Sexualité des personnes autistes

comportements sexuels d'un groupe de la population humaine

La sexualité des personnes autistes, tout comme la vie de couple et la parentalité, est plus souvent éloignée de la norme hétérosexuelle que ce qui est observé chez la population neurotypique. Elle préoccupe les personnes autistes, ainsi que les parents et proches d'enfants et personnes autistes, et fait l'objet de discussions au sein de la communauté autiste, et d'études de la part de la communauté scientifique.

Ces études ont mis en évidence une plus forte fréquence des relations homosexuelles, de l'asexualité, et des paraphilies, par comparaison à la population non-autiste, et des besoins de recherche plus approfondie

Une connaissance encore émergente et incomplète modifier

Comme pour le handicap en général, les personnes autistes ont souvent été considérées par la société, voire par leurs proches comme asexuées ou n'ayant pas ou peu de besoins sexuels[1]. Bien que l'asexualité soit plus fréquente que la moyenne chez les personnes autistes[2], toutes ne sont pas asexuelles.

Les sujets de la sexualité, de l'épanouissement et de la santé sexuelle et de l'éducation sexuelle préoccupent les parents d'enfants autistes, qui ne savent pas toujours comment et quand l'aborder dans la communication parent-enfant sans jugement et sexuellement inclusives, particulièrement pour les parents d'enfants dont les troubles du spectre autistique sont associés à des déficits profonds de cognition, d'habiletés sociale, de communication, de motivation)[3]. Les discussions sur la santé sexuelle et reproductive est souvent difficiles pour les prestataires de soins de santé, les éducateurs et les familles[4]. Ceci fait que beaucoup d'adolescents et jeunes adultes autistes « ne reçoivent pas une éducation sexuelle appropriée et complète, malgré la reconnaissance par l'OMS et l'ONU que l'accès à cette éducation est un droit humain » alors qu'ils sont généralement tout aussi susceptibles d'être sexuellement actifs que leurs pairs neurotypiques[4]. En France, les « centres ressource autisme » (CRA) disposent de guides, jeux et matériels pédagogiques utiles avec des langage et des images clairs et concis, appropriés à diverses classes d'âge et niveaux cognitifs.

Selon une revue d'études publiées par Giorgia Salaa en 2019, la plupart des travaux ayant porté sur ces sujets « se sont surtout concentrés sur des contenus biologiques (anatomie, puberté, la reproduction...) et sur la conscience de soi/la sécurité (limites, affirmation de soi, vie privée...), plus que sur la sexualité personnelle (orientation sexuelle, masturbation...) et les relations (fréquentations, émotion, parentalité...) »[5]. En outre la plupart de ces études concernent des pays dits occidentaux ; certaines ont des réponses faites par des parents ou un personnel d'encadrement et d'autres contiennent des questions formulées inadéquatement pour la logique d'un autiste[1]. Certains questionnaires sont construits avec des autistes pour éviter ce dernier problème[6].

Statistiquement parlant, les expériences de vie sexuelle et de couple durent moins longtemps, et ont plus de risques d'être jugées "insatisfaisante" chez la personne autiste[7].

Des besoins de recherche plus approfondie, et de services cliniques adaptés sont nécessaires pour garantir que les adolescents atteints de troubles du spectre autistique voient leurs besoins informationnels satisfaits, pour qu'ils soient - autant que possible - en mesure d'éviter les risques liés à la sexualité, et pour qu'ils puissent développer une sexualité saine et gratifiante lors de leur transition vers l'âge adulte puis leur vie durant[8].

Richesse fantasmatique modifier

L'imaginaire, la fantaisie et les préférences sexuelles incluant la définition des rôles sont plus ou moins traduits en fantasmes sexuels qui font partie de la panoplie érotique et sexuelle de chaque être humain sans nécessairement être exprimés dans ses comportements.

Selon la psychologue et sexologue Isabelle Hénault, les personnes autistes Asperger et de haut niveau semblent avoir une richesse fantasmatique importante, mais éventuellement différente de celle de la population générale, probablement en raison de sensorialités spécifiques, et également en raison de besoins psychiques propres au spectre de l'autisme[9]. L'imaginaire peut aussi être alimenté par des images ou histoires à caractère érotique ou pornographique, et une richesse particulièrement élevée[10] peut faire partie des mécanismes compensatoires aux difficultés relationnelles et de contact[11]. Parfois, la situation fantasmée peut être plus importante que ses connotations homosexuelles ou hétérosexuelles[12].

Importance et fréquence des comportements sexuels modifier

Les données statistiques documentant ces items sont assez rares et limitées à une période récente et à quelques pays de culture occidentale.

La recherche a montré qu'« il existe une fréquence élevée de comportements sexuels chez les personnes atteintes de TSA »[13], et que les autistes expriment un niveau d'intérêt pour les relations amoureuses et romantiques équivalent à celui exprimé par les non autistes, selon Hancock et al. [14] et Strunz et al.[15].

