Sophie de Marbois

philanthrope franco-américaine
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Sophie de Marbois
Titre de noblesse
Duchesse
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 69 ans)
AthènesVoir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Tomb of Sophie de Marbois, Duchesse de Plaisance, Penteli (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Domicile
Rododafni kastello (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Activité
Père
Mère
Elizabeth Moore (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Conjoint

Sophie de Marbois, par son mariage Sophie Lebrun, duchesse de Plaisance, est née à Philadelphie, aux États-Unis, le et décédée à Athènes, en Grèce, le . Épouse d'Anne-Charles Lebrun, c'est une personnalité du Consulat et du Premier Empire. Installée en Grèce après 1830, elle s'y est fait connaître par ses activités philanthropiques.

Famille modifier

Sophie est la fille du marquis François Barbé-Marbois (1745-1837), intendant de Saint-Domingue et ministre français, et de son épouse Elizabeth Moore (1765-1834), elle-même fille de William Moore (1735-1795), gouverneur de Pennsylvanie (1781-1782).

En 1802, Sophie épouse Anne-Charles Lebrun (1775-1859), gouverneur de Hollande (1811-1813) et fils aîné de Charles-François Lebrun (1739-1824), Troisième consul de France (1799-1804).

De cette union malheureuse, qui se termine par une séparation, naît une fille, Élisa (1804-1837), restée célibataire.

Biographie modifier

Née aux États-Unis, Sophie de Marbois épouse Anne-Charles Lebrun en 1802 mais le couple s'entend mal et finit par se séparer après avoir donné naissance à une fille. Après avoir longtemps tenu salon à Paris, Sophie s'installe en Italie pour vivre avec le prince de Belgiojoso[1] tandis que son mari est nommé par Napoléon Ier gouverneur de Hollande.

Après la chute du Premier Empire, Sophie choisit de quitter la France, par haine des Bourbons et refus de rejoindre son mari. Ardente philhellène, elle s'installe en Grèce avec sa fille en 1830. Les deux femmes résident d'abord à Nauplie avant de partir à Athènes. En 1836, Sophie et sa fille partent pour un voyage dans l'Empire ottoman mais Élisa contracte la peste à Beyrouth et meurt l'année suivante. Ayant fait embaumer le corps de sa fille, Sophie le ramène à Athènes et le place dans son palais (qui abrite aujourd'hui le musée byzantin et chrétien).

Personnalité excentrique, Sophie se convertit au judaïsme et finance la construction de la synagogue de Chalcis. En 1846, Sophie est capturée par des klephtes mais est bientôt libérée, ce qui faire dire qu'elle entretient elle-même des liens avec les bandits qui sévissent en Grèce.

Dans la culture modifier

  • À Athènes, la station de métro Duchesse-de-Plaisance a été baptisée en l'honneur de Sophie.
  • Le musée byzantin et chrétien d'Athènes est situé dans l'ancien palais de la duchesse de Plaisance. Entre et , il a consacré à la duchesse une exposition intitulée « The Duchess of Plaisance: The History Behind the Myth ».

Bibliographie modifier

  • (en) Florence Codman, Fitful Rebel. Sophie de Marbois, Duchesse de Plaisance, Arts et Metiers Graphiques, 1965 (ASIN B004RCXT3W)

Références modifier

  1. Guy Antonetti, Les ministres des finances de la Révolution française au second empire (I), « Barbé-Marbois (François) », p. 277-310.