Utilisateur:Denis-Paul Bourg/Brouillon

Sources

modifier

Emmanuel Macron sur la scène internationale, ou l’art délicat de la médiation[1]

Le bilan de la politique étrangère d’Emmanuel Macron en carte[2]

Crise en Ukraine : « La conception européenne est que la guerre est toujours un choix perdant, ce n’est pas le cas pour le Kremlin »[3]

2013-2022 : les grandes dates de la crise en Ukraine[4]

Ukraine : un sommet des Vingt-Sept convoqué en urgence[5]

Réunion extraordinaire du Conseil européen, 24 février 2022[6]

Mesures restrictives de l'UE en réaction à la crise en Ukraine[7]

Chine-Etats-Unis : en 1972, la réconciliation entre Mao et Nixon, « coup de tonnerre dans le ciel » de la guerre froide[8]

Guerre en Ukraine : le G7 estime que l’invasion russe de l’Ukraine est « une menace sérieuse pour l’ordre international »[9]

La guerre en Ukraine, une offensive déstabilisatrice pour l’ensemble de la sécurité du continent européen[10]

Josep Borrell : « Il s’agit pour Vladimir Poutine de siffler la fin de la récréation démocratique en Ukraine »[11]

Vladimir Poutine fait planer la menace nucléaire[12]

Hubert Védrine: «Poutine commet une erreur historique»[13]

Aide militaire à l’Ukraine : face à la menace russe, le basculement historique de l’Union européenne[14]

Fermeture de l’espace aérien, financement d’armements pour l’Ukraine, RT et Sputnik bannies : l’UE prend de nouvelles mesures de rétorsion contre la Russie[15]

Guerre en Ukraine, en direct : une quatrième journée marquée par l’escalade des sanctions et les menaces nucléaires de Poutine[16]

Guerre en Ukraine, en direct : les bombardements reprennent à Kiev et Kharkiv, le rouble en chute[17]

Extraordinary Foreign Affairs Council, 25 février 2022[18]

Réunion extraordinaire du Conseil “Justice et affaires intérieures”, 27 février 2022[19]

Déclaration conjointe sur de nouvelles mesures économiques restrictives[20]

Déclaration de la présidente von der Leyen sur de nouvelles mesures visant à répondre à l'invasion de l'Ukraine par la Russie[21]

Déclaration des chefs d'État et de gouvernement des pays de l'OTAN sur l'attaque de l'Ukraine par la Russie[22]

G7 Leaders’ Statement of 24 February 2022[23]

Guerre en Ukraine, en direct : l’avancée de l’armée russe vers Kiev est pour l’instant « au point mort »[24]

Guerre en Ukraine : le gaz russe continue d’alimenter les pays européens[25]

« La forme que prend la guerre d’invasion russe contre l’Ukraine est dictée par la dissuasion nucléaire »[26]

Guerre en Ukraine : le monde est-il « entré dans une autre ère » ?[27]

Guerre en Ukraine : la Cour pénale internationale va ouvrir une enquête[28]

Guerre en Ukraine : « Entre l’OTAN et la Russie, il n’y a qu’un choix possible »[29]

Stéphane Courtois: «Le révisionnisme de Poutine et la véritable histoire de la nation ukrainienne»[30]

Face à la Russie, l’Europe fait le choix de la puissance[31]

Russie-Occident, vingt ans d’autoradicalisation de Poutine[32]

L'Otan a-t-elle promis à la Russie de ne pas s'étendre à l'Est ?[33]

Otan partenariats privilégiés

modifier
Partenariats renforcés
Pays Partenariat pour la paix Plan d'action individuel
de partenariat
Dialogue intensifié Initiative pour
l'interopérabilité avec les partenaires (PII)[34]
Plan d'action
pour l'adhésion (MAP)
  Australie septembre 2014
  Bosnie-Herzégovine
  Finlande septembre 2014
  Géorgie septembre 2014 -
  Jordanie septembre 2014
  Suède septembre 2014
  Ukraine juin 2020

Art soviétique

modifier

Maxime Gorki

Pour les dirigeants bolcheviks, l'art et la culture sont une arme idéologique à leur service qu'il s'agit donc de contrôler entièrement. L'État organise donc toute la vie artistique de l'URSS et décide quelles formes répondent le mieux à ses objectifs et deviennent donc officielles et obligatoires. Le réalisme socialiste est de 1932 à 1956 imposé en URSS selon la volonté de Staline. Après la dénonciation de ses excès, Khrouchtchev puis Brejnev permettront un assouplissement relatif de l'expression artistique[35].