À titre d'exemples :

  • Une étude en 2016 a porté sur un panel de 184 adolescents et jeunes adultes, de 15 à 39 ans, diagnostiqués dans l'enfance autistes à des degrés de fonctionnement faible à élevé ; presque tous montraient un intérêt sexuel pour le sexe opposé[16].
  • Selon Isabelle Hénault, les personnes Asperger connaissent le même développement de caractères sexuels secondaires et ont les mêmes besoins que les personnes neurotypiques, mais leurs difficultés de communication peuvent limiter les interactions amoureuses et induire des comportements inappropriés ou mettre fin plus tôt à une relation[15]. Comme dans la population générale, certains médicaments peuvent négativement interférer avec la libido ou l'épanouissement sexuel.
  • Toujours selon Isabelle Hénault[17] : outre la masturbation, les personnes autistes ont diverses pratiques sexuelles « comme les baisers profonds, les caresses et les contacts génitaux (…) » ; 34 % de ces personnes expérimentent ceci avec un ou une partenaire.
  • En 1997, Konstantareas et Lunsky trouvaient que parmi 15 adolescents et adultes autistes de différents niveaux, près de 26 % avaient des rapports sexuels et 46 % s'adonnaient à des caresses sexuelles et des baisers profonds. Selon les études[Lesquelles ?] de 40 à 80 % des adolescents autistes ont une activité sexuelle, soit un peu moins que dans la population générale (40 à 80 %). Cependant seuls 1 à 33 % des hommes autistes et 4 à 17 % des femmes autistes déclarent avoir déjà eu au moins une relation sexuelle complète[18].

L'hypersensibilité tactile peut empêcher les caresses ou pénétrations en les rendant désagréables à douloureuses alors que l'hyposensibilité d'un ou plusieurs sens peut pousser à des comportements apparaissant excessifs pour les autres.

Différences selon le sexe modifier

Une méta-analyse menée en 2016 autour de cette question permet de recenser 27 études, mettant en évidence une meilleure compréhension de ce qu'est la sexualité chez les femmes autistes par comparaison aux hommes autistes, mais aussi un plus grand nombre d'expériences sexuelles aversives que chez les hommes, qu'ils soient autistes ou non[19].

Les hommes autistes expriment en moyenne davantage de désir et d'engagement sexuel que les femmes autistes[19].

« Les femmes autistes et les personnes autistes de genres divers peuvent être confrontées à des défis uniques dans les domaines des relations amoureuses et de la santé reproductive (niveaux élevés de stigmatisation, risque élevé d'abus sexuels, augmentation des symptômes psychiatriques et davantage de besoins non satisfaits) »[20].

Hypothèse du cerveau masculin extrême modifier

Du point de vue de la sexualité, la théorie de Simon Baron-Cohen selon laquelle l'autisme serait une forme extrême du « cerveau masculin » ou « théorie de l'autisme du cerveau masculin extrême », théorie qui a été source d'une re-conceptualisation des différences psychologiques entre les sexes en termes d'empathie et de systématisation chez les personnes du spectre de l'autisme, n'est pas confirmée par les observations cliniques, lesquelles évoquent au contraire un modèle sexuel plus ambigu pour plusieurs traits sexuellement dimorphiques.

Il n'existe pas encore d'études sur une large cohorte ou incluant des pays très divers, mais à titre d'exemple :

  • En 2014, une étude a interrogé 50 adultes du spectre de l'autisme et d'intelligence située dans la fourchette moyenne, appariés à 53 témoins neurotypiques. Le questionnaire portait sur l'identité et le rôle du genre, la typicité de genre auto-perçue et la sexualité (Bem Sex-Role Inventory modifié + questions sur la sexualité et le genre conçues aux fins de l'étude). Dans le groupe TSA, la « masculinité » (ici mesurée par des critères d'affirmation de soi, de leadership et de compétitivité) était moins marquée que dans le groupe-témoin, chez les hommes comme chez les femmes. La typicité de genre auto-perçue ne différait pas selon le groupe, mais la figure du « garçon manqué » et la bisexualité étaient surreprésentées chez les femmes du groupe TSA. Une moindre libido a été signalée chez les deux sexes du groupe TSA, par rapport aux témoins. Cette étude a conclu à un modèle atypique de genre, semblant associé aux troubles du spectre autistique[21].
  • Dans le cadre d'un projet Interview Sexuality Autism (2006)[22], sur 24 adolescents et jeunes adultes institutionnalisés, tous de sexe masculin et de haut niveau sur le spectre de l'autisme, « la plupart des sujets exprimaient un intérêt sexuel et affichaient une sorte de comportement sexuel. La connaissance des compétences socio-sexuelles existait, mais l'utilisation pratique était modérée. La masturbation était courante. De nombreux sujets recherchaient le contact physique avec les autres. La moitié de l'échantillon avait vécu une relation, tandis que trois auraient eu des rapports sexuels. Le nombre d'orientations bisexuelles apparaît élevé. Des usages rituels-sexuels d'objets et des fascinations sensorielles à connotation sexuelle étaient parfois présents. Une paraphilie était présente chez deux sujets. Environ un tiers du groupe avait besoin d'une intervention concernant le développement ou le comportement sexuel »[23] ;
  • En 2018, une étude confirme que les personnes autistes, quel que soit leur sexe, sont souvent physiquement plus androgynes. L'aspect plus ou moins masculin ou féminin de la voix et du corps de 50 adultes porteurs de TSA de haut niveau et 50 témoins neurotypiques appariés selon l'âge et le sexe a été évalué (à l'aveugle, de manière indépendante, par huit évaluateurs, sur la base de photographies du visage et du corps, et d'enregistrements de voix. Et des analyses biologiques ont été faites[24]. L'étude a conclu que les femmes du groupe TSA avaient - par rapport à celle du groupe témoin - des taux de testostérone totale et bioactive plus élevés, des traits du visage moins féminins et une circonférence crânienne plus grande. Les hommes du groupe TSA avaient une voix et une apparence moins masculine que ceux du groupe témoin, tout en présentant des taux de testostérone comparables. Les visages jugés androgynes étaient nettement plus fréquents dans l'ensemble du groupe TSA, où les auteurs ont par ailleurs noté que pour les deux sexes, « le sulfate de déhydroépiandrostérone (hormone stéroïde) n'a pas diminué avec l'âge, contrairement au groupe témoin »[24]. Les TSA, plutôt que d'être caractérisés par la masculinisation dans les deux sexes, peuvent constituer un trouble provoquant le genre[Quoi ?][24].

