Tamarixia dryi

espèce d'insectes

Tamarixia dryi est une espèce d'hyménoptères de la famille des Eulophidae. Cette petite guêpe est un parasitoïde des pucerons ou des psylles.

Description

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L'holotype de Tamarixia dryi, un mâle, mesure 1,3 mm de long et présente une envergure de 2,6 mm[1]. Son corps est noirâtre mais ne présente pas de reflets métalliques[1].

Un parasitoïde efficient de Trioza erytreae

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Tamarixia dryi est un parasitoïde primaire hautement spécifique[2], son introduction a permis d'éradiquer Trioza erytreae psylle africain des agrumes (organisme de quarantaine des agrumes en droit européen) de diverses zones affectées sans danger pour la faune endémique. Une étude espagnole (2019) l'a évalué sur onze espèces de psylles et validé son introduction dans la zone de libre circulation des végétaux européenne[3].

Tamarixia radiata est une espèce proche qui attaque le psylle asiatique des agrumes (Diaphorina citri) autre vecteur de la dévastatrice maladie du Huanglongbing[4].

Répartition

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Tamarixia dryi se rencontre dans le Sud de l'Afrique et au Cameroun[5] et a été introduit à La Réunion en 1974[4].

Taxonomie

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Le nom valide complet (avec auteur) de ce taxon est Tamarixia dryi (Waterston, 1922)[6].

L'espèce a été initialement classée dans le genre Tetrastichus sous le protonyme Tetrastichus dryi Waterston, 1922[6],[1].

Tamarixia dryi a pour synonyme[6] :

  • Tetrastichus dryi Waterston, 1922

Il existe plusieurs sous-espèces de T. dryi en Afrique du Sud[3] et de l’Est du Cameroun[7].

Étymologie

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Son épithète spécifique, dryi, lui a été donnée en l'honneur de l'entomologiste et généticien Francis William Dry (d) (1891-1979) qui a collecté l'holotype à Kabete (en) au Kenya[1].

Publication originale

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Historique

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En 1978, B. Aubert, J-M Bové et J. Etienne (Fruits 33 - 12) publient La lutte contre la maladie du greening des agrumes à l'île de la Réunion. Résultats et perspectives[8]. Ce texte analyse l'effet de l'introduction en 1974 de Tamarixia dryi puis du lâcher de 4 600 parasitoïdes en 1978 dans un contexte insulaires avec des résultats exceptionnels conduisant à la disparition en 1980 de Trioza erytreae - psylle africain des agrumes, vecteur du greening - de la Réunion.

T. erytreae s'est établi dans les îles de Macaronésie en 1994 à Madère (Portugal) puis aux îles Canaries en 2002 et au Portugal continental de 2015 à 2017[9].

En Guadeloupe, Diaphorina citri (Kuwayama) été signalé en janvier 1998. L'introduction (environ 1 000 individus) de T. radiata depuis La Réunion a été réalisée en janvier 1999[10].

Des lâchers de Tamarixia dryi ont eu lieu à Tenerife au printemps 2018, elle s'est établie avec succès aux Canaries. En 2020 la proportion de sites infestés par le psylle est passée de 80 % à moins de 5 % à Tenerife, La Palma et Grande Canarie. En trois ans le vecteur du HLB, T. erytreae a été contrôlé aux îles Canaries[2].

 
Présence du psylle africain des agrumes Trioza erytreae (Nature, 2022)[11]

Au Portugal continental les lâchers de Tamarixia dryi en coordination avec l’Instituto Superior de Agronomia espagnol ont abouti à une éradication en juillet 2024 dans le sud du pays (Alentejo et Algarve, on sait que les hautes températures et l'air sec sont défavorables à T. erytreae[12]). Le vecteur Trioza erytreae est toujours présent dans le nord-ouest littoral[13] mais déclaré sous contrôle et ne présentant plus de danger[14].

