Stephanie Burt

Critique littéraire américaine
Stephanie Burt
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Stephanie Burt, connue sous le nom de Stephen Burt puis Steph Burt[1] avant sa transition, est une critique littéraire et poète américaine, née en 1971 aux États-Unis.

Elle est professeur de langue anglaise à l'université Harvard depuis 2008.

Biographie modifier

Origines et famille modifier

Stephanie Burt naît Stephen Louis Burt[2] en 1971[3].

Son père, Jeff, est avocat dans un grand cabinet de Washington ; sa mère, Sandra C., ancienne enseignante d'anglais à New Haven, dans le Connecticut, est coauteur de deux ouvrages sur la parentalité et coanimatrice d'une célèbre émission hebdomadaire de radio, Parents’ Perspective[4].

Trois frères cadets complètent la famille, de religion juive[5],[6].

Enfance et études modifier

Son enfance et son adolescence se déroulent près de Washington[6],[1], dans le Maryland[5].

Suivent des études de poésie à Harvard, notamment auprès de Helen Vendler, couronnées par un Bachelor of Arts en 1994[3], une année d'études à Oxford, au terme de laquelle paraissent ses premières critiques dans le Times Literary Supplement, puis un doctorat à Yale[5],[6],[1], sa thèse soutenue en 2000 étant consacrée au poète Randall Jarrell[2].

Selon ses propres déclarations, ses lectures se composaient uniquement d’œuvres de science-fiction à l'âge de 13 ans, puis uniquement de poésie à 17 ans après avoir découvert des vers de W. H. Auden dans un livre de Samuel R. Delany[5].

Parcours professionnel modifier

Stephanie Burt enseigne de 2000 à 2007[7] au Macalester College[8], puis devient professeur d'anglais à Harvard en 2008[3].

Un de ses cours du second semestre de l'année universitaire 2023 porte sur Taylor Swift[9].

En , l'hebdomadaire The Nation la nomme corédactrice en chef de la rubrique poésie, aux côtés de Carmen Giménez (en)[10].

Parcours littéraire modifier

Poésie modifier

Son premier recueil de poèmes, Popular Music, paraît en 1999[11]. Il remporte la même année le prix de poésie de l'Université d'État du Colorado[8].

Son deuxième recueil de poèmes, Parallel Play, paraît en 2006. Son titre évoque les jeux en parallèle (en) des jeunes enfants, ce qui se retrouve dans le sentiment d'isolement qui se dégage des personnages. L'ouvrage est divisé en quatre parties : la première est consacrée à la jeunesse ; la deuxième, à l'exil du poète de New-York ; la troisième, à des sujets politiques ; et enfin la dernière, à des poèmes plus personnels et ekphrastiques[12].

Advice From The Lights, paru en et traitant des sujets de la mémoire, du genre et de l'identité[10], est le dernier ouvrage publié sous son ancien nom[13].

Critique littéraire modifier

Le livre tiré de sa thèse, Randall Jarrel and His Age, paru en 2002, est lauréat du Warren–Brooks Award (en)[12].

William Sieghart (en) classe The Poem Is You: 60 Contemporary American Poems and How to Read Them, paru en 2016, parmi les dix meilleures anthologies de poésie. L'ouvrage présente notamment John Ashbery, Czesław Miłosz, Claudia Rankine et Terrance Hayes[14].

Autres activités modifier

C'est grâce à son épouse que se développe sa passion pour le basket-ball féminin, qui conduit à de nombreuses publications sur un blogue spécialisé de 2015 à 2010[5].

Parcours de transition modifier

Ses premières expériences de travestissement remontent à son année passée à Oxford[5], au milieu des années 1990. Selon ses propres déclarations dans un long essai de 2012 intitulé « Ma vie en tant que fille », son mariage et ses autres occupations mettent un terme à ces pratiques avant qu'elles ne ressurgissent au début des années 2010[15].

Sa transition de genre est annoncée sur Facebook en [16], à l'âge de 46 ans[10]. Stephanie Burt déclare en qu'elle n'était pas prête à faire le pas de la transition sociale et médicale auparavant et qu'elle ne regrette pas d'avoir attendu, même si elle avait toujours su qu'elle était une fille au fond d'elle[10].

Mariage et enfants modifier

Sa rencontre avec sa future épouse, Jessie Bennett, a lieu à Yale lors d'un concert de Sarge (en). Le couple a deux enfants et vit à Belmont, dans le Massachusetts[6].

