Pierre-Édouard Frère

peintre français
Pierre-Édouard Frère
Portrait en photoglyptie (1877) par Ludovic Baschet.
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 67 ans)
ÉcouenVoir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Nationalité
Formation
Activités
Fratrie
Enfant
Charles Edouard Frère (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Maître
Distinction
Œuvres principales
Prière du soir (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

Pierre-Édouard Frère, né le à Paris et mort le à Écouen, est un peintre, graveur et lithographe français.

Il est spécialisé dans les scènes de genre de la vie quotidienne représentant des enfants des milieux ruraux, qui furent très populaires notamment dans les pays anglo-saxons. La fondation de la colonie de peintres d'Écouen lui est attribuée[1].

Il est le frère cadet du peintre orientaliste Charles-Théodore Frère (1814-1888).

Biographie modifier

Fils d’un éditeur de musique, Pierre-Édouard Frère entre en 1836 dans l’atelier de Paul Delaroche[a] à l’École des beaux-arts de Paris, où il remporte de nombreuses distinctions.

Il débute au Salon de 1843, et ne tarde pas à se faire une grande réputation dans la peinture de genre. Artiste prolifique, la plupart de ses compositions ont d’ailleurs été popularisées par la lithographie et la gravure sur bois, qu'il pratique lui-même. Il se fera connaître du grand public par ses gravures, d’enfants et d’intérieurs de gens modestes, avec une forme de sincérité, puisqu'il est l'un de premiers de son siècle à explorer ce thème, loin de Paris. En 1847, il s’installe en effet à Écouen. Il fait construire la villa Gabrielle[b] sur une parcelle boisée de plus d'un hectare. Aujourd'hui, cette demeure est devenue le collège Sainte-Thérèse.

Pierre-Édouard Frère est nommé chevalier de la Légion d'honneur en 1855[2].

Dans les années 1850 et 1860, il fait de fréquents séjour à Londres, où son art est reconnu. Il en ramène de nombreux dessins qu'il transpose en lithographies, publiées parfois dans L'Artiste. Il s'est essayé également à l'eau-forte, pour la Société des aquafortistes, entre autres[3].

En 1860, il effectue un voyage en Égypte dont il rapportera des compositions orientalistes.

Son fils, Charles-Édouard Frère (en) (1837-1894) est également peintre.

Il est enterré avec son fils au cimetière d'Écouen.

Œuvres modifier

Collections publiques modifier

 
Première page de l'article illustré Un étudiant en art à Écouen avec des images de l'école d'art d'Edouard Frère, publié dans l'édition de du Harpers Monthly.

Les pays, villes et noms d'institutions sont classés par ordre alphabétique, les œuvres par date.

France modifier

Étranger modifier

Illustrations modifier

  • Les Veillées littéraires illustrées, collection de divers romans illustrés publiés en fascicules puis reliés, Paris, J. Bry aîné, 1849-1856, 14 volumes — Frère est entre autres l'auteur des 200 dessins du volume I, gravé sur bois par François Rouget[6]'[7].

Œuvres présentées au Salon modifier

  • 1843 : Mendiants de Dunkerque, Le Petit Paresseux.
  • 1844 : Le Petit Gourmand.
  • 1872 : Garçons et filles vont à l’école.
  • 1873 : La Glissade.
  • 1877 : Intérieur à Écouen.

Expositions modifier

Iconographie modifier

Notes et références modifier

Notes modifier

  1. Delaroche aura, entre autres, pour élèves Jean-François Millet, Charles-François Daubigny et Jean-Léon Gérôme.
  2. Second prénom de son épouse, Suzanne Gabrielle Bosquet.

Références modifier

  1. « Des peintres au XIXe siècle », Office de tourisme d'Écouen et de ses environs.
  2. « notice LH/1034/52 », base Léonore, ministère français de la Culture — dossier détruit en 1871.
  3. Bailly-Herzberg, op. cit., 1985.
  4. a et b Émile Bellier de La Chavignerie, Notice des peintures, dessins et sculptures par P. Bellier de La Chavignerie ; Musée de Chartres (2e édition), Chartres, impr. de E. Garnier, , 124 p. (BNF 30080667, lire en ligne), p. 16.
  5. P. Bellier de La Chavignerie, Notice des peintures, dessins, sculptures, antiquités et curiosités exposés dans le musée de Chartres. 4e édition, Chartres, impr. de Garnier, , 212 p. (BNF 30080668, lire en ligne), p. 140.
  6. Notice du Catalogue général, BNF.
  7. Poésies de François Rouget: Tailleur à Nevers, p. 352, (ISBN 978-0483792913).
  8. Pierre Edouard Frère (1819 - 1886).

Annexes modifier

Bibliographie modifier

  • Daniel Baduel, Aude Bertrand, Christian Dauchel, L'école d'Écouen, une colonie de peintres au XIXe siècle, Office de tourisme d'Écouen, 2012 (ISBN 9782746646452).
  • Janine Bailly-Herzberg, Dictionnaire de l’estampe en France 1830-1950, Paris, Flammarion, 1985, p. 123.
  • (en) « Pierre-Édouard Frère », extrait de la notice dans le dictionnaire Bénézit  , sur Oxford Art Online, (ISBN 9780199773787).
  • Collectif, Revue d’Art, Paris, 1873, article[réf. incomplète].
  • (en) Cornelia W. Conant, "An Art Student in Ecouen", Harpers New Monthly Magazine, February 1885, pp. 388-398.
  • (en) M.D. Conway, "Edouard Frére, and Sympathetic Art in France", Harpers New Monthly Magazine, November 1871, pp. 801-814.
  • (en) Stanley Mazaroff, A Paris Life, A Baltimore Treasure, Baltimore: Johns Hopkins University Press, 2018, p.60.
  • (en) C. H. Stranahan, A History Of French Painting: From Its Earliest To Its Latest Practice, New-York, Scribner’s & Sons, 1888, p. 393.
  • (en) Gabriel P. Weisberg, The Realist tradition. French painting and drawing, 1830-1900, Cleveland, The Cleveland Museum of Art/Indiana University Press, 1980.

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