Les artistes de l’avant-garde veulent inventer de nouvelles manières de créer mais aussi de vivre. Après la Révolution d’Octobre, ce goût pour la révolution et la rupture avec le passé va pouvoir, un temps, correspondre aux aspirations des bolchéviques. Les artistes rejoignent les nouvelles institutions artistiques. En 1918 et 1919, ils travaillent pour le Narkompros (Commissariat du Peuple à l’Instruction Publique). Mais le vent tourne rapidement.Au cours des années 1920, le pouvoir soviétique commence à se désolidariser de l’art d’avant-garde et, par la voix de son commissaire aux Beaux-Arts, Anatoli Lounatcharski, prône un retour aux arts « progressistes » du passé, correspondant à l’Antiquité gréco-romaine, la Renaissance, les Lumières et le XIXe siècle russe. En 1923 est créée, dans la ligne du Parti, l’Association des Artistes de la Russie Révolutionnaire (AKhRR). En 1927, le pouvoir soviétique déclare le cubisme et le suprématisme impérialistes et bourgeois . Comme l’écrit Lounatcharski dans ses ouvrages théoriques sur l’art : « Nous ne pouvons pas ne pas réprimer les artistes qui utilisent la grande arme de l’art dans un combat contre-révolutionnaire contre nous » . En 1932, par un arrêté du Comité central du Parti Communiste, les associations d’artistes indépendantes sont interdites. L’avènement du réalisme socialiste, qui se caractérise par la domination de la création artistique par l’Etat (ou par des institutions artistiques qui émanent de lui) et la soumission de l’art au service de ses objectifs politiques. L’artiste, «l’ingénieur des âmes» selon Jdanov , doit créer des œuvres réalistes aux vertus pédagogiques. « L’art doit venir au secours de la théorie, trop sèche par elle-même pour avoir une influence suffisante sur les masses. [...] c’est dans une certaine mesure parce que l’art est un moyen de connaissance à travers la notion de reflet qu’il va pouvoir avoir une fonction sociale, notamment d’éducation.» L’art a donc une place fondamentale dans le travail de propagande. Par la destination qu’on lui attribue, il est fondamentalement politique. On comprend dès lors la volonté du Parti de vouloir en contrôler la production. Il va être impossible de créer hors de la voie artistique déterminée par le Parti sans devenir un ennemi politique. Les critères esthétiques du réalisme socialiste définis par le Parti consistent en un retour du sujet (refus de l’abstraction), à l’inscription dans la tradition de l’héritage classique – et donc, en fait, de l’art bourgeois - et par la traduction « avec un maximum d’intégrité [du] contenu essentiel de la réalité, c’est-à-dire de la vie de la société » . En fait, plus que de représenter le « contenu essentiel de la réalité » il s’agit de représenter une réalité idéale, la réalité telle qu’elle devrait être ou telle qu’elle sera une fois le communisme réalisé[36].

L'art doit contribuer à changer le monde et être un instrument d'éducation des masses. Pour le poëte Alekseï Gastev, figure dominante de Proletkult et organisateur de l'Institut central du travail (TSIT fondé en 1922), il s'git d'éliminer toute forme antérieure d'esthétique au profit d'une « conception de l'art comme moyen d'organisation émotionnelle de la psyché en fonction des tâches de la lutte des classes ». Staline reprend à son compte la formule de l'écrivain Serge Tretiakov : « L'écrivain est l'ingénieur de l'âme »[37].

Le réalisme socialiste naît en 1932. Le décret du « Sur la restructuration de la vie littéraire et artistique », instaure l'Union des écrivains soviétiques dans laquelle doivent se fondre tous les groupements existants, et annonce de semblables changements dans d'autres domaines de la culture. Sur la base de ce décret, l'Union des artistes soviétiques se met progressivement en place dans tout le pays, selon une organisation qui calque l'organisation administrative d"ensemble de l'URSS. C'est ainsi que le est fondée l'Union régionale moscovite des artistes soviétiques. D'autres organisations similaires voient le jour partout dans le pays. Il faut attendre 1938 pour qu'un Comité exécutif, confié au peintre Alexandre Guerassimov, soit mis en place pour les contrôler. En 1957, le tout prend le nom d'Union des artistes soviétiques d'URSS qui met en place une organisation dotée des moyens d'exercer un véritable contrôle à tous les niveaux. Un premier Congrès est convoqué en et .

