Utilisateur:Brassor11/Brouillon Poliart

Serge Poliart

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Serge Poliart (né à Familleureux, le 13 juin 1953) est un peintre, dessinateur, artiste graphique, pastelliste, et aquarelliste belge.[1]

Biographie[2]

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La vie dans un village, dans les campagnes, l'esprit et l'oeil alertes parmi les fêtes familiales et les fêtes populaires : c’est ainsi, dans ce décor, que Serge Poliart vit son enfance et son adolescence et c’est là qu’il enregistre les sources de son inspiration. A quatorze ans, en 1967, il s’inscrit à l’école des Arts et métiers à La Louvière pour devenir menuisier. En même temps, il suit des cours de publicité, en cours du soir. C’est là que son professeur de dessin, Dossche, le remarque et l’invite à s’inscrire à des cours de céramiste. Son professeur le forme essentiellement à la faïencerie Boch, où Serge Poliart a été engagé – il découvre très tôt le monde du travail. En 1972, Il décroche son diplôme de céramiste. Il démissionne alors de la faïencerie.

Débute alors une suite de rencontres qui le propulseront dans un entourage davantage artistique : il découvre ainsi les univers des concerts de jazz, les expositions, les festivals, les longues soirées dans les bars à refaire le monde. A Ecaussines, ville célèbre pour son Gouter Matrimonial il cotoie des artistes et des intellectuels, souvent contestataires. Progressivement, des amitiés se nouent : avec Janine et Jean Louvet ; avec Frans Badot, avec Jean-Pierre Denèfve... Il s’installe à Mons : il rencontre Jacques Duez, puis Armand Simon à qui il rendra de très nombreuses visites. Période foisonnante, et vie de bohème, de petits boulots en période sans. Par exemple, il part trois mois dans le sud de la France pour aider à la restauration d’une maison pour Julos Beaucarne, un chanteur d’Ecaussines en pleine ascension.A la même époque, il rencontre les membres du Kloak group Théâtre (Jean-Claude Derudder, Louis Savary...). En 1977, il lance, avec son inséparable ami Jacques Duez, l’idée des expositions 3X3 (3 artistes exposent 2 fois dans trois lieux différents). De 1979 à 1990, il anime, à la Maison de la Culture de Mons, un atelier de céramique. Pendant ces années, il multiplie, en les variant, les activités créatrices, le plus souvent avec Duez. Il commence à participer à des expositions collectives où il est de plus en plus remarqué. En conséquence, des expositions personnelles se multiplient.  Ce qui séduit : un ton de plus en plus personnel de scènes de la vie quotidienne, où un expressionnisme se marie à des décalages surréalistes, le tout sur un ton humoristique qui vire de plus en plus à la satire. Les régions de Mons et du Centre (Binche, La Louvière) sont les terres du surréalisme hennuyer. Il fréquence Armand Simon, connait tout d’Achille Chavée. Il dessine, il peint des familles dans les situations variées du quotidien (festives ou pas) et, de plus en plus souvent, des  fêtes populaires (de plus en plus de gilles ; des scènes de balle pelote...). Très vite, le ton satirique s’impose : il croque de ‘petites’ gens, mais surtout des curés, et toujours des gilles, dans des situations de plus en plus scabreuses. 

En 1982, il ouvre un bistrot, El Batia moûrt soû – qui reprend le titre de la traduction en dialecte du Bateau Ivre de Rimbaud (traduction qui a été publiée par le Daily Bul).  Ce seront trois années de soirées, de nuits de concerts, de vernissages d’expositions et de rencontres...Y passeront nombre d’artistes de la région, et d’ailleurs. Les années 80, 90, les années 2000 : progressivement, sa notoriété grandit, avec la reconnaissance de ses pairs mais aussi avec celle d’un public de plus en plus nombreux. Il crée et/ou participe : l’association de créateurs Quinconce née en 1994 ;  les expositions annuelles du Salon du Bon Vouloir[3], dès 1990...

En 2003, le Musée des Beaux-Arts de Mons lui consacre une rétrospective.


