Olivier Baratelli

avocat français
Olivier Baratelli
Description de l'image Olivier BARATELLI.jpg.
Naissance (59 ans)
Nancy (France)
Nationalité Drapeau de la France France
Profession
Formation

Olivier Baratelli, né à Nancy le , est un avocat français, spécialisé en droit pénal des affaires, en droit de la presse[1] et du marché de l'art. Il est l'un des grands spécialistes du droit des successions.[réf. nécessaire]

Carrière modifier

Olivier Baratelli a effectué ses études de droit à l'Université de Nancy, menant parallèlement son cursus en sciences politiques.

Avec Paul Lombard, avec qui il a travaillé de 1989 à 2017, ils ont défendu devant la cour d'assises de Paris, le prince Victor-Emmanuel de Savoie, fils du dernier roi d’Italie, poursuivi pour meurtre, dont ils ont obtenu l’acquittement[2].

Il est aussi en France l'avocat de la « famille de France » : avocat d'Henri d'Orléans, comte de Paris, d'abord jusqu'à son décès en , il sera ensuite l'avocat de plusieurs de ses enfants. Olivier Baratelli est aujourd'hui l'avocat du duc d'Orléans, Jacques d'Orléans, qui a essayé de récupérer les biens d'importance hérité des rois de France qui étaient conservés par la Fondation Saint-Louis[3].

Affaires politiques et financières modifier

Olivier Baratelli a été, dès le début des affaires politico-judiciaires dans les années 1990, avec Paul Lombard, l'avocat de différents ministres de la République, tels que Michel Charasse[4] et Christian Pierret, des députés, des sénateurs et le Président Christian Poncelet.

Il a plaidé dans l’affaire des emplois présumés fictifs du RPR, employés payés par la Mairie de Paris où il représentait Jacques Boyon[5], le Trésorier du RPR. Celui-ci sera condamné avec sursis[6].

Olivier Baratelli a été l’avocat, avec son associé Paul Lombard, de la République Fédérale d'Allemagne[7], dans le procès Elf, qui a vu la condamnation de Loïk Le Floch-Prigent et André Tarallo.

Depuis 1998, Olivier Baratelli est l’avocat des différentes sociétés du groupe Bolloré ; il est par ailleurs l’avocat personnel de Vincent Bolloré sur différents dossiers dans lesquels il attaque en diffamation notamment le site d'actualité Basta ! et le cofondateur du site "Rue89", Pierre Haski[8],[9],[10].

En 2012, Pierre Mongin, alors PDG de la RATP, lui demande de l’assister devant les juges Renaud Van Ruymbeke et Roger Le Loire, chargés de l’affaire Karachi[11] : en , Olivier Baratelli obtiendra l’annulation pure et simple[12] de la mise en examen de Pierre Mongin, mis en cause à raison de sa qualité de chef de cabinet du Premier ministre Édouard Balladur en 1995, et la clôture du dossier sur une prétendue utilisation des fonds spéciaux pour financer la campagne présidentielle de 1995[13].

Il est également fréquemment mis à contribution dans d'autres affaires pénales financières françaises[14],[15],[16].

Il défend également le groupe chimique allemand Bayer et de son produit l'insecticide Gaucho accusé d'être en partie responsable de la surmortalité des abeilles[17].

Droit de la presse, marché de l'art et spectacle modifier

Olivier Baratelli défend différentes personnalités françaises, dont Karl Zéro[18], Guy Lux[4], ou Isabelle Adjani, à l’époque en couple avec le Docteur Stéphane Delajoux[19], dont il est également l’avocat pendant plusieurs années.

Olivier Baratelli est également un spécialiste du droit du marché de l’art : il a défendu le commissaire-priseur Jacques Tajan, qui sera condamné par le tribunal correctionnel de Paris à un an de prison avec sursis et 50 000 euros d'amende pour un faux en écriture[20], poursuivi aux côtés de Roland Dumas dans l’affaire Giacometti, de nombreux artistes dont le sculpteur César[21], le peintre Robert Combas, et aujourd’hui le peintre Philippe Cognée.

Il est également, avec Paul Lombard, l’avocat des enfants Pablo Picasso, Maya Picasso, fille de l’artiste, et Diana Picasso, petite fille de l’artiste[22],[23],[24],[25],[26].

En 2008, Madame Françoise Cachin, Directrice du musée d’Orsay  de 1986 à 1994, directrice des musées de France jusqu’en 2001, petite fille du célèbre peintre Paul Signac confie à Olivier Baratelli le soin de retrouver des tableaux dérobés à sa famille pendant la guerre. Le , Olivier Baratelli obtiendra la condamnation du receleur d’une esquisse de Georges Seurat: « Esquisse complète du dimanche après-midi à l’île de la Grande jatte », à trois ans de prison dont deux fermes pour recel de vol [27].

Olivier Baratelli a aussi beaucoup travaillé dans des dossiers de tableaux volés pendant la 2e guerre mondiale : en 2004, il a récupéré à Tokyo un tableau d’Alfred Sisley volé par les nazis en 1942 appartