Femmes de la noblesse

femmes de la noblesse, concept étudié dans les sciences sociales

Les femmes de la noblesse forment un ensemble disparate, qui a évolué au cours du temps, les femmes nobles ayant pour principal point commun d'être reliées à la noblesse par un homme : le père ou l’époux. L'anoblissement par les femmes est un fait rare. Cependant, les femmes de la noblesse assument des fonctions politiques, participent à l'art de la guerre et endossent des responsabilités religieuses. C'est pourquoi il existe un art de vivre, de se vêtir, et un accès à l'instruction et aux arts, qui leur sont spécifiques. Le thème est un sujet qui est étudié par les sciences sociales.

Femmes de la noblesse
Image illustrative de l’article Femmes de la noblesse
Bertrade et Philippe, Chroniques de Saint-Denis, enluminure du XIVe siècle.

Définition Les femmes de la noblesse constituent un ensemble étudié par les sciences sociales.

Les femmes au cœur la noblesse modifier

Les titres de noblesse au féminin modifier

Les femmes nobles ont une place importante dans la noblesse en général car ce sont souvent des héritières qui transmettent des titres ou des biens[1]. Elles se distinguent par des titres de noblesse et par des appellations auxquelles elles ont droit par leur naissance, par leur mariage, ou par les deux quand il y a cumul de fonctions. Elles portent alors le titre de dame, damoiselle, princesse, baronne, comtesse, reine, duchesse, archiduchesse, impératrice, etc.[2]. Bien que l'usage se perde actuellement et que ce ne soit pas réservé à la noblesse, le contrat de mariage avec un noble pouvait prévoir une clause telle que le douaire, pour les reines par exemple. Ainsi, en cas de veuvage, on parle alors de reine douairière.

Dans les hagiographies, beaucoup de femmes saintes ont des origines nobles. On peut citer sainte Bathilde, épouse de Clovis II au VIIe siècle, et étant à l'origine du tout premier acte au monde connu ayant pour objet l'abolition du trafic d'esclaves[Note 1] ; ou un peu plus récemment sainte Jeanne de Chantal au XVIe siècle, née et épouse d'un noble avant son entrée dans les ordres.

En Europe, la vie des femmes sous l'Ancien Régime est spécifique. Aussi bien en ce qui concerne leur formation, que les alliances conjugales. Les sources manuscrites traitants du sujet sont peu nombreuses. L'historiographie nobiliaire accorde surtout une place aux alliances et aux titres de la noblesse[3]. Cependant, dans certains pays comme l'Angleterre, les titres de noblesse pouvaient parfois se transmettre par les femmes[4]. De même, les titres attachés à certaines terres pouvaient être transmis à leur descendance par les femmes qui les possédaient[Note 2].

Cependant, dans certains contextes historiques, les titres de noblesse étaient honorifiques et n'accordaient pas un rôle réel dans la gouvernance d'un territoire. Ainsi, à Madagascar, la dernière reine, Ranavalona III, a été nommée lors d'une crise politique importante, qui aboutit à la fin de la monarchie malgache à la fin du XIXe siècle[6]. On peut aussi citer l'exemple de Ang Mey, dont le règne et la liberté d'exercer sont fortement réduits par des événements politiques, comme, dans son cas, l'invasion du Cambodge par le Vietnam, au XIXe siècle.

L'anoblissement par la branche féminine : quelques exemples dans l'histoire de France modifier

 
Jeanne d'Arc, portrait du XVe siècle conservé aux Archives nationales françaises à Paris.

En France, la noblesse pouvait se transmettre par les femmes dans certains cas exceptionnels. Par exemple, dans la famille de Jeanne d'Arc : elle est anoblie par des lettres du mois de décembre 1429 en même temps que Jacques d'Arc, son père et Isabelle Romée, sa mère. Ses frères : Jacquemin, Jean d'Ars, et Pierre Perrel, sont également anoblis. Ensemble, ils forment un lignage, ce qui signifie que leur parenté et leur postérité née et à naître, en ligne masculine et féminine, sera reconnue noble. Ainsi, toute femme parmi leurs descendants anoblissait son mari si celui-ci était roturier.

