Planète Neuf

nom d'une Planète hypothétique du Système solaire externe proposée pour rendre compte des éléments orbitaux de certains objets de la ceinture de Kuiper
(Redirigé depuis Planète 9)
Planète Neuf / Phattie[a]
Description de cette image, également commentée ci-après
Vue d'artiste de la 9e planète.
Caractéristiques orbitales
Époque J2000.0
Établi sur hypothèse, observ. couvrant 0 observations (U = non définie)
Demi-grand axe (a) (50 ~ 120) × 109 km
(350 ~ 800 ua)
Périhélie (q) (30 ~ 50) × 109 km
(200 ~ 350 ua)
Aphélie (Q) (75 ~ 180) × 109 km
(500 ~ 1 200 ua)
Excentricité (e) ~ 0,6
Période de révolution (Prév) 3 000 000 à 6 000 000 j
(10 000 à 20 000 a)
Inclinaison (i) ~ 30°
Catégorie Astéroïde de la ceinture principale
Satellite de Soleil
Caractéristiques physiques
Rayon équatorial (Réq) ~ 2 à 4 RT, soit ~ 13 000 à 26 000 km
selon Linder et Mordasini :
3.7 RT soit 23600
Masse (m) ordre de grandeur : ~ 10 MT, soit ~ 6 × 1025 kg
Magnitude apparente (m)
Albédo (A) ~Neptune (hypothèse)

Découverte
Date (annonce)
Découvert par Proposée par Konstantin Batyguine et Michael E. Brown

La planète Neuf (nom provisoire en l'attente de toute confirmation éventuelle, Planet Nine en anglais), ou neuvième planète, est une planète hypothétique du Système solaire. Elle aurait été repérée de manière indirecte[1],[2], son existence étant suggérée par les perturbations de l'orbite de plusieurs objets transneptuniens, déduites d'observations astronomiques réalisées entre 1983[3] et 2016. Elle serait située au-delà de Neptune[4], et même bien au-delà de la ceinture de Kuiper, et donc la neuvième planète du Système solaire tant dans l'ordre de sa découverte qu'en termes de distance au Soleil[5]. À ce titre, elle pourrait être la « planète X » historiquement recherchée au-delà de Neptune puis de Pluton. Des éléments d'une possible existence ont été apportés par le California Institute of Technology en [6],[7]. Cette neuvième planète est parfois surnommée « Phattie »[8].

Les orbites de six des objets mineurs connus les plus éloignés autour du Soleil, à savoir : les trois sednoïdes (541132) Leleākūhonua (2015 TG387), (90377) Sedna (2003 VB12) et 2012 VP113 et d'autres transneptuniens extrêmes (474640) Alicanto (2004 VN112), (523622) 2007 TG422, 2010 GB174, 2013 RF98 et 2015 BP519.
Leur orientation similaire suggère l'existence d'une planète bien au-delà de Neptune, la « planète Neuf ».

Histoire modifier

Après la découverte de Neptune en 1846, l'existence d'une autre planète au-delà de son orbite est l'objet de nombreuses spéculations. La plus connue de ces théories prédit l'existence d'une planète lointaine qui influence les orbites d'Uranus et de Neptune. Après de longs calculs, Percival Lowell prédit l'orbite et l'emplacement possibles de l'hypothétique planète trans-neptunienne et commence à la rechercher en 1906. Il appelle l'objet hypothétique Planète X, un nom précédemment utilisé par Gabriel Dallet[9],[10]. Clyde William Tombaugh poursuit les recherches de Lowell et découvre Pluton en 1930, mais il est rapidement déterminé que cette planète est trop petite pour être considérée comme la Planète X de Lowell[11]. Après le survol de Neptune par Voyager 2 en 1989, il est déterminé que la prétendue influence sur l'orbite d'Uranus est en réalité due à une estimation inexacte de la masse de Neptune[12].

Les tentatives de détection de planètes au-delà de Neptune par des moyens indirects tels que la perturbation orbitale remontent à avant la découverte de Pluton. Parmi les premiers, George Forbes propose l'existence de deux planètes trans-neptuniennes en 1880. L'une aurait une distance moyenne du Soleil (demi-grand axe) de 14,960 milliards de kilomètres, soit 100 unités astronomiques (ua) ou 100 fois la distance entre la Terre et le Soleil. La seconde aurait un demi-grand axe de 300 ua. Ses travaux sont considérés comme similaires aux théories plus récentes de la planète Neuf, dans la mesure où les planètes seraient responsables d'un regroupement des orbites de plusieurs objets, dans ce cas le regroupement des aphélies, les distances les plus éloignées du Soleil, des comètes périodiques entre 100 et 300 ua. Ceci est similaire à la façon dont les distances d'aphélie des comètes de la famille de Jupiter se regroupent près de son orbite[13],[14].

