Théodore de Césarée, dit Ascidas ou Theodoros Askidas, fut un théologien byzantin origéniste.

Théodore Ascidas
Fonction
Évêque
Biographie
Décès
Activité

Biographie modifier

Moine de la Nouvelle Laure de Jérusalem[1], il vint à Constantinople vers 535 pour y défendre les thèses origénistes.

Nommé évêque de Césarée de Cappadoce en 537, il fut chargé avec le théologien Léonce de Byzance[2] par l'empereur Justinien, qui cherchait à apaiser les querelles religieuses de l'Empire byzantin, de trouver une formule christologique qui pût rallier les monophysites. Théodore et Léonce entreprirent donc de critiquer les thèses de l'école d'Antioche, que les monophysites considéraient comme nestoriennes. Ces thèses étaient résumées par les « Trois Chapitres », composés des écrits de Théodore de Mopsueste, d'Ibas d'Édesse et de Théodoret de Cyr.

En 544, il persuada Justinien de dénoncer ces Trois Chapitres, mais le pape Vigile refusa obstinément de s'associer à cette condamnation, qui lui paraissait porter atteinte aux décisions du concile de Chalcédoine, et finit par excommunier Théodore.

Au deuxième concile de Constantinople de 553, Théodore fit amende honorable et présenta une formule de conciliation dite « enhypostasie », qui maintenait que la personne humaine du Christ, quoique complète, n'avait pas d'identité propre mais trouvait son plein achèvement dans la personne divine. Il ne put empêcher cependant le concile de condamner partiellement l'origénisme.

Notes et références modifier

  1. La laure qu'on appelle « Nouvelle Laure » doit sa fondation en 507 à un groupe de moines origénistes dissidents qui en gardèrent le contrôle jusqu'en 555, peu après la condamnation de leurs idées au Concile de Constantinople de 553 (v. John Thomas and Angela Constantinides Hero, Byzantine Monastic Foundation Documents p. 2.
  2. Léonce de Byzance est un des théologiens que Jules Pargoire dans L'Église byzantine de 527 à 847 (New York, B. Franklin, 1971, p. 129) met au premier rang parmi les théologiens qui ont combattu l'origénisme et dont il dit : « théologien profond, dialecticien puissant, dont la vie est encore peu connue et dont les œuvres ont beaucoup souffert. »

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