Ce privilège fut néanmoins ralenti par une déclaration d'Henri II du 26 mars 1555, par laquelle il est dit que « les seuls mâles seront censés nobles », et non les descendants des filles, si elles ne sont mariées à des gentilshommes. Ce même privilège fut définitivement aboli par l'édit d'Henri IV de l'an 1598 sur le fait des anoblissements créés depuis 1578 puis par l'édit de Louis XIII, du mois de juin 1614, article 10, portant que les filles et les femmes descendues des frères de la Pucelle d'Orléans, n'anobliront plus leurs maris à l'avenir.

Pour ce qui est des titres transmissibles par les femmes, en France, on connait le titre de Comte d'Hust et du Saint Empire, pouvant être transmis par les descendants de Georges Basta hommes ou femmes, tant que ces dernières épousent un noble (un titre du Saint-Empire ne pouvant se transmettre à un roturier). Octave Le Maire, docteur en droit, donne des exemples d’arrêts, notamment celui de la Cour des Comptes du Duché de Bar (23 avril 1788), celui de la Cour des Comptes du Duché de Lorraine (1er Juillet 1789) ou encore celui du parlement de Metz (7 juillet 1789) qui reconnait au requérant “les titres et qualités de chevalier et comte”, qui confirment la transmission de ce titre par les femmes[7].

Participation aux arts et développement d'un art de vivre modifier

 
Claude de France (1499-1524), illustrée dans le Livre d'heures de Catherine de Médicis.

Les familles nobles, pour éduquer les filles, doivent choisir entre couvent (de préférence des chapitres nobles) et demeure familiale. Nombre de femmes ont témoigné de leur éducation et de leur instruction morale, religieuse et intellectuelle, dans leurs mémoires ou leurs correspondances[8],[3]. On peut citer l'exemple de Christine de Pizan, poétesse, philosophe et femme de lettres du XVe siècle, auteure des ouvrages intitulés : Le Livre des trois vertus à l'enseignement des dames et La Cité des dames.

De très nombreuses femmes de la noblesse maitrisaient parfaitement l'écriture et la lecture[9]. Elles pouvaient être commanditaires ou destinataires d'ouvrages tels que les livres d'heures. À ce titre, le Livre d'heures de Catherine de Clèves et Les Grandes Heures d'Anne de Bretagne sont deux exemples remarquables de manuscrits du XVe siècle. Ou bien encore, le Livre d'heures de Catherine de Médicis, datant du XVIe siècle, qui est richement illustré de portraits royaux[10],[11],[Note 3].

Les femmes de la noblesse ont largement participé au développement des arts littéraires, picturaux, ainsi que vestimentaires[12]. Des femmes écrivains ont participé activement au mouvement culturel du siècle des Lumières au XVIIe siècle[9]. On retrouve également des femmes de la noblesse en littérature contemporaine, comme Marguerite Yourcenar et Amélie Nothomb.

La noblesse est codifiée par un art de vivre qui s'illustre dans des traités et des codes de bonnes manières.

Les femmes de la noblesse organisaient des salons.

Des fonctions politiques et religieuses modifier

Femmes monarques modifier

Le titre de « reine » est souvent utilisé pour désigner une reine consort, c'est-à-dire l'épouse d'un roi. Néanmoins, un certain nombre de femmes de la noblesse accèdent à la fonction de monarque (reine ou impératrice). C'est le cas en Europe dans les royaumes qui ont aboli la loi salique, comme au Royaume-Uni, aux Pays-Bas, en Suède et récemment en Belgique. On en retrouve dans de nombreuses sociétés et époques, notamment en Afrique, avec l'exemple de Labotsibeni Mdluli au XIXe siècle[Note 4].

En Océanie, plusieurs femmes ont exercé la fonction royale, comme Salote Tupou III, reine des Tonga en Polynésie, Liliʻuokalani à Hawaï, Pōmare IV à Tahiti ou encore Amelia Tokagahahau à Wallis[13].

Ailleurs dans le monde, on peut aussi parler de Wu Zetian, une impératrice régnante au VIIe siècle, appartenant à l'histoire de la Chine[14].

Dans certains cas, la mère du futur souverain occupe la fonction royale en tant que régente. C'est le cas notamment de Marie-Christine d'Autriche (1858-1929), régente d'Espagne pour son fils Alphonse XIII. Il existe de nombreux autre exemples, qui témoignent de la crédibilité à régner sur un territoire[pas clair] que ce soit un comté, un duché, un royaume ou un empire : Sophie Alexeïevna, Jeanne de Savoie, Isabeau de Bavière, Louise de Savoie, etc.

Un rôle important pour le mécénat et la gestion politique modifier

 
Ermengarde d'Anjou, duchesse de Bretagne.