Difficultés relationnelles et conséquences modifier

Entrer en relation avec une personne désirée ou aimée est souvent plus difficile pour un autiste, y compris Asperger[25] que pour une personne neurotypique : Les intérêts communs dans le couple peuvent être plus difficiles à trouver[26] ; le besoin de plaire ou séduire existe mais souvent confronté à une « dérégulation sensorielle »[27] et à une incapacité de trouver le moyen d'y parvenir[28]. La mode vestimentaire et le code de séduction associés sont rarement des centres d'intérêt[29], et le romantisme, certains gestes, paroles et émotions du partenaire seront mal interprétés[30]. Le physique et la personnalité de l'autre seront souvent plus attractif que le sexe[31]. Les autistes Asperger font généralement une confiance totale à leur partenaire, avec une grande naïveté mais une seule trahison de la confiance entraîne le plus souvent une rupture définitive de celle-ci[32]. Une faible affectivité, expression de ses besoins et une faible attention à l'autre peut laisser croire au partenaire qu'il n'est pas aimé[33]. Le soutien émotionnel et le partage des activités familiales sont difficiles[34], au détriment de la vie de couple[35].

Une revue d'étude parue en 2021 a montré que la recherche quantitative relative à l'initiation et au maintien de la relation amoureuse chez les personnes autistes et leurs partenaires s'est principalement focalisée sur les caractéristiques des participants autistes en tant qu'obstacles à la réussite des relations[36]. Or il est démontré que la « réactivité du partenaire » [37] joue aussi un rôle majeur : la compréhension et la prise en compte des besoins de la personne autiste par son partenaire est un facteur prédictif important de la satisfaction donnée par la vie de couple pour la personne autiste[37],[38]. (« ceci suggère qu'au lieu de se concentrer l'attention (des aidants) uniquement sur la personne autiste, le rôle de son partenaire devrait également être pris en compte (...) »)[39].

Cette difficulté a pour conséquence de retarder les premières relations amoureuse ou sexuelles : la personne autiste est statistiquement « plus susceptible d'avoir connu des débuts romantiques ou sexuels après l'âge de 18 ans », en raison de difficultés à communiquer et de la « dérégulation sensorielle » qui peut interférer avec l'autre dans le contexte de la sexualité en couple[27]. Cette difficulté est souvent exacerbée à l'adolescence par une éducation sexuelle absente, insuffisante ou inadéquate. Les personnes autistes trouvent parfois elles-mêmes des moyens de contourner leurs barrières sensorielles, de planifier quand et comment avoir des relations sexuelles ; de négocier des scénarios et des fantasmes sexuels alternatif aux modèles neurotypiques ; et de pratiquer une communication explicite et intentionnelle[27],[40] Les personnes autistes bénéficieraient d'une éducation sexuelle prenant en compte les besoins sensoriels et de communication spécifiques aux diverses formes d'autisme, et incluant la pratique des normes sociosexuelles non-neurotypiques ; une éducation qui devrait être proposée aux adolescents[41], mais aussi aux adultes de tous âges[27].

Sexualité et routines modifier

La sexualité peut se manifester par des routines obsessionnelles, ou au contraire par l'évitement de tout contact intime[42]. Les Asperger pratiquent aussi plus souvent l'auto-stimulation sexuelle[43]. Leur possible hypersensibilité tactile peut entraîner une perception désagréable des relations intimes[44].

Asexualité modifier

Certaines femmes Asperger se désintéressent totalement de l'amour et de la vie de couple[45].

