Serge Férat

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Serge Férat, pseudonyme du comte Sergueï Nikolaïevitch Yastrebzov, né à Moscou le et mort à Paris 14e le [1], est peintre et décorateur. Il utilise aussi comme autre pseudonyme celui de Roudniev dès son émigration en France.

Serge Férat
Naissance
Décès
Sépulture
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Pseudonyme
Jean CérusseVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalités
Activités

Biographie

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Il arrive en Europe occidentale en 1899, et s'installe en 1900 à Paris dans le grand duplex[2] de sa cousine germaine, la baronne Hélène Oettingen, fille de sa tante maternelle née Beinarovitch[3]. Il suit les cours de Bouguereau à l'Académie Julian. Sous le pseudonyme de Roudniev, il expose l'année suivante au Salon des artistes français plusieurs tableaux influencés par Maurice Denis. Il s'intéresse au Quattrocento italien et, influencé par le cubisme, rencontre Picasso et Apollinaire qui lui donnera le pseudonyme de Férat. Aristocrate aisé et cultivé, il acquiert auprès du Douanier Rousseau (dont il deviendra l'expert à sa mort) une dizaine de ses toiles.

En 1911, il rachète avec son ami Apollinaire et sa cousine la baronne Hélène Oettingen la revue d'avant-garde Les Soirées de Paris que dirige le poète. Il en prend la direction artistique sous le pseudonyme de Jean Cérusse (de ces russes). Au printemps 1913, il commence une relation qui durera jusqu'en 1920 avec Irène Lagut. La revue est interrompue par la Grande Guerre. Engagé comme infirmier volontaire dans les Ambulances russes[4], puis à l'Hôpital militaire italien ouvert le , 41, quai d'Orsay[5], où il dirige l'établissement sous la responsabilité du Docteur Ballodonmi[5] mais en fait quasiment seul[6], Serge Férat y fait hospitaliser Apollinaire, blessé à la tête en 1916. À côté de seulement onze autres patients, le poète y reprend ses activités littéraires grâce à la complicité de son ami[6].

En 1917, Serge Férat illustre et réalise les décors et costumes de la pièce d'Apollinaire Les Mamelles de Tirésias, créée dans une mise en scène de Pierre Albert-Birot au conservatoire Maubel à Paris[7].

Ruiné par la Révolution russe, il parvient néanmoins à continuer à peindre. Il expose au Salon des indépendants, au Salon d'automne et au Salon de la Section d'Or.

Dans les années 1930, son style cubiste est peu à peu devenu décoratif. Il réalise aussi des cartons de tapisseries pour la manufacture de Beauvais.

Il participe à l'Exposition d'art russe à Prague en 1935. Son œuvre est remarquée à la grande exposition cubiste en 1953 au Musée d'art moderne de la Ville de Paris.

Œuvres

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Bibliographie

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Expositions personnelles

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  • Paris en 1935, Galerie Bonjean,
  • Paris en 1938, Galerie de Beaune,
  • Paris en , Galerie Lucie Weill (avec Jean-Joseph Crotti)
  • Paris en 2010, Galerie Bérès.

Notes et références

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  1. Acte de décès (avec date et lieu de naissance) à Paris 14e, n° 4187, vue 22/31.
  2. J. Warnod, Serge Ferrat et ses amis in présentation de la vente n° 01330 « Hommage à Serge Ferrat »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?) - collection Haba et Alban Roussot, p. 8, Arcturial, Paris, 22 octobre 2007.
  3. J. Warnod, Serge Ferrat et ses amis in présentation de la vente n° 01330 « Hommage à Serge Ferrat »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?) - collection Haba et Alban Roussot, p. 9, Arcturial, Paris, 22 octobre 2007.
  4. Collectif, sous la direction de Cécile Pichon-Bonin et Alexandre Sumpf, Alexandre Zinoviev : Un peintre russe sur le front français (1914-1918), Paris/Péronne, Editions Gallimard, coll. « Alternatives - Historial de la Grande Guerre », , 128 p. (ISBN 978-2-07-272168-7, lire en ligne), p. 43.
  5. a et b La Presse, Paris, 23 novembre 1916.
  6. a et b M. Jacob, Lettre à Jean Émile Laboureur, 25 avril 1916.
  7. un drame surréaliste qui donnera lieu à une véritable bataille d'Hernani, et qui verra l'écurie de Léonce Rosenberg protester au nom du cubisme contre le burlesque apollinairien et contre les décors et les costumes de Serge Férat

Bibliographie

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  • Catalogue Artcurial, Hommage à Serge Férat, vente de la collection Haba et Alban Roussot, Paris, 2007
  • Jeanine Warnod, Serge Férat, un cubiste russe à Paris, 2010, éd. de Conti
  • Ardengo Soffici, Serge Férat, Hélène d’Œttingen, Correspondance 1903-1964, Barbara Meazzi (éd.), Lausanne, L’Âge d’Homme, 2013.

Liens externes

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