, pionniers de l'électromécanique.

Débuts

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La fin du XIXe siècle voit les grands progrès de la distribution électrique et de ses applications. D'abord réservées à l'éclairage, celles-ci s'étendent aux moteurs domestiques, aux ascenseurs, à la petite industrie. L'électricité devient l'outil essentiel de la vie moderne.

« Dans ces conditions nouvelles, il a fallu créer une série d'appareils servant à la mesure de l'énergie électrique fournie aux consommateurs et dépensée par les appareils [...]. »

— Édouard Hospitalier, Les compteurs d'énergie électrique[1].

Compteur de temps

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En 1881, Jean Soulat est horloger à Sancoins (Cher) ; il tient un magasin et un atelier d’horlogerie. Il vend entre autres des comtoises, des sonneries électriques, des boutons d'appels...

Il développe et fabrique dans son atelier des compteurs électriques : un mouvement d'horlogerie à échappement à cylindre déclenché par un électroaimant enregistre le temps de passage du courant [2]. Inventeurs et ingénieurs, les Soulats ne cesserons d'innover dans leur activité. En 1889, Jean Soulat dépose un brevet pour un compteur de temps du passage des courants électriques [3],[4].

Les dépôt de brevets s'enchaînent : 1895, parafoudre pour appareils et lignes électriques[5] ; 1898, dispositif d'électro-aimant pour coupe-circuits[6] ; 1899, mécanisme de payement préalable pour compteurs[7]. Le virage est pris, à la pointe de la modernité, la maison Soulat se spécialise dans l'appareillage électrique.

En 1896, la famille s'installe à Dieppe (Seine-Maritime). La région, en particulier Saint-Nicolas-d'Aliermont, est un bassin industriel horloger ; Jean Soulat cherche à y développer son activité. Il collabore avec avec Albert Villon, fondateur de la future société Réveils Bayard [8].

En 1905, la Maison Soulat s'installe au 25 rue Michel-le-Comte dans le 3e arrondissement.

Pendant la Grande Guerre

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Société Chainat Soulat & Cie

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En 1917 Jean Soulat et André Chainat, aviateur, as de la Première Guerre mondiale éloigné des combats suite à ses blessures, s'associent pour créer la société Chainat Soulat et Cie spécialisée dans la fabrication de tachymètres [9] pour l'armée de l'air [10]. L'activité de la société cessera à la fin de la guerre.

Pour l'effort industriel de guerre André, en 1917, et Georges, en 1918, quittent le front et son détachés à la manufacture. Ils établissent une usine à la Guerche-sur-l'Aubois.

Industrialisation

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Soulat Frères

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En 1920, la société Soulat Frères, fabrication et vente d'appareils électriques, mécaniques et d'horlogerie est constituées[11].

 
Soulat Frères fabrique des combinateurs pour les établissements Jacopozzi.
 
Catalogue Soulat Frères de 1930


  1. Hospitalier Édouard, Les compteurs d'énergie électrique : Extrait du journal L'Électricien, Paris, G. Masson éditeur, (présentation en ligne, lire en ligne), p. 1.
  2. Hospitalier Édouard, Les compteurs d'énergie électrique : Extrait du journal L'Électricien, Paris, G. Masson éditeur, (présentation en ligne, lire en ligne), p. 10.
  3. Brevet no 197551 : compteur de temps du passage des courants électriques, 1889, Bulletin des lois de la République française, t. trente-neuvième, Paris, Imprimerie nationale, (présentation en ligne, lire en ligne), p. 1070.
  4. Brevet no 904537 : compteur horaire d'électricité, 1891, Bulletin des lois de la République française, vol. XIIe série, t. Quarante-deuxième, Paris, Imprimerie nationale, (présentation en ligne, lire en ligne), p. 1047.
  5. 1895, brevet no 248852 : système de parafoudre applicable à la protection des appareils et lignes électriques de tous genres, Bulletin des lois de la République française, vol. XIIe série, Paris, Imprimerie nationale, (présentation en ligne, lire en ligne), p. 384.
  6. 1898, brevet no 280392 : dispositif d'électro-aimant et son armature applicable à l'établissement de coupe-circuits et tous autres appareils, Bulletin des lois de la République française, vol. XIIe série, t. Soixante et unième, Paris, Imprimerie nationale des lois, (présentation en ligne, lire en ligne), p. 987.
  7. 1899, brevet no 285774 : mécanisme de payement préalable pour compteurs de tous genres, Bulletin des lois de la République française, vol. XIIe série, t. Soixante-deuxième, Paris, Imprimerie nationale, (présentation en ligne, lire en ligne), p. 224.
  8. « Perfectionnement de l'ancien compteur horaire de M. Soulat », Coustet Ernest, Les compteurs d'électricité : Avec 56 figures dans le texte, vol. no 74, Paris, Bernard Tignol éditeur, coll. « Bibliothèque des actualités industrielles », (présentation en ligne, lire en ligne), p. 18.
  9. Brevet no FR484511 : perfectionnements apportés aux tachymètres mécaniques, « Perfectionnements apportés aux tachymètres mécaniques », sur https://data.inpi.fr/, (consulté le ).
  10. « Les marchés de guerre 14-18, industrie aéronautique » [PDF], sur https://www.economie.gouv.fr/saef-marches-publics-14-18, (consulté le ), Service des archives économiques et financières (SAEF), Savigny-le-Temple.
  11. « Sociétés Constitutions Modifications Dissolutions », Le Courrier feuille officielle d'annonces judiciaires et légales, no 79,‎ , p. 4 (lire en ligne, consulté le ).