Le terme même de réalisme socialiste apparaît pour la première fois le dans la Literatournaïa gazeta. Staline s'implique personnellement en participant le à une réunion chez l'écrivain Maxime Gorki avec d'autres écrivains[38]. Du au , le premier congrès de l'Union des écrivains réunit à Moscou, sous la présidence de Gorki et Jdanov, près de 600 déléguées dont une quarantaine d'écrivains étrangers parmi lesquels André Malraux. Jdanov définit le réalisme socialiste comme étant « la reproduction véridique de la réalité dans le cadre du développement révolutionnaire de l'Union soviétique ». Malraux répond : « Si les écrivains sont les ingénieurs des âmes, n'oubliez pas que la plus haute fonction d'un ingénieur, c'est d'inventer. »[39]. Jdanov affirme sans détour que « la littérature soviétique est tendancieuse, puisque tant que dure la lutte des classes, il ne peut y avoir de littérature apolitique ». La littérature « cessera d'être une pure fiction, elle deviendra un outil primordial pour façonner l'homme nouveau »[38].

Parmi les principes centraux du réalisme socialiste figure l'exigence selon laquelle les œuvres d'art doivent être largement accessibles par leur style et leur contenu, et aborder des sujets d'intérêt général pour les citoyens soviétiques.

De nombreux musiciens et artistes liés aux ballets émigrent de Russie à partir de la fin du XIXe siècle pour échapper à l'antisémitisme puis à la révolution bolchévique et à la guerre civile, parmi lesquels Stravinsky, Diaghilev, Nijinski, Rachmaninov, Prokoviev, Glazounov[40].

Tout artiste de profession doit entrer à l’Union des Artistes. Pour cela, il doit avoir fait preuve de sa fidélité au Parti et jurer qu’il suivra les principes du réalisme socialiste. L’Académie russe des Beaux-Arts, renommée Académie des Beaux-Arts de l'URSS et déplacée de Leningrad à Moscou en 1947 a dorénavant autorité sur toutes les Académies et écoles d'art dans le pays. Alexandre Guerassimov, peintre qui adopte pleinement les règles du jeu du réalisme socialiste, la dirige de 1947 à 1957.

La déstalinisation entreprise par Khrouchtchev se traduit jusqu'en 1962 par une relative libéralisation des arts et dans le même temps, de façon paradoxale, par le parachèvement de l'organisation étatique centralisée chargée d'encadrer toute la production artistique. Le mouvement de libéralisation des arts commence par la littérature avec le IIe Congrès des écrivains soviétiques de 1954. Ilya Ehrenbourg publie la nouvelle Le Dégel en avril 1954. Ce nom restera pour qualifier la déstalinisation qui est accentuée après le XXe congrès du PCUS[36].

Igor Golomstock, L'art totalitaire : Union soviétique - IIIe Reich - Italie fasciste - Chine, Éditions Carré, , 344 p. (ISBN 2908393506).

Frans C. Lemaire, Le destin russe et la musique, Fayard, coll. « Les chemins de la musique », , 736 p. (ISBN 978-2213624570).

La France, puissance moyenne dans un monde en mutation profonde

modifier

La stratégie et les axes d'action de la politique étrangère de la France France s'inscrivent dans un cadre géopolitique quadridimensionnel : les limites capacitaires résultant de son rang de puissance moyenne, l'impératif européen, l'émergence de la Chine et de puissances régionales fondant un monde multipolaire et global, et enfin la multiplication de crises de longue durée[41],[42].