De nombreuses femmes de la noblesse fondent des œuvres, agissant en qualité de mécènes. C'est le cas d'Ermengarde d'Anjou, souveraine au XIIe siècle, qui en tant que duchesse de Bretagne, accompagne l'installation d'abbayes et de constructions religieuses. C'est également elle qui règle un litige opposant les abbayes Saint-Sauveur de Redon et Sainte-Croix de Quimperlé quant à l'octroi d'une terre[15].

Ermengarde de Narbonne, vicomtesse au XIIe siècle, s'entoure d'une cour mêlant de nombreux arts, troubadours, médecins et juristes : elle favorise ainsi le développement intellectuel de Narbonne en Occitanie[16].

Les Pays-Bas espagnols seront plusieurs fois gouvernés par des femmes : Marguerite d'Autriche, Marie de Hongrie et Marguerite de Parme.

On observe des responsabilités[Lesquelles ?] par les femmes de la noblesse dans plusieurs territoires européens, comme en Écosse[17].

Au sein du Vatican, le pape Alexandre VI n’hésita pas à confier plusieurs fois à sa fille Lucrèce la charge de s’occuper de tous les courriers, affaires et réunions en son nom lors de voyages, plus ou moins longs[18]. Aucun clerc ne s'y opposait mais dans ce lieu de gouvernement masculin par excellence, certains ne manquaient pas de rappeler son sexe à Lucrèce, avec de l’esprit, lors d’affaires réservées de fait à des cardinaux[Note 5].

Instruction et éducation des enfants modifier

Les femmes avaient pour rôle, au sein du foyer noble, ce qui est relatif à l'instruction de leurs enfants.

Une place affirmée et respectée au sein des assemblées modifier

 
Le groupe des femmes participant aux États de Bretagne (en bas à droite de l'image), au XVIIIe siècle.

De nombreuses femmes de la noblesse françaises participent à différentes cérémonies royales comme les honneurs de la Cour. C'est notamment le cas de la comtesse de Diesbach, née d'Affry, admise aux honneurs en 1773[19].

Les femmes de la noblesse étaient admises aux États de Bretagne[20].[pas clair]

Des responsabilités au sein du clergé modifier

Il n'était pas rare qu'une femme née noble dirige une abbaye, prenne des responsabilités importantes dans le clergé ou devienne chanoinesse[Note 6].

C'est le cas d'Hildegarde von Bingen, qui au XIIe siècle, a été abbesse du monastère bénédictin de Disibodenberg et fondatrice de l'abbaye de Rupertsberg. Considérée pour ses talents intellectuels, elle a été reconnue, docteure de l’Église[21],[22].

Hersende de Champagne est cofondatrice (avec Robert d'Arbrissel) et première grande prieure de l'abbaye de Fontevraud, maison mère de l'ordre de Fontevraud, au XIIe siècle[23].

Les femmes et l'armée modifier

Les femmes participant à l'art de la guerre et de la diplomatie modifier

 
Mathilde de Toscane (illustration du XIIe siècle).

Bien souvent, les femmes de la noblesse ont participé aux événements de l'histoire, notamment à l'art de la guerre. Au XVIIe siècle, entre la paix d’Alès et la Révocation de l’édit de Nantes des femmes ont pris leur place dans les débats[24]. Mathilde de Toscane qui a joué un rôle dans la Querelle des Investitures au XIe siècle. De même, Jeanne de Flandre, surnommée Jeanne La Flamme, a pris la tête d'un détachement de soldats pour faire diversion durant la guerre de Succession de Bretagne au XIVe siècle. Durant ce conflit, Jeanne de Penthièvre initie la réunion des États de Bretagne pour organiser des négociations avec le roi d'Angleterre[25].

Les croisades donnèrent l'occasion à plusieurs femmes de se distinguer soit en Terre Sainte, comme Sibylle de Jérusalem ou encore Aliénor d'Aquitaine, qui participe à la deuxième croisade au XIIe siècle[26], soit en prenant les armes, comme Sibylle d'Anjou, pour défendre leurs possessions et celles de leur époux pendant que ce dernier était parti aux croisades.

