Raymond Balze

peintre français

Jean-Antoine-Raymond Balze est un peintre et pastelliste français, né à Rome le [N 1] et mort à Paris le .

Raymond Balze
L'enfance de Bacchus, 1840, musée Ingres-Bourdelle.
Biographie
Naissance
Décès
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Nationalité
Formation
Activité
Fratrie
Vue de la sépulture au cimetière du Montparnasse, à Paris.

Biographie modifier

Il est le fils de Joseph Balze (1781-1847), grand chambellan du roi d'Espagne Charles IV pendant son exil à Rome de 1811 à 1819, et le frère de Paul Balze. Joseph Balze a rencontré Ingres pendant son séjour romain et lui a procuré plusieurs commandes après 1814 ; le peintre sera un protecteur pour les deux frères quand ils se lancent dans la carrière artistique[1].

Il entre à l'école des beaux-arts de Paris le où il est présenté par Jacob. Il demande comme son frère la carte de copiste au Louvre.

À la demande d'Ingres, directeur de l'Académie de France à Rome, il réalise avec son frère des copies des fresques des Loges du Vatican exécutées par Raphaël en 1519 pour le pape Léon X. Les 52 copies ont été exposées dès 1840 dans la chapelle de l'École des beaux-arts de Paris. En 1843, pour répondre au souhait d'Ingres de leur trouver une « destination monumentale », Félix Duban propose de les placer dans les galeries du 1er étage du palais des Études. Ces copies ont trouvé leur place dans les quartiers des voûtes de galeries en 1854-1855 grâce aux peintres décorateurs Charles Chauvin et Camille-Auguste Gastine.

Il est attaché à l'atelier de vitrail de Mauvernay à Saint-Galmier (Loire). Il participe au concours de 1848 et est lauréat à la première épreuve. En 1849, il expose au salon un tableau Le Christ calmant la tempête[2].

Il part en Italie où il épouse en 1851 Vittoria Anne Ackerman.

De retour en France, Balze prend part à la décoration de l'hôtel de ville de Paris commandée à son maître Ingres.

Entre 1865 et 1869, il restaure, avec son frère Paul et les frères Denuelle, sous la direction de Questel, chargé en 1863 de la réfection de la « Galerie dorée » de l'ex-hôtel du comte de Toulouse (1713-1737), siège de la Banque de France depuis 1808, la grande fresque peinte par François Perrier sur sa longue voûte ; ces travaux durèrent un an (inscription sous un buste)[3],[4].

En 1873 Raymond Balze publie l'ouvrage Collection précieuse de quarante-sept tableaux de maîtres anciens, auquel participe sa fille Annie Balze  née en 1852 et la peintre Joséphine Houssay.

Inspecteur des Écoles de dessin de la Ville de Paris depuis 1864, il reçoit la légion d'honneur tout comme son frère Paul en .

Veuf depuis 1893, Raymond Balze meurt à son domicile dans le 7e arrondissement le . Il est inhumé dans la sépulture familiale dans la 10e division du cimetière du Montparnasse.

Œuvres modifier

Tableaux en collection publique modifier

Tableaux dans des édifices religieux modifier

Fresques et mosaïques modifier

Raymond Balze travaille en collaboration avec son frère Paul :

Notes et références modifier

Notes modifier

  1. ou le 14 mai 1818 selon son acte de décès

Références modifier

  1. Daniel Ternois, « Une lettre inédite d'Ingres aux peintres de Notre-Dame-de-Lorette », Revue de l'Art,‎ , p. 88-91 (lire en ligne).
  2. Auguste Galimard, « M. Raymond Balze », dans Examen du Salon de 1849, Paris, Gide et Baudry, (lire en ligne), p. 33-34.
  3. Jacques Thuillier, « Les dernières années de François Perrier (1646–1649) », Revue de l’art, no 99,‎ , p. 9-28 (lire en ligne).
  4. Arnaud Manas, « Les transformations de la Galerie dorée du comte de Toulouse », Bulletin du Centre de recherche du château de Versailles,‎ (lire en ligne).
  5. Notice no 06070001901, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture
  6. Notice no 07980023062, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture.
  7. Didier Rykner, « Legs d'un tableau de Raymond Balze au musée des beaux-arts de Lyon », sur La Tribune de l'Art, .
  8. Notice no 10480000805, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture.
  9. Catherine Guillot, « Une peinture de Raymond Balze à l’église paroissiale Sainte-Catherine de Lille », Lille simplement,‎ .
  10. Notice no PM75000329, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture.
  11. M. Landowski, P. Messsmer, Jean Favier (dir., « Abbaye royale de Chaalis », dans Les Collections de l'Institut. Bicentenaire de l'Institut de France, Paris, , p. 238- 255.

Bibliographie modifier

  • Louis Flandrin, « Deux disciples d'Ingres, Paul et Raymond Balze », Gazette des Beaux-Arts,‎ août et octobre 1911, p. 139-155 et 317-332.
  • (de) Ulrich Thieme, Felix Becker (dir.), « Balze, Raymond », dans Allgemeines Lexikon der Bildenden Künstler von der Antike bis zur Gegenwart, Leipzig, , vol. 2, p. 429.
  • Daniel Ternois, « Une correspondance entre Ingres, les frères Balze et les frères Flandrin », Bulletin du Musée Ingres,‎ , p. 3-37.
  • Philippe Rouillac et Thierry Bodin, Les Frères Balze (catalogue de vente aux enchères), Vendôme, .

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