Puissance moyenne

modifier

La « politique de grandeur », initiée par de Gaulle puis poursuivie par ses successeurs, est construite sur la symbolique de l'indépendance nationale, sur une diplomatie d'influence à l'échelle du monde et sur une volonté d'exercer un leadership en Europe. De Gaulle dit : « Quand on n'a plus la puissance, il faut viser la grandeur, car sans cela on n'est plus rien. »[42]. Elle permet à la France de s'afficher comme une puissance quand bien même elle ne possède plus les capacités économiques, technologiques et militaires qui ont fait d'elle une grande puissance jusqu'en 1940. En 2020, de Gaulle demeure aux yeux des Français et de l'ensemble de la classe politique celui qui a redonné à la France son rang dans le monde, et effacé l'humiliante défaite de 1940 et le régime de Vichy[42]. Valéry Giscard d'Estaing est le premier à qualifier la France de « puissance moyenne ». Jusqu'à la fin de la guerre froide, la politique étrangère de la France se risque à être indépendante sur des sujets non essentiels qui ne remettent pas fondamentalement en cause la solidarité atlantique et le développement que lui procure le marché commun européen au sein de la CEE[41].

L'ambitieuse revue stratégique publiée par le Royaume-Uni en montre que les Britanniques et les Français partagent la même vision du monde et se voient chacun comme « un pays européen avec des intérêts mondiaux »[43],[44]. Les deux pays veulent être des acteurs de la géopolitique mondiale en valorisant leurs atouts, fort similaires : un siège permanent au Conseil de sécurité des Nations unies et dans toutes les grandes organisations multilatérales, un vaste réseau diplomatique, l'appartenance à l'Alliance atlantique, la possession de nombreux territoires d'outre-mer et des capacités en propre de projection militaire[44].

Mais la mondialisation et l'absence d'un nouveau modèle du monde qui viendrait succéder à l'ordre bipolaire (1947-1991), suivi de l'hégémonie américaine des années 1990, et qui serait accepté par les nouvelles puissances hostiles au modèle occidental, constituent un défi pour la France. Comme les États-Unis, la France croit à l'universalisme occidental et démocratique issu des Lumières. Durant les quinquennats de Nicolas Sarkozy et de François Hollande, cette vision est clairement battue en brèche par la montée des pouvoirs autoritaires dans le monde et la volonté de la Russie, de la Chine et d'autres acteurs étatiques ou non de tirer parti de leur puissance dans les relations internationales. La France cherche à tirer parti de ses atouts pour être présente sur un grand nombre de dossiers internationaux. Le levier militaire est souvent mis en œuvre en complément du levier diplomatique. Cette « hyper présence » apparaît rarement couronnée de succès décisif, tant les crises sont complexes et les moyens réels de la France mesurés ; en outre, pour Bertrand Badie, elle ne s'inscrit pas toujours dans une stratégie lisible et les finalités de nombre des interventions extérieures de la france sont opaques[41]. L'impuissance française à renouer le dialogue entre les États-Unis et l'Iran en 2019 après la dénonciation du JCPoA par Donald Trump malgré les efforts répétés déployés par Emmanuel Macron est un exemple des limites de l'influence française[41].

La présidentialisation de la politique étrangère voulue par de Gaulle permet que la France soit en mesure de réagir rapidement aux évènements internationaux mais personnalise à l'extrême les décisions et limite l'action parlementaire, d'autant que, dans un réflexe de fierté nationale, la classe politique soutient très largement l'héritage gaullien d'indépendance et de grandeur, alors que le monde du XXIe siècle n'a plus rien à voir avec celui de la guerre froide[41].

Impératif européen

modifier

L'Europe est au cœur de la politique étrangère de la France depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Malgré d'innombrables péripéties, l'unité européenne s'est imposée à tous les dirigeants français comme une nécessité politique, sécuritaire et économique avec l'avantage d'être un terrain sur lequel la France peut espérer jouer un rôle déterminant[42].

Le leadership initial de la France a laissé la place à celui du couple franco-allemand, consécutif au rapprochement scellé par de Gaulle et Adenauer. Des avancées majeures de la construction européenne ont été enregistrées durant chacune des présidences de la Ve République, dès lors qu'un accord s'était fait avec l'Allemagne[45]. Pour autant, la vision française constante d'une Europe souveraine et moins dépendante des États-Unis ne rencontre qu'un écho limité en Allemagne, dont la puissance économique lui donne un poids de plus en plus déterminant[41].

