Tracey Curtis-Taylor

aviatrice britannique

Tracey Curtis-Taylor (née en 1962) est une aviatrice britannique qui organise et pilote plusieurs expéditions aériennes avec des avions historiques à travers l'Asie, l'Europe, l'Afrique, l'Australie et l'Amérique[1].

Tracey Curtis-Taylor
Biographie
Naissance
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Nationalité
Activité

Jeunesse modifier

Curtis-Taylor née à Stamford, Lincolnshire en 1962 [2] et grandi à Cumbria[3].

Elle s'intéresse d'abord à l'aviation en visitant des spectacles aériens sur la côte ouest du Canada avec sa famille[4]. Son père en particulier a une passion pour les voitures et les avions anciens[5]. Elle reçoit sa première leçon de pilotage à l'âge de 16 ans, en Colombie-Britannique. Elle commence à voler plus régulièrement alors qu'elle vit en Nouvelle-Zélande au début des années 1980, d'abord à Queenstown, puis à l'aérodrome d'Ardmore à Auckland. À Auckland, elle obtient ses licences de pilote privé et professionnel ainsi que sa qualification d'instructeur[6],[7]. Alors qu'elle vit en Nouvelle-Zélande, elle rejoint les Warbirds de Nouvelle-Zélande et commence à piloter des avions d'époque et apprends la voltige et le vol en formation[4].

Carrière aéronautique modifier

À la fin des années 1990, elle participe à l'organisation du spectacle Flying Legends à l'aérodrome de Duxford, en Angleterre[8].

De 2008 à 2013, elle participe à des survols à l'aérodrome d'Old Warden dans le Bedfordshire, en Angleterre[9]. Elle pilote souvent un entraîneur militaire Ryan PT-22.

En 2011, elle participe au spectacle Flying Legends à l'aérodrome de Duxford[10],[11].

En décembre 2012, Curtis-Taylor fait partie d'un équipage russe de quatre personnes qui pilote un biplan Antonov An-2[12],[13].

En 2015, elle vole au Amy Johnson Memorial Air Show à Herne Bay, Kent, en Angleterre[14], ainsi qu'à la Cowes Regatta en 2013, 2014 et 2015.

Vol de Cap Town à Goodwood en 2013 modifier

En 2013, Curtis-Taylor vole à bord d'un biplan Boeing-Stearman au cours d'un voyage de huit semaines de plus de 13 000 kilomètres. Elle part de de Cap Town en Afrique du Sud, et atterrît à l'aérodrome de Goodwood dans le West Sussex, en Angleterre[15].

Le voyage nécessite cinq ans de préparation, et comprend la recherche d'un biplan capable de faire face à la chaleur de l'Afrique. Curtis-Taylor décide de faire restaurer un Boeing-Stearman de 1942[9].

L'une des étapes du voyage est partagée avec un pilote et historien à la retraite du groupe de la Royal Air Force, Bill Sykes[6].

Elle trouve des sponsors pour ce voyage, notamment Boeing et ExecuJet Aviation Group[4]. Le sponsor principal est Artemis Investment Management, et le biplan est donc naturellement nommé Spirit of Artemis[15].

Vol de Farnborough à Sydney, 2015-2016 modifier

Le 1er octobre 2015, Curtis-Taylor quitte Farnborough, en Angleterre, à bord du Spirit of Artemis, et arrive à Sydney, en Australie, le 9 janvier 2016[16]. Le voyage s'inspire de l'aviatrice pionnière Amy Johnson, qui vole en solo de l'Angleterre à l'Australie en 1930.

La trajectoire de vol traverse 23 pays en 50 étapes[16],[17]. Elle s'entoure d'un personnel de bord dans un avion moderne qui à pour but de documenter le voyage[5].

Plusieurs escales sont programmées pendant le vol, souvent dans le but de présenter Curtis-Taylor aux communautés locales et d'inspirer les autres, en particulier les femmes[18].

À Dubaï, Curtis-Taylor est l'intervenante principal de la conférence sur l'Association internationale des femmes dans l'aviation[19].

Au Pakistan, Curtis-Taylor est accueilli par le chef d'escadron Saira Batool de l'armée de l'air Pakistanaise [20] et visite une école à Karachi avec l'alpiniste Pakistanaise Samina Baig pour parler de leurs aventures et inspirer les enfants[21],[22].

À Singapour, elle rencontre des filles et des femmes impliquées dans le programme Girls2Pioneers d'ONU Femmes, qui vise à encourager les jeunes femmes à se lancer dans des carrières STEM[18].

Vol transcontinental américain, 2016-2017 modifier

Au printemps 2016, Curtis-Taylor lance un vol transcontinental Américain, avec plusieurs escales, reliant Seattle à Los Angeles. Le voyage est écourté par un accident dans le désert, à Winslow, en Arizona, en raison d'une perte de puissance moteur.

L'enquête du NTSB rapporte « qu'un liquide gris/beige s'écoule du carburateur »[23]. Elle et son copilote s'en sortent indemnes mais le Boeing Stearman est gravement endommagé. Il est transporté par avion de Phoenix vers la Hongrie, où il est reconstruit juste à temps pour être exposé au salon aéronautique international de Farnborough en 2016, qui célèbre le centenaire de Boeing.

Elle revient avec son Boeing Stearman à Los Angeles en juin 2017. À ce stade, le Stearman change son nom Spirit of Artemis (sponsorisé une société d'investissement) en Spirit of Victory[24].

Le vol à travers les États-Unis se termine par un atterrissage à l' American Airpower Museum de l'aéroport de Republic[25].

