Samuel Preiswerk, né le à Rümlingen et mort le à Bâle, est un théologien protestant, pasteur et psalmiste suisse.

Samuel Preiswerk
S. Preiswerk en 1850.
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 71 ans)
BâleVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Enfant
Emilie Preiswerk (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Parentèle
Carl Gustav Jung (petit-fils en lignée féminine)
Hélène Preiswerk (d) (petite-fille en lignée masculine)Voir et modifier les données sur Wikidata

Il est le grand-père maternel de Carl Jung.

Biographie modifier

Samuel Preiswerk est né le à Rümlingen, dans le canton de Bâle-Campagne. Il est originaire de Bâle. Son père, Alexander Preiswerk, est pasteur ; sa mère est née Anna Maria Buckhardt[1].

Il étudie à Bâle et Erlangen. Il trouve du travail comme vicaire en 1822 à Bienne-Benken.

Deux ans plus tard, il devient curé d'un orphelinat et en 1828 enseignant dans une maison Missionnaire chrétien. Durant cette période, il écrit quelques hymnes qui lui valent plus tard une reconnaissance internationale. En 1830, il devient curé à Muttenz. Il est démis de ses fonctions de pasteur après avoir refusé de diriger des prières en faveur de la révolution. En 1834, il devient professeur à l'École théologique de la Société évangélique de Genève.

Son ouvrage Sur la grammaire hébraïque est rédigé en français puis publié, il connaitra quatre éditions.

Cherchant à maintenir ses liens avec les représentants d'Edward Irving, il perd son emploi en 1837. Il s'installe à Bâle en 1839 et devient en 1840 professeur d'hébreu et pasteur de l'église Saint-Léonhard. À partir de 1859, il est curé de la paroisse de Münster, puis directeur de l'église et du système scolaire. A Bâle, il publie le magazine Das Morgenland. En 1860, il reçoit un doctorat honorifique en théologie de l'Université de Bâle.

Il est le grand-père maternel du médecin psychiatre Carl Jung[2].

Il meurt le le à Bâle, à l'âge de 71 ans[1].

Sionisme modifier

Selon la biographe Deirdre Bair, Samuel Preiswek est considéré comme un précurseur du sionisme :

« [I]l estimait que la Palestine devait être cédée aux Juifs pour devenir la patrie de la nation juive. À Bâle, cité réputée pour son opposition profonde à toutes les questions juives et pour son antisémitisme atavique, Preizwek défia ouvertement le statu quo en se faisant le défenseur de cette idée impopulaire. Dans sa revue, Das Morgenland, il critiqua la communauté juive de Suisse pour son manque d'intérêt vis-à-vis du retour en Palestine, sans se soucier de la désapprobation de ses confrères Gentils. »[3]

Henri Ellenberger estime pour sa part que « ce n'est pas un hasard, si le premier congrès sioniste se tient à Bâle en 1897 ». Herzel[Qui ?] rendit[Quand ?] hommage à la mémoire de l'antistes[Quoi ?] Samuel en le présentant comme un « précurseur du sionisme »[4].

Œuvres modifier

  • Grammaire hébraïque précédé d'un précis historique sur la langue hébraïque
  • Paradigmes du verbe parfait, des verbes imparfaits et des noms de la langue hébraïque, extraits de la grammaire hébraïque
  • Die Sach ist dein, Herr Hesu Christ, [5]
  • Das ist der Gemeine Stärke, [6]

Bibliographie modifier

  • (de) Jacob Burckhardt, Einsegnungsrede für Samuel Preiswerk in: Die Einsegung des Herrn Samuel Preiswerk,
  • Hans Fritzsche et Samuel Preiswerk, In: Biographical Church Lexicon (BBKL), vol. 7, Herzberg, , p. 923-925
  • Samuel Preiswerk, In: General German Biography (ADB), vol. 26, Leipzig, Duncker & Humblot, , p. 552
  • John Julian, Dictionary of Hymnology, , p. 907-908

Références modifier

  1. a et b Peter A. Preiswerk (trad. Florence Piguet), « Samuel Preiswerk » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne, version du .
  2. Angela Graf-Nold (trad. Pierre-G. Martin), « Carl Gustav Jung » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne, version du .
  3. Deirdre Bair, Jung - Une biographie, Flammarion, 2007, pp. 32-33
  4. Deirdre Bair, Jung - Une biographie, Flammarion, 2007, p. 991
  5. « The Work Is Thine », sur www.hymntime.com (consulté le )
  6. « Hark, the Church Proclaims Her Honor », sur www.hymntime.com (consulté le )

Liens externes modifier