Liens externes

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Notes et références

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  1. a b c et d Waterston 1922, p. 54-55
  2. a et b (en) J. Pérez-Rodríguez, L. Suárez-Méndez, A. Urbaneja et E. Hernández-Suárez, « Implementation and assessment of the classical biological control program against the huanglongbing vector, Trioza erytreae, in the Canary islands », Biological Control, vol. 188,‎ , p. 105431 (ISSN 1049-9644, DOI 10.1016/j.biocontrol.2023.105431, lire en ligne, consulté le )
  3. a et b (en) Pablo Urbaneja-Bernat, Jesica Pérez-Rodríguez, Kerstin Krüger et José Catalán, « Host range testing of Tamarixia dryi (Hymenoptera: Eulophidae) sourced from South Africa for classical biological control of Trioza erytreae (Hemiptera: Psyllidae) in Europe », Biological Control, vol. 135,‎ , p. 110–116 (ISSN 1049-9644, DOI 10.1016/j.biocontrol.2019.04.018, lire en ligne, consulté le )
  4. a et b (en) Cirad, 2000, « Parasitoids of Citrus pests in Reunion Island (Indian Ocean) » (lire en ligne).
  5. Joseph Lebel Tamesse, Jean Messi, Emmanuel Silatsa Soufo et Jeannette Kambou, « Complexe des parasitoïdes de Trioza erytreae (Del Guercio) (Homoptera : Triozidae), psylle des agrumes au Cameroun », Fruits, vol. 57, no 1,‎ , p. 19–28 (ISSN 0248-1294 et 1625-967X, DOI 10.1051/fruits:2002003, lire en ligne, consulté le )
  6. a b et c GBIF Secretariat. GBIF Backbone Taxonomy. Checklist dataset https://doi.org/10.15468/39omei accessed via GBIF.org, consulté le 7 août 2024
  7. https://hal.science/hal-04231312/document
  8. https://revues.cirad.fr/index.php/fruits/article/download/34480/36605
  9. (en) J. Pérez-Rodríguez, K. Krüger, M. Pérez-Hedo et O. Ruíz-Rivero, « Classical biological control of the African citrus psyllid Trioza erytreae, a major threat to the European citrus industry », Scientific Reports, vol. 9, no 1,‎ , p. 9440 (ISSN 2045-2322, DOI 10.1038/s41598-019-45294-w, lire en ligne, consulté le )
  10. (en) Jean Étienne, Serge Quilici, Daniel Marival et Antoine Franck, « Biological control of Diaphorina citri (Hemiptera: Psyllidae) in Guadeloupe by imported Tamarixia radiata (Hymenoptera: Eulophidae) », Fruits, vol. 56, no 5,‎ , p. 307–315 (ISSN 0248-1294 et 1625-967X, DOI 10.1051/fruits:2001131, lire en ligne, consulté le )
  11. (en) Owusu Fordjour Aidoo, Philipe Guilherme Corcino Souza, Ricardo Siqueira da Silva et Paulo Antonio Santana Júnior, « Predicting the potential global distribution of an invasive alien pest Trioza erytreae (Del Guercio) (Hemiptera: Triozidae) », Scientific Reports, vol. 12, no 1,‎ , p. 20312 (ISSN 2045-2322, DOI 10.1038/s41598-022-23213-w, lire en ligne, consulté le )
  12. (en) Rosa Pérez-Otero, Raquel Pérez-Turco, Joana Neto et Alberto Fereres, « The African Psyllid Trioza erytreae Del Guercio (1918) Is Very Sensitive to Low Relative Humidity and High Temperatures », Insects, vol. 15, no 1,‎ , p. 62 (ISSN 2075-4450, PMID 38249068, PMCID PMC10815994, DOI 10.3390/insects15010062, lire en ligne, consulté le )
  13. (pt) DGAV, « Erradicação da «Trioza erytreae» nas regiões do Alentejo e Algarve », sur Agroportal, (consulté le )
  14. (pt) Agência Lusa, « Luta biológica contra psila africana com resultados "muito positivos" », sur Observador (consulté le )

Voir aussi

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Bibliographie

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  • (en) Sofia Branco et al., « Eradication programs against non-native pests and pathogens of woody plants in Europe: which factors influence their success or failure? », NeoBiota, 2023, vol. 84, p. 281–317.
  • ANSES (Saisine n°2016-SA-0235), Avis de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail relatif à une analyse de risque phytosanitaire pour la maladie du huanglongbing pour l’Union européenne, ANSES, 2019, Maisons-Alfort (lire en ligne).
L'avis mentionne l'incompatibilité entre lutte chimique et lutte biologique par lâchers d’Hyménoptères parasitoïdes, en particulier l'impact très toxique d’extraits de neem sur D. citri qui peut entraîner la recrudescence des populations de certains autres ravageurs potentiels présents.

Articles connexes

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