Mais l'idéal européen ne s'impose plus comme une évidence aux yeux d'une partie de la population française, inquiète des défis de la mondialisation, de l'immigration et du terrorisme. Comme l'a montré le référendum de 2005, le pays est tenté de délaisser le rêve européen au profit d'un rêve national qui permettrait de reprendre le contrôle de son avenir. Pour autant, plus encore que ses prédécesseurs, Emmanuel Macron voit en l'Europe un magnifique idéal et un formidable outil de développement de la France[46].

Émergence d'un monde multipolaire

modifier

Multiplication des crises de longue durée

modifier

Le budget de l’Union européenne est l’acte juridique qui prévoit et autorise, pour chaque exercice annuel, l’ensemble des crédits pour les recettes et dépenses estimées nécessaires de l’Union européenne et de la Communauté européenne de l’énergie atomique. Il donne aux institutions de l'union européenne les ressources dont elles ont besoin pour fonctionner et conduire les politiques qui ressortissent de leurs compétences. Contrairement aux États dont les budgets peuvent être en déséquilibre, les prévisions des recettes de l’exercice doivent être égales aux crédits de paiement pour ce même exercice. Le budget est établi et exécuté en euros depuis 1999. L'élaboration du budget relève d'un processus inter-institutionnel qui associe étroitement le Conseil, le Parlement européen et la Commission européenne. Les principales dispositions le régissant figurent pour la plupart dans les articles 310 à 324 du Traité sur le fonctionnement de l'Union européenne (TFUE).

Le budget annuel de l’UE s’inscrit dans un cadre financier pluriannuel (CFP) fixé pour sept ans qui détermine les montants maximums que l’UE peut dépenser chaque année par domaine et programme d'action. Le CFP établi pour la période 2014-2020 a pris fin ; le CFP 2021-2027 est le nouveau cadre de référence qui a servi pour établir le budget de l'exercice 2021. Pendant la période 2014-2020, le budget annuel de l’UE a représenté un peu plus de 1 % de la richesse produite chaque année par les pays membres de l’UE (RNB). Dans le contexte de la crise induite par la pandémie de Covid-19 en Europe, le plafond budgétaire de l'UE a été augmenté dans le CFP 2021-2027 : ainsi, les crédits de paiement du budget 2021 d'un montant de 160 Mrd EUR représentent 1,19 % du RNB total des États membres prévu de 14 000 Mrd EUR.

Au total, les ressources financières de l'UE pour la période 2021-2027 s'élèvent à 1 824,3 Mrd EUR de crédits d'engagement aux prix 2018, qui se composent du CFP 2021-2027 à hauteur de 1 074,3 Mrd EUR et du plan de relance doté de 750 Mrd EUR. Baptisé « NextGenerationEU », ce dernier est un instrument temporaire pour la relance, destiné à réparer les dommages économiques et sociaux causés par la pandémie due à la Covid-19.

L'UE ne prélève directement aucun impôt. Ses ressources budgétaires sont donc des contributions versées par les États membres. La principale d'entre elles, dite « ressource RNB », est basée sur le poids économique de chacun d'eux. Elle représente selon les années entre les deux tiers et les trois quarts des ressources totales du budget. Les autres sources de financement sont des ressources propres traditionnelles (principalement des droits de douane), une fraction de la TVA perçue par les États membres ainsi que des amendes et taxes diverses. L'Allemagne est le premier contributeur au budget européen, suivie de la France et de l'Italie.

Le premier poste de dépenses est la politique agricole commune, mais sa part décroît depuis le début des années 2000 ; elle représentait encore 37 % des dépenses du CFP 2014-2020 mais sa part est de 31 % des crédits inscrits dans le CFP 2021-2027. Le deuxième poste de dépenses est la politique régionale de l'UE qui mobilise plus de 30 % des ressources budgétaires et dont l'objectif est de réduire les inégalités entre les régions afin de renforcer la cohésion économique et sociale de l'Union. Les dépenses d'administration de l'UE représentent moins de 7 % de son budget. La Pologne est le premier bénéficiaire des budgets européens, suivie de la France.

