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Danielle Bellini, née en 1959, docteure en sociologie et maître de conférences en Politiques culturelles à l’université Paris VII Diderot[1], directrice d’affaires culturelles de Tremblay-en-France (Ile-de-France) [2], Présidente des Souffleurs commandos poétiques[3]. Elle intervient également auprès des étudiants du Master 2 « Projets culturels dans l’espace public » de Paris 1 – Panthéon Sorbonne[4].


Biographie

A partir d’expériences professionnelles, Danielle Bellini a conduit une recherche en sociologie « La fabrique du possible, la relation au cœur des projets artistiques et culturelles »[5]. Ce possible est celui d’un large partage des ressources culturelles et de nouvelles formes de démocratisation de rapports aux œuvres. Elle s’appuie sur l’observation de pratiques professionnelles qui abordent le développement des droits culturels à travers de nouvelles dimensions de l’espace et du temps. Son travail pose le rapport à l’art en tant qu’expérience esthétique, dans une dynamique relationnelle interactive. Elle s’oppose aux conceptions déterministes et interroge les nécessaires évolutions des pratiques professionnelles. Elle propose ainsi d’ouvrir de nouvelles pistes de recherche où le déplacement des lignes classiques de la représentation artistique accompagne le dépassement des formes classiques de l’analyse sociologique, et s’intéresse aux relations sociales comme levier de démocratisation.


Cette quête du possible traverse son parcours professionnel. Médiatrice au Musée en Herbe à Paris, puis responsable des activités jeune public à Villeneuve-le-Roi, elle a tout d’abord mis en place des formations d’animateurs et de directeurs de centre de loisirs et de vacances. Simultanément elle passe sa licence et sa maîtrise de sciences de l’éducation sous la direction de Georges Snyders.

En 1995 elle rencontre Anissa Asselah avec qui elle partage de nombreux projets en collaboration avec le musée des Beaux-Arts d’Alger. C’est encore cette quête du possible, d’une possible reconnaissance des artistes algériens en tant qu’artistes à part entière, qui la stimule alors que les années noires frappent la jeune création algérienne et en perturbent le déploiement. Elle passe son DESS à l’IEP de Grenoble avec l’Observatoire des Politiques Culturelles[6]. Son mémoire final porte sur l’itinéraire en France d’artistes algériens. En 1997 elle est commissaire d’une importante exposition sur l’art contemporain algérien, exposition qui circula dans une quarantaine de lieux en France et trouva sa finalité au musée des Beaux-Arts d’Alger en mars 2000.

Elle accompagne Rachid Koraïchi au Venezuela et à Cuba pour des rencontres internationales d’art contemporain ; pour lui, elle coordonne le projet Les Sept Dormants[7], publié chez Actes Sud en 2004, un hommage aux moines assassinés de Thibérine. Encore un hommage, malgré la barbarie, aux possibles rapprochements des cultures et des religions. Elle continue à travailler aux côtés d’artistes algériens. De 2001 à 2003 elle intègre le commissariat général de l’année de l’Algérie en France aux côtés de Dominique Wallon. Elle accompagne également les projets d’art contemporain de Michel Costiou[8] et le suit au Brésil en 2005 dans le cadre d’une résidence à Salvador de Baya où des projets avec les populations sont mis en œuvre.

Elle voyage encore en 2007 à l’étranger dans les territoires occupés avec la tournée Babyrama (programme de ciné-concerts pour les enfants). Elle anime des ateliers auprès d’enfants palestiniens. De 2006 à 2009, elle collabore auprès de la Fondation de France à la mise en place d’outils d’évaluation de projets artistiques en lien avec des territoires.

Elle rencontre en 2008 les Souffleurs Commandos poétiques[9]. Les champs du possible sont à portée de main et elle commence à écrire les prémices de sa recherche. Olivier Comte directeur artistique des Souffleurs lui propose la présidence de la compagnie.


A Champigny-sur-Marne, en tant que directrice du service culturel, elle se trouve à la tête d’une équipe avec laquelle elle met en œuvre de nombreux projets innovants dans et hors les murs et en initient certains qui associent les habitants : La Guinguette Internet[10] (avec Serge Aubry), un défilé de mode de hautes cultures, le festival Les Petites formes se font une scène[11] (spectacles à domicile)… Elle a également mis en place le festival de l’enfant créateur[12], aidé des créateurs en résidence à inventer des formes nouvelles de liens avec les habitants, et poursuit sans relâche les formes des possibles.

En 2013, elle dirige le service des affaires culturelles et de l’éducation populaire de Tremblay en France[13]. Elle rejoint le groupe « on est un certain nombre » [14] qui interroge la question du rapport entre le développement culturel et les territoires. Elle obtient la même année le titre de docteur en sociologie de l’Université Paris 7 Diderot (directeur de recherche : Laurent Fleury).


Elle occupe également un poste de maître de conférences associée à l’Université Paris 7 Diderot auprès d’étudiants de master 1 et master 2. La présidence des Souffleurs commandos poétiques, son implication professionnelle, les projets qu’elle met en place avec les étudiants, la conduisent à mettre en perspective les formes multiples des projets artistiques en lien avec les territoires.


Bibliographie et références

"La fabrique du possible", entretien avec Danielle Bellini, Stradda n°34 – hiver 2014

Un instant d’éternité. Lettres 1914 - 1915. Théâtre, Riveneuve éditions, 2014.

"Une légère modification des indices du monde, esthétisation de l’espace public, pratiques artistiques", in Arts et espaces publics, ouvrage collectif, L’Harmattan, 2013.

"La fabrique du possible", in Oser la culture, ouvrage collectif, Arcane 17, 2013. http://www.editions-arcane17.net/essais

"Participation des habitants à la vie artistique et culturelle, Créer des théâtres à l’intérieur de l’homme", article paru dans L’observatoire n°40[15], été 2012.

Du côté de chez Tony – mai 2012 [16]