Récompenses modifier

En octobre 2014, la Light Aircraft Association lui décerne le trophée Bill Woodhams pour « un exploit de navigation, d'aviation, de ténacité et d'endurance » lors de son vol de Cap Town au Royaume-Uni.

En octobre 2015, elle est nommée lieutenant-commandant honoraire dans la réserve de la Royal Navy[26].

En mai 2016, l' Air League lui remet un trophé en reconnaissance de son vol de Farnborough à Sydney[27],[28].

En juillet 2016, l'Université de Portsmouth, en Angleterre, lui décerne un doctorat honorifique[29]. La même année, l'Honorable Company of Air Pilots lui décerne la Médaille de Maître pour son travail de « sensibilisation à la science et à la technologie en général, et à l'aviation en particulier, auprès des jeunes femmes du monde entier »[30].

En octobre 2016, les membres de la Light Aircraft Association votent pour annuler le prix décerné en octobre 2014[31],[32]. Dans une déclaration écrite, Curtis-Taylor déclare que le vote d'annulation est le résultat d'une campagne médiatique en ligne qui vise à la discréditer [33].

Dans des articles de journaux, Curtis-Taylor nie avoir fait de « fausses déclarations sur la nature de mes vols » [34] et déclare : « Suggérer que je trompe le public, trompe tous mes sponsors, les médias, tout le monde, est tout simplement honteux »[33]. Deux résolutions sont proposées lors de l'assemblée générale annuelle de 2018 pour réviser cette décision, mais toutes deux ont été rejetées ; en réponse, Curtis-Taylor annonce la résiliation de son adhésion à la LAA.

Voir également modifier

Références modifier

  1. « Tracey Curtis Taylor - The Avid Aviatrix », Jetgala, Pulp Kreatives Pte Ltd (consulté le )
  2. (en-GB) « Tracey Curtis-Taylor finishes UK to Australia biplane flight - BBC News », BBC News (consulté le )
  3. « 'I need a drink': British woman lands in Sydney after 21,000km flight in vintage biplane », The Guardian (consulté le )
  4. a b et c « Tracey Curtis-Taylor », Light Aviation, (consulté le )
  5. a et b « Round-the-world female aviator stops off for Dubai Airshow | The National », www.thenational.ae (consulté le )
  6. a et b « Q & A with Tracey Curtis Taylor », Pilot (consulté le )
  7. (en-US) « Journey into history - Inmarsat », Inmarsat (consulté le )
  8. « Meet the Members », Light Aircraft Association, (consulté le )
  9. a et b « Boeing Stearman », www.stearman.at (consulté le )
  10. « The Aviationist » Tracey Curtis-Taylor », theaviationist.com (consulté le )
  11. « Duxford Spring Air Show 2011 - Military Airshows », www.military-airshows.co.uk (consulté le )
  12. Mouton, « Little Annie's incredible voyage », Times Live, Times Media Group, (consulté le )
  13. « The AN−2 on the Way from Ocean to Ocean » [archive du ], Antonov, Antonov Company (consulté le )
  14. (en-GB) « Red Arrows confirm appearance at Herne Bay airshow in August », Kent Online (consulté le )
  15. a et b « Tracey Curtis-Taylor: from Cape Town to Cairo in a Forties biplane », Telegraph.co.uk (consulté le )
  16. a et b Sandhu, « Tracey Curtis-Taylor: 'Bird in a biplane' lands in Sydney after 13,000-mile solo trip from Britain to Australia », The Independent, Independent Digital News and Media Ltd (consulté le )
  17. « Boeing: United Kingdom to Australia in an Open Cockpit Biplane », www.boeing.co.uk (consulté le )
  18. a et b smh, « Tracey Curtis-Taylor Lands 1942 Boeing-Stearman in Singapore; Next Stop Palempang », www.asiatraveltips.com (consulté le )
  19. « Keynote Speakers | International Aviation Womens Association », iawa.org (consulté le )
  20. (en-US) « Renowned aviator Tracey Curtis-Taylor lands in Gwadar - The Express Tribune », The Express Tribune (consulté le )
  21. misspublicrelations, « Dawood Public School gives a warm welcome to Biplane Pilot Tracey Curtis », Vintage (consulté le )
  22. APP, « British aviator Tracey Taylor sees Pakistan as 'peaceful land' », www.dawn.com, (consulté le )
  23. « WPR16LA106 », www.ntsb.gov (consulté le )
  24. « Tracey Curtis Taylor - Aviatrix, Adventurer, Inspirational Speaker », www.birdinabiplane.com (consulté le )
  25. « Tracey Curtis-Taylor to conclude her around the world flight in a Stearman at AAM », American Airpower Museum, (consulté le )
  26. « London Gazette », Ministry of Defence, (consulté le )
  27. (en) « Tim Peake awarded Founders Medal by Air League », Pilot,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  28. « The Air League Newsletter », The Air League, march–april 2016 (consulté le )
  29. « Revealed: honorary graduates for 2016 | UoP News » (consulté le )
  30. « The Masters' Medal », The Honourable Company of Air Pilots, (consulté le )
  31. « Statement - In October 2016 », www.birdinabiplane.com (consulté le )
  32. Mathews, « Self-styled 'bird in a biplane' stripped of prize after claims she did not fly solo », The Telegraph, Telegraph Media Group Limited, (consulté le )
  33. a et b Lucy Bannerman, 29 October 2016, "Bird in a Biplane swoops on claims she didn’t fly solo" at thetimes.co.uk Accessed 31 October 2017
  34. « 'Bird in a biplane' hits back at claims she did not fly solo as she threatens legal action », The Telegraph (consulté le )