La découverte de l'orbite particulière de Sedna en 2004 amène l'idée qu'elle a dû rencontrer un corps massif autre que l'une des planètes connues. L'orbite de Sedna est détachée, avec une distance périhélie de 76 ua qui est trop grande pour être due à des interactions gravitationnelles avec Neptune. Plusieurs auteurs proposent alors que Sedna est entré dans cette orbite après avoir rencontré un corps massif tel qu'une planète inconnue sur une orbite lointaine, un membre de l'amas ouvert qui s'est formé avec le Soleil, ou une autre étoile qui est passée plus tard près du Système solaire[15],[16]. L'annonce en de la découverte d'un deuxième sednoïde avec une distance de périhélie de 80 ua, 2012 VP113, dans une orbite similaire conduit à de nouvelles spéculations parlant d'une super-Terre inconnue dans le Système solaire lointain[17],[18].

Lors d'une conférence en 2012, Rodney Gomes propose qu'une planète non détectée est responsable des orbites de certains objets transneptuniens extrêmes (OTNE) à orbite détachée et des grands Centaures à demi-grand axe, des petits corps du Système solaire qui croisent les orbites des planètes géantes[19],[20]. La planète proposée serait sur une orbite lointaine (1 500 ua), excentrique (excentricité orbitale 0,4) et inclinée (inclinaison orbitale 40°). Comme la planète Neuf, elle ferait osciller le périhélie des objets dont le demi-grand axe est supérieur à 300 ua, livrant certains à des orbites de croisement de planètes et d'autres à des orbites détachées comme celle de Sedna[21].

En 2014, les astronomes Chadwick Trujillo et Scott S. Sheppard notent les similitudes entre les orbites de Sedna, de 2012 VP113 et de plusieurs autres OTNE. Ils proposent alors qu'une planète inconnue en orbite circulaire entre 200 et 300 ua perturberait leurs orbites[22]. Plus tard cette année-là, Raúl et Carlos de la Fuente Marcos soutiennent que deux planètes massives en résonance orbitale sont nécessaires pour produire de tels effets sur des orbites ; les orbites affectés sont à l'époque au nombre de 13[23]. En utilisant un échantillon plus large de 39 OTNE, ils estiment que la planète la plus proche doit avoir un demi-grand axe entre 300 et 400 ua, une excentricité relativement faible et une inclinaison proche des 14 degrés[24].

Hypothèse de Batyguine et Brown modifier

 
Une trajectoire hypothétique à travers le ciel de la planète Neuf près de l'aphélie traversant Orion d'ouest en est en environ 2 000 ans. Elle est dérivée de celle employée dans la conception artistique sur le blog de Brown[25].

Au début de 2016, Konstantin Batyguine et Michael E. Brown de l'institut de technologie de Californie décrivent comment les orbites similaires de six objets transneptuniens extrêmes (OTNE) pourraient être expliquées par la Planète Neuf et proposent une orbite possible pour la planète[26]. Cette hypothèse pourrait également expliquer les OTNE dont les orbites sont perpendiculaires aux planètes internes[26] et d'autres avec des inclinaisons extrêmes[27], et avait été proposée comme explication de l'inclinaison de l'axe du Soleil[28].

Orbite modifier

L'hypothèse initiale voyait la planète Neuf comme suivant une orbite elliptique autour du Soleil avec une excentricité de 0,2 à 0,5. Son demi-grand axe était estimé entre 59 840 et 119 700 milliards de kilomètres, soit environ 13 à 26 fois la distance de Neptune au Soleil. Il faudrait à la planète entre 10 000 et 20 000 ans pour effectuer une orbite complète autour du Soleil, et son inclinaison par rapport à l'écliptique, le plan de l'orbite de la Terre, serait de 15° à 25°[29],[30]. L'aphélie, ou le point le plus éloigné du Soleil, serait dans la direction générale de la constellation du Taureau[31], tandis que le périhélie, le point le plus proche du Soleil, serait dans la direction générale des régions méridionales de Serpent (Caput), Ophiuchus et Balance[32],[33]. Brown pense que si l'existence de la planète Neuf est confirmée, une sonde spatiale pourrait l'atteindre en seulement 20 ans en utilisant une trajectoire de fronde motorisée autour du Soleil[34].

Masse et rayon modifier

La planète aurait une masse 5 et 6 fois supérieure à celle de la Terre[35] et un rayon de 2 à 4 fois celui de la Terre[29], faisant d'elle une super-Terre (tellurique) ou une mini-Neptune (gazeuse)[35]. Brown pense que, si la Planète Neuf existe, sa masse est suffisante pour nettoyer le voisinage de son orbite des grands corps en 4,5 milliards d'années, soit l'âge du Système solaire, et que sa gravité domine le bord extérieur du Système solaire, ce qui est suffisant pour en faire une planète selon la définition actuelle[36]. L'astronome Jean-Luc Margot a également déclaré que la planète Neuf répond à ces critères et qu'elle serait considérée comme une planète lorsqu'elle serait detectée[37],[38].

