Paramignya lobata est une espèce de plante à fleur du genre Paramignya et de la famille des Rutaceae endémique des forêts marécageuses de Malaisie péninsulaire[1] (Perak, Terengganu, Pahang, Territoire fédéral de Kuala Lumpur). La plante est une grimpante épineuse, aromatique, utilisée en médecine traditionnelle.

Paramignya lobata
Description de cette image, également commentée ci-après
Specimen de l'herbier de Leiden, origine Malaysie
Classification GBIF
Règne Plantae
Embranchement Tracheophyta
Classe Magnoliopsida
Ordre Sapindales
Famille Rutaceae
Genre Paramignya

Espèce

Paramignya lobata
Burkill, 1831
divergence ancienne du clade Paradigmyia chez Thomas Schwartz et al. (2015)

Taxonomie modifier

Paramignya lobata Burkill (1931)[2] est le nom usuel[3] mais d'origine non résolue[4] avec un niveau de confiance faible[5]. Pararnignya lobata Burkill (1922) est décrite par I. H. Burkill comme synonyme d'Atalantia monophylla Ridley (1922)[6].

Phylogénie modifier

 
proximité avec P. scandens et P monoplyla (2021)

Thomas Schwartz et al. (2015) le placent proche de P. Scandens = P citrifolia[7] et de Pamburus (observation que W.T. Swingle avait déjà faite en 1943[8] . Thi Cam Mien Phi et al. (2021) confirment la proximité[9]. Amel Ouestlati Bahri (2017) détaille ainsi la tribu de Citreae, sous-tribu des Triphasiinae: espèces Luvunga, Merope angulata = Paramignya angulata, Monanthocitrus cornuta, Oxanthera neocaledonica, Oxanthera sp, Pamburus missionis, Paramignya lobata et scandens, Triphasia trifolia, Wenzelia[10].

Nom commun modifier

En Malais: Akar Lelimau, Susur Ayam Jantan[11]

Morphologie modifier

Liane grimpante à tiges couverte de très courtes épines (4 à 8 mm) courbées vers l'arrière[8] fleur au pétiole jaune orangé[12], feuilles minces à tendance coriaces, oblongues-ovales ou longuement elliptiques[8]. Fruits proéminents de 2 à 5 lobes rouge tomate à maturité[13] avec des grosses graines[6], différent de toutes les autres espèces de Paramignya[8].

La réaction au réactif de Dragendorff de l'extrait au méthanol-chloroforme de tiges donne un faible résultat positif indiquant la présence d'alcaloïdes. Les extraits de tige et de feuille à 70 % de méthanol révèlent celle de stéroïdes, de triterpènes et de saponines.[14]

Utilisation modifier

Une publication malaise (2010) donne comme indication: «aide à travailler»[15], elle est peut être à rapprocher de la décoction de Paramignya citrifolia qui est un tonique au Viet Nam.

Huile essentielle modifier

Vingt-neuf composants ont été identifiés (2021). Les sesquiterpénes (46,2 %) dominent avec β-caryophyllène (24,8 %, contre environ 20 % chez P. trimera), l'oxyde de caryophyllène (20,5 %), le (E)-nérolidol (10,4 %), l'α-humulène (5,8 % conte 25 % chez P. trimera) et l'époxyde d'humulène II (5,4 %).

L'activité antioxydante est évaluée comme moyenne (IC50 82,4 mg/mL)[16].

Notes et références modifier

  1. (en) « Paramignya lobata Burkill | Plants of the World Online | Kew Science », sur Plants of the World Online (consulté le )
  2. « Paramignya lobata | International Plant Names Index », sur www.ipni.org (consulté le )
  3. « Paramignya lobata Burkill GRIN-Global », sur npgstest2.agron.iastate.edu (consulté le )
  4. « Paramignya lobata Burkill — The Plant List », sur www.theplantlist.org (consulté le )
  5. « Paramignya — The Plant List », sur www.theplantlist.org (consulté le )
  6. a et b (en) I. H. Burkill, « AN ENUMERATION OF THE SPECIES OF PARAMIGNYA, ATALANTIA AND CITRUS, FOUND IN MALAYA. », Gardens' Bulletin,‎ , p. 212 à 223 (lire en ligne [PDF])
  7. Thomas Schwartz, Stephan Nylinder, Chandrika Ramadugu et Alexandre Antonelli, « The Origin of Oranges: a Multi-locus Phylogeny of Rutaceae Subfamily Aurantioideae », Systematic Botany, vol. 40, no 4,‎ , p. 1053–1062 (ISSN 0363-6445, lire en ligne, consulté le )
  8. a b c et d « CHAPTER 3 », sur citruspages.free.fr (consulté le )
  9. (en) Thi Cam Mien Phi 1, Hoang Ha Chu 2, Ngoc Trieu Le 3, Duc Bach Nguyen 4, « Phylogenetic relationship of Paramignya trimera and its relatives: an evidence for the wide sexual compatibility », Nature,‎ (lire en ligne, consulté le )
  10. Amel OUESLATI BAHRI, Diversité et origine génétique des espèces de la sous famille des Aurantioideae et décryptage des structures interspécifiques des génomes des agrumes modernes, Tunis, Faculté des Sciences de Tunis, (lire en ligne), annexe 1 p. 157
  11. (en) Akar Lelimau, « Native Plants Paramignya lobata », sur mybis.gov.my,
  12. (en) Walter Reuther, The Citrus Industry: History, world distribution, botany, and varieties, University of California, Division of Agricultural Sciences, (ISBN 978-0-931876-24-0, lire en ligne)
  13. (en) Edred John Henry Corner, The Freshwater Swamp-forest of South Johore and Singapore, Botanic Gardens, Parks & Recreation Department, (lire en ligne), p. 152
  14. (en) Ninh The Son, « Notes on the genus Paramignya: Phytochemistry and biological activity », Bulletin of Faculty of Pharmacy, Cairo University, vol. 56, no 1,‎ , p. 1–10 (ISSN 1110-0931, DOI 10.1016/j.bfopcu.2017.12.001, lire en ligne, consulté le )
  15. (en) Norhajar Eswani, Kamziah Abd Kudus et al., « Medicinal Plant Diversity and Vegetation Analysis of Logged over Hill Forest of Tekai Tembeling Forest Reserve, Jerantut, Pahang », Journal of Agricultural Science Vol. 2, No. 3;,‎ , p. 189 à 210 (lire en ligne [PDF])
  16. (en) Wan Mohd Nuzul Hakimi Wan Salleh et Shamsul Khamis, « Essential Oil Composition and Antioxidant Activity of Paramignya lobata. », Chemistry of Natural Compounds, vol. 57, no 4,‎ , p. 774–776 (lire en ligne, consulté le )

Articles annexes modifier

voir aussi modifier