Si la chevalerie est un phénomène très majoritairement masculin, il ne le fut pas exclusivement comme le rappelle les écrits d'Orderic Vital[27]. Du XIIe au XVe siècle, un certain nombre de femmes de l’aristocratie, telle que Mathilde de Toscagne, furent connues et remarquées pour avoir pris un temps les armes pour défendre leur château, leur domaine, ou leur lignage dans différents confins de l'Europe médiévale. Autre exemple, Philippe-Christine de Lalaing, qui avait épousé Pierre de Melun, prince d'Epinoy. En l'absence de son époux parti se battre, elle défendit la ville de Tournai contre les troupes espagnoles commandées par Alexandre Farnèse en 1581.

 
Philippe-Christine de Lalaing, statue en son honneur à Tournai.

Il existe plusieurs ordres de chevalerie ouverts aux femmes voire qui leur sont exclusifs. Comme pour les hommes, ces distinctions peuvent être honorifiques. On peut citer : l'ordre de la Hache, l’ordre de l’Hermine, l'ordre de la Cordelière ou encore l'ordre de l'Écharpe. Ces distinctions permettent de récompenser des actes de bravoure et d'organiser des groupes de femmes, elles permettaient également d'avoir des lieux de discussion et d'échanges, d'obtenir des avantages. Un autre ordre s'inspire des ordres de chevalerie sans en être, l'ordre de la Croix étoilée. Il est réservé aux dames de la haute noblesse et est destiné à récompenser leur vertu, leurs bonnes œuvres et leur charité. L'ordre, encore actif, a été créé en 1688. Sa grande maîtresse est toujours une princesse de la maison d'Autriche.

Les femmes qui participaient directement à la guerre étaient parfois désignées comme des virago, qualifiées d'« hommasses », transgressant les normes associées à l'image que doit renvoyer une femme noble. Cette participation des femmes à la guerre est liée à un contexte spécifique, à des circonstances extraordinaires, comme la captivité ou la mort de l'époux. Ainsi, la chevalerie féminine n’est pas une règle, ni une norme, mais elle n’est pas toujours considérée pour autant comme un scandale ou un affront, un débordement outrancier des normes, à condition que les guerrières prennent les armes pour la bonne cause, dans un contexte juridique bien précis[28],[29].

Lors de la Fronde, en 1652, Anne-Marie-Louise d'Orléans s'introduit dans la ville d'Orléans avec ses deux maréchales de camp : Gilonne d'Harcourt et Anne de La Grange-Trianon[30]. Elles ferment les portes aux troupes royales, qui doivent ainsi contourner la cité[31],[32].

Les chevaleresses ont existé en Europe tout au long du Moyen Âge, mais c’est surtout dans l'empire Plantagenêt que cette fonction était répandue. Cette valorisation des femmes combattantes disparaît progressivement à la Renaissance et les chevaleresses seront surtout tournées en dérision. Selon l'historienne Sophie Brouquet : « En France, tout s'arrête avec Louis XIV. Il a vraiment mis fin à ça, sans doute en lien avec les souvenirs de sa jeunesse : la Fronde et les frondeuses. Tout ça est passé sous silence, de façon très brutale. Cela concerne également les représentations de femmes chevaleresses »[27]. La présence des chevaleresses sur les champs de bataille est avérée. Leur intégration dans les ordres de chevalerie ne faisaient pas nécessairement d'elles des guerrières. Cette intégration prouve surtout leur implication et adhésion aux idéaux chevaleresques[33].

De même, certaines femmes pratiquent l'art de la piraterie légale, celle des corsaires : Jeanne de Belleville au XIVe siècle.