Origine modifier

Plusieurs origines possibles de la planète Neuf ont été examinées, notamment son éjection du voisinage des planètes géantes connues, sa capture depuis une autre étoile et sa formation sur place. Dans leur article initial, Batyguine et Brown proposent que la planète Neuf se soit formée plus près du Soleil et ait été éjectée sur une orbite excentrique éloignée à la suite d'une rencontre rapprochée avec Jupiter ou Saturne pendant l'époque nébulaire[26]. La gravité d'une étoile proche, ou la traînée des restes gazeux de la nébuleuse solaire[39], aurait ensuite réduit l'excentricité de son orbite. Cela aurait augmenté son périhélie, la laissant sur une orbite de très grande taille mais stable, hors de l'influence des autres planètes[40],[41]. La probabilité qu'un tel évènement se produise est estimée à quelques pourcents[42]. Si elle n'avait pas été projetée aux confins du Système solaire, la planète Neuf aurait pu accumuler plus de masse du disque protoplanétaire et se développer en noyau d'une géante gazeuse[36],[43]. Au lieu de cela, sa croissance aurait été stoppée tôt, la laissant avec une masse inférieure à celle d'Uranus ou de Neptune[44].

La friction dynamique d'une ceinture massive de planétésimaux aurait également pu permettre la capture de la planète Neuf sur une orbite stable. Des modèles récents proposent qu'un disque de 60 à 130 masses terrestres de planétésimaux se soit formé lorsque le gaz a été éliminé des parties extérieures du disque proto-planétaire[45]. Lorsque la planète Neuf a traversé ce disque, sa gravité a modifié les trajectoires des objets individuels de manière à réduire la vitesse de la planète Neuf par rapport au disque. Cela aurait diminué l'excentricité de la planète Neuf et aurait stabilisé son orbite. Si ce disque avait un bord interne éloigné, de 100 à 200 ua, une planète rencontrant Neptune aurait 20 % de chances d'être capturée sur une orbite similaire à celle proposée pour la planète Neuf, le regroupement observé étant plus probable si le bord interne est à 200 ua. Contrairement à la nébuleuse de gaz, le disque planétésimal est susceptible d'avoir eu une longue vie, permettant potentiellement une capture ultérieure[46].

Une rencontre avec une autre étoile pourrait également modifier l'orbite d'une planète lointaine, la faisant passer d'une orbite circulaire à une orbite excentrique. La formation telle quelle d'une planète à cette distance nécessiterait un disque très massif et étendu[26], ou la dérive vers l'extérieur de matières solides dans un disque dissipateur formant un anneau étroit à partir duquel la planète s'est accrétée sur un milliard d'années[47]. Si une planète s'est formée à une telle distance alors que le Soleil était dans son amas d'origine, la probabilité qu'elle reste liée au Soleil sur une orbite fortement excentrique est d'environ 10 %[48]. Un disque étendu aurait été soumis à une perturbation gravitationnelle par des étoiles qui passaient et par une perte de masse due à la photoévaporation alors que le Soleil restait dans l'amas ouvert où il s'est formé[29].

La planète Neuf pourrait avoir été capturée depuis l'extérieur du Système solaire lors d'une rencontre rapprochée entre le Soleil et une autre étoile. Si une planète se trouvait sur une orbite éloignée autour de cette étoile, les interactions entre trois corps pendant la rencontre pourraient modifier la trajectoire de la planète, la laissant sur une orbite stable autour du Soleil. Une planète provenant d'un système sans planètes de la taille de Jupiter pourrait rester plus longtemps sur une orbite excentrique éloignée, ce qui augmenterait ses chances d'être capturée[49]. L'éventail plus large d'orbites possibles réduirait les chances de capture sur une orbite d'inclinaison relativement faible à 1 ou 2 %[48]. Amir Siraj et Avi Loeb ont découvert que les chances que le Soleil capture la planète Neuf augmentent d'un facteur 20 si le Soleil a déjà eu un compagnon binaire distant de masse égale[50],[51]. Ce processus pourrait également se produire avec des planètes solitaires, mais la probabilité de leur capture est beaucoup plus faible, avec seulement 0,05 à 0,10 % de capture sur des orbites similaires à celle proposée pour la planète Neuf[52].

