Réserve de biosphère de Yangambi

aire protégée de la République démocratique du Congo

La réserve de biosphère de Yangambi (RBY) est une zone protégée de la République Démocratique du Congo. Elle est située dans la province de la Tshopo.

Réserve de biosphère de Yamambi
Image illustrative de l’article Réserve de biosphère de Yangambi
Localisation
Coordonnées 0° 20′ 00″ nord, 24° 30′ 00″ est
Pays Drapeau de la république démocratique du Congo République démocratique du Congo
Géographie
Superficie 225 000 hectares ha
Géolocalisation sur la carte : République démocratique du Congo
(Voir situation sur carte : République démocratique du Congo)
Réserve de biosphère de Yangambi

Géographie modifier

La réserve de biosphère de Yangambi se trouve au Nord du fleuve Congo, dans le Bassin du fleuve Congo, à l’ouest de la ville de Kisangani. Yangambi est une aire comprise entre le fleuve Congo (au sud) et la rivière Aruwimi (Nord et ouest)[1],[2]. Le statut de la RBY est caractérisé par une superposition de régimes fonciers combinant l’existence de la Réserve de Biosphère de Yangambi sur 225000 ha[3] créée et gérée par l’Institut National d’Étude et de Recherches Agronomiques, puis déclarée publiquement Réserve de Biosphère de Yangambi en 1979 par l’Organisation des Nations unies pour l’éducation la science et la culture (UNESCO) et placée sous la gestion du Comité National « Man and Biosphere » (MAB-RDC). Ces deux aires présentent une importante potentialité en biodiversité faunique et florale, mais différemment affectées par les activités anthropiques, environ 141 643 habitants vivant dans le paysage de Yangambi[1].

Faune et flore modifier

 
Petrocephalus boboto collecté en 2014 à Yangambi

Les communautés végétales au sein de la réserve de biosphère de Yangambi varient en fonction des précipitations, des sols et des perturbations humaines. Il s’agit notamment des forêts secondaires avec Pycnanthus angolensis et Fagara macrophylla, des forêts tropicales secondaires semi-décidues, des forêts tropicales humides avec Gilbertiodendron dewevrei, des forêts climaciques avec Brachystegia laurentii et des forêts marécageuses[4].

La réserve est importante pour sa biodiversité, abritant 32 000 espèces d’arbres. Celles menacées et en voie de disparition présentes dans la réserve comprennent l’afrormosia (Pericopsis elata), l’iroko (Milicia excelsa), l’ilomba (Pycnanthus angolensis) et le sapelli (Entandrophragma cylindricum)[5].

La réserve abritait également autrefois des éléphants de forêt d’Afrique (Loxodonta cyclotis), maintenant disparus localement[6].  En 2018, une étude a confirmé la présence de chimpanzés communs (pan troglodytes) dans la région[5].

Conservation modifier

L’aire protégée a été créée en 1939, couvrant 235 000 hectares. Yangambi a été déclarée réserve de biosphère en 1976, dans le cadre du Programme sur l’homme et la biosphère (MAB) de l’UNESCO[4].

Les activités humaines dans la réserve comprennent l'agriculture, la chasse, la pêche, la fabrication de canoës et l'extraction d’or. La forêt est utilisée pour la recherche et les expériences en matière de sylviculture et de régénération forestière. Des activités illégales, comme l’exploitation forestière et l'extraction de ressources, ont également lieu dans la réserve. La chasse illégale a appauvri une grande partie de la faune locale[7].

Références modifier

  1. a et b rédaction, « La réserve de biosphère de Yangambi, dans le bassin du Congo, va devenir un pôle de connaissances sur le climat et la biodiversité », UNESCO,‎ (lire en ligne  )
  2. (en) Power Dynamics in African Forests: The Politics of Global ... (ISBN 1003834981, lire en ligne)
  3. Moctar FICOU, « RDC : la réserve de biosphère de Yangambi entre déforestation et variabilité spatiale et temporelle », sur VivAfrik - Actualité, (consulté le )
  4. a et b (en) rédaction, « Yangambi Biosphere Reserve, Democratic Republic of Congo », UNESCCO,‎ (lire en ligne  )
  5. a et b (en) « Yangambi Biosphere Reserve », sur Yangambi (consulté le )
  6. (en) Nathalie van Vliet, Jonas Muhindo, Jonas Kambale Nyumu et Olivier Mushagalusa, « Mammal Depletion Processes as Evidenced From Spatially Explicit and Temporal Local Ecological Knowledge », Tropical Conservation Science, vol. 11,‎ , p. 194008291879949 (ISSN 1940-0829 et 1940-0829, DOI 10.1177/1940082918799494, lire en ligne, consulté le )
  7. « YANGAMBI », sur yangambi-bdd.org (consulté le )