L'étude de 2015 a montré que les personnes autistes sont plus susceptibles de s'identifier comme asexuelles (37 % pour les TSA, contre 22 % pour les non-autistes)[2].

Une nouvelle étude, publiée en juin 2020, réalisée auprès de 247 femmes autistes jeunes qui s'identifient comme asexuelles, ou faisant partie du spectre de l'asexualité, conclut que ces femmes recherchent moins de relations sexuelles que la moyenne, mais en attendent une plus grande satisfaction sexuelle[46]. Cette étude montre aussi que les femmes autistes asexuelles ont moins de symptômes d'anxiété généralisée que la moyenne[46].

Comportements parfois "inappropriés" modifier

Au milieu des années 2010, la littérature scientifique consacrée à la sexualité des personnes du spectre autistique (TSA) aborde encore assez peu les comportements sexuels inappropriés et les paraphilies[47] ; de même pour leur relation à l'âge, à la capacité verbale, à la gravité des symptômes, à la capacité intellectuelle ou au degré de fonctionnement adaptatif[16].

Certains comportements d'autistes dites de bas niveau peuvent devenir problématiques pour les soignants, proches, éducateurs et prestataires de services parce qu'ils sont dangereux et/ou qu'ils ne se conforment pas aux règles sociétales des comportements interindividuels. Ces comportements inappropriés « peuvent compromettre l'inclusion de ce groupe dans les milieux éducatifs et communautaires »[13],[48].

En 2016, parmi 184 adolescents et jeunes adultes de 15 à 39 ans, 25 % environ avaient des comportements sexuels inappropriés et/ou des paraphilies. Ces comportements n'ont pas pu être reliés à aucune des variables contextuelles présentées plus haut, mais les paraphilies étaient par contre associées à la gravité des symptômes de TSA, à la capacité intellectuelle et au fonctionnement adaptatif[16].

Chez l'enfant ou l'adolescent, un comportement inapproprié peut être la masturbation en public ou dans des lieux problématiques. Un guide destiné aux cliniciens et concernant l'autisme recommande, pour prévenir de tels comportements, une éducation sexuelle abordant l'enseignement de conseils et de règles à propos de la masturbation suffisamment tôt pour que l'enfant intègre ces principes avant que des habitudes problématiques se soient déjà installées[49] ; et ceci avec l'apprenant, avec sa famille, en tenant compte autant que possible des valeurs et les croyances familiales, ainsi que des besoins et capacités de discrimination et de généralisation de l'apprenant autiste ; et en visant le long terme[49]. Par exemple, dans le cadre de l'apprentissage des habiletés sociales, il faut expliquer à l'enfant qu'une salle de bains ou une chambre à coucher individuelle peuvent être des endroits « privés » dans la maison, mais qu'un vestiaire commun de gymnase public ou de piscine ou un dortoir ne le sont pas autant[49].

Parmi 184 adolescents et jeunes adultes de 15 à 39 ans, 25 % environ avaient des comportements sexuels inappropriés et/ou des paraphilies. Ces comportements n'ont pas pu être reliés à aucune des variables contextuelles présentées plus haut, mais les paraphilies étaient par contre associées à la gravité des symptômes de TSA, à la capacité intellectuelle et au fonctionnement adaptatif[16].

Orientation sexuelle modifier

Chez l'autiste adolescent, l'expérience de l'identité de genre est souvent modifiée, notamment en raison de l'incompréhension du contexte socio-sexuel[50].
Beaucoup d'adolescents et jeunes adultes du spectre de l'autisme disent désirer avoir des relations amoureuses, mais peu déclarent avoir des partenaires, ou bien ils ont rarement rencontré leur partenaire idéal.

Bien qu'il n'existe pas de larges études fiables à ce sujet, il semble que les autistes Asperger aient plus souvent une préférence pour les relations homosexuelles que les personnes neurotypiques[51]. Selon une étude menée auprès de femmes à l'Université du Massachusetts à Boston en 2015, les chercheurs ont déterminé que les participants autistes s'identifiaient plus souvent comme non-hétérosexuels par rapport au groupe de contrôle allistic (non autiste) ; 92 % et 72 %, respectivement[2].

Tous souhaiteraient une éducation sexuelle supplémentaire et adaptée aux spécificités de l'autisme, notamment sur la sécurité et la santé sexuelle, pour renforcer leurs compétences sociales et relationnelles concernant l'amour[50]. Ces résultats peuvent éclairer la conception d'interventions personnalisées en matière de santé sexuelle. Les recherches futures devraient examiner des questions spécifiques liées à la sexualité du point de vue des adolescents et des jeunes adultes.

Éducation sexuelle modifier

Comme pour tout autre adolescent, l'accès à une bonne éducation sexuelle constitue un point critique pour les adolescents autistes, leur permettant d'accéder plus tard à une bonne estime d'eux-mêmes, et de mieux gérer de potentiels sentiments de solitude et d'anxiété[52].

Les autistes semblent parler assez facilement de relations sexuelles et relationnelles avec leurs parents et des amis, mais rarement avec des prestataires de soins[50].

Il existe des programmes d'éducation sexuelle qui ont été adaptés aux personnes du spectre de l'autisme ; ils peuvent ouvrir à une vie affective plus épanouie, enseigner l'importance de la notion de consentement mutuel[53] et ainsi contribuer à limiter le risque d'être victime d'abus sexuels[54].

Mais dans le monde, peu d'autistes ont accès à ces programmes[13].

Satisfaction sexuelle modifier

Une étude menée en 2014, a exploré le niveau de satisfaction sexuelle des personnes autistes à haut niveau de fonctionnement. Les chercheurs y ont testé la satisfaction sexuelle et relationnelle d'individus neurotypiques par rapport à des personnes autistes à haut niveau de fonctionnement. Les résultats suggèrent que les hommes ayant un TSA sont généralement moins satisfaits de leur relation ou de leur mariage que les hommes neurotypiques et les femmes ayant un TSA[55] ; une thèse doctorale de 2016 est arrivée aux mêmes conclusions : l'analyse statistique des réponses faites par 38 personnes (parité hommes/femmes) de moyenne d'âge de 36,2 ans, plutôt récemment diagnostiquées à un âge tardif et dont un cinquième se considèrent comme homosexuel ou bisexuel, « montre qu'une fréquence élevée de rapport sexuel est corrélée positivement avec une satisfaction sexuelle importante. Les personnes en couple sont également significativement plus satisfaites sexuellement que les personnes célibataires. Pour finir, les résultats ont montré que la satisfaction sexuelle actuelle des femmes était plus importante que celle des hommes »[1].

Maternité, relation à l'enfant modifier

La relation sexuelle peut conduire à l'enfantement ; il existe peu d'études sur la sexualité durant la grossesse et après l'accouchement, ou sur le rapport que les personnes Asperger entretiennent avec leurs enfants. Huit femmes Asperger devenues mères ont fait part d'une incompréhension récurrente dans la manière de les élever au mieux, d'un besoin de contrôle sur leur enfant, et d'expériences sensorielles inhabituelles[56].