Modèles modifier

Modèle de Linder et Mordasini (2016) modifier

En , Esther Linder et Christoph Mordasini, astrophysiciens à l’Université de Berne, présentent une modélisation de l'évolution de cette planète présumée[53]. Selon leurs résultats, la planète aurait un diamètre actuel égal à 3,7 fois celui de la Terre[54]. Sa température serait de 47 kelvins (−226 degrés Celsius)[54]. La planète aurait une magnitude apparente dans le spectre visible de 20 à 22, mais serait beaucoup plus lumineuse dans l’infrarouge où elle aurait une magnitude apparente de 11[54] (soit une luminosité de l’ordre de 10 000 fois plus grande). La planète serait une sorte de petite Neptune avec une structure en couches comme suit[54] :

Modèle de Scholtz et Unwin : un trou noir primordial ? modifier

Jakub Scholtz et James Unwin évoquent la possibilité que Phattie soit un trou noir primordial[55]. Ce serait pour cette raison que la planète Neuf n'a pas encore été détectée, un trou noir n’émettant et ne reflétant pas de lumière. Un trou noir (ou plutôt son disque d'accrétion) pouvant par contre émettre des rayons X ou gamma, les auteurs proposent d'utiliser cette méthode[56].

L'hypothèse est prise au sérieux par de nombreux scientifiques[56]. Ce trou noir aurait été capturé par notre système stellaire et ses dimensions seraient celles d'une balle de tennis[57],[58].

Observation modifier

La planète Neuf, si elle existe, pourrait être repérée par Subaru ou les observatoires du Mauna Kea[59].

Le télescope spatial James-Webb, successeur de Hubble, a les capacités techniques de fournir des images d'une planète aussi lointaine mais elles se limiteront à quelques pixels[60] (aucune observation n'a été faite à ce jour). Ces derniers pourront déjà vérifier la validité de l'hypothèse de l'existence d'un trou noir primordial ou non.

Si l'existence de cette planète est prouvée, son survol par une sonde spatiale ne pourrait sans doute pas se faire avant plusieurs dizaines, voire centaines d'années avec la technologie actuelle. Ainsi, si le télescope James-Webb confirmait son existence et son orbite et qu'il était décidé aussitôt d'y envoyer une sonde spatiale, avec un temps de préparation d'une telle mission spatiale d'au moins dix ans, le lancement de la sonde interviendrait au mieux en 2028. Si la sonde peut atteindre la vitesse maximale atteinte par Voyager 1, soit 17 km/s, et que le trajet est le plus court, c'est-à-dire si la planète Neuf est au plus près du Soleil, le périhélie, il faudrait à la sonde 57 ans pour parcourir les 30 milliards de kilomètres qui la séparent de la Terre, soit un survol de la planète en 2085. Néanmoins, si la planète, dont la révolution est de 10 000 à 20 000 ans, est à son point le plus éloigné du Soleil, l'aphélie, la sonde ne pourrait la survoler que dans 343 ans[60].

Cependant de petites sondes spatiales équipées de voiles solaires pourraient permettre, à l'instar de Breakthrough Starshot, de survoler et de renvoyer des images dans des délais beaucoup plus courts.

Doutes et remises en question modifier

 
La ceinture de Kuiper est l'environnement qu'influencerait Phattie, la planète Neuf, par effet de marée.

Même si le modèle prédictif qui a abouti à formuler l'hypothèse de la planète Neuf est crédible, en l'attente d'une confirmation par observation directe, les perturbations étudiées pourraient tout aussi bien avoir une autre cause, qu'il s'agisse d'un ensemble d'astres non planétaires massifs ou d'un phénomène encore inconnu. En conséquence, plusieurs astrophysiciens mettent en garde contre l'emballement médiatique qui a suivi la publication de l'hypothèse de la planète Neuf, qui demeure encore une hypothèse non démontrée[61].

 
Les orbites de Saturne et Jupiter pourraient expliquer les effets de marée qui prédisent une neuvième planète et ainsi l'invalider.

Il est admis par cette étude que les orbites des corps de la ceinture de Kuiper sont rassemblées dans une région et n'ont que 0,007 % de chances d'y être par hasard[62]. Ceci ne veut pas du tout dire que cette hypothèse est la seule : il pourrait y avoir plusieurs planètes inconnues, ou encore la planète aurait pu être éjectée de son orbite. Mais les théories d'objets transneptuniens plus petits et plus nombreux orbitant à la place de la planète Neuf ne sont pas conformes à la simulation du Caltech et semblent improbables, étant donné la masse trop faible de la ceinture de Kuiper[63]. Selon Batyguine et Brown, « La masse actuelle de la ceinture de Kuiper est probablement insuffisante pour que l'auto-gravité puisse jouer un rôle appréciable dans son évolution dynamique. (...) Par conséquent, (...) nous émettons l'hypothèse que la structure observée de la ceinture de Kuiper est maintenue par un perturbateur gravitationnellement lié dans le Système solaire »[64].

En 2018, deux chercheurs de l'université du Colorado proposent pour expliquer les orbites des objets transneptuniens une théorie se passant de la planète Neuf. Ils prédisent l'existence d'un gigantesque anneau de corps de toutes tailles, au-delà de la ceinture de Kuiper. Des objets en collision les uns avec les autres seraient éjectés de temps à autre. La gravité globale de cet anneau dévierait ensuite ces nouveaux objets isolés, et il en résulterait des objets transneptuniens aux orbites très particulières[65],[66].

