Régiment mixte d'infanterie coloniale de l'Afrique-Occidentale française

Le régiment mixte d'infanterie coloniale de l'Afrique-Occidentale française (RMIC/AOF) est une unité des troupes coloniales françaises, stationnée dans la colonie du Sénégal. Elle est créée en 1903 sous le nom de bataillon d'infanterie coloniale de l'Afrique-Occidentale française. Devenu régiment en 1939, l'unité est réduite à un bataillon mixte en 1943.

Régiment mixte d'infanterie coloniale de l'Afrique-Occidentale française
Image illustrative de l’article Régiment mixte d'infanterie coloniale de l'Afrique-Occidentale française
Insigne régimentaire du RMIC de l'AOF.

Création 1903
Dissolution 1943
Pays Drapeau de la France France
Branche Troupes coloniales
Type Régiment mixte d'infanterie coloniale
Rôle Infanterie
Garnison Thiès
Ancienne dénomination 14e régiment d'infanterie coloniale
Couleurs rouge et bleu
Inscriptions
sur l’emblème
Sénégal 1859-1861
Soudan 1883
Grande Guerre 1914-1918

Création et différentes dénominations modifier

  • 1903 : formation du bataillon d'infanterie coloniale de l'Afrique-Occidentale française (BIC/AOF) à partir du 14e régiment d'infanterie coloniale
  • 1939 : devient régiment mixte d'infanterie coloniale de l'Afrique-Occidentale française (RMIC/AOF)
  • 1943 : devient dépôt de guerre no 6 du RMIC/AOF en juin puis bataillon autonome mixte d'infanterie coloniale en novembre
  • 1946 : devient bataillon autonome du Sud-Sénégal
  • 1947 : devient détachement motorisé autonome no 1

Historique modifier

Le bataillon d'infanterie coloniale de l'Afrique-Occidentale française est formé à Dakar le à partir du 14e régiment d'infanterie coloniale. Ce dernier avait été formé en 1899 sous le nom de 14e régiment d'infanterie de marine à partir du bataillon du Sénégal (formé en 1889) et de deux bataillons de marche d'infanterie de marine[1].

Dans l'entre-deux-guerres, le bataillon a deux compagnies et l'état-major à Thiès et une compagnie à Dakar[2],[3]. À partir de 1932 le bataillon tout entier à est Thiès[4].

Le BIC/AOF devient RMIC/AOF le [5]. Il compte trois bataillons, à Thiès et Kaolack[6].

En 1942, les éléments motorisés du régiment forment un groupement motorisé avec le 12e groupe autonome de chasseurs d'Afrique[7]. Le , ce groupement motorisé de Thiès devient la base du régiment colonial de reconnaissance (RCR) de la nouvelle 2e (puis 10e) division d'infanterie coloniale[8]. Le RMIC/AOF de Thiès est alors réduit à un détachement, le dépôt de guerre no 6[5] tandis que le RCR devient en 1944 le régiment colonial de chasseurs de chars (après avoir repris d'octobre 1943 à mars 1944 le nom de RMIC/AOF[9],[10]).

Le , le dépôt de guerre no 6 devient bataillon autonome mixte d'infanterie coloniale, puis bataillon autonome du Sud-Sénégal le . Ce dernier donne finalement naissance le au détachement motorisé autonome no 1[5].

Traditions modifier

Drapeau modifier

 
Dessin du revers du drapeau du RMIC de l'AOF.

Le drapeau du régiment porte les inscriptions suivantes[11] :

Insigne modifier

Le vautour africain Necrosyrtes monachus symbolise l'implantation du régiment au Sénégal[5].

Références modifier

  1. (en) René Chartrand, French Naval & Colonial Troops 1872–1914, Osprey Publishing, coll. « Men-at-Arms » (no 517), (ISBN 978-1-4728-2617-6, lire en ligne), p. 10-11
  2. « Répertoire, par arme, des corps de troupe entre les différentes régions et gouvernements militaires », dans Annuaire officiel des officiers de l'armée active, Berger-Levrault, (lire en ligne), p. 78
  3. « Répertoire, par arme, des corps de troupe entre les différentes régions et gouvernements militaires », dans Annuaire officiel des officiers de l'armée active, Berger-Levrault, (lire en ligne), p. 76
  4. « Répertoire, par arme, des corps de troupe entre les différentes régions et gouvernements militaires », dans Annuaire officiel des officiers de l'armée active, Berger-Levrault, (lire en ligne), p. 76
  5. a b c et d Henri Vaudable, Histoire des troupes de marine, à travers leurs insignes: Des origines à la fin de la Deuxième Guerre mondiale, Service historique de l'Armée de terre, (ISBN 978-2-86323-092-3, lire en ligne), p. 84
  6. Charles Deschenes, « Les troupes coloniales dans la bataille de France (mai - juin 1940) », L'Ancre d'Or,‎ , p. 27-36 (lire en ligne)
  7. Faivre 2019, p. 25-26.
  8. Faivre 2019, p. 29-30.
  9. Inventaire des archives de la Guerre : Sous-série 12P, Petites unités, Château de Vincennes, Service historique de l'Armée de terre, (lire en ligne), p. 299
  10. Faivre 2019, p. 31.
  11. Décision no 12350/SGA/DMPA/SHD/DAT relative aux inscriptions de noms de batailles sur les drapeaux et étendards des corps de troupe de l'armée de terre, du service de santé des armées et du service des essences des armées (no 27), (lire en ligne), p. 118

Voir aussi modifier

Bibliographie modifier

  • Jean-Paul Faivre, Itinéraire d'un officier de la coloniale : François Vernant 1915-1989, Mémoring, (lire en ligne), p. 17-31.

Liens externes modifier

Articles connexes modifier