Thomas Kitchin

graveur et cartographe britannique

Thomas Kitchin ou Thomas Kitchen (Londres, 1718St Albans, 1784) est un graveur et cartographe anglais, devenu hydrographe du roi.

Thomas Kitchin
Biographie
Naissance
Décès
Activités

Également écrivain, il a écrit sur l'histoire des Antilles.

Biographie modifier

Thomas Kitchin naît dans le quartier londonien de Southwark en 1718[1].

Il devient l'apprenti d'Emanuel Bowen en 1732[1]. D'abord basé à Clerkenwell, à Londres, en 1754, Kitchin, s'établit ensuite à Charing Cross (1758-1767), puis à Holborn Hill, de 1768 à 1779[1],[2].

Il épouse en 1739 Sarah, fille d'Emanuel Bowen, puis Jane, fille du ministre baptiste Joseph Burroughs, en 1762[1].

Thomas Kitchen produit de nombreuses cartes, avec l'aide d'autres graveurs, dont Anthony Walker[3].

Vers 1752, John Tinney acquiert de John Hinton les plaques du Large English Atlas (1748-1760) d'Emanuel Bowen et Thomas Kitchin, qui est resté le plus important atlas du pays jusqu'à celui de John Cary en 1787. Robert Sayer et les frères Bowles participent aux coûts de ce projet à partir de 1755, et financent par la suite d'autres jeux d'estampes de bâtiments et jardins. Tinney grave probablement les premières de ces estampes, mais confie les autres à ses élèves, dont Woollett[4],[5],[6],[7],[8].

En 1773, Kitchin devient l'hydrographe du roi. Il vécut et travailla à Londres jusqu'à sa retraite[1].

Thomas Kitchin meurt à St Albans le . Il est enterré à la Cathédrale Saint-Alban de St Albans, mais sa pierre commémorative n'a pas survécu[1].

Œuvre modifier

Il a produit la carte de l'Écosse de John Elphinstone (1746), Geographia Scotiae (1749) et The Small English Atlas (1749) avec Thomas Jefferys (en). The Large English Atlas, co-réalisé avec Bowen (1749–60) est une tentative sérieuse de couvrir l'Angleterre à grande échelle. En 1755, Kitchin a gravé la Mitchell Map (en) (éditée par Andrew Millar) de l'Amérique du Nord, qui sera par la suite utilisée comme référence lors du Traité de Paris de 1783.

Il a travaillé pour London Magazine, pour qui il a produit environ 170 cartes, entre 1747 et 1783[1]. Kitchin aurait souvent volé les travaux d'autres cartographes, ce qui explique en partie pourquoi il a « créé » autant de travail de cartographe[1].

Il a publié l'ouvrage The Current State of the West-Indies: Containing an Exactate Description of What Parts Are Possessed by the Multiple Powers in Europe en 1778 (Londres : R. Baldwin[9]).

Notes et références modifier

  1. a b c d e f g et h Worms 2004.
  2. (en) « Notice de Thomas Kitchin », sur Bibliothèque nationale de France (consulté le ).
  3. « Notice d'Anthony Walker », sur data.bnf.fr (consulté le ).
  4. (en) Timothy Clayton, « Tinney, John », dans Oxford Dictionary of National Biography, Oxford University Press, (lire en ligne).
  5. (en) D. Hodson, County atlases of the British Isles published after 1703: a bibliography, vol. 2, 1989, p. 97–147.
  6. (en) T. Chubb, The printed maps in the atlases of Great Britain and Ireland: a bibliography, 1579–1870, 1927, p. 456.
  7. (en) J. Howgego, Printed maps of London, circa 1553–1850, 1978.
  8. (en) R. M. Wiles, Serial publication in England before 1750, 1957, p. 312.
  9. (en) The Current State of the West-Indies: Containing an Exactate Description of What Parts Are Possessed by the Multiple Powers in Europe en ligne sur la Bibliothèque numérique mondiale.

Annexes modifier

Bibliographie modifier

Liens externes modifier

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