Utilisateur:Charlotte Bresard/Brouillon

Patrick Robin modifier

Patrick Robin est un entrepreneur français né le dans le douzième arrondissement de Paris. Il a fondé plus de trente-cinq entreprises en quarante ans.[1]

Il a été élu à deux reprises "pionnier de l'internet” en 1999 et en 2017.

Issu originellement du monde de la communication, de la presse et de l’édition, Patrick Robin se passionne assez rapidement pour le digital. En 1986, il crée un centre serveur télématique spécialisé dans le jeu et, en 1994, l’un des premiers fournisseurs d’accès à internet en France avec ImagiNet[2]. En 1995, il fonde la première régie publicitaire internet, ROL (Régie On Line)[3].

Il revend ImagiNet au groupe anglais Colt Telecom en 1998 pour la somme de 120 millions de francs. [4]

Il fonde en 2006, le site de ventes privées 24h00.fr qu’il fera rapidement pivoter en agence digitale. Cette agence sera revendue par la suite à Webedia (du groupe Fimalac).[5]

Du minitel à internet, en passant par le CD-ROM, Patrick Robin a fondé de nombreuses entreprises dans le digital mais également dans des secteurs aussi variés que la publicité, la presse et l'édition.

En 2012, il participe au mouvement des Pigeons.[6]

En 2013, il est nommé vice-président de France Digitale. La même année, il fonde aux côtés de Philippe Rodriguez[7] et Arthur Porré[8] la banque d'affaires Avolta Partners[9] spécialisée dans l’innovation et les technologies dont il est toujours Managing Partners aujourd'hui.

Biographie modifier

Enfance et formations modifier

Né d’une mère d’origine juive tunisienne, Liliane Sitruk et d’André Robin, un père qu’il a très peu connu, Patrick Robin passe ses deux premières années à Tunis avant de rentrer en France. Dès l’âge de trois ans, sa mère est dans l’obligation de le placer au sein de l'œuvre de protection des enfants Juifs (OPEJ), une pension fondée par la famille Rothschild juste après la guerre où il restera jusqu'à ses 9 ans.

En 1974, Patrick Robin passe son bac en tant que candidat libre. Il rejoint par la suite une école de commerce post bac du groupe de l'académie commerciale internationale (ACI) et y suit pendant deux ans une formation en marketing et en communication. Pour payer ses études en école de commerce, il vend des encyclopédies (Universalis) en porte-à-porte.[10]

Quelques années plus tard, Patrick Robin est commercial chez Havas Région lorsqu’il est appelé pour effectuer son service militaire. Il parvient à être réformé.

Une semaine après cet épisode, il négocie son départ de chez Havas. Grâce à son indemnité de licenciement et d'une somme d'argent reçue au titre des dommages et intérêts à la suite d'un accident, il finance sa première société. A l'époque le capital minimal pour créer une SARL est de 20 000 francs.

Carrière modifier

Maison d’édition et presse modifier

En 1977, après avoir travaillé en tant que chauffeur de camions publicitaires à Bruxelles, Patrick Robin importe ce nouveau concept en France sous le nom « l’Affichage Dynamique » et crée sa première société, Sépia Conseil.

La même année, il édite un journal gratuit consacré à la photo (Sépia), financé uniquement par la publicité. Il est alors seul à la manœuvre, à la fois journaliste, maquettiste, éditeur, commercial et livreur.

En 1979, avec son futur associé Remy Haddad, il publie son premier livre sur les coulisses de la photo publicitaire, « Photolook : Les plus belles photos publicitaires et leurs secrets »[11]. Le principe de cet ouvrage est de présenter des photos publicitaires comme de véritables œuvres d’art et d’en raconter les coulisses. Ce premier livre lui inspire l’idée de la création de sa première maison d’édition, Love Me tender.

Pendant plus de 10 ans, avec Love Me Tender, Il publie de nombreux livres comme Jungle Fever[12] de Jean-Paul Goude mais aussi des ouvrages d’Art Kane, de Jeff Dunas ou encore Foxy Lady de Cheyco Leidmann[13]. La maison d’édition de livres d'art développe son propre réseau de distribution qui comprend plus de 2000 points de vente répartis dans 30 pays[14].

