Pierre de Montjamont

militaire français


Pierre de Montjamont
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Fonction
Président
Scouts unitaires de France
-
Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
Marie Joseph Abel Pierre Lorenchet de MontjamontVoir et modifier les données sur Wikidata
Pseudonyme
Capitaine MonnierVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activité
Autres informations
Membre de
Grade militaire
Général de corps d'armée (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Conflit
Distinctions

Pierre Lorenchet de Montjamont, est officier général français, général de corps d'armée, né le au Creusot, et mort le à Chalon-sur-Saône. Il est le premier président des Scouts unitaires de France (SUF),

Biographie modifier

Pierre de Montjamont, orphelin de guerre, est né le [1].

D’abord sous-lieutenant de réserve, il est activé en 1933 dans l’arme du train, puis sert comme instructeur à Saint-Cyr. Il participe aux cercles sociaux d’officiers créés par le capitaine de la Chapelle[2].

Avec son épouse Rozenn, le père Henri Caffarel et trois autres couples, il participe au début de 1939 au lancement des Équipes Notre-Dame (père Paul Doncœur avec le père Caffarel au prieuré de Troussures)[3].

Seconde Guerre mondiale modifier

Pendant la campagne de France, il est au 4e bureau du Grand Quartier Général (GQG). De à , il commande le groupement 5 des Chantiers de la jeunesse, Auvergne. En , il tente de rejoindre l’Afrique du Nord. Le paquebot Lyautey, à bord duquel il se trouve, est en vue des côtes algériennes le lorsqu’il est dans l’obligation de faire demi-tour[4].

Début 1943, il dirige l’école des cadres des Chantiers de la jeunesse au château de Lespinet, près de Toulouse[5]. Dans le même temps, il appartient à l’ORA dont il dirige le 1er bureau, chargé des cadres et du plan de mobilisation. Après le départ de Montjamont, menacé d’arrestation, cette école constituera le groupe d’escadrons Lespinet qui rejoindra le groupe franc Pommiès[6]. Après l’arrestation par la Gestapo de Gèze et La Chapelle, tous deux officiers d’active et chefs de Chantiers, Montjamont rejoint son ami François Huet, chef militaire du Vercors et ancien chef de la mission de liaison armée-228 chantiers[7]. Il est responsable de la logistique, c'est-à-dire des transports et plus particulièrement de tout ce qui concerne la réception des parachutages et la répartition des armes.

Après les combats du Vercors, Montjamont rejoint la 27e division alpine dont il commande le 4e bureau pendant la bataille des Alpes, durant l’hiver 1944-1945 sous le pseudonyme "Capitaine Monnier".

Après la Guerre modifier

De 1947 à 1949, il est directeur-adjoint de l’école des troupes aéroportées (ETAP). Fort de l’expérience des parachutages du Vercors, il met au point une technique de parachutage en montagne. Le , pour le cinquième anniversaire des Glières, l’ETAP organise le parachutage sur le plateau de dix anciens des bataillons alpins, conduits par le colonel Vallette d’Osia.

De 1950 à 1953, nommé colonel, il sert au Standing Group à Washington. Il retrouvera l’OTAN comme officier général. Il deviendra général de corps d'armée en 1965[8]. Il prendra sa retraite en 1966[9]. Ses dernières années lui permettent de reprendre contact avec la formation de la jeunesse, qui aura été la préoccupation de toute sa vie.

Scoutisme modifier

Officier d'active, il est responsable du clan Charles de Foucauld à l'école militaire de Saint-Cyr, en 1939[10].

Après avoir participé au lancement des Scouts saint Georges en 1968 à Riaumont[11], Pierre de Montjamont est sollicité par les jeunes chefs qui créent les Scouts unitaires de France, pour devenir le premier président de cette association dont il dépose les statuts le . Il exerce cette fonction jusqu'en 1976. Avec Bernard de Jerphanion et Philippe Trampont, il élabore les formations « Tripodes », destinés aux chefs de groupe, et il restera proche du mouvement jusqu'à la fin[12].

Pierre de Monjamont meurt à Chalons-sur-Saône le [1].

Distinctions modifier

Références modifier

  1. a et b « Moteur de recherche des décès », sur matchid.io (consulté le ).
  2. « Notice biographiques », sur vercors-resistance.fr.
  3. Les Amis du Père Caffarel, Henri Caffarel, un prophète pour notre temps, Cerf, (lire en ligne)
  4. Edgar Scotti, « Alger Capitale de la France en Guerre »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur Cercle algerianiste.
  5. Christophe Pécout, « Les chantiers de la jeunesse (1940-1944) : une expérimentation pédagogique sous le gouvernement de Vichy », Guerres mondiales et conflits contemporains, vol. 234, no 2,‎ , p. 53-62 (DOI 10.3917/gmcc.234.0053, lire en ligne)
  6. « LE CORPS FRANC POMMIÈS – 49E RI – 1944/1945. », sur archives.ecpad.fr.
  7. Gilles Vergnon et Alain Coustaury, « François Huet », sur Musée de la Résistance en ligne (consulté le ).
  8. Guy Giraud, « 59 », sur museedelaresistanceenligne.org.
  9. « SHDGR_REP_YD », sur francearchives.fr.
  10. « Yvelines », sur Association nationale des scouts français anciens combattans.
  11. « Eaux vives - Revue des chefs et cheftaines des Scouts et Guides Saint-Georges puis Revue des cheftaines, chefs et routiers [et des guides aînées] », sur Institut français de l'Éducation.
  12. « Décès de Bernard Mantienne, fondateur des Scouts unitaires de France », La Croix,‎ (lire en ligne)
  13. « Lorenchet de Montjamont »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur honneurshereditaires.net.
  14. « Pierre de Montjamont », sur valor.militarytimes.com.