Ptyelus spumiferus

espèce éteinte et fossile d'insectes hémiptères de la famille des Aphrophoridae

Aphrophora spumifera

Ptyelus spumiferus est une espèce fossile d'insectes hémiptères de la famille des Aphrophoridae.

Classification modifier

L'espèce Ptyelus spumiferus est décrite en 1853 par le naturaliste suisse Oswald Heer (1809-1883) sous le protonyme Aphrophora spumifera[1],[2].

Fossiles modifier

Selon Paleobiology Database en 2023, le nombre de collections de fossiles référencés est de trois[2] :

Famille modifier

L'espèce est décrite initialement dans la famille des Cercopidae[4], mais elle est désormais classée dans la famille des Aphrophoridae[2].

Étymologie modifier

L'épithète spécifique spumiferus signifie en latin « mousseux », évoquant l'abri larvaire, voir paragraphe #Biologie.

Description modifier

Caractères modifier

La diagnose de Nicolas Théobald en [4],[note 1] :

« L'empreinte est assez effacée. On y reconnait pourtant les caractères des Aphrophorinae. Tête aussi large que le pronotum ; on voit encore un œil ovale et saillant ; front large, orné de sillons divergents ; pronotum anguleux à l'avant ; bord latéral convexe ; scutellum effacé ; abdomen étiré vers l'arrière. Les élytres et ailes dépassent le corps, ils se recouvrent en partie, l'extrémité de l'élytre est en outre pliée ; il en résulte que la nervation est difficile à déchiffrer ; tant qu'elle peut être analysée, elle concorde avec celle des Ptyelus ; ailes claires à nervures brunes. »[4].

Dimensions modifier

L'insecte a une longueur totale de 7,2 mm[4].

Affinités modifier

« L'Insecte est voisin d'Aphrophora coquandi N. Th., que nous avons décrit d'Aix ; les dimensions et la taille sont les mêmes. Mais ici on ne voit pas de carène médiane sur le front et le pronotum. Il ne peut donc pas s'agir du g. Aphrophora. Nous avons déjà fait cette remarque (v. p. 369) à propos de Ptyelus spumiferus cité d'Aix par Heer. D'ailleurs les ailes dépassent l'abdomen, comme c'est aussi le cas dans Ptyelus spumiferus Heer. Dans Aphrophora coquandi les ailes ne dépassent pas l'abdomen. C'est pourquoi nous avons rapproché notre insecte de la forme d'Aix et de Radoboj décrite par Heer sous le nom de Aphrophora spumifera = Ptyelus spumiferus.

Echant. F218 Coll. Fliche, École nationale des eaux et forêts. »[4].

Biologie modifier

« Le g. Ptyelus a une répartition presque universelle, les plus beaux échantillons se rencontrent dans la région éthiopienne.

Les larves des Ptyelus vivent sur les arbres en s'abritant dans un amas spumeux (crachat de coucou). »[6].

Galerie modifier

Bibliographie modifier

  : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • [1937] Nicolas Théobald, « Les insectes fossiles des terrains oligocènes de France 473 p., 17 fig., 7 cartes,13 tables, 29 planches hors texte », Bulletin Mensuel de la Société des Sciences de Nancy et Mémoires de la Société des sciences de Nancy, Imprimerie G. Thomas,‎ , p. 1-473 (ISSN 1155-1119 et 2263-6439, OCLC 786027547).   
  • [1849] Oswald Heer, Die Insektenfauna der Tertiärgebilde von Oeningen und von Radoboj in Croatien : Henschrecken, Florfliegen, Aderflügler, Schmetterlinge und Fliegen, vol. Zweiter Theil, , 1-264 p.  
  • [1829] (en) John Curtis, « Observations upon a collection of fossil insects discovered near Aix in Provence, in the summer of 1828, by R.J. Murchison, Esq. and Charles Lyell Esq., jun. », The Edinburgh New Philosophical Journal, vol. 7,‎ , p. 293-297.  

Publication originale modifier

  • [1853] Oswald Heer, Die Insektenfauna der Tertiärgebilde von Oeningen und von Radoboj in Croatien, vol. Dritte Theil, , 1-138 p.  

Liens externes modifier

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Notes et références modifier

Notes modifier

  1. La diagnose est faite en français. En botanique, la diagnose devait être en latin jusqu'en 2011 ; elle est depuis aussi autorisée en anglais.

Références modifier

  1. Oswald Heer 1853, p. 104.
  2. a b c et d (en) Référence Paleobiology Database : Ptyelus spumiferus Heer 1853 (consulté le ).
  3. Oswald Heer 1849, p. 1-264.
  4. a b c d e et f Nicolas Théobald 1937, p. 419-420.
  5. John Curtis 1829, p. 293-297.
  6. Nicolas Théobald 1937, p. 260-261.