Une nouvelle rencontre Au Zaïre, lors de la deuxième guerre du Shaba en 1978, la France intervient militairement pour reprendre le contrôle de Kolwezi sauvant 2 800 otages européens et rétablissant l'autorité de Mobutu dans cette province. En Afrique subsaharienne, la France intervient en Mauritanie (opération Lamantin de 1977-1978) contre le front Polisario et au Tchad (opération Tacaud de 1978-1980) contre les mouvements rebelles appuyés par la Libye, deux territoires vus comme des « marches de l'Empire », essentielles à la protection de la zone d'influence française en Afrique. Aux yeux de l'opinion publique, la France est devenue le « gendarme de l'Afrique ».


Un entretien avec le président américain Le principe d'une aide économique à l'URSS " nous pose des problèmes " déclare M. George Bush[47]

La fin du conseil européen de Dublin Les Douze restent divisés sur l'aide à l'Union soviétique[48]

Le débat sur l'aide à l'URSS a surtout opposé les Américains aux Européens[49]

La France dans la politique occidentale de l'URSS[50]

Sommets États-Unis - France

modifier
Date Lieu Chef d'État ou de gouvernement Principaux sujets abordés
France États-Unis
- C. de Gaulle Signature du traité d'alliance entre la France et l'URSS
- Guy Mollet
20 - 25 avril 1960   Washington C. de Gaulle D. Eisenhower
- C. de Gaulle
février - mars 1970   Washington G. Pompidou R. Nixon
décembre 1971   Açores G. Pompidou R. Nixon
mai - juin 1973   G. Pompidou R. Nixon
  Martinique V. Giscard d'Estaing G. Ford
mai 1976   Washington V. Giscard d'Estaing G. Ford
-   Paris V. Giscard d'Estaing J. Carter
-   Guadeloupe V. Giscard d'Estaing J. Carter
juillet 1986   New-York F. Mitterrand R. Reagan

Conflit israélo-palestinien : Joe Biden prône la solution à deux Etats[51]

Cessez-le-feu entre Israël et le Hamas à Gaza : un accord fragile, sans vainqueur ni vaincu[52]

Israël-Palestine : pourquoi le conflit a-t-il repris ?[53]

Conflit israélo-palestinien: Joe Biden vante un succès de sa diplomatie «discrète»[54]

Pluie de roquettes, dôme de fer... Onze jours de conflit israélo-palestinien[55]

«Dôme de fer»: comment fonctionne le système antimissile[56]