Dénomination modifier

La planète supposée a reçu plusieurs noms officieux dont un, provisoire, délivré par Konstantin Batyguine et Michael E. Brown : Phattie[67],[68],[69],[70],[71]. Brown et Batyguine ont utilisé les noms Jehoshaphat et George pour la planète Neuf. Brown a déclaré : « En fait nous l'appelons Fatty[b] quand nous nous parlons l'un à l'autre »[72],[73]. Les noms Télisto et Télesto ont précédemment été utilisés pour un hypothétique objet transneptunien de cinq à dix fois la masse de la Terre[74].

Tant qu'une planète n'est pas découverte effectivement, elle n'a pas de nom officiel. Une fois découverte, c'est un comité ad hoc de l'Union astronomique internationale qui valide le nom, sur proposition justifiée du découvreur[75].

Notes et références modifier

Notes modifier

  1. Tous les éléments qui suivent sont issus des prédictions de l'article de Batyguine et Brown (2016).
  2. Fatty est un jeu de mots entre « Phattie » et fat, « gras, gros » en anglais.

Références modifier

  1. Interrogé par France TV Info, l'astronome Alessandro Morbidelli rappelle que « les scientifiques américains l’ont repérée sans la voir » et ce, « par effet d’attraction » — Marthe Ronteix, « Découverte d'une neuvième planète dans le Système solaire : "On pourra la voir d'ici une dizaine d'années" », (consulté le ).
  2. Mike Brown déclare d'ailleurs que « ce rapprochement n'avait qu'une probabilité de 0,007 % d'être simplement dû au hasard » — Cyrille Vanlerberghe, « Une neuvième planète découverte dans le Système solaire ? », Le Figaro,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  3. « Ideas and trends; clues get warm in the search for planet X », sur The New York Times, (consulté le ).
  4. Jean-Paul Fritz, « Une neuvième planète serait cachée aux confins du Système solaire », sur L'Obs (consulté le ).
  5. Ce n'est cependant pas la première « neuvième planète » de l'histoire : voir l'article « neuvième planète  ».
  6. « Des scientifiques affirment avoir des preuves de l'existence d'une neuvième planète dans le Système solaire », sur francetv info (consulté le ).
  7. Larousserie 2016.
  8. Collectif, Le Grand Guide de l'astronomie, Glénat-Libreria geografica, 2018 (ISBN 978-2-344-03563-4), p. 53.
  9. (en) Morton Grosser, « The Search For A Planet Beyond Neptune », Isis, vol. 55, no 2,‎ , p. 163–183 (DOI 10.1086/349825, JSTOR 228182, S2CID 144255699).
  10. (en) Clyde W. Tombaugh, « The Search for the Ninth Planet, Pluto », Astronomical Society of the Pacific Leaflets, vol. 5, no 209,‎ , p. 73–80 (Bibcode 1946ASPL....5...73T).
  11. (en) Ken Croswell, Planet Quest: The Epic Discovery of Alien Solar Systems, New York, The Free Press, , 57–58 p. (ISBN 978-0-684-83252-4).
  12. (en) Malcolm W. Browne, « Evidence for Planet X Evaporates in Spotlight of New Research », New York Times,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  13. (en) Sarah Millholland et Gregory Laughlin, « Constraints on Planet Nine's Orbit and Sky Position within a Framework of Mean-Motion Resonances », The Astronomical Journal, vol. 153, no 3,‎ , p. 91 (DOI 10.3847/1538-3881/153/3/91, Bibcode 2017AJ....153...91M, arXiv 1612.07774, S2CID 119325788).
  14. (en) D. Kirkwood, « On Comets and Ultra-Neptunian Planets », The Observatory, vol. 3,‎ , p. 439–447 (Bibcode 1880Obs.....3..439K, lire en ligne).
  15. (en) Mike Wall, « A Conversation With Pluto's Killer: Q & A With Astronomer Mike Brown », sur Space.com, (consulté le ).
  16. (en) Michael E. Brown, Chadwick Trujillo et David Rabinowitz, « Discovery of a Candidate Inner Oort Cloud Planetoid », The Astrophysical Journal, vol. 617, no 1,‎ , p. 645–649 (DOI 10.1086/422095, Bibcode 2004ApJ...617..645B, arXiv astro-ph/0404456, S2CID 7738201).
  17. (en) Ian Sample, « Dwarf Planet Discovery Hints at a Hidden Super Earth in Solar System », The Guardian,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  18. (en) Nicole Mortillaro, « Meet Mike Brown: Pluto Killer and the Man Who Brought Us Planet 9 », sur Global News, (consulté le ).