Notes et références modifier

  1. a b et c Altermath V, Bury R & Rouvinez A (2016) Quelle est la satisfaction sexuelle ressentie par les personnes Asperger à l'âge adulte, et quels sont les facteurs qui influencent la satisfaction ? Travail présenté à la Haute école de travail social et de la santé - EESP - Lausanne, Bachelor of Science HES-SO en ergothérapie
  2. a b et c (en) « Might be interesting to y'all: results from a study about autistic women and sexuality », sur Kintsugi.seebs.net. (consulté le ).
  3. (en) Laura G. Holmes, Michael B. Himle et Donald S. Strassberg, « Parental sexuality-related concerns for adolescents with autism spectrum disorders and average or above IQ », Research in Autism Spectrum Disorders, vol. 21,‎ , p. 84–93 (DOI 10.1016/j.rasd.2015.10.001, lire en ligne, consulté le ).
  4. a et b (en) Rosemary Claire Roden, Elizabeth Koss Schmidt et Cynthia Holland-Hall, « Sexual health education for adolescents and young adults with intellectual and developmental disabilities: recommendations for accessible sexual and reproductive health information », The Lancet Child & Adolescent Health, vol. 4, no 9,‎ , p. 699–708 (DOI 10.1016/S2352-4642(20)30098-5, lire en ligne, consulté le ).
  5. (en) Giorgia Sala, Merrilyn Hooley, Tony Attwood et Gary B. Mesibov, « Autism and Intellectual Disability: A Systematic Review of Sexuality and Relationship Education », Sexuality and Disability, vol. 37, no 3,‎ , p. 353–382 (ISSN 0146-1044 et 1573-6717, DOI 10.1007/s11195-019-09577-4, lire en ligne, consulté le ).
  6. Daphnée Lacasse, Santé sexuelle des jeunes adultes autistes : exposé de la problématique et validation préliminaire d'un questionnaire (Mémoire), Université du Québec en Outaouais, (lire en ligne).
  7. (en) Petra S. Barneveld, Hanna Swaab, Selene Fagel et Herman van Engeland, « Quality of life: A case-controlled long-term follow-up study, comparing young high-functioning adults with autism spectrum disorders with adults with other psychiatric disorders diagnosed in childhood », Comprehensive Psychiatry, vol. 55, no 2,‎ , p. 302–310 (DOI 10.1016/j.comppsych.2013.08.001, lire en ligne, consulté le ).
  8. (en) Melissa Lehan Mackin, Nicole Loew, Alejandra Gonzalez et Hannah Tykol, « Parent Perceptions of Sexual Education Needs for Their Children With Autism », Journal of Pediatric Nursing, vol. 31, no 6,‎ , p. 608–618 (DOI 10.1016/j.pedn.2016.07.003, lire en ligne, consulté le ).
  9. Hénault 2010, p. 579.
  10. Hénault 2010, p. 547.
  11. Hénault 2010, p. 581.
  12. Hénault 2010, p. 88.
  13. a b et c (en) Amanda Sullivan et Linda C. Caterino, « Addressing the Sexuality and Sex Education of Individuals with Autism Spectrum Disorders », Education and Treatment of Children, vol. 31, no 1,‎ , p. 381–394 (ISSN 1934-8924, DOI 10.1353/etc.0.0001, lire en ligne, consulté le ).
  14. (en) Grace Hancock, Mark A. Stokes et Gary Mesibov, « Differences in Romantic Relationship Experiences for Individuals with an Autism Spectrum Disorder », Sexuality and Disability, vol. 38, no 2,‎ , p. 231–245 (ISSN 0146-1044 et 1573-6717, DOI 10.1007/s11195-019-09573-8, lire en ligne, consulté le ).
  15. a et b (en) Sandra Strunz, Constanze Schermuck, Sarah Ballerstein et Christoph J. Ahlers, « Romantic Relationships and Relationship Satisfaction Among Adults With Asperger Syndrome and High‐Functioning Autism », Journal of Clinical Psychology, vol. 73, no 1,‎ , p. 113–125 (ISSN 0021-9762 et 1097-4679, DOI 10.1002/jclp.22319, lire en ligne, consulté le ).
  16. a b c et d (en) Lucrecia Cabral Fernandes, Carina I. Gillberg, Mats Cederlund et Bibbi Hagberg, « Aspects of Sexuality in Adolescents and Adults Diagnosed with Autism Spectrum Disorders in Childhood », Journal of Autism and Developmental Disorders, vol. 46, no 9,‎ , p. 3155–3165 (ISSN 0162-3257 et 1573-3432, DOI 10.1007/s10803-016-2855-9, lire en ligne, consulté le ).
  17. Mary E. Van Bourgondien, Nancy C. Reichle et Ann Palmer, « [No title found] », Journal of Autism and Developmental Disorders, vol. 27, no 2,‎ , p. 113–125 (DOI 10.1023/A:1025883622452, lire en ligne, consulté le ).
  18. Hénault 2010, p. 24.
  19. a et b Pecora, Mesibov et Stokes 2016.
  20. Marine Dubreucq et Julien Dubreucq, « Toward a Gender-Sensitive Approach of Psychiatric Rehabilitation in Autism Spectrum Disorder (ASD): A Systematic Review of Women Needs in the Domains of Romantic Relationships and Reproductive Health », Frontiers in Psychiatry, vol. 12,‎ , p. 630029 (ISSN 1664-0640, PMID 33995144, PMCID PMC8113637, DOI 10.3389/fpsyt.2021.630029, lire en ligne, consulté le ).
  21. (en) Susanne Bejerot et Jonna M. Eriksson, « Sexuality and Gender Role in Autism Spectrum Disorder: A Case Control Study », PLoS ONE, vol. 9, no 1,‎ , e87961 (ISSN 1932-6203, PMID 24498228, PMCID PMC3909328, DOI 10.1371/journal.pone.0087961, lire en ligne, consulté le ).
  22. (en) Hans Hellemans, Herbert Roeyers, Wouter Leplae et Tine Dewaele, « Sexual Behavior in Male Adolescents and Young Adults with Autism Spectrum Disorder and Borderline/Mild Mental Retardation », Sexuality and Disability, vol. 28, no 2,‎ , p. 93–104 (ISSN 0146-1044 et 1573-6717, DOI 10.1007/s11195-009-9145-9, lire en ligne, consulté le ).
  23. Hans Hellemans, Kathy Colson, Christine Verbraeken et Robert Vermeiren, « Sexual Behavior in High-Functioning Male Adolescents and Young Adults with Autism Spectrum Disorder », Journal of Autism and Developmental Disorders, vol. 37, no 2,‎ , p. 260–269 (ISSN 0162-3257 et 1573-3432, DOI 10.1007/s10803-006-0159-1, lire en ligne, consulté le ).