El batia moûrt sôu

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C’est en 1995 que Serge Poliart lance un trimestriel : El batia moûrt sôu, sous-titré ‘Journal jovial, crédule, saugrenu mais outrecuidant’. Dans les années 2000, le trimestriel sera placé, pendant trois ans, en encart du Charlie Hebdo ; la collaboration s’arrêtera lors de l’affaire Val/Siné, où le Batia prit le parti de Siné. Le Batia continue, et devient même un acteur important dans la région montoise : il critique les décisions politiques, il caricature les hommes de pouvoir, il se moque avec bonhomie -ou sans- de tous les comportements humains. Il provoque la réflexion. Les collaborateurs sont de plus en plus nombreux : Jacques Dapoz, Jean-Pierre Denèfve, Christine Béchet, Fanchon Daemers, ou encore Raoul Vanheigem, Noel Godin (L’entarteur), André Stas, Théophile de Giraud, Philippe Decressac, Alain Wéry, Geneviève Van der Wielem, Philippe Moulin... En 2015, dans les bâtiments du Daily Bul, à La Louvière, une exposition fête les 20 ans du Batia. Le vernissage a lieu quelques jours après l’attentat mortel qui a frappé Charlie Hebdo. Un hommage aux victimes est aussitôt ajouté. Le Batia fait partie d'une presse indépendante d'esprit : les équipes se rencontrent et collaborent. En 2015, le Batia s'associe à Zelium[4] : certains numéros sont associés au point que le verso est l'un et le recto l'autre - Batia/Zelium.

Expositions

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Expositions personnelles[5][6]

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1973 : Galerie Le Creuset, Bruxelles

1976 : M.J.T, Cavaillon, France

1980 : Galerie Cinabre, Valenciennes (France)

1983 : Galerie La Forge, Bruxelles

1984 : Galerie Tendances Contemporaines, La Louvière

1985 : Galerie La Forge, Bruxelles

1985 : Galerie Tendances Contemporaines, La Louvière

1986 : Galerie Koma, Mons

1989 : Hainaut Tourisme, Mons

1989 : Galerie Tendances Contemporaines, La Louvière

1990 : Médiathèque de Charleroi

1992 : Galerie Ghislain Olivier, Place du Jeu de Balle, Bruxelles

1998 : Exposition en l’Hôtel de Ville de Boussu, « Patrick Coppens, Commissaire d’un Jour »

2000 : Galerie La Louve, Louftémont 2000

2003 : Musée des Beaux-Arts de Mons du 27 juin au 14 septembre 2003 (rétrospective[7])

2007-2008 : Peintures et Dessins, Galerie du Drapeau Blanc, La Louvière

2009 : Auberge du vieil engreux, Académie internationale des nutons (Houffalize, Malompré)

2010 : Galerie du Drapeau Blanc[8], La Louvière

2015 : A hue et à dia / Jacques Verly et Serge Poliart (exposition en duo[9])

Expositions collectives[5][6]

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1972 – 1976 – 1986 – 1987 : Galerie « Le Pilori », Ecaussines

1973 : « De Magritte à Bury », Bruxelles

1976 : « Les Artistes du Hainaut », Mons

1976 : « Expo 3 X 3 », Mons – La Louvière – Nivelles

1980 : « Constant Malva », Mons1980-1981 : « Exposition Marathon » avec Jacques Duez, Mons

1980 : « Grange 80 », Bougnies (Coenen – Duez – Poliart )

1981 : « Musée de Poche du C.A.C.E.F », Charleroi – Namur – Liège – Tournai – Bonsecours

1981 : « Biennale de Quévy » (Saudoyez – Gomez – Duez – P’tit Luc...)