Le succès de Love me Tender incita, en 1983, Daniel Filipacchi à lui demander de reprendre le magazine Photo Revue[15]. Il explique :

« J'avais 25 ans et le patron de Hachette-Filipacchi, Daniel Filipacchi, ce mythe vivant pour moi, et fondateur de l’émission et du magazine Salut Les Copains, du magazine LUI, Photo et de bien d’autres succès me demande de m'associer avec lui pour relancer Photo Revue, un titre moribond en perte de vitesse. C'est comme si un créateur de start-up recevait un coup de fil de  Mark Zuckerberg  ou d’Elon Musk pour monter une joint-venture. » »

— Patrick Robin

En 1986, toujours avec son ami Remy Haddad, il crée « les trophées de la photo » qui donne lieu à une grande cérémonie de remise des prix au Grand Rex, animé par Frédéric Mitterrand.

Le débuts de la télématique modifier

En 1986, Patrick Robin découvre la télématique et crée une messagerie rose sur minitel. Ayant déjà de nombreux concurrents sur ce créneau, il cherche à se démarquer. Pour la promotion de son réseau, il met en place une campagne de publicité qui fait scandale. [16]

Cette campagne de publicité fait scandale et Jacques Chirac, à l’époque Maire de Paris, la censure. L’affaire est reprise par la presse et fait notamment la une du journal Libération.

En 1987, à la suite de cette aventure, il fonde Suite 1024, un centre serveur spécialisé dans les jeux sur minitel et audiotel.[17]

En 1995, Patrick Robin revend cette société pour financer sa nouvelle aventure qui commence en 1994 à Cannes, lors du premier salon consacré au multimédia, le Milia[18]. Il y découvre le CD-ROM. Convaincu de l’importance de cette innovation, il demande aux équipes de Suite 1024 de monter, en trois mois, un journal sur le sujet. Les équipes de Patrick Robin, bien que n'ayant jamais fait d'édition lui font confiance et le magazine CD Média parait en avril 1994.[19]

La même année, un de ses journalistes lui propose de faire un numéro spécial sur internet.

En 1994, Patrick Robin lance un second magazine "Internet Reporter", le premier mensuel consacré à la cyberculture et à l'actualité d'internet.[20]Mais "Internet Reporter" ne fonctionnera pas aussi bien que CD Média, l'usage d'internet n’étant pas encore suffisamment démocratisé.

Internet modifier

« Un entrepreneur, s'il a de la chance, a une ou deux visions décisives dans sa carrière : pour moi ça a été internet. »

— Patrick Robin

ImagiNet modifier

A a fin de l'année 1994, il crée ImagiNet, l’un des premiers Fournisseur d'accès à Internet (FAI)[21]. A cette époque, il existait déjà FranceNet fondé quelques mois auparavant par Rafi Haladjian et Worldnet crée par Sébastien Socchard [22] et Xavier Niel. Par la suite, d'autres fournisseur d'accès à Internet verront le jour comme Internet Way fondé par Jérôme Lecat[23] et CalvaCom qui deviendra CalvaNet de François Benveniste[24],[25].

ImagiNet est financé par la vente de Suite 1024, le serveur Minitel, pour plusieurs dizaines de millions de francs.

Alors qu’une heure de connexion à internet coûtait entre 40 et 80 francs, ImagiNet propose la première offre française d'accès illimité au réseau à 150 francs par mois.[26]ImagiNet est également un hébergeur et une agence Web.

La société est revendue en 1998 à l'anglais Colt Telecom pour 120 millions de francs.

Régie on Line (ROL), Le Web Marchand et la Formule Web modifier

En 1995, Patrick Robin crée Régie On Line,[27] la première régie publicitaire dédiée au web. Après des débuts compliqués liés à un marché immature, la société connaît une véritable éclosion[28].

En 1996, il fonde Le Web Marchand, premier annuaire de sites e-commerce qu’il revend quelques années plus tard au comparateur de prix Leguide.com.[29]

En 2000, il crée La Formule Web, l'une des toutes premières sociétés permettant de créer son site Web en quelques clics, pour une centaine d'euros, avec un modèle Software as a service (SAAS).[30]

Ventes Privées et Agence 24h00 modifier

À partir de 2004, l'entrepreneur réalise que le commerce électronique et l’achat à bas coût via les "ventes flash" sont deux marchés en pleine explosion.[31]

En 2006, sur le modèle de la société vente privée, il crée la société 24h00.fr[32]. L'entreprise commence par lever beaucoup d'argent auprès des capital-risqueurs mais, trois mois plus tard, Patrick Robin réalise qu'il fait fausse route.[33]

Conscient de cette erreur, Patrick Robin réoriente 24h00 qui devient une agence d’e-mailing marketing puis une agence digitale spécialisée dans le social media marketing et le social shopping. En 2012, la 24h00 est revendue à Webedia, du groupe Fimalac.[34][35]

Banque d'affaires Avolta Partners modifier

En 1998, Patrick Robin devient Business Angel et finance vingt-six start-ups simultanément.[36] Depuis 1998, il a investi dans près d’une cinquantaine d'entreprises et continue toujours d'accompagner les entrepreneurs de la tech.

