Parti communiste de Bohême et Moravie
Parti communiste de Bohême et Moravie (cs) Komunistická strana Čech a Moravy | ||||||||
![]() Logotype officiel. | ||||||||
Présentation | ||||||||
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Chef | Vojtěch Filip (en) | |||||||
Fondation | 1989 | |||||||
Siège | Politických vězňů 9, Prague (![]() |
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Chefs adjoints | Petr Šimůnek Stanislav Grospič Kateřina Konečná Václav Ort |
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Organisation de jeunesse | Union de la jeunesse communiste | |||||||
Journal | Haló noviny (en) | |||||||
Think tank | Institut de la gauche tchèque | |||||||
Positionnement | Gauche[1],[2] à gauche radicale[3] à extrême gauche[4],[5],[6],[7] | |||||||
Idéologie | Communisme[8],[9] Marxisme[10] Euroscepticisme[11],[12],[13] |
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Affiliation européenne | Parti de la gauche européenne (observateur)[14] | |||||||
Groupe au Parlement européen | GUE/NGL[15] | |||||||
Affiliation internationale | Rencontre internationale des partis communistes et ouvriers | |||||||
Adhérents | 34 500 (2018)[16] | |||||||
Couleurs | Rouge | |||||||
Site web | kscm.cz | |||||||
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Présidents de groupe | ||||||||
Chambre des députés | Pavel Kováčik (cs) | |||||||
Parlement européen | Manon Aubry et Martin Schirdewan (GUE/NGL) | |||||||
Représentation | ||||||||
Députés | 15 / 200 |
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Députés européens | 1 / 21 |
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Conseillers régionaux[17] | 86 / 675 |
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Gouverneurs de régions | 1 / 13 |
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Conseillers locaux | 1 426 / 62 300 |
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Le Parti communiste de Bohême et Moravie (en tchèque : Komunistická strana Čech a Moravy, KSČM) est un parti politique tchèque, héritier du Parti communiste tchécoslovaque, classé entre la gauche et l'extrême gauche. Il est membre de la Gauche unitaire européenne/Gauche verte nordique (GUE/NLG) au Parlement européen et actuellement dirigé par Vojtěch Filip (en).
Son symbole est la cerise. En 2018, le parti comptait 34 500 adhérents[16].
HistoireModifier
Le KSČM est créé en 1989, lors d'un congrès extraordinaire du Parti communiste tchécoslovaque qui décida de fonder un parti spécifique pour les territoires de Bohême et de Moravie, les régions qui allaient devenir la République tchèque. En 1990, le Parti communiste tchécoslovaque devint une fédération des deux partis créés par la séparation. Plus tard, le Parti communiste slovaque devint le Parti de la gauche démocratique et la fédération fut rompue en 1992.
Au IIe Congrès du parti, en 1992, des groupes importants le quittèrent comme le nouveau Parti de la gauche démocratique et le Parti du bloc de gauche qui ensuite fusionnèrent en un Parti du socialisme démocratique, parfois allié au KSCM. Une autre partition advint avec le départ du Parti des communistes tchécoslovaques, rebaptisé Parti communiste de Tchécoslovaquie.
Son électorat est principalement constitué par les « laissés-pour-compte » du nouveau système (anciens fonctionnaires, retraités, ouvriers et Roms)[18].
En , le KSČM obtint 18,5 % des votes à la Chambre des députés, ce qui en fait le troisième parti représenté au parlement avec 41 députés. En , il atteint même la deuxième place, lors des élections au Parlement européen, avec six députés sur 24.
En , il subit un revers lors des législatives en n'obtenant que 26 sièges (12,8 %). La branche jeunesse du parti est interdite en 2006 par le gouvernement de Václav Klaus pour avoir « violé la constitution » en militant pour la nationalisation des moyens de production[19].
Il a obtenu près de 15 % des voix lors des élections régionales et sénatoriales d'[20].
Le KSCM a obtenu 20,44 % des voix lors des élections régionales d', en passant de 114 élus à 182 élus. Pour la première fois, le Parti social-démocrate (CSSD, 23,57 % des voix) envisage de former une coalition gouvernementale avec le KSCM[21].