Les femmes de la noblesse durant la Seconde Guerre mondiale modifier

D’une manière générale, les femmes se sont distinguées pendant la Seconde Guerre mondiale. On les trouve notamment dans des services de renseignements ou dans des filières d’évasion. Elles seront également souvent actives comme agents de liaison. Les femmes de la noblesse n’ont pas échappé à cette tendance. Entre septembre 1944 et la libération du camp fin avril 1945, dix dames de la noblesse belge périront d'épuisement à Ravensbrück.
Le réseau Clarence qui travailla en Belgique et dans le Nord de la France a été fondé par Walthère Dewé (colonel SRA) dès juin 1940. Il avait déjà été un des fondateurs du réseau de renseignement La Dame blanche pendant la Première Guerre mondiale. Il fera directement appel à Thérèse de Radiguès de Chennevière qui avait été active avec lui dans le réseau La Dame Blanche. Elle fera partie du comité de direction du réseau, comité composé de cinq femmes et de quatre hommes. Le réseau transmettra par radio vers l’Angleterre 872 rapports de janvier 1941 à septembre 1944. Outre deux de ses filles, Thérèse de Radiguès recrutera de nombreuses dames de la noblesse parmi lesquelles, Isabelle (Louisa) de Marotte de Montigny (adjudant SRA), la baronne Germaine de Menten de Horne (capitaine SRA), Coraly van Eyll (agent SRA), Ghislaine de Moreau d’Andoy, Marie-Antoinette du Parc Locmaria (agent SRA), Josette Poswick et la baronne Solange de Menten de Horne[34],[35].
Le réseau Clarence travaillera régulièrement avec un autre réseau belge, le réseau Comète, l’un des plus célèbres réseaux d’évasion vers l’Angleterre. Il a organisé environ une évasion sur quatre à partir de la Belgique. En récompense de ses mérites, sa fondatrice, Andrée De Jongh, sera anoblie à titre personnel avec le titre de comtesse en 1985[36],[37].
En Belgique, dix-huit femmes de la noblesse ou épouses de nobles seront reconnues comme Justes parmi les nations[38].

Époque contemporaine modifier

La situation des femmes de la noblesse varie d'un territoire à l'autre. En France, entre 1789 et 1814 puis de 1848 à nos jours, la noblesse n'est plus un statut octroyant des droits sociaux particuliers. Dans plusieurs pays européens, la noblesse existe pour des fonctions honorifiques et diplomatiques. C'est le cas du Commonwealth, avec la reine Élisabeth II.

Dans les arts modifier

Iconographie modifier

La noblesse, pour les femmes comme pour les hommes, a inspiré des représentations iconographiques, voire des allégories. Au moment de la Révolution française, la suppression des privilèges est une démarche partagée, entre les hommes et les femmes. Et les femmes de la noblesse, connaissent le même traitement que les hommes[Note 7].

Héroïnes et personnages modifier

Les femmes de la noblesse ont inspiré des créations telles que des romans, des films, des bande-dessinées ou des jeux vidéo.

On peut citer l'exemple de Cléopâtre, personnage présent dans la bande-dessinée Astérix, ainsi que dans plusieurs films (Cléopâtre en 1934, Cléopâtre en 1963, etc.) et dans un jeu vidéo (Cléopâtre : Le Destin d'une reine).

On peut également parler de l'impératrice Élisabeth de Wittelsbach, qui a inspiré le film Sissi impératrice et ses suites, ainsi que la princesse Marguerite de France, qui a inspiré l’œuvre cinématographique La Reine Margot. On peut aussi compter comme exemple la reine Marie-Antoinette, qui est l'héroïne d'un film éponyme en 2006 et la reine Elisabeth, qui est au centre du film Elizabeth.

Notes et références modifier

Notes modifier

  1. Pour le contexte de la société mérovingienne, consulter l'article intitulé : Statut des femmes à l'époque mérovingienne.
  2. Un exemple parmi d'autres, Pedro Coloma, premier baron de Bornhem, épousa Jeanne L'Escuyer, vicomtesse de Dourlens. Parmi les fils, Pierre Coloma hérita entre autres du titre de vicomte de Dourlens par sa mère[5].
  3. Pour consulter des extraits de cet ouvrage, voir la page Wikimedia Commons correspondante : Livre d'heures de Cathérine de Médicis
  4. Plus de détail dans l'article : Femmes dans l'histoire de l'Afrique
  5. Un jour où un document devait être rédigé par un cardinal, Lucrèce dit qu’elle pouvait s’en charger. Un cardinal lui répondis « Où est votre penna ? », jeu de mots où penna, « plume », représente en langage familier le pénis. Cette remarque fît sourire Lucrèce qui laissa le cardinal rédiger le document. (Ivan Cloulas, « Les Borgia »)
  6. Par exemple, la preuve de noblesse était obligatoire pour intégrer le chapitre d'Épinal.
  7. Voir l'article détaillée : Femmes sous la Révolution française.