En 2013, il s’associe à Philippe Rodriguez[37], président de Bitcoin France, pour fonder Avolta Partners.[38]Ils sont rapidement rejoints par Arthur Porré. Avolta Partners accompagne les start-ups, PME et ETI sur des opérations financières de haut de bilan comme les levées de fonds ou le M&A. En 2021, elle a été élue première banque d'affaires européenne spécialisée dans la Tech.

Depuis 2013, Avolta Partners a réalisé une centaine d’opérations pour 1,5 milliard d’euros de transaction.[39]

Engagements modifier

Promoteur de l'entrepreneuriat, Patrick Robin a essayé de faire émerger une prise de conscience sur la réalité du statut d'entrepreneur et de ses difficultés.

En 2012, lors du mouvement des Pigeons, il publie une tribune dans le Huffington Post "Ne dites pas à ma mère que je suis un entrepreneur de gauche, elle croit que je suis devenu un salaud de riche."[40]

Cette tribune réagit au nouveau projet de loi de finance de 2013 et à l’ambiance anti-entrepreneurs. Largement repris sur les réseaux sociaux, il défend dans son texte les conditions de travail des entrepreneurs et critique un écosystème français peu propice à l’émergence de start-ups. Il y écrit :

« Moi entrepreneur, en 30 ans j'ai créé une quinzaines d'entreprises et quelque 300 emplois sans doute. Moi entrepreneur, je n'ai jamais considéré l'argent comme un moteur, et quand il y en a je l'apprécie parce qu'il me permet d'entreprendre encore et encore… »

— Patrick Robin

Avec l'anaphore, “moi entrepreneur” Patrick Robin verbalise un malaise et déplore que la France n’encourage pas suffisamment la prise de risque, nécessaire à l’aventure entrepreneuriale[41].

En 2012, Patrick Robin écrit une nouvelle tribune dans le Huffington Post intitulée « Lettre ouverte à Audrey Pulvar »[42]. Dans cette lettre, il répond à la journaliste qui critiquait le mouvement des Pigeons dans un édito des Inrocks. [43]

En 2012, dans les 10 tribunes les plus lues du Huffington Post figuraient la « Lettre ouverte à Audrey Pulvar »[42] de Patrick Robin, en première position, et « Ne dites pas à ma mère que je suis un entrepreneur de gauche, elle croit que je suis devenu un salaud de riche »[44], en neuvième position.

En 2013, Patrick Robin devient vice-président de France Digitale[45]. France digitale est le premier réseau de startups et de VCs de la tech en Europe. Créée en 2012, à la suite du mouvement des Pigeons, par Marie Ekeland et Marc Ménasé[46], l’association représente plus de 1 800 entrepreneurs et investisseurs du numérique français.

En 2017, Patrick Robin affiche publiquement son soutien au candidat Emmanuel Macron et publie dans le Huffington Post une nouvelle tribune intitulée « cinq arguments anti Macron qui vous donneront une folle envie d'aller voter pour lui »[47].

Vie privée modifier

Patrick Robin est père d’une fille, Lune née en 2001.

Distinctions modifier

Patrick Robin est élu en 1999, pionnier de l'Internet par le Journal du Net. Il arrive en première position, ex-æquo avec Rafi Haladjian[48]. Le prix lui est remis par Laurent Fabius, alors président de l'Assemblée nationale, à l’hôtel de Lassay.

Il est élu par ses pairs une seconde fois "pionnier du digital" en 2018 lors de la nuit des pionniers du digital, The founders Night, juste devant Marc Simoncini et Xavier Niel classés respectivement en seconde et troisième position.[49]