Publications modifier

Poèmes modifier

Critique littéraire modifier

Notes et références modifier

  1. a b et c (en) « Stephanie Burt », sur Poetry Foundation, (consulté le )
  2. a et b Stephen Louis Burt, « Randall Jarrell and his age », sur ProQuest Dissertations and Theses, (consulté le )
  3. a b et c (en) « Stephen Burt », sur poetry.harvard.edu (consulté le )
  4. « Parents’ Perspective » (consulté le )
  5. a b c d e et f (en-US) Mark Oppenheimer, « Poetry’s Cross-Dressing Kingmaker », The New York Times,‎ (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le )
  6. a b c d et e (en) « Advice from the Lights », sur National Endowment for the Arts, (consulté le )
  7. (en-US) Jan Shaw-Flamm, « Breaking out of Boxes », sur Macalester College, (consulté le )
  8. a et b (en-US) Lois Carlisle, « A Conversation with Stephen Burt », The Adroit Journal (en), no 9,‎ (lire en ligne, consulté le )
  9. (en-US) Madison Malone Kircher, « A Harvard Professor Prepares to Teach a New Subject: Taylor Swift », The New York Times,‎ (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le )
  10. a b c et d (en-US) Jill Radsken, « Stephanie Burt opens up », sur Harvard Gazette, (consulté le )
  11. (en) « Stephen Burt - three poems », Jacket magazine, (consulté le )
  12. a b et c (en) Ellen Davis, « Review of Parallel Play », Harvard Review, no 31,‎ , p. 191–193 (ISSN 1077-2901, lire en ligne, consulté le )
  13. a et b (en-US) Nicholas D. Nace, « Callimachus in Jelly Shoes », Boston Review (en), (consulté le )
  14. (en-GB) William Sieghart, « Top 10 poetry anthologies », The Guardian,‎ (ISSN 0261-3077, lire en ligne, consulté le )
  15. (en) Stephanie Burt, « My Life as a Girl », Virginia Quarterly Review (en), vol. 88, no 4,‎ (lire en ligne)
  16. (en) « Stephanie Burt, Harvard English Scholar, Discusses Her Transition. Read Her Letter Here. », The Forward, (consulté le )
  17. (en) Adam Plunkett, « The Poetry World's Most Indiscriminate Fanboy », The New Republic,‎ (ISSN 0028-6583, lire en ligne, consulté le )
  18. (en) Cat Fitzpatrick, « 'Advice from the Lights' by Stephen Burt », sur Lambda Literary Foundation (en), (consulté le )
  19. (en-GB) Lottie Hayton, « Book Review: After Callimachus, Poems // Stephanie Burt », sur The Indiependent, (consulté le )
  20. (en) John Colley, « After Callimachus: Poems , by Stephanie Burt », Translation and Literature (en), vol. 31, no 3,‎ , p. 374–380 (ISSN 0968-1361 et 1750-0214, DOI 10.3366/tal.2022.0522, lire en ligne, consulté le )
  21. (en-US) Christina Thompson, « We Are Mermaids », Harvard Review (en), (consulté le )
  22. (en) Dean Leetal Issue: 7 November 2022, « We Are Mermaids by Stephanie Burt », sur Strange Horizons (en), (consulté le )
  23. (en-US) C. E. Janecek, « We Are Mermaids », Colorado Review (en), (consulté le )
  24. (en) John Palattella, « Cold War Poet », The American Scholar (en), vol. 72, no 2,‎ , p. 144–147 (ISSN 0003-0937, lire en ligne, consulté le )
  25. (en-US) Jon Tribble, « Poetic Justice », Washington Post,‎ (ISSN 0190-8286, lire en ligne, consulté le )
  26. (en) Douglas Mao, « Stephen Burt, The Forms of Youth: Twentieth-Century Poetry and Adolescence », Modern Philology (en), vol. 108, no 3,‎ , E199–E203 (ISSN 0026-8232, DOI 10.1086/659001, lire en ligne, consulté le )
  27. (en) Richard Flynn, « Poetry and the Adolescent Age; Review of Burt, Stephen, The Forms of Youth: Twentieth-Century Poetry and Adolescence », H-Childhood, H-Net Reviews (en),‎ (lire en ligne, consulté le )
  28. (en-US) Robert Archambeau (en), « Microreview: Stephen Burt, The Forms of Youth. », Boston Review (en), (consulté le )
  29. (en) Scott Stanfield, « Review of Close Calls with Nonsense: Reading New Poetry », Ploughshares (en), vol. 37, no 1,‎ , p. 195–197 (ISSN 0048-4474, lire en ligne, consulté le )
  30. (en-US) Jason Tandon, « Review: Close Calls with Nonsense », Boston Review (en), (consulté le )
  31. (en) Adam Kirsch (en), « Echo Chamber—and Amplifier : The persistent sonnet », Harvard Magazine (en),‎ (lire en ligne)
  32. (en) Colin Burrow, « Toolkit for Tinkerers », London Review of Books, vol. 32, no 12,‎ (ISSN 0260-9592, lire en ligne, consulté le )
  33. (en-US) Philip McGowan, « Review: Stephen Burt, the poem is you: 60 Contemporary American Poems and How to Read Them », Irish Journal of American Studies, (consulté le )
  34. (en) Caleb Klaces, « Book review: The Language of Resistance – The Poetry Society », sur The Poetry Society (en), (consulté le )
  35. (en-US) « On Don’t Read Poetry: A Book About How to Read Poems by Stephanie Burt », The Kenyon Review (en), (consulté le )
  36. (en-US) Sunil Iyengar, « Review | ‘Don’t Read Poetry’ is a literary manual for the Instagram era », Washington Post,‎ (ISSN 0190-8286, lire en ligne, consulté le )

Liens externes modifier