Références modifier

  1. Bousmar 1997.
  2. « MADAMES : Définition de MADAMES », sur Centre national de ressources textuelles et lexicales (consulté le ).
  3. a et b Dominique Picco 2019.
  4. « Un titre de noblesse hérité par une femme ? », La vie au XIXe siècle, sur liseantunessimoes.com, (consulté le ).
  5. J. F. A. F. de Azevedo Coutinho y Bernal, Généalogie de la Famille de Coloma, , p. 20.
  6. Marie-France Barnier 1996.
  7. Octave Le Maire, Les comte d'Hust et du Saint-Empire, descendants du général comte Basta, 1550-1607, publication privée, (lire en ligne).
  8. Eugénie Pascal 2004.
  9. a et b Adeline Gargam 2011.
  10. « Un album de portraits royaux : le « livre d’heures » de Catherine de Médicis », sur histoiredesarts.culture.gouv.fr (consulté le )
  11. Direction de la recherche et des relations scientifiques, « Un album de portrait royaux : le « livre d’heures » de Catherine de Médicis », sur mediatheque-numerique.inp.fr, (consulté le )
  12. Musee d'arts Nantes, « À la mode », sur museedartsdenantes.nantesmetropole.fr (consulté le ).
  13. (en) Elise Huffer, « Chapter 1: Desk Review of the Factors Which Enable and Constrain the Advancement of Women's Political Representation in Forum Island Countries », dans Secrétariat du forum des îles du Pacifique, A Woman's Place is in the House - the House of Parliament: Research to Advance Women’s Political Representation in Forum Island Countries, Fidji, (lire en ligne), p. 17
  14. Danielle Elisseeff 1988.
  15. Amy Livingstone 2014.
  16. Jacqueline Caille 1995.
  17. Christian Auer, Armel Dubois-Nayt et Nathalie Duclos 2012.
  18. Ivan Cloulas, Les Borgia, Fayard, (BNF 34972157)
  19. Gustave (1863-1923) Auteur du texte Chaix d'Est-Ange, Dictionnaire des familles françaises anciennes ou notables à la fin du XIXe siècle. XIV. Des-Dug. - 1915 / par C. d'E.-A. [Chaix d'Est-Ange], 1903-1929 (lire en ligne).
  20. Nicole Dufournaud 2007.
  21. Marie-Anne Vannier 2016.
  22. Sylvain Gouguenheim 1996.
  23. « Les abbesses de l'abbaye de Fontevraud », sur monumentshistoriques.free.fr (consulté le )
  24. Catherine Martin 2019.
  25. Armand Rébillon, Les États de Bretagne de 1661 à 1789. Leur organisation, l'évolution de leurs pouvoirs, leur administration financière (thèse, Faculté des lettres, Paris), Imprimeries Réunies, (BNF 34139961, lire en ligne), p. 17
  26. Régine Pernoud 1965.
  27. a et b Elsa Mourgues, « Les chevaleresses, de la gloire à l'oubli », sur France Culture, (consulté le ).
  28. Sophie Cassagnes-Brouquet 2013.
  29. Elisabetta Deriu 2008.
  30. Sophie Vergnes 2012.
  31. Christian Bouyer 2004.
  32. Laurène Gervasi 2019.
  33. « Les femmes au moyen âge : deux livres pour en savoir plus », sur Madmoizelle, (consulté le ).
  34. Marie-Pierre d'Udekem, Pour le Roi et la Patrie, La noblesse belge dans la Résistance, Éditions Racine, (EAN 9782873862879), p. 173
  35. Baron (Roger) Coekelbergs, Marc Cools, Robin Libert, Veerle Pashley, Jaak Raes, David Stans et Renaat Vandecasteele, Livre-Mémorial Agents de Renseignement et d'Action [« Gedenkboek Inlichtings- en Actie Agenten »], Éditions Maklu, (ISBN 978-904-6607-862), p. 236.
  36. Marie-Pierre d'Udekem 2002, p. 133.
  37. Roger Coekelbergs et al., 2015, p. 238.
  38. « Justes parmi les Nations appartenant à la noblesse belge », Bulletin de l’ANRB, no 306,‎ , p. 97
  39. « La Noblesse », sur ville-senlis.fr (consulté le ).