Notes et références modifier

  1. « Le Net 20: Patrick Robin (imagiNet) », sur www.journaldunet.com (consulté le )
  2. http://www.journaldunet.com/dossiers/net20/20pionnier2.shtml
  3. https://dirigeant.societe.com/dirigeant/Patrick.ROBIN.15409622.html
  4. 01net, « Patrick Robin, investisseur et séducteur », sur 01net (consulté le )
  5. Patrick Cappelli, « Les chemins de fortune d'un business angel », sur Libération (consulté le )
  6. Guillaume Grallet, « Patrick Robin : "Nous, entrepreneurs vilipendés " », sur Le Point, (consulté le )
  7. https://www.linkedin.com/in/philrod/?originalSubdomain=fr
  8. https://www.linkedin.com/in/arthur-porr%C3%A9-5492a217/
  9. Avolta Partners
  10. Patrick Cappelli, « Les chemins de fortune d'un business angel », sur Libération (consulté le )
  11. “Photolook : Les plus belles photos publicitaires et leurs secrets”
  12. [1]
  13. Foxy Lady de Cheyco Leidmann
  14. (en) « Patrick Robin, pionnier du web français », sur I K O N E S S, (consulté le )
  15. (en) « Patrick Robin, pionnier du web français », sur I K O N E S S, (consulté le )
  16. Patrick Cappelli, « Les chemins de fortune d'un business angel », sur Libération (consulté le )
  17. La rédactionPour communiquer sur FrenchWeb ou le Journal des RH et Devenez Partenaire, « [We Love Entrepreneurs] Patrick Robin «Pour être entrepreneur il faut avoir le goût de l'aventure, pas du risque» », sur FrenchWeb.fr, (consulté le )
  18. [2]
  19. Salon SME, « Patrick Robin, intervenant(e) au Salon SME (ex Salon des micro-entreprises), l’événement dédié aux créateurs et dirigeants de petites entreprises », sur www.salonsme.com (consulté le )
  20. « Patrick Robin | HuffPost », sur www.huffingtonpost.fr (consulté le )
  21. « Interview Patrick Robin, Président d'ImagiNet », sur www.journaldunet.com (consulté le )
  22. Histoire de World-Net
  23. [3]
  24. [4]
  25. « TELECOMMUNICATIONS - Les opérateurs Internet américains s'implantent en France : Les français Internet-Way et Calvacom deviennent respectivement UUnet France et PSInet France. La fin des indépendants ? », L'Usine nouvelle, no 2616,‎ (lire en ligne, consulté le )
  26. « Colt rachète le fournisseur d'accès à Internet ImagiNet », sur Les Echos, (consulté le )
  27. Régie On Line (ROL)
  28. David Dufresne, « INTERVIEW. Patrick Robin, PDG de Régie On Line. «Les entreprises testent le Web par la pub» », sur Libération (consulté le )
  29. Par Olivier Chicheportiche |, « Patrick Robin, 24h00 : "Facebook et commerce social : un marché encore immature mais..." », sur ZDNet France (consulté le )
  30. Jérôme Bouteiller, « LaFormuleWeb industrialise la création de sites web », sur Clubic.com, (consulté le )
  31. « Patrick Robin, PDG de 24h00 », sur MCFactory, (consulté le )
  32. 24h00.fr
  33. « L'invité de l'éco - Patrick Robin, fondateur et PDG de l'agence 24h00 », sur France 24, (consulté le )
  34. Anne Confolant, « e-Marketing : l’agence 24h00 cède sa régie d’e-mailing au groupe Webedia », sur ITespresso.fr, (consulté le )
  35. « Fondateur ... et un peu gourou », sur www.journaldunet.com (consulté le )
  36. Patrick Cappelli, « Les chemins de fortune d'un business angel », sur Libération (consulté le )
  37. Philippe Rodriguez
  38. Avolta Partners
  39. (en-US) « Fundraising & M&A », sur Avolta Partners (consulté le )
  40. « Ne dites pas à ma mère que j'étais un entrepreneur de gauche », sur Le HuffPost, (consulté le )
  41. Guillaume Grallet, « Patrick Robin : "Nous, entrepreneurs vilipendés " », sur Le Point, (consulté le )
  42. a et b “Lettre ouverte à Audrey Pulvar”
  43. « D'un échange Facebook au recul du gouvernement, autopsie d'un buzz », sur Le HuffPost, (consulté le )
  44. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées huffingtonpost_1710511
  45. « France Digitale », sur L'ADN (consulté le )
  46. Marc Ménasé
  47. “cinq arguments anti Macron qui vous donneront une folle envie d'aller voter pour lui”
  48. « Le Net 20: Patrick Robin (imagiNet) », sur www.journaldunet.com (consulté le )
  49. « La Nuit des Pionnier du Digitale [Discours d'ouverture] », sur fr.linkedin.com (consulté le )


Catégorie:Naissance en avril 1956