Robert Bridges (poète)

écrivain britannique
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Robert Seymour Bridges, né le , mort le , est un poète anglais, poète lauréat à partir de 1913 et membre de l'Ordre du Mérite.

Robert Bridges
Robert Bridges
Fonction
Poète lauréat du Royaume-Uni (en)
-
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 85 ans)
OxfordVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Corpus Christi College
Collège d'Eton
Barts and The London School of Medicine and Dentistry (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Père
John Thomas Bridges (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Mère
Harriett Elizabeth Affleck (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Fratrie
John Affleck Bridges (d)
[Frances] Caroline Bridges (d)
George Bridges (d)
Hariett Louisa Bridges (d)
Thomas Walker Bridges (d)
Edward Bridges (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Conjoint
Monica Bridges (en) (à partir de )Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfants
Autres informations
Distinction
signature de Robert Bridges (poète)
Signature

Biographie

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Bridges naît à Walmer, dans le Kent, et étudie au collège d'Eton et au Corpus Christi College d'Oxford[1]. Il suit des études de médecine à l'hôpital St Bartholomew's de Londres et commence à pratiquer avant l'âge de quatorze ans et se retire pour écrire de la poésie. Il devient ensuite médecin assistant à l'hôpital pour enfants Great Ormond Street et médecin au Great Northern hospital, quand une infection pulmonaire le contraint à se retirer en 1882. À partir de cette date, il se consacre à l'écriture et à la recherche littéraire[2],[3].

L'œuvre littéraire de Bridges a commencé bien avant son retrait, avec son premier recueil de poèmes, publié en 1873. En 1884, il se marie avec Monica Waterhouse, fille d'Alfred Waterhouse, et passe le reste de sa vie retiré à la campagne, d'abord à Yattendon, dans le Berkshire, puis à Boar's Hill, à Oxford, où il meurt. Il est le père de la poétesse Elizabeth Daryush et d'Edward Bridges[3], et le grand-père du diplomate Thomas Bridges.

Œuvre littéraire

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Comme poète, Bridges occupe une place à part dans la production poétique anglaise moderne, mais son œuvre a eu une grande influence dans un cercle restreint, par sa contrainte, sa pureté, sa précision et sa délicatesse, non dénuée d'une grande force d'expression. Elle incarne une théorie distincte de la prosodie.

Dans La Prosodie de Milton, il suit une approche empirique pour examiner l'emploi du vers blanc chez Milton et développe la théorie controversée que la pratique de Milton était essentiellement syllabique. Il considère le vers libre trop limité. Expliquant sa position dans l'essai "Humdrum and Harum-Scarum", il maintient que la prosodie anglaise dépend du nombre d'"efforts" dans une ligne, non du nombre de syllabes, et que la poésie devrait suivre les règles du discours naturel. Ses propres efforts de vers "libres" aboutissent aux poètes qu'il qualifie de "syllabiques néo-miltoniens", réunis dans New Verse (1925). La métrique de ces poèmes est basée sur des syllabes plutôt que des accents ; il l'emploie également dans le long poème philosophique The Testament of Beauty (1929), pour lequel il est décoré de l'ordre du Mérite. Ses poèmes les plus connus appartiennent cependant aux deux premiers volumes des Shorter Poems (1890 et 1894). Il a également écrit des pièces en vers, qui ont eu un succès limité, et des textes de critique littéraire, notamment une étude de l'œuvre de John Keats[4],[5].

Bien que nommé poète lauréat en 1913, Bridges n'a jamais un poète très connu du public et n'a acquis une grande popularité que peu avant sa mort avec The Testament of Beauty. Cependant, ses vers ont été adaptés par de nombreux grands compositeurs de l'époque. Parmi eux, on peut nommer Hubert Parry, Gustav Holst, puis Gerald Finzi[3].

Au Corpus Christi College, Bridges s'est lié d'amitié avec Gerard Manley Hopkins, qui est maintenant considéré comme un poète supérieur, mais qui doit sa renommée actuelle aux efforts de Bridges lors de la préparation de la publication posthume de ses vers (1916)[4].

Sa poésie a d'abord été imprimée dans un cadre privé et s'est acquise lentement un petit cercle d'admirateurs. Une édition complète de ses Œuvres poétiques (6 vols.) a été publiée en 1898-1905. Ses principaux volumes sont Prometheus (Oxford, 1883, imprimé à titre privé), un "masque à la façon grecque" ; Eros and Psyche (1885), une adaptation de l'histoire d'Apulée ; The Growth of Love, une série de 69 sonnets imprimés pour une circulation privée en 1876 et en 1889 ; Shorter Poems (1890) ; Nero (1885), une tragédie historique, dont la seconde partie est parue en 1894 ; Achilles in Scyros (1890), un drame ; Palicio (1890), un drame romantique à la manière élisabéthaine ; The Return of Ulysses (1890), un drame en cinq actes ; The Christian Captives (1890), une tragédie reprenant le sujet de El Principe Constante de Calderon ; The Humours of the Court (1893), une comédie tirée de El secreto á voces, du même dramaturge, et de El Perro del hortelano, de Lope de Vega ; The Feast of Bacchus (1889), en partie traduite de l'Heauton-Timoroumenos de Térence ; Hymns from the Yattendon Hymnal (Oxford, 1899) ; et Demeter, a Mask (Oxford, 1905).