Voir aussi modifier

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Bibliographie modifier

Ouvrages généraux modifier

  • Christian Auer, Armel Dubois-Nayt et Nathalie Duclos, Femmes, pouvoir et nation en Écosse du XVIe siècle à aujourd'hui, Presses universitaires du Septentrion, coll. « Domaines anglophones », (BNF 42786095)
  • Eric Bousmar, « La noblesse, une affaire d'homme? L'apport du féminisme à un examen des représentations de la noblesse dans les milieux bourguignons », Publications du Centre Européen d’Études Bourguignonnes,‎ , p. 147-155 (DOI 10.1484/J.PCEEB.2.302228)
  • Sophie Cassagnes-Brouquet, Chevaleresses : Une chevalerie au féminin, Paris, Éditions Perrin, coll. « Pour l’histoire », (BNF 43751147).
  • Elisabetta Deriu, Le Cheval et la cour. Pratiques équestres et milieux curiaux. Italie et France (milieu du XVe – milieu du XVIIe siècle) (Thèse de doctorat en histoire moderne), Université de Paris 12-Val de Marne, (présentation en ligne).
  • Nicole Dufournaud, Le Rôle économique et social des femmes en Bretagne au XVIe siècle (Thèse de doctorat), École des Hautes Études en Sciences Sociales à Paris, .
  • Adeline Gargam, Les femmes savantes, lettrées et cultivées dans la littérature française des Lumières ou la conquête d’une légitimité (1690-1804) (Thèse de doctorat en littérature), Université Européenne de Bretagne, (présentation en ligne)
  • Laurène Gervasi, La liberté dans les mémoires féminins au XVIIe siècle, Classiques Garnier, coll. « Correspondances et mémoires / Série Le Grand siècle » (no 13), (BNF 45844385)
  • Catherine Martin, Le salut par les armes : Noblesse et défense de l’orthodoxie, XIIIe – XVIIe siècle, Presses universitaires de Rennes, coll. « Histoire », (ISBN 978-2-7535-6788-7, lire en ligne), « Les femmes de la noblesse française dans la défense de l’orthodoxie catholique de la paix d’Alès à la révocation de l’édit de Nantes », p. 265–276
  • Eugénie Pascal, Liens de famille, pratiques de pouvoir, conscience de soi. Princesses épistolières au tournant du XVIIe siècle (Thèse de doctorat en Littérature), Université de Paris III – Sorbonne Nouvelle,
  • Dominique Picco, Noblesse française et noblesse polonaise : Mémoire, identité, culture XVIe XXe siècles, Maison des Sciences de l’Homme d’Aquitaine, coll. « Politiques et élites », (ISBN 978-2-85892-589-6, lire en ligne), « L’éducation des filles de la noblesse française aux XVIIe et XVIIIe siècle », p. 475–497
  • Sophie Vergnes, Les Frondeuses. L’activité politique des femmes de l’aristocratie et ses représentations de 1643 à 1661 (Thèse de doctorat en histoire), Université de Toulouse II - Le Mirail, (présentation en ligne)

Monographie (études de femmes nobles en particulier) modifier

  • Amy Livingstone (trad. Mathieu Pichard), « Extraordinairement ordinaire : Ermengarde de Bretagne, femmes de l’aristocratie et pouvoir en France au Moyen-Âge, v. 1090-1135 », Annales de Bretagne et des Pays de l’Ouest, vol. 121, no 1,‎ (lire en ligne).
  • Marie-Anne Vannier, Hildegarde de Bingen. Une visionnaire et une femme d'action, Paris, Entrelacs, coll. « Sagesses Eternelles », (BNF 45073254, présentation en ligne)
  • Sylvain Gouguenheim, La Sibylle du Rhin : Hildegarde de Bingen, abbesse et prophétesse rhénane, Paris, Publications de la Sorbonne, coll. « Histoire ancienne et médiévale » (no 38), (BNF 35824568, lire en ligne)
  • Jacqueline Caille, La Femme dans l'histoire et la société méridionales (IXe – XIXe siècles) : Actes du 66e congrès de la Fédération historique du Languedoc méditerranéen et du Roussillon (Narbonne, 15-16 octobre 1994), Montpellier, , « Ermengarde, vicomtesse de Narbonne (1127/29-1196/97), une grande figure féminine du Midi aristocratique », p. 9-50
  • Christian Bouyer, La Grande Mademoiselle, la tumultueuse cousine de Louis XIV, Pygmalion, (BNF 39116366)
  • Régine Pernoud, Aliénor d'Aquitaine, Paris, Albin Michel, (BNF 33132834)
  • Danielle Elisseeff, La Femme au temps des empereurs de Chine, Paris, Éditions Stock, coll. « Le Livre de poche », , 383 p. (ISBN 2-253-05285-X)
  • Marie-France Barnier, Ranavalo, dernière reine de Madagascar, Paris, Balland, (ISBN 2-7158-1094-6).

Articles connexes modifier

Concernant les faits nobles en général modifier

Femmes et genre (science social) modifier

Liens externes modifier