  19. (en) Natalie Wolchover, « Planet X? New Evidence of an Unseen Planet at Solar System's Edge », sur LiveScience, (consulté le ).
  20. (en) Richard A. Lovett, « New Planet Found in Our Solar System? », sur National Geographic, (consulté le ).
  21. (en) Rodney Gomes, « The Observation of Large Semi-Major Axis Centaurs: Testing for the Signature of a Planetary-Mass Solar Companion », Icarus, vol. 258,‎ , p. 37–49 (DOI 10.1016/j.icarus.2015.06.020, Bibcode 2015Icar..258...37G).
  22. (en) Chadwick A. Trujillo et Scott S. Sheppard, « A Sedna-like Body with a Perihelion of 80 Astronomical Units », Nature, vol. 507, no 7493,‎ , p. 471–474 (PMID 24670765, DOI 10.1038/nature13156, Bibcode 2014Natur.507..471T, S2CID 4393431, lire en ligne, consulté le ).
  23. (en) Carlos de la Fuente Marcos et Raúl de la Fuente Marcos, « Extreme Trans-Neptunian Objects and the Kozai Mechanism: Signalling the Presence of Trans-Plutonian Planets », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society Letters, vol. 443, no 1,‎ , L59–L63 (DOI 10.1093/mnrasl/slu084, Bibcode 2014MNRAS.443L..59D, arXiv 1406.0715, S2CID 118622180).
  24. (en) C. de la Fuente Marcos et R. de la Fuente Marcos, « Memories of past close encounters in extreme trans-Neptunian space: Finding unseen planets using pure random searches », Astronomy and Astrophysics Letters, vol. 646,‎ , L14 (9 pp) (DOI 10.1051/0004-6361/202140311, Bibcode 2021A&A...646L..14D, arXiv 2102.02220, S2CID 231802033, lire en ligne).
  25. (en) « Where is Planet Nine? », sur The Search for Planet Nine, .
  26. a b c et d (en) Konstantin Batyguine et Michael E. Brown, « Evidence for a Distant Giant Planet in the Solar System », The Astronomical Journal, vol. 151, no 2,‎ , p. 22 (DOI 10.3847/0004-6256/151/2/22, Bibcode 2016AJ....151...22B, arXiv 1601.05438, S2CID 2701020).
  27. (en) Konstantin Batyguine et Michael E. Brown, « Generation of Highly Inclined Trans-Neptunian Objects by Planet Nine », The Astrophysical Journal Letters, vol. 833, no 1,‎ , p. L3 (DOI 10.3847/2041-8205/833/1/L3, Bibcode 2016ApJ...833L...3B, arXiv 1610.04992, S2CID 6751947).
  28. (en) Rodney Gomes, Rogerio Deienno et Alessandro Morbidelli, « The Inclination of the Planetary System Relative to the Solar Equator May Be Explained by the Presence of Planet 9 », The Astronomical Journal, vol. 153, no 1,‎ , p. 27 (DOI 10.3847/1538-3881/153/1/27, Bibcode 2017AJ....153...27G, arXiv 1607.05111, S2CID 118330945).
  29. a b et c (en) Konstantin Batyguine, Fred C. Adams, Michael E. Brown et Juliette C. Becker, « The Planet Nine Hypothesis », Physics Reports, vol. 805,‎ , p. 1–53 (DOI 10.1016/j.physrep.2019.01.009, Bibcode 2019PhR...805....1B, arXiv 1902.10103, S2CID 119248548).
  30. (en) « Planet X », sur NASA Solar System Exploration (consulté le ).
  31. (en) Michael E. Brown, « Planet Nine », sur YouTube, (consulté le ).
  32. (en) Konstantin Batyguine et Michael E. Brown, « Where is Planet Nine? », sur The Search for Planet Nine, (version du sur Internet Archive).
  33. (en) Michael D. Lemonick, « Strong Evidence Suggests a Super Earth Lies beyond Pluto », sur Scientific American, (consulté le ).
  34. (en) Adam Becker, Lisa Grossman et Jacob Aron, « How Planet Nine May Have Been Exiled to Solar System's Edge », sur New Scientist, (consulté le ).
  35. a et b (en) « Planet 9 may be closer and easier to find than thought—if it exists », sur Science, (consulté le )
  36. a et b (en) Joel Achenbach et Rachel Feltman, « New Evidence Suggests a Ninth Planet Lurking at the Edge of the Solar System », The Washington Post,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  37. (en) Jean-Luc Margot, « Would Planet Nine Pass the Planet Test? », sur University of California at Los Angeles, (consulté le ).
  38. (en) Jean-Luc Margot, « A Quantitative Criterion for Defining Planets », The Astronomical Journal, vol. 150, no 6,‎ , p. 185 (DOI 10.1088/0004-6256/150/6/185, Bibcode 2015AJ....150..185M, arXiv 1507.06300, S2CID 51684830).
