USS Montpelier (CL-57)

croiseur de l'United States Navy

USS Montpelier
illustration de USS Montpelier (CL-57)
L'USS Montpelier en 1944.

Type Croiseur léger
Classe Cleveland
Histoire
A servi dans Pavillon de l'United States Navy United States Navy
Chantier naval New York Shipbuilding Corporation
Quille posée [1]
Lancement
Commission
Statut 1947 : mis en réserve
1960 : revendu
Équipage
Équipage 992 à 1 285 marins[2]
Caractéristiques techniques
Longueur 185,95 m
Maître-bau 20,22 m
Tirant d'eau 7,47 m
Déplacement 11 130 t
À pleine charge 13 897 t
Propulsion 4 turbines General Electric
4 chaudières Babcock & Wilcox
Puissance 100 000 ch
Vitesse 32,5 nœuds (60 km/h)
Caractéristiques militaires
Armement 4 × 3 canons de 6 pouces
6 × 2 canons de 5 pouces
4 × 4 canons de 40 mm
4 × 2 canons de 40 mm
17 canons de 20 mm
Rayon d'action 11 000 milles marins (20 400 km) à 15 nœuds (28 km/h)
Aéronefs 4 hydravions : SOC, OS2U, puis SO3C
Carrière
Pavillon États-Unis
Indicatif CL-57

L'USS Montpelier (CL-57) est un croiseur léger de classe Cleveland entré en service dans l'United States Navy durant la Seconde Guerre mondiale.

Caractéristiques modifier

La classe Cleveland est la classe de croiseurs la plus nombreuse jamais construite : ce sont 29 navires (dont 2 substantiellement modifiés) sur les 52 initialement prévus qui entrent en service dans l'United States Navy, plus 9 autres convertis en porte-avions légers. Ils sont conçus pour respecter le second Traité naval de Londres signé en 1936. Le blindage est sensiblement le même que la classe précédente, la classe St. Louis. L'armement principal du Montpelier est constitué de quatre tourelles triples de canons de 6 pouces de 47 calibres. Six tourelles doubles de canons de 5 pouces de 38 calibres à usage double sont installées en diamant afin de couvrir une large zone. Enfin, l'armement antiaérien est composé de quatre tourelles quadruples et quatre tourelles doubles de canons de 40 mm Bofors et de 17 canons de 20 mm Oerlikon[2].

Histoire modifier

La construction de l'USS Montpelier commence le  ; il est lancé le et entre en service le . Il part ensuite de Norfolk pour Nouméa en Nouvelle-Calédonie, qu'il atteint le , avant de rejoindre Éfaté dans les Nouvelles-Hébrides le . Le croiseur opère à partir de ce port les mois suivants, participant à la bataille de l'île de Rennell qui marque la fin de la bataille de Guadalcanal. Après avoir couvert le débarquement dans les îles Russell le , il bombarde un aérodrome japonais sur l'île de Kolombangara et aide à couler un destroyer japonais dans la nuit du 5 au lors de la bataille du détroit de Blackett. Dans la nuit du 29 au , en compagnie de trois autres croiseurs, le navire bombarde l'île de Poporang dans les îles Salomon afin de préparer l'invasion de la Nouvelle-Géorgie. Dans la nuit du , il bombarde Munda, permettant l'avancée des troupes américaines ; il passe les quatre mois suivants dans la zone afin de couper la retraite des troupes japonaises. Après un passage par Sydney, le Montpelier devient le navire amiral de la Task Force 39 pour l'invasion des îles du Trésor et de Bougainville. Le 1er novembre le croiseur bombarde le nord de Bougainville et les îles de Porporang et de Ballale. Dans la nuit, la TF 39 participe à la bataille de la baie de l'Impératrice Augusta ; les américains coulent un croiseur et un destroyer japonais et en endommagent deux autres, empêchant les forces japonaises d'atteindre le débarquement en cours sur Bougainville, ce qui aurait eu des conséquences désastreuses. Le Montpelier, en sus de sa participation à la destruction de l'un des navires japonais, abat cinq avions ennemis[3].

En février, le croiseur participe à la couverture du débarquement sur les îles Green, en mars il patrouille au sud des îles Truk et couvre l'invasion d'Emirau, avant de participer en juin aux bombardements sur Saipan dans le cadre de l'opération Forager. Du 19 au , il participe à la bataille de la mer des Philippines avec la Task Force 58, avant de retourner dans les îles Mariannes pour bombarder Saipan, Tinian et Guam. Le , le navire prend la direction des États-Unis afin d'y subir un carénage. De retour sur le théâtre des opérations dans le golfe de Leyte le , le Montpelier abat quatre avions japonais durant une patrouille. À partir du , il fournit un appui-feu aux troupes américaines durant la bataille de Mindoro. En il participe à la couverture de l'invasion du golfe de Lingayen avant de participer à des opérations vers Mariveles, Corregidor et Palawan ; du 14 au , le croiseur participe à la bataille de Mindanao. Il arrive à Bornéo le avant de fournir un soutien à diverses opérations amphibies au large de Balikpapan, avant de patrouiller en mer de Chine orientale jusqu'à la fin de la guerre. Il participe ensuite à diverses opérations liées à l'occupation du Japon par les Américains avant de quitter les eaux japonaises le . Il rallie l'Atlantic Fleet le avant de rejoindre la flotte de réserve le . Le Montpelier est mis en réserve le à Philadelphie avant d'être retiré du service le puis vendu pour démolition le [3].

La vie sur le Montpelier modifier

Plusieurs années après la guerre, James J. Fahey (1918-1991), matelot de première classe, a publié Journal d'un marin du Pacifique (Pacific War Diary: 1942 - 1945, The Secret Diary of an American Sailor). Ce journal offre le point de vue d'un marin sur son expérience à bord de l'USS Montpelier, de son départ de Philadelphie le à son retour à New York le . Alors qu'il était normalement interdit par la Navy de tenir un journal personnel, le journal de Fahey est un précieux témoignage sur l'histoire du Montpelier, ainsi que sur la vie des marins américains au cours de la Seconde Guerre mondiale.

Battle stars modifier

L'USS Montpelier a reçu treize battle stars pour son service lors de la Seconde Guerre mondiale[3].

Notes et références modifier

(en)   Cet article contient du texte publié par le Dictionary of American Naval Fighting Ships dont le contenu se trouve dans le domaine public. La référence peut être lue ici.

Bibliographie modifier

  • (en) Robert Gardiner et Roger Chesneau, Conway's All the World's Fighting Ships (1922-1946), [détail de l’édition]
  • (en) John Campbell, Naval Weapons of World War Two, Conway Maritime Press, [détail de l’édition]
  • James J. Fahey, Journal d'un marin du Pacifique, Denoël, 1965.

Voir aussi modifier

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Article connexe modifier

Lien externe modifier