Résultats électorauxModifier
Chambre des députésModifier
Année | Voix | % | Sièges | Rang | Gouvernement |
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1990 | 954 690 | 13,2 | 33 / 200 |
2e | |
1992[22] | 909 490 | 14,0 | 35 / 200 |
2e | Opposition |
1996 | 626 136 | 10,3 | 22 / 200 |
3e | Opposition |
1998 | 658 550 | 11,0 | 24 / 200 |
3e | Opposition |
2002 | 882 653 | 18,5 | 41 / 200 |
3e | Opposition |
2006 | 685 328 | 12,8 | 26 / 200 |
3e | Opposition |
2010 | 589 765 | 11,3 | 26 / 200 |
4e | Opposition |
2013 | 741 044 | 14,9 | 33 / 200 |
3e | Opposition |
2017 | 393 100 | 7,76 | 15 / 200 |
5e | Soutien sans participation |
SénatModifier
Année | 1er tour | 2d tour | Sièges | ||
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Voix | % | Voix | % | ||
1996 | 393 494 | 14,3 | 45 304 | 2,0 | 2 / 81 |
1998 | 159 123 | 16,5 | 31 097 | 5,8 | 4 / 81 |
2000 | 152 934 | 17,8 | 73 372 | 13,0 | 3 / 81 |
2002 | 110 171 | 16,5 | 57 434 | 7,0 | 3 / 81 |
2004 | 125 892 | 17,4 | 65 136 | 13,6 | 2 / 81 |
2006 | 134 863 | 12,7 | 26 001 | 4,5 | 2 / 81 |
2008 | 147 186 | 14,1 | 3 / 81 | ||
2010 | 117 374 | 10,2 | 2 / 81 | ||
2012 | 153 335 | 17,4 | 79 663 | 15,5 | 2 / 81 |
2014 | 99 973 | 9,7 | 1 / 81 |
Parlement européenModifier
Année | Voix | % | Sièges | Groupe |
---|---|---|---|---|
2004 | 472 862 | 20,3 | 6 / 24 |
GUE/NGL |
2009 | 334 577 | 14,2 | 4 / 22 |
GUE/NGL |
2014 | 166 478 | 11,0 | 3 / 21 |
GUE/NGL |
2019 | 164 624 | 6,9 | 1 / 21 |
GUE/NGL |
Notes et référencesModifier
- « Risque pays de la République Tchèque : Politique », sur Société Générale (consulté le 19 septembre 2018).
- (en) Michal Pink, « The Electoral Base of Left-Wing Post-Communist Political Parties in the Former Czechoslovakia », sur Central European Political Studies Review (consulté le 19 septembre 2018).
- (en) Luke March, Contemporary Far Left Parties in Europe : From Marxism to the Mainstream?, Berlin, Friedrich-Ebert-Stiftung, , 20 p. (ISBN 978-3-86872-000-6, lire en ligne), p. 3
- André Kapsas, « Andrej Babiš et les sociaux-démocrates tchèques négocient leur alliance », sur Courrier d'Europe centrale, (consulté le 19 septembre 2018).
- « Partis politiques tchèques », sur Elections en Europe, (consulté le 19 septembre 2018).
- (en) Miroslav Mareš, « Communist and Post-Communist Parties in the Czech Republic and Slovakia », dans Communist and Post-Communist Parties in Europe, , p. 305.
- Michel Perottino, « Un visage pratique du « néocommunisme » tchèque : la propagande électorale du Parti communiste de Bohême et de Moravie depuis 1990 », Revue d'études comparatives Est-Ouest, vol. 31, no 3, , p. 43–68 (DOI 10.3406/receo.2000.3038, lire en ligne, consulté le 23 janvier 2020)
- (en) Bozóki, A (en) et Ishiyama, J, The Communist Successor Parties of Central and Eastern Europe, , p. 150-153.
- (en) « Czechia », sur parties-and-elections.eu, (consulté le 14 octobre 2013).
- (cs) « Naděje pro Českou republiku (2006) », sur kscm.cz, (consulté le 13 février 2017).
- (en) « How Europe will break on Brexit », sur Politico.eu, (consulté le 6 septembre 2016).
- (cs) « O Brexitu neboli proč by EU měla jít », sur kscm.cz, (consulté le 4 juillet 2017).
- (cs) « Krachující Evropská unie a Česká republika », sur kscm.cz, (consulté le 5 juillet 2017).
- (en) « Communist Party of Bohemia and Moravia », sur european-left.org (consulté le 20 août 2017)
- (en) « European United Left & Nordic Green Left European Parliamentary Group delegations », sur www-guengl.eu (consulté le 20 août 2017)
- (cs) « Lidovcům, ČSSD i KSČM mizí členové po tisících », sur Novinky.cz, (consulté le 13 octobre 2019)
- http://www.volby.cz/pls/kz2012/kz63?xjazyk=CZ&xdatum=20121012 Počty přidělených mandátů
- « L'étonnante résurgence du Parti communiste tchèque », Le Monde diplomatique, (lire en ligne, consulté le 22 décembre 2017).
- (en) « Communists denounce ban on far-left youth movement », sur Radio Praha, (consulté le 21 décembre 2017)
- « Les Tchèques votent contre le « bouclier antimissile » », sur Le Monde diplomatique, (consulté le 23 janvier 2020)
- « République tchèque : Au secours, les communistes sont de retour ! », sur VoxEurop.eu, (consulté le 23 janvier 2020)
- Au sein du Bloc de gauche.
Articles connexesModifier
Lien externeModifier
- (cs) Site officiel