  24. a b et c (en) Susanne Bejerot, Jonna M. Eriksson, Sabina Bonde et Kjell Carlström, « The extreme male brain revisited: gender coherence in adults with autism spectrum disorder », British Journal of Psychiatry, vol. 201, no 2,‎ , p. 116–123 (ISSN 0007-1250 et 1472-1465, DOI 10.1192/bjp.bp.111.097899, lire en ligne, consulté le ).
  25. Hénault 2010, p. 18.
  26. Aston 2003, p. 21-22.
  27. a b c et d (en) Jessica Penwell Barnett et Eleanor Maticka‐Tyndale, « Qualitative Exploration of Sexual Experiences Among Adults on the Autism Spectrum: Implications for Sex Education », Perspectives on Sexual and Reproductive Health, vol. 47, no 4,‎ , p. 171–179 (ISSN 1538-6341 et 1931-2393, DOI 10.1363/47e5715, lire en ligne, consulté le ).
  28. Aston 2003, p. 16-19.
  29. Hénault 2010, p. 14-15.
  30. Hénault 2010, p. 27-28.
  31. Aston 2003, p. 20.
  32. Aston 2003, p. 26-27.
  33. Attwood 2010, p. 367-368.
  34. Attwood 2010, p. 369.
  35. Aston 2003, p. 15.
  36. (en) Rui Ying Yew, Priscilla Samuel, Merrilyn Hooley et Gary B. Mesibov, « A systematic review of romantic relationship initiation and maintenance factors in autism », Personal Relationships, vol. 28, no 4,‎ , p. 777–802 (ISSN 1350-4126 et 1475-6811, DOI 10.1111/pere.12397, lire en ligne, consulté le ).
  37. a et b (en) Amy Canevello et Jennifer Crocker, « Creating good relationships: Responsiveness, relationship quality, and interpersonal goals. », Journal of Personality and Social Psychology, vol. 99, no 1,‎ , p. 78–106 (ISSN 1939-1315 et 0022-3514, PMID 20565187, PMCID PMC2891543, DOI 10.1037/a0018186, lire en ligne, consulté le ).
  38. (en) J O Renty et Herbert Roeyers, « Quality of life in high-functioning adults with autism spectrum disorder: The predictive value of disability and support characteristics », Autism, vol. 10, no 5,‎ , p. 511–524 (ISSN 1362-3613 et 1461-7005, DOI 10.1177/1362361306066604, lire en ligne, consulté le ).
  39. (en) Rui Ying Yew, Merrilyn Hooley et Mark A Stokes, « Factors of relationship satisfaction for autistic and non-autistic partners in long-term relationships », Autism,‎ , p. 136236132311602 (ISSN 1362-3613 et 1461-7005, PMID 36924337, PMCID PMC10576901, DOI 10.1177/13623613231160244, lire en ligne, consulté le ).
  40. (en) Jeroen Dewinter, Morénike Giwa Onaiwu, Maria L Massolo et Reid Caplan, « Short report: Recommendations for education, clinical practice, research, and policy on promoting well-being in autistic youth and adults through a positive focus on sexuality and gender diversity », Autism,‎ (ISSN 1362-3613 et 1461-7005, DOI 10.1177/13623613231188349, lire en ligne, consulté le ).
  41. Miguel Montañez-Romero et Ayleen Pérez-Alcalá, « Estrés y ansiedad durante la sexualidad del adolescente con autismo. Una revisión sistemática », IPSA Scientia, revista científica multidisciplinaria, vol. 7, no 4,‎ , p. 50–65 (ISSN 2744-8355 et 2711-4406, DOI 10.25214/27114406.1444, lire en ligne, consulté le ).
  42. Hénault 2010, p. 19-20.
  43. Hénault 2010, p. 20-24.
  44. Hénault 2010, p. 29.
  45. Simone 2013, p. 83.
  46. a et b (en) Hillary H. Bush, Lindsey W. Williams et Eva Mendes, « Brief Report: Asexuality and Young Women on the Autism Spectrum », Journal of Autism and Developmental Disorders,‎ (ISSN 1573-3432, DOI 10.1007/s10803-020-04565-6, lire en ligne, consulté le ).
  47. (en) Michael Wiederman, « Paraphilia and Fetishism », The Family Journal, vol. 11, no 3,‎ , p. 315-321 (lire en ligne).
  48. (en) Nicola Beddows et Rachel Brooks, « Inappropriate sexual behaviour in adolescents with autism spectrum disorder: what education is recommended and why: ASD: Inappropriate sexual behaviour », Early Intervention in Psychiatry, vol. 10, no 4,‎ , p. 282–289 (DOI 10.1111/eip.12265, lire en ligne, consulté le ).
  49. a b et c (en) Jessica Cauchi, Peter F. Gerhardt, Justin B. Leaf et Mary Jane Weiss, « Masturbation », dans Clinician's Guide to Sexuality and Autism, Elsevier, (ISBN 978-0-323-95743-4, DOI 10.1016/b978-0-323-95743-4.00020-5, lire en ligne), p. 109–113.
  50. a b et c (en) Prianka Mehzabin et Mark A. Stokes, « Self-assessed sexuality in young adults with High-Functioning Autism », Research in Autism Spectrum Disorders, vol. 5, no 1,‎ , p. 614–621 (DOI 10.1016/j.rasd.2010.07.006, lire en ligne, consulté le ).
  51. Hénault 2010, p. 87-97.
  52. Koller 2000, p. 125.
  53. (en) Glynis H. Murphy et Ali O'Callaghan, « Capacity of adults with intellectual disabilities to consent to sexual relationships », Psychological Medicine, vol. 34, no 7,‎ , p. 1347–1357 (ISSN 0033-2917 et 1469-8978, DOI 10.1017/S0033291704001941, lire en ligne, consulté le ).
  54. (en) S. M. Brown-Lavoie, M. A. Viecili et J. A. Weiss, « Sexual Knowledge and Victimization in Adults with Autism Spectrum Disorders », Journal of Autism and Developmental Disorders, vol. 44, no 9,‎ , p. 2185–2196 (ISSN 0162-3257 et 1573-3432, PMID 24664634, PMCID PMC4131130, DOI 10.1007/s10803-014-2093-y, lire en ligne, consulté le ).
  55. (en) E. Sandra Byers et Shana Nichols, « Sexual Satisfaction of High-Functioning Adults with Autism Spectrum Disorder », Sexuality and Disability, vol. 32,‎ , p. 365–382 (ISSN 0146-1044 et 1573-6717, DOI 10.1007/s11195-014-9351-y, lire en ligne, consulté le ).
  56. (en) Marcia Gardner, Patricia D. Suplee, Joan Bloch et Karen Lecks, « Exploratory Study of Childbearing Experiences of Women with Asperger Syndrome », Nursing for Women's Health, vol. 20,‎ , p. 28–37 (DOI 10.1016/j.nwh.2015.12.001, lire en ligne, consulté le ).