Sources

modifier

Références

modifier
  1. « Emmanuel Macron sur la scène internationale, ou l’art délicat de la médiation », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  2. « Le bilan de la politique étrangère d’Emmanuel Macron en carte », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  3. « Crise en Ukraine : « La conception européenne est que la guerre est toujours un choix perdant, ce n’est pas le cas pour le Kremlin » », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  4. Alexis Feertchak, « 2013-2022 : les grandes dates de la crise en Ukraine », Le Figaro,‎ (lire en ligne)
  5. Anne Rovan, « Ukraine : un sommet des Vingt-Sept convoqué en urgence », Le Figaro,‎ (lire en ligne)
  6. « Réunion extraordinaire du Conseil européen, 24 février 2022 », sur Consilium,
  7. « Mesures restrictives de l'UE en réaction à la crise en Ukraine », sur Consilium,
  8. Alain Frachon, « Chine-Etats-Unis : en 1972, la réconciliation entre Mao et Nixon, « coup de tonnerre dans le ciel » de la guerre froide », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  9. « Guerre en Ukraine : le G7 estime que l’invasion russe de l’Ukraine est « une menace sérieuse pour l’ordre international » », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  10. « La guerre en Ukraine, une offensive déstabilisatrice pour l’ensemble de la sécurité du continent européen », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  11. « Josep Borrell : « Il s’agit pour Vladimir Poutine de siffler la fin de la récréation démocratique en Ukraine » », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  12. « Vladimir Poutine fait planer la menace nucléaire », Le Figaro,‎ (lire en ligne)
  13. « Hubert Védrine: «Poutine commet une erreur historique» », Le Figaro,‎ (lire en ligne)
  14. « Aide militaire à l’Ukraine : face à la menace russe, le basculement historique de l’Union européenne », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  15. « Fermeture de l’espace aérien, financement d’armements pour l’Ukraine, RT et Sputnik bannies : l’UE prend de nouvelles mesures de rétorsion contre la Russie », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  16. « Guerre en Ukraine, en direct : une quatrième journée marquée par l’escalade des sanctions et les menaces nucléaires de Poutine », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  17. « Guerre en Ukraine, en direct : les bombardements reprennent à Kiev et Kharkiv, le rouble en chute », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  18. (en) « Extraordinary Foreign Affairs Council, 25 février 2022 », sur Consilium, (consulté le )
  19. « Réunion extraordinaire du Conseil “Justice et affaires intérieures”, 27 février 2022 », sur Consilium, (consulté le )
  20. « Déclaration conjointe sur de nouvelles mesures économiques restrictives », sur Commission européenne (site officiel), (consulté le )
  21. « Déclaration de la présidente von der Leyen sur de nouvelles mesures visant à répondre à l'invasion de l'Ukraine par la Russie », sur Commission européenne (site officiel), (consulté le )
  22. « Déclaration des chefs d'État et de gouvernement des pays de l'OTAN sur l'attaque de l'Ukraine par la Russie », sur OTAN (site officiel),
  23. (en) « G7 Leaders’ Statement of 24 February 2022 », sur Consilium, (consulté le )
  24. « Guerre en Ukraine, en direct : l’avancée de l’armée russe vers Kiev est pour l’instant « au point mort » », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  25. « Guerre en Ukraine : le gaz russe continue d’alimenter les pays européens », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  26. « « La forme que prend la guerre d’invasion russe contre l’Ukraine est dictée par la dissuasion nucléaire » », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  27. Sylvie Kauffmann, « Guerre en Ukraine : le monde est-il « entré dans une autre ère » ? », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  28. « Guerre en Ukraine : la Cour pénale internationale va ouvrir une enquête », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  29. Nicole Bacharan et Dominique Simonnet, « Guerre en Ukraine : « Entre l’OTAN et la Russie, il n’y a qu’un choix possible » », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  30. « Stéphane Courtois: «Le révisionnisme de Poutine et la véritable histoire de la nation ukrainienne» », Le Figaro,‎ (lire en ligne)
  31. Anne Rovan, « Face à la Russie, l’Europe fait le choix de la puissance », Le Figaro,‎ (lire en ligne)
  32. Piotr Smolar, « Russie-Occident, vingt ans d’autoradicalisation de Poutine », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  33. Alexis Feertchak, « L'Otan a-t-elle promis à la Russie de ne pas s'étendre à l'Est ? », Le Figaro,‎ (lire en ligne)
  34. « Initiative pour l'interopérabilité avec les partenaires », sur OTAN (site officiel),
  35. Golomstock, L'art totalitaire, 1991, Introduction, p. 9-14
  36. a et b Mathilde Chambard, « L’art non officiel soviétique de l’U.R.S.S. à l’Occident de 1956 à 1986 : Deux parcours : Oskar Rabine et la revue A-Ya », sur HAL Open Science,‎ (consulté le )
  37. Golomstock, L'art totalitaire, 1991, Chap. 1 - Modernisme et totalitarisme, p. 17-40
  38. a et b Golomstock, L'art totalitaire, 1991, Chap. 3 - Des mots à l'action, p. 86-129
  39. Jean-Pierre Thbaudat, « 1934 : l'Internationale des écrivains en marche », Libération,‎ (lire en ligne  )
  40. Lemaire, Le destin russe et la musique, 2005, Chap. 3 - Musiciens en émigration, p. 77-127
  41. a b c d e et f Badie et Vidal, la France une puissance contrariée, 2021, Introduction. Entre obsession du passé et réalité présente, une politique étrangère décalée, p. 9-20
  42. a b c et d Duclos, La France dans le bouleversement du monde, 2021, 1 - La nostalgie de la grandeur, p. 15-29
  43. « «Global Britain», la Grande-Bretagne dans le monde à l’ère de la concurrence », Synthèse en français de l'examen intégré de la sécurité, de la défense, du développement et de la politique étrangère, sur Gouvernement britannique,
  44. a et b Georgina Wright et Bruno Tertrais, « La Revue intégrée du Royaume-Uni : que signifie la stratégie "Global Britain" pour la France ? », Institut Montaigne,‎ (lire en ligne)
  45. Robert Frank, La France une puissance contrariée, 2021, Une culture française de la puissance, p. 22-34
  46. Maurice Vaïsse, La France une puissance contrariée, 2021, Une puissance moyenne ?, p. 100-107
  47. « Un entretien avec le président américain Le principe d'une aide économique à l'URSS " nous pose des problèmes " déclare M. George Bush », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  48. « La fin du conseil européen de Dublin Les Douze restent divisés sur l'aide à l'Union soviétique », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  49. « Le débat sur l'aide à l'URSS a surtout opposé les Américains aux Européens », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  50. Marie Mendras, « La France dans la politique occidentale de l'URSS », Politique étrangère, no 3,‎ , p. 653-668 (lire en ligne)
  51. « Conflit israélo-palestinien : Joe Biden prône la solution à deux Etats », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  52. Louis Imbert, « Cessez-le-feu entre Israël et le Hamas à Gaza : un accord fragile, sans vainqueur ni vaincu », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  53. « Israël-Palestine : pourquoi le conflit a-t-il repris ? », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  54. Adrien Jaulmes, « Conflit israélo-palestinien: Joe Biden vante un succès de sa diplomatie «discrète» », Le Figaro,‎ (lire en ligne)
  55. « Pluie de roquettes, dôme de fer... Onze jours de conflit israélo-palestinien », Le Figaro,‎ (lire en ligne)
  56. « «Dôme de fer»: comment fonctionne le système antimissile », Le Figaro,‎ (lire en ligne)