  39. (en) Benjamin C. Bromley et Scott J. Kenyon, « Making Planet Nine: A Scattered Giant in the Outer Solar System », The Astrophysical Journal, vol. 826, no 1,‎ , p. 64 (DOI 10.3847/0004-637X/826/1/64, Bibcode 2016ApJ...826...64B, arXiv 1603.08010, S2CID 118448057).
  40. (en) Kenneth Chang, « Ninth Planet May Exist Beyond Pluto, Scientists Report », The New York Times,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  41. (en) Sanden Totten, « Caltech Researchers Answer Skeptics' Questions about Planet 9 », 89.3 KPCC,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  42. (en) Nora Bailey et Daniel Fabrycky, « Stellar Flybys Interrupting Planet-Planet Scattering Generates Oort Planets », The Astronomical Journal, vol. 158, no 2,‎ , p. 94 (DOI 10.3847/1538-3881/ab2d2a, Bibcode 2019AJ....158...94B, arXiv 1905.07044).
  43. (en) G. D'Angelo et Lissauer, J.J., Handbook of Exoplanets, Springer International Publishing AG, , 2319–2343 p. (ISBN 978-3-319-55332-0, DOI 10.1007/978-3-319-55333-7_140, Bibcode 2018haex.bookE.140D, arXiv 1806.05649), « Formation of Giant Planets ».
  44. (en) André Izidoro, Alessandro Morbidelli, Sean N. Raymond, Franck Hersant et Arnaud Pierens, « Accretion of Uranus and Neptune from Inward-Migrating Planetary Embryos Blocked by Jupiter and Saturn », Astronomy & Astrophysics, vol. 582,‎ , A99 (DOI 10.1051/0004-6361/201425525, Bibcode 2015A&A...582A..99I, arXiv 1506.03029).
  45. (en) Daniel Carrera, Uma Gorti, Anders Johansen et Melvyn B. Davies, « Planetesimal Formation by the Streaming Instability in a Photoevaporating Disk », The Astrophysical Journal, vol. 839, no 1,‎ , p. 16 (DOI 10.3847/1538-4357/aa6932, Bibcode 2017ApJ...839...16C, arXiv 1703.07895, S2CID 119472343).
  46. (en) Linn E.J. Eriksson, Alexander J. Mustill et Anders Johansen, « Circularizing Planet Nine through Dynamical Friction with an Extended, Cold Planetesimal Belt », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 475, no 4,‎ , p. 4609 (DOI 10.1093/mnras/sty111, Bibcode 2018MNRAS.475.4609E, arXiv 1710.08295, S2CID 119230823).
  47. (en) Scott J. Kenyon et Benjamin C. Bromley, « Making Planet Nine: Pebble Accretion at 250–750 AU in a Gravitationally Unstable Ring », The Astrophysical Journal, vol. 825, no 1,‎ , p. 33 (DOI 10.3847/0004-637X/825/1/33, Bibcode 2016ApJ...825...33K, arXiv 1603.08008, S2CID 119212968).
  48. a et b (en) Gongjie Li et Fred C. Adams, « Interaction Cross Sections and Survival Rates for Proposed Solar System Member Planet Nine », The Astrophysical Journal Letters, vol. 823, no 1,‎ , p. L3 (DOI 10.3847/2041-8205/823/1/L3, Bibcode 2016ApJ...823L...3L, arXiv 1602.08496, S2CID 15890864).
  49. (en) Alexander J. Mustill, Sean N. Raymond et Melvyn B. Davies, « Is there an exoplanet in the Solar System? », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society: Letters, vol. 460, no 1,‎ , L109–L113 (DOI 10.1093/mnrasl/slw075, Bibcode 2016MNRAS.460L.109M, arXiv 1603.07247, S2CID 119229382).
  50. (en) Amir Siraj et Abraham Loeb, « The Case for an Early Solar Binary Companion », The Astrophysical Journal, vol. 899, no 2,‎ , p. L24 (ISSN 2041-8213, DOI 10.3847/2041-8213/abac66, Bibcode 2020ApJ...899L..24S, arXiv 2007.10339, S2CID 220665422, lire en ligne).
  51. (en) Passant Rabie, « Did the Sun Have a Twin? New Study Rewrites the Star's Early History », sur Inverse (consulté le ).
  52. (en) Richard J. Parker, Tim Lichtenberg et Sascha P. Quanz, « Was Planet 9 Captured in the Sun's Natal Star-Forming Region? », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society: Letters, vol. 472, no 1,‎ , L75–L79 (DOI 10.1093/mnrasl/slx141, Bibcode 2017MNRAS.472L..75P, arXiv 1709.00418, S2CID 10792152).
  53. (en) Esther F. Linder et Christoph Mordasini, « Evolution and magnitudes of candidate Planet Nine » [« Évolution et magnitude de la candidate planète Neuf »], Astronomy & Astrophysics, vol. 589,‎ , article no A134 (DOI 10.1051/0004-6361/201628350, arXiv 1602.07465, lire en ligne).
  54. a b c et d Barbara Vonarburg, « Planet 9 takes shape » [« La planète Neuf prend forme »], site du pôle de recherche national PlanetS, PlanetS,‎