Voir aussi modifier

Articles connexes modifier

Bibliographie modifier

  • [Aston 2003] (en) Maxine C. Aston, Aspergers in Love: Couple Relationships and Family Affairs, Jessica Kingsley Publishers, , 232 p. (ISBN 1-84310-115-7 et 978-1-84310-115-4, lire en ligne)
  • [Attwood 2009] Tony Attwood (trad. Josef Schovanec), Le syndrome d'Asperger : guide complet, De Boeck Supérieur, coll. « Questions de personne. Série TED », , 487 p. (ISBN 2-8041-0623-3 et 978-2-8041-0623-2, lire en ligne)
  • [Hénault 2010] Isabelle Hénault, Sexualité et syndrome d'Asperger : Éducation sexuelle et intervention auprès de la personne autiste, De Boeck Supérieur, coll. « Série TED (Troubles envahissants du développement) », (ISBN 2-8041-3783-X et 978-2-8041-3783-0, lire en ligne).
  • Marion Haza, L'adolescente et le cinéma, Érès, (lire en ligne), p. 101–112
  • (en) Rebecca Koller, « Sexuality and Adolescents with Autism », Sexuality and Disability, vol. 18, no 2,‎ , p. 125–135 (ISSN 1573-6717, DOI 10.1023/A:1005567030442, lire en ligne, consulté le )
  • (en) Laura A. Pecora, Gary B. Mesibov et Mark A. Stokes, « Sexuality in High-Functioning Autism: A Systematic Review and Meta-analysis », Journal of Autism and Developmental Disorders, vol. 46, no 11,‎ , p. 3519–3556 (ISSN 1573-3432, DOI 10.1007/s10803-016-2892-4, lire en ligne, consulté le )
  • Dan et Connie Torisky, « Sex education and sexual awareness building for autistic children and youth: Some viewpoints and considerations », Journal of Autism and Developmental Disorders, vol. 15, no 2,‎ , p. 213–227 (ISSN 0162-3257 et 1573-3432, DOI 10.1007/bf01531607, lire en ligne, consulté le )
  • Elgar S (1985) Sex education and sexual awareness building for autistic children and youth: Some viewpoints and considerations. Journal of Autism and Developmental Disorders, 15, 214–216. (voir aussi : Money J (1985) Response to Sybil Elgar. Journal of Autism and Developmental Disorders, 15, 217–218)
  • Gary B. Mesibov, « Current Perspectives and Issues in Autism and Adolescence », dans Autism in Adolescents and Adults, Springer US, (ISBN 978-1-4757-9347-5, lire en ligne), p. 37–53
  • Opal Y. Ousley et Gary B. Mesibov, « Sexual attitudes and knowledge of high-functioning adolescents and adults with autism », Journal of Autism and Developmental Disorders, vol. 21, no 4,‎ , p. 471–481 (ISSN 0162-3257 et 1573-3432, DOI 10.1007/bf02206871, lire en ligne, consulté le )
  • Lisa A. Ruble et Nancy J. Dalrymple, « Social/sexual awareness of persons with autism: A parental perspective », Archives of Sexual Behavior, vol. 22, no 3,‎ , p. 229–240 (ISSN 0004-0002 et 1573-2800, DOI 10.1007/bf01541768, lire en ligne, consulté le )
  • Dan et Connie Torisky, « Sex education and sexual awareness building for autistic children and youth: Some viewpoints and considerations », Journal of Autism and Developmental Disorders, vol. 15, no 2,‎ , p. 213–227 (ISSN 0162-3257 et 1573-3432, DOI 10.1007/bf01531607, lire en ligne, consulté le )
  • (en) Jeroen Dewinter, Morénike Giwa Onaiwu, Maria L Massolo et Reid Caplan, « Short report: Recommendations for education, clinical practice, research, and policy on promoting well-being in autistic youth and adults through a positive focus on sexuality and gender diversity », Autism,‎ (ISSN 1362-3613 et 1461-7005, DOI 10.1177/13623613231188349, lire en ligne, consulté le )