Bibliographie

modifier

Ouvrages

modifier
  • Michel Duclos, La France dans le bouleversement du monde, Paris, Éditions de l'Observatoire, , 300 p. (ISBN 979-1032919040).
  • Bertrand Badie (dir.) et Dominique Vidal (dir.), La France, une puissance contrariée : L'état du monde 2022, Paris, La Découverte, , 272 p. (ISBN 978-2348069871).
  • Guibourg Delamotte (dir.) et Cédric Tellenne (dir.), Géopolitique et géoéconomie du monde contemporain, Paris, La Découverte, , 1036 p. (ISBN 978-2348070044).

Ouvrages 2

modifier
  • Paul Balta et Claudine Rulleau, La politique arabe de la France de De Gaulle à Pompidou, Editions Sindbad , L'Actuel - La Bibliothèque Arabe, , 279 p. (BNF 35303790).
  • Serge Berstein, Les années Giscard : Valéry Giscard d'Estaing et l'Europe 1974 -1981, Armand Colin, , 272 p. (ISBN 978-2200345839).
  • Gérard Bossuat, Faire l'Europe sans défaire la France : 60 ans de politique d unité européenne des gouvernements et des présidents de la République française 1943-2003, P.I.E-Peter Lang S.A., , 2e éd., 630 p. (ISBN 978-9052012490).
  • Frédéric Bozo, La politique étrangère de la France depuis 1945, Flammarion, , 310 p. (ISBN 978-2081229587).
  • Robert Frank (dir.) et René Girault (dir.), La puissance française en question 1945-1949, Éditions de la Sorbonne, , 472 p. (EAN 9791035103989, lire en ligne).
  • Alfred Grosser, Affaires extérieures : La politique de la France 1944-1989, Flammarion, , 375 p. (ISBN 978-2080812094).
  • Marie-Pierre Rey, La Tentation du rapprochement : France et URSS à l’heure de la Détente (1964-1974), Éditions de la Sorbonne, , 356 p. (EAN 9791035103941, lire en ligne).
  • Georges-Henri Soutou, La guerre froide de la France 1941-1990, Tallandier, , 588 p. (ISBN 979-1021032033).
  • Georges-Henri Soutou, L'alliance incertaine : Les rapports politico-stratégiques franco-allemands, 1954-1996, Fayard, , 504 p. (ISBN 978-2213597577).
  • Maurice Vaïsse, La Grandeur : Politique étrangère du général de Gaulle, 1958-1969, Fayard, , 726 p. (ISBN 978-2213600505).
  • Maurice Vaïsse, La puissance ou l'influence ? : La France dans le monde depuis 1958, Fayard, , 660 p. (ISBN 978-2213638102).
  • Hubert Védrine, Les Mondes de François Mitterrand : À l'Elysée (1981-1995), Fayard, , 792 p. (ISBN 978-2213596211).

Articles et autres documents

modifier

Compléments

modifier

Articles connexes

modifier

Liens externes

modifier