  55. (en) Jakub Scholtz et James Unwin, « What if Planet 9 is a Primordial Black Hole? » [PDF],
  56. a et b Nelly Lesage, « La Planète 9 serait-elle un mini trou noir capturé par notre système solaire ? », sur Numerama.com, .
  57. Carole Lembezat, « Astrophysique. Et si l’hypothétique planète 9 était un trou noir de la taille d’une balle de tennis ? », Courrier international,‎ (lire en ligne).
  58. (en) Jakub Scholtz et James Unwin, « What if Planet 9 is a Primordial Black Hole? », sur arxiv.org, (consulté le ).
  59. Fesenmaier 2016.
  60. a et b Gary Dagorn, « Cinq choses à savoir sur la nouvelle « neuvième planète » », Les Décodeurs, Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  61. (en) Ethan Siegel, « Not So Fast: Why There Likely Isn't A Large Planet Beyond Pluto », sur forbes.com, .
  62. Camille Gévaudan, « Aux confins de notre système solaire, l'ombre d'une neuvième planète », sur Libération.fr, (consulté le )
  63. Camille Gévaudan, « Astronomie «Planète 9», ce serait géant », Libération,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  64. (en) Konstantin Batyguine et Michael E. Brown, « Evidence for a distant giant planet in the Solar system », The Astronomical Journal, vol. 151, no 2,‎ (DOI 10.3847/0004-6256/151/2/22, lire en ligne)
  65. Un challenger s'oppose à la planète 9, Revue Ciel & Espace, août 2018
  66. (en)No planet 9 ? Magazine EarthSky, août 2018
  67. « Phattie » est synonyme de « cool » dans le langage argotique américain des années 1990 — (en) Eric Hand, « Astronomers say a Neptune-sized planet lurks beyond Pluto », sur sciencemag.org, .
  68. Laurent Sacco, « Planète X : à quoi ressemble la neuvième planète du Système solaire ? », sur futura-sciences.com, (consulté le )
  69. (en) Alexandra Witze, « Evidence grows for giant planet on fringes of Solar System », Nature News, vol. 529, no 7586,‎ , p. 266 (DOI doi:10.1038/529266a, lire en ligne, consulté le )
  70. (en) John Wenz, « How We Might Find a Ninth Planet In the Next Few Years », sur Popular Mechanics, (consulté le ).
  71. (en) Eric Hand, « Astronomers say a Neptune-sized planet lurks beyond Pluto », sur Science, (consulté le ).
  72. « We actually call it Fatty when we’re just talking to each other. » (cf. Burdick in The New Yorker.)
  73. Alan Burdick, « Discovering Planet Nine », The New Yorker,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  74. (en) Lorenzo Iorio, « Planet X revamped after the discovery of the Sedna-like object 2012 VP113? », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 444, no 1,‎ , L78–L79 (DOI 10.1093/mnrasl/slu116, arXiv 1404.0258).
  75. Explication sur ce sujet par Anne-Marie Lagrange, astrophysicienne : Mathieu Delacharlery, « Comment nomme-t-on une planète, et un tas d'autres questions sur "Planète 9" », sur lci.fr, (consulté le ).

Voir aussi modifier

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie modifier

Articles scientifiques modifier

Communiqués de presse modifier

Articles de presse modifier

  • « Système solaire : des preuves de l'existence d'une nouvelle planète géante », Le Parisien,‎ (lire en ligne)
  • Cyrille Vanlerberghe, « Une neuvième planète découverte dans le système solaire? », Le Figaro,‎ (lire en ligne)
  • Jean-Paul Fritz, « Une neuvième planète serait cachée aux confins du système solaire », Nouvel Obs,‎ (lire en ligne)
  • Leila Marchand, « Une neuvième planète découverte dans notre système solaire ? », Les Échos,‎ (lire en ligne)
  • Michel Chevalet, « Une neuvième planète dans le système solaire? », Le Figaro,‎ (lire en ligne)
  • David Larousserie, « Et si Neptune n’était pas la dernière planète de notre système solaire ? », Le Monde,‎ (ISSN 1950-6244, lire en ligne, consulté le )
  • (en-US) Joel Achenbach et Rachel Feltman, « New evidence suggests a ninth planet lurking at the edge of the solar system », The Washington Post,‎ (ISSN 0190-8286, lire en ligne, consulté le )

Articles connexes modifier

Liens externes modifier