Samira Bellil

féministe française

Samira Bellil, née le à Sidi M'Hamed (Alger) et morte à Paris 12e le [1], est une éducatrice algérienne et française, connue pour son ouvrage Dans l'enfer des tournantes (en) avec le soutien de Josée Stoquart, tout en suivant une psychothérapie corporelle avec une jeune femme, « Fanny », qui tient une place très importante dans son récit et sa guérison.

Samira Bellil
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Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Cimetière du Père-Lachaise, Grave of Bellil (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Samira Karima Bellil
Nationalités
française (à partir du )
algérienneVoir et modifier les données sur Wikidata
Activités

Biographie

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Samira Bellil naît en Algérie, fille d'une mère vendeuse et d'un père ouvrier.

À treize ans, elle est séquestrée et violée par un ami du caïd de son quartier, un quartier difficile de Sarcelles dans le Val-d'Oise ; elle est à nouveau victime de viol trois ans plus tard. Elle dénonce le fait que dans les quartiers des banlieues, « une fille qui traîne, c'est une pute, donc qu'elle ne se plaigne pas s'il lui arrive des embrouilles. » Le violeur est condamné à huit ans de prison.[réf. nécessaire] Cette épreuve conduit Samira Bellil dans une errance dont elle sort grâce à une psychothérapie.

Elle acquiert la nationalité française par naturalisation le 15 novembre 1994[2].

Elle écrit en 2002 un livre qui connaît une très grande diffusion, Dans l'enfer des tournantes (en). Son témoignage dénonce les viols collectifs (« tournantes »), le besoin de vengeance et le traumatisme. Son livre dénonce également le système judiciaire français et sa difficulté à trouver une oreille qui l'écoute sans la juger et des gens en qui elle puisse avoir confiance. Son récit est dédié à ses « copines de galère pour qu'elles sachent qu'on peut s'en sortir » et rend hommage, pour son livre Merveilleux malheur, à Boris Cyrulnik, psychologue qui plaide pour la résilience.

À la suite de l'impact médiatique de son livre, elle devient, pendant quelque temps, proche du mouvement Ni putes ni soumises, espérant ainsi collecter des fonds pour aider les femmes victimes de violences sexuelles. Elle quittera le mouvement à la suite de nombreuses divergences.

Devenue éducatrice en banlieue, elle affirme :

« La cité, c'est plein de gens formidables qui essaient de s'en sortir courageusement. Car tous les petits gars de chez nous ne sont pas des violeurs, loin de là. »

Elle meurt en 2004 à l'âge de 31 ans d'un cancer de l'estomac[3]. Elle est inhumée au cimetière du Père-Lachaise (19e division)[4].

Hommage

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La ville de L'Île-Saint-Denis inaugure le une école qui porte son nom, pour défendre les droits des femmes[5].

Publication

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Notes et références

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  1. Relevé des fichiers de l'Insee
  2. JORF n° 0269 du 20 novembre 1994, p. 16438
  3. « Samira Bellil », sur JeuneAfrique.com, (consulté le ).
  4. « BELLIL Samira (1973-2004) », sur Les Amis et Passionnés du Père-Lachaise, (consulté le ).
  5. Inauguration de l’école Samira Bellil le 16 avril 2005.

Liens externes

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