Pourekh

village en Russie

Pourekh
(ru) Пуре́х
Pourekh
Église de la Transfiguration du Seigneur.
Administration
Pays Drapeau de la Russie Russie
Région économique Volga-Viatka
District fédéral Volga
Sujet fédéral Drapeau de l'oblast de Nijni Novgorod Oblast de Nijni Novgorod
Raïon Okroug urbain de Tchkalovsk
Code postal 606552
Code OKATO 22255824001
Indicatif +7 83160
Code OKTMO 22255824001
Code GKGN 0018907
Code OKTMO 22755000663
Démographie
Population 1 505 hab. (2010)
Géographie
Coordonnées 56° 38′ 45″ nord, 43° 04′ 01″ est
Altitude 112 m
Fuseau horaire UTC+03:00 (MSK)
Heure de Moscou
Cours d'eau Kolessenka, Ioug
Divers
Première mention XVIIe siècle
Statut Village
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Russie
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Pourekh
Géolocalisation sur la carte : oblast de Nijni Novgorod
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Pourekh

Pourekh (en russe : Пуре́х) est un village de Russie du district urbain de Tchkalovsk dans l'oblast de Nijni Novgorod. C'est le siège administratif du conseil rural de Pourekh qui regroupe en plus une vingtaine de petits villages et hameaux. Il comprenait 1 505 habitants en 2010. 

Géographie modifier

Pourekh se trouve à 18 km au sud-ouest du chef-lieu du district urbain de Tchkalovsk, la ville de Tchkalov, et à 83 km au nord de Nijni Novgorod, sur l'ancienne route Gorodets-Iaroslavl. Le village est baigné par la rivière Kolossenka. La rivière Ioug (affluent de la Volga) coule à l'est du village.

Histoire modifier

 
Vue de l'église de la Pentecôte de Pourekh.
 
Cloches de Pourekh.

Les terres des environs étaient occupées autrefois par des tribus de Mériens. Le nom du village proviendrait du mot « pouré » nom mérien pour une boisson à base de houblon ressemblant à la « miédovoukha » russe. D'après Alexandre Matveïev, le mot de « pouré » est dérivé d'un mot mérien « poro » signifiant bon, de bonne qualité[1].

L'ancienne route de Gorodets à Iaroslavl traversait le village et plus tard le relia à Nijni Novgorod.

Le prince Pojarski reçoit ces terres au début du XVIIe siècle en témoignage de gratitude pour la libération de Moscou des Polono-Lithuaniens. Des églises sont bâties à cette époque, ainsi que le monastère de la Transfiguration-Saint-Macaire qui comprenait l'église de la Transfiguration-du-Sauveur, terminée par le fils du prince Pojarski, Ivan Pojarski. Le monastère est supprimé à la fin du XVIIe siècle; mais un village subsiste tout autour, appelé la sloboda Saint-Macaire, puis appelé le village de Pourekh.

Les terres sont héritées par les descendants des princes Pojarski: les Dolgorouki, les Galitzine, les Repnine. Ensuite Pourekh est administré par la Grande Cour. En 1762, la Grande Catherine en fait don à Ivan Elaguine, puis il passe à l'un des favoris de l'impératrice, Alexandre Dmitriev-Mamontov.

Après la mort du dernier Dmitriev-Mamontov, le village devient la propriété d'Ivan Fonvizine, arrière-petit-neveu du grand écrivain Denis Fonvizine. Au milieu du XIXe siècle, Pourekh devient un foyer de production de cloches et de clochettes, concurrençant la fonderie de Valdaï[2]. L'on fabrique des cloches en cuivre, en fonte ou en fer de toute taille et les cloches de Pourekh acquièrent une grande notoriété dans toute la Russie[3]. La famille Trochine possède la principale fonderie de cloches et l'usine d'Egor Klioukov en fabrique, ainsi qu'une quinzaine d'ateliers[4],[5]. Parmi les plus célèbres, l'on distingue la fonderie de cloches des frères Gomouline[6]. Les clochettes et grelots de Pourekh étaient extrêmement populaires, en particulier parmi les cochers, les izvoztchiks, les conducteurs de fiacres, etc. Le dimanche, de grands marchés et bazars se tenaient à Pourekh, et parmi les marchandises les cloches de ses ateliers y figuraient en bonne place.

Des sept églises de Pourekh, il en subsiste deux aujourd'hui, l'église de la Pentecôte qui est en ruines, et l'église de la Transfiguration-du-Sauveur qui dépend de l'éparchie de Vyksa. Le petit village d'Ostapovo fait partie du village de Pourekh depuis 2017[7].

 
L'église de la Transfiguration-du-Sauveur.

Population modifier

  • 2002: 1646 habitants
  • 2010: 1505 habitants

Notes et références modifier

  1. (ru) A.K. Matveïev, Субстратная топонимия Русского Севера. IV. Топонимия мерянского типа , Ekaterinbourg, éd. Изд-во Урал. ун-та, 2015, tome IV, p. 200, 313 pages
  2. (ru) A.K. Ganoulitch, Слышен звон бубенцов издалёка… — М.: Советская Россия, 1990. — 144 с. — (ISBN 5-268-00817-X).
  3. (ru) I.A. Doukhine, Две славы села Пурех // Отечество. Краеведческий альманах. [Москва]. — 2000. — Вып. 18.
  4. (ru) A.A. Boïev, По следам звонких странников: Сборник статей о колоколах и колокольчиках, lire en ligne, Moscou, éd. Издательский дом Академии имени Н. Е. Жуковского, 2015 (ISBN 978-5-903111-83-1)
  5. (ru) S.P. Ossokine, Пурехское медно-литейное производство во второй половине XIX — начале XX в. // Памятники истории и этнографии Горьковской области (Нижегородское Заволжье): информационные материалы. — Горький, 1989. — pp. 20-22.
  6. (ru) L.Iou. Varentsova, Колокольчики и бубенчики Пуреха // История народных художественных промыслов и ремесел Нижегородской области: методическое пособие. Научный редактор: Ф.А. Селезнев. — Н. Новгород, 2011. — pp. 160-182.
  7. (ru) « Об объединении населенных пунктов в административно-территориальном образовании город областного значения Чкаловск Нижегородской области и о внесении изменений в отдельные законы Нижегородской области », pravo.gov.ru (consulté le )

Bibliographie modifier

  • (ru) V.E. Chmatov, L'église de la Transfiguration-du-Sauveur du village de Pourekh et le musée régional de Pourekh en tant que complexe muséal unique // Problèmes de préservation, d'étude et de vulgarisation du patrimoine culturel de l'Église orthodoxe russe Проблемы сохранения, изучения и популяризации культурного наследия Русской православной церкви, Moscou, éd. Musée historique d'État, 2017, 462 pages, pp. 309-317

Liens externes modifier