Hymnodie

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Bridges a contribué de manière importante à l'hymnodie avec la publication en 1899 de son Yattendon Hymnal, qu'il a créé spécifiquement pour des raisons musicales. Ce recueil d'hymnes, bien qu'il n'ait pas été un succès financier, a ouvert un pont entre l'hymnodie victorienne et la fin de la deuxième moitié du XIXe siècle et l'hymnodie moderne du début du XXe siècle.

Bridges a traduit des hymnes historiques importants, dont un grand nombre ont été intégrés dans Songs of Syon (1904) et le tardif English Hymnal (1906). Nombre de traductions de Bridges sont toujours utilisées aujourd'hui :

  • Ah, Holy Jesus (Johann Heermann, 1630)
  • All My Hope on God Is Founded (Joachim Neander, vers 1680)
  • Jesu, Joy of Man's Desiring (Martin Jahn, 1661)
  • O Gladsome Light (Phos Hilaron)
  • O Sacred Head, sore wounded (Paulus Gerhardt, 1656)
  • O Splendour of God's Glory Bright (Ambroise de Milan, IVe siècle)
  • When morning gilds the skies (stance 3, Katholisches Gesangbuch, 1744)[6]

Poèmes

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Melancholia

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Melancholia

The sickness of desire, that in dark days
Looks on the imagination of despair,
Forgetteth man, and stinteth God his praise;
Nor but in sleep findeth a cure for care.
Incertainty that once gave scope to dream
Of laughing enterprise and glory untold,
Is now a blackness that no stars redeem,
A wall of terror in a night of cold.

Fool! thou that hast impossibly desired

And now impatiently despairest, see
How nought is changed: Joy's wisdom is attired
Splended for others' eyes if not for thee:
Not love or beauty or youth from earth is fled:
If they delite thee not, 'tis thou art dead.

[7]

The Evening Darkens Over

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The Evening Darkens Over

THE evening darkens over
After a day so bright,
The windcapt waves discover
That wild will be the night.
There's sound of distant thunder.

The latest sea-birds hover
Along the cliff's sheer height;
As in the memory wander
Last flutterings of delight,
White wings lost on the white.

There's not a ship in sight;
And as the sun goes under,
Thick clouds conspire to cover
The moon that should rise yonder.
Thou art alone, fond lover.

[8]

Alphabet phonétique

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All the World’s a Stage de William Shakespeare, écrit avec l’alphabet phonétique de Robert Bridges.

Bridges a développé un alphabet phonétique, l’aide du phonéticien David Abercrombie (en), pour l’écriture de l’anglais[9]. Il le présente dans Essays and studies by members of the English Association publié en 1910, et une nouvelle fois dans A tract on the present state of English pronunciation en 1913, contenant des exemples dessinés par Edward Johnston[10]. Robert Bridges et, après sa mort, Monica Bridges, utilisent son alphabet dans quelques volumes de ses Collected Essays, Papers, Etc., avec des formes de lettres ajustées avec l’aide d’Alfred Fairbank, et publiés avec des caractères conçus par Stanley Morison à la Monotype Corporation de Londres[11].

Œuvres principales

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Poésie

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  • The Growth of Love (1876;1889)
  • Prometheus the Firegiver: A Mask in the Greek Manner (1884)
  • Nero (1885)
  • Eros and Psyche: A Narrative Poem in Twelve Measures (1885;1894). Une histoire tirée d'Apulée.
  • Return of Ulysses (1890)
  • Shorter Poems, livres I - IV (1890)
  • Shorter Poems, livres I - V (1894)
  • Ibant Obscuri: An Experiment in the Classical Hexameter
  • The Necessity of Poetry (1918)
  • October and Other Poems (1920)
  • New Verse (1925)
  • The Tapestry: Poems (1925)
  • The Testament of Beauty (1929-1930)[12]

Critique et Essais

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  • Milton's Prosody, With a Chapter on Accentual Verse (1893)
  • Keats (1895)
  • The Spirit of Man (1916)
  • Collected Essays, Papers, Etc. (1927-1936)

Notes et références

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  1. Robert Bridges
  2. Hymnody, Robert Bridges
  3. a b et c Robert Bridges
  4. a et b Robert Seymour Bridges
  5. OM
  6. Hymnodie
  7. Melancholia
  8. The Evening Darkens Over
  9. (en) « ‘Robert Bridges’ Literary Alphabet », The Independent, no 76,‎ , p. 131 (lire en ligne)
  10. (en) Robert Bridges, A tract on the present state of English pronunciation, Oxford, Clarendon Press, (lire en ligne)
  11. (en) Robert Bridges, Collected essays, papers, &c., of Robert Bridges, vol. 6 : VIII Dante in English literature, IX The poems of Emily Brontë, X Dryden on Milton, Oxford, University Press, (lire en ligne)
  12. Œuvres principales

Références

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  • Robert Bridges, The Poetical Works of Robert Bridges, Oxford Editions of Standard Authors, Oxford University Press, 2e édition, 1936.
  • Catherine Phillips, Robert Bridges : A Biography, Oxford University Press, 1992.
  • Donald E. Stanford, In the Classic Mode: The Achievement of Robert Bridges, Associated University Presses, 1978.

Voir aussi

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Articles connexes

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Liens externes

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