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Pierre de Libertat 23/03/09 Faible Ébauche

Il n'a jamais existé de Pierre Bayon ailleurs que dans l'imagination d'Artefeuil. Pierre Libertat était soldat marinier et, ayant quitté le service, fut fermier de la gabelle du vin et garde de la monnaie à Marseille. En 1697, Pierre de Libertat fut condamné comme faux noble, après quoi, Lebret reconnut nobles les Libertat, en 1706. Jean de Libertat épousa Madeleine Gleyze et en eut : Jean-Baptiste, qui adopta, comme parent, Jean-François Bayon, de Salon, et l'institua héritier en 1772. Il était le dernier de sa famille.

  • La plupart des détails ci-dessus sont confirmés dans la généalogie des Libertat, publiée par M. Timon-David, en 1880.

En juillet 1596, trois Marseillais, Pierre, Antoine et Barthélémy de Libertat obtinrent du Roi de France des lettres patentes leur concédant des armoiries timbrées ainsi que certaines franchises; cette concession était la récompense d'un service rendu au Roi par Pierre de Libertat, cette même année à l'occasion de la soumission de Marseille.

Il nous parait indispensable, pour apprécier avec exactitude l'importance réelle du service rendu par Libertat à la monarchie, de rappeler brièvement le contexte politique de l'époque.

Il semble bien que ce soit à Marseille qu'Henri de Navarre ait eu le plus de mal à s'imposer comme Roi de France: il avait abjuré le protestantisme le 25 juillet 1593; le Parlement d'Aix le reconnut comme comte de Provence le 5 janvier 1594. II avait négocié avec les gouverneurs des provinces et faisait peu à peu et pacifiquement la conquête de son royaume. Il était bien évident, en 1594, que la France avait retrouvé son Roi ; or, Marseille était à cette époque et depuis déjà trois ans, entre les mains d'un des plus fameux ligueurs de son temps, Charles de Casaulx, élu premier Consul en 1591 et ayant depuis lors établi une véritable dictature sur ses concitoyens. Toutes les tentatives faites par Henri IV pour gagner le consul à sa cause furent vaines ; or, la situation portuaire de Marseille, ses fortifications en faisaient une place d'une importance capitale qu'il convenait le plus rapide­ment possible de réduire et ramener à obéissance.

La disparition physique de Casaulx apparut bientôt comme le seul fait susceptible de dénouer la crise. Cette solution ayant été retenue, l'on s'enquit d'un exécutant ; le capitaine de la Porte Réale, Pierre de Libertat, proposa alors ses services; ils furent acceptés et le gouverneur de Provence fit déclarer qu'il s'engageait au nom du Roi à payer à Libertat la somme convenue et à lui faire obtenir, en cas de réussite, certaines charges et franchises. L'opération eut bientôt lieu : le 17 février 1596, Charles de Casaulx fut assassiné-à la Porte Réale, par Pierre de Libertat ; le même jour, le duc de Guise, Gouverneur et Lieutenant général pour le Roi en Pro­vence, fit son entrée dans la ville qui fut rapidement soumise.

Dans une lettre du 6 mars 1596, Henri IV, tout en remerciant Libertat de son crime, lui garantissait l'exécution des promesses faites par le duc de Guise. Quelques jours après, les honneurs et les bienfaits pleuvaient sur l'assassin et sa famille : II reçut une gratification de trente mille livres, fut pourvu de divers offices : celui de gouverneur de Notre-Dame de la Garde et celui de viguier de Marseille, à titre perpétuel.

François-Paul Blanc, L'anoblissement par lettres en Provence à l'époque des réformations de Louis XIV.


Tableau généalogique de la Maison de Libertat d'après C. 2212 F° 806 R° et sq.

  • Barthelemy I Libertat, fermier de la Gabelle du Vin vivait encore en 1548.
      • Pierre I de Libertat, viguier de Marseille (était Fermier de la-Gabelle du Vin en 1592)
      • Barthélémy II de Libertat, viguier de Marseille
      • Antoine de Libertat, capitaine de la Porte Réale (Tous les trois anoblis en 1596 par lettres de concession d'Armoiries).
        • Pierre II de Libertat, capitaine de la Porte Réale
          • Pierre III de Libertat, capitaine de la Porte Réale(maintenu noble).

Bien à vous et fraternellement / Christophe
Réf. : Le Baron du Roure, François-Paul Blanc et Timon-David.


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