Pierrier (contre-torpilleur)

contre-torpilleur français

Le Pierrier est l’un des treize contre-torpilleurs de classe Claymore construits pour la marine française dans la première décennie du XXe siècle.

Pierrier
illustration de Pierrier (contre-torpilleur)
Le navire jumeau Trident fait route dans le port

Type contre-torpilleur
Classe classe Claymore
Histoire
A servi dans  Marine nationale
Constructeur Arsenal de Rochefort Drapeau de la France France
Quille posée 6 octobre 1904
Lancement 9 mars 1905
Statut radié le 27 juillet 1921
Équipage
Équipage 60
Caractéristiques techniques
Longueur 58 m à la ligne de flottaison
Maître-bau 6,53 m
Tirant d'eau 2,95 m
Déplacement 356 tonnes
Propulsion
Puissance 6800 ch (5071 kW)
Vitesse 28 nœuds (52 km/h)
Caractéristiques militaires
Armement
Rayon d'action 2300 milles marins (4300 km) à 10 nœuds (19 km/h)
Pavillon France

Carrière

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Le Pierrier a été commandé le 5 août 1903 et a été mis en chantier le 6 octobre 1904 à l’arsenal de Rochefort. Le navire a été lancé le 28 février 1907 et a été affecté à l’escadre du Nord après son achèvement en novembre 1907[1]. Le navire est placé en réserve à Rochefort en septembre 1909 et est réactivé en janvier 1911. Il est ensuite transféré en 1912 à la Défense mobile d’Oran en Algérie française et est affecté en 1913 à la 4e escadrille de torpilleurs de la 1ère armée navale[2].

Au cours des phases préliminaires de la bataille d'Antivari le 16 août, les 1ère, 4e et 5e flottilles de contre-torpilleurs sont chargées d’escorter le gros de la 1ère armée navale tandis que les 2e, 3e et 6e flottilles escortent les croiseurs cuirassés de la 2e escadre légère et deux croiseurs britanniques. Après avoir réuni les deux groupes et repéré le croiseur protégé austro-hongrois SMS Zenta et le destroyer SMS Ulan, les contre-torpilleurs français ne jouèrent aucun rôle dans le naufrage du croiseur, bien que la 4e flottille ait été envoyée à la poursuite infructueuse du Ulan. Après avoir brisé le blocus austro-hongrois d’Antivari (aujourd’hui connu sous le nom de Bar), le vice-amiral Augustin Boué de Lapeyrère, commandant de la 1ère armée navale, décida de transporter des troupes et des fournitures jusqu’au port, escorté par la 2e escadrille légère et les 1re et 6e flottilles de contre-torpilleurs pendant que le reste de la 1ère armée navale bombardait le 1er septembre la base navale austro-hongroise de Cattaro, au Monténégro. Quatre jours plus tard, la flotte assure l’évacuation de Danilo, prince héritier du Monténégro, vers l’île grecque de Corfou. La flottille escorte plusieurs petits convois chargés de fournitures et d’équipements jusqu’à Antivari, à partir d’octobre et jusqu’à la fin de l’année, toujours couverts par les plus grands navires de l’armée navale dans des tentatives futiles d’attirer la flotte austro-hongroise dans la bataille[3].

Le Pierrier a été transféré en 1916 à la 7e flottille de contre-torpilleurs pour servir au large des côtes de la Syrie turque. Il est resté avec cette unité jusqu’à la fin de la guerre, deux ans plus tard. Le Pierrier a été rayé du registre naval le 27 juillet 1921 et vendu à la ferraille le 1er mars 1922[2].

Notes et références

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  1. Roberts, p. 381
  2. a et b Le Masson, p. 141
  3. Freivogel, pp. 98-99, 117-121 ; Prévoteaux, I, pp. 27, 55-56, 59-62

Bibliographie

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  • (en) Roger Chesneau et Eugene M. Kolesnik, Conway's All the World's Fighting Ships 1860-1905, Greenwich, Conway Maritime Press, (ISBN 0-8317-0302-4, lire en ligne), p. 283-333.
  • (en) Jean Labayle Couhat, French Warships of World War I, London, Ian Allan, (ISBN 0-7110-0445-5).
  • (en) Zvonimir Freivogel, The Great War in the Adriatic Sea 1914-1918, Zagreb, Despot Infinitus, (ISBN 978-953-8218-40-8).
  • Henri Le Masson, Histoire du Torpilleur en France, Paris, Académie de marine, (OCLC 491016784).
  • Gérard Prévoteaux, La marine française dans la Grande guerre: les combattants oubliés: Tome I 1914-1915, vol. 23, Le Vigen, France, Éditions Lela presse, (ISBN 978-2-37468-000-2).
  • Gérard Prévoteaux, La marine française dans la Grande guerre: les combattants oubliés: Tome II 1916-1918, vol. 27, Le Vigen, France, Éditions Lela presse, (ISBN 978-2-37468-001-9).
  • (en) Stephen S. Roberts, French Warships in the Age of Steam 1859-1914: Design, Construction, Careers and Fates, Barnsley, UK, Seaforth Publishing, (ISBN 978-1-5267-4533-0).