1983 : « D’un Art Bul à l’autre », Centre Beau Nord, Paris

1984 : « Truc Bazar », Casemates, Mons

1985 : « André Balthazar », le Botanique, Bruxelles

1985 : « Corps sabbatique », Liège – La Louvière – Mons

1987 : « Totems », Casemates, Mons

1987 : « Prix du Hainaut », Salle Maurice Herlemont, La Louvière

1988 : « Acquisition du Patrimoine Provincial », Galerie d’Art du Grand Hornu, Hornu

1989 : « Une œuvre, un Enfant, une Histoire », Musée Ianchelevichi, La Louvière

1989 : « Parcs, Squares et Jardins », Musée Ianchelevichi, La Louvière

1990 : « Figuration critique », Galerie Alsput, Sint-Pieters-Leeuw et Grand Palais, Paris

1990 à 2016 : « Le Bon Vouloir », Mons

1990 : « Reflet 90 », Athénée Royal, Gosselies

1990 : « Le jeu de Balles », Salle Saint Georges, Mons (RTBF)

1990 : « Tables gravées » de Coppens à Poliart, Le Ropieur, Mons

1991 : « Figuration critique », Santilla (Espagne)

1991 : « Salon d’Art Contemporain Marcel Pouvreau », Dammaries les Lys (Seine et Marne), France

1993 : « Quinconce », Musée Ianchelevichi, La Louvière

1994 : Musée de l’Image Imprimée, Participation au Prix de la Gravure, La Louvière  

1994 « Exposition X3 » avec Duez et Stas, La Louvière

1995 « Fantasme », Maison Culturelle, Philippeville

1995 : « Quinconce », Musée Ianchelevichi, La Louvière

1999 : « Quinconce », Maison de la Culture, Bucarest

2000 : « Quinconce », Musée Ianchelevichi, La Louvière

2000 : Musée Royal de Mariemont

2001 : « L’Art dans l’Industrie », Musée Ianchelevichi, La Louvière

2002-2003 : « Vanité des Vanités », Koma – Maison de la Culture, Tournai

2003 : « Quinconce », Musée Ianchelevichi, La Louvière

2016 : « Quinconce[10] », Musée Ianchelevichi, La Louvière

Prix et distinctions

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- 1980 : Médaille d’or au Festival International des Arts Plastiques et Graphiques de Mouscron.

  • Cofondateur de « Koma », Mons, 1976
  • Cofondateur de « Expérience 3 X 3 », Maison de la Culture de Mons, 1977
  • Cofondateur de la « Biennale de Quévy », 1981
  • Fondateur de l’a.s.b.l « El Batia Moûrt-soû », 1983
  • Organisateur de l’exposition de cent créateurs sur le thème « Les Buveurs »1990 et de l’exposition « le Bateau Ivre » 1992, Salle St Georges, Mons
  • Réalisation d’un film super 8 avec Louis Savary et Luc Herman : « Art gille, Terre fragile », Prix Antenne 2 et RTBF
  • Participation au film « Les fous du Roi » de [[Richard_Olivier#Les_ann.C3.A9es_cin.C3.A9|Texte à afficher]] (RTBF) 1992

Oeuvres acquises

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Ville de Mons – Ville de La Louvière – Province du Hainaut – Centre de la Gravure et de l'Image imprimée - Collections privées

  1. « Serge Poliart (Familleureux, 1953) », sur Galerie du Pistolet d'Or (consulté le )
  2. Christine Béchet, L'entre Haine et Trouille, ip Editions, , 122 p. (ISBN 2/930336/39/0[à vérifier : ISBN invalide])
  3. « Présentation », sur Salon du Bon Vouloir, cercle artistique (consulté le )
  4. « Le Manifeste de Zelium », sur Zelium, journal satirique (consulté le )
  5. a et b « Serge Poliart », sur la galerie.be (consulté le )
  6. a et b « POLIART Serge », sur Artothèque de Wolubilis (consulté le )
  7. « Serge Poliart, entre l'haine et trouille », sur La revue Toudi (consulté le )
  8. « Serge Poliart à la galerie du Drapeau Blanc à La Louvière », sur Que faire.be (consulté le )
  9. « A hue et à dia / Jacques Verly et Serge Poliart », sur Centre culturel régional du Centre (consulté le )
  10. « Quinconce, oeuvres récentes », sur Musée Ianchelevici (consulté le )