Le Rochambeau était un navire de la Marine française, en service sous ce nom de 1867 à 1874. Il avait initialement été construit pour la Marine américaine, sous le nom d'USS Dunderberg, mais fut refusé par son acheteur initial.

Rochambeau
illustration de Rochambeau (1865)
Modèle de l'USS Dunderberg avant qu'il ne soit transformé en Rochambeau.

Autres noms USS Dunderberg
Type Garde-côtes cuirassé
Histoire
A servi dans Pavillon de l'United States Navy United States Navy
 Marine nationale
Constructeur William H. Webb (en)
Chantier naval Etna Iron Works (en)[1]
Commandé
Quille posée
Lancement
Acquisition
Commission
Statut 1867 : vendu à la France
1872 : retiré du service
1874 : démoli
Équipage
Équipage 600 hommes
Caractéristiques techniques
Longueur 107,4 m
Maître-bau 22,15 m
Tirant d'eau 6,40 m
Déplacement 7 725 long tons (7 849 tonnes)
Propulsion 6 chaudières tubulaires
Puissance 4 000 ch
Vitesse 15,7 nœuds (29,1 km/h)
Caractéristiques militaires
Armement 04 canons de 274 mm
10 canons de 240 mm
Pavillon États-Unis

Si sa carrière fut brève et ne fut marquée par aucun fait d'armes particulier, le Rochambeau est noté par les historiens de la marine, car avec ses 115 mètres de long il compte parmi les plus longs navires jamais construits en bois, du moins parmi ceux ayant une existence historique parfaitement attestée.

Conception modifier

La conception du navire dérivait de celle du CSS Virginia, premier d'un type de cuirassés sudistes pendant la guerre de Sécession.

Histoire modifier

La construction de l'USS Dunderberg commence en aux chantiers Etna Iron Works (en) à New York. Achevé en 1867 après la fin de la guerre de Sécession, il n'entre pas en service, la politique de l'United States Navy étant à la réduction du nombre d'unités[2]. La presse anglaise se faisant alors l'écho d'un éventuel rachat par l'Empire allemand, la France anticipa l'opération en rachetant le navire. Ramené en France en quelques jours et renommé Rochambeau, il subit une première refonte après des problèmes détectés lors des essais. En 1868, le capitaine de vaisseau Krantz en prend brièvement le commandement. Peu utilisé à cause de ses faibles qualités marines, le navire est seulement armé quelques semaines durant la guerre franco-allemande de 1870, sous les ordres du commandant Bonic[1]. Il intègre ainsi brièvement l'escadre du Nord du au , date à laquelle il rentre à Cherbourg. Mis en réserve, il est déplacé à Brest l'année suivante puis retiré du service le avant d'être rayé des listes le et démoli durant les deux années qui suivent[3].

Notes et références modifier

Bibliographie modifier

  • Éric Gille, Cent ans de cuirassés français, Nantes, Marines éditions, , 160 p. [détail de l’édition] (ISBN 2-909675-50-5, présentation en ligne)
  • (en) Roger Chesneau et Eugène M. Koleśnik, Conway's All the World's Fighting Ships (1860-1905), [détail de l’édition]
  • William Roberts, « Thundering Mountain: The Ironclad Ram Dunderberg », Warship International, Toledo (Ohio), International Naval Research Organization, no 4,‎ , p. 363–400 (ISSN 0043-0374)
  • (en) Stephen S Roberts, French Warships in the Age of Steam 1859-1914 : Design, Construction, Careers and Fates, Barnsley, Seaforth Publishing, , 512 p. (ISBN 978-1-5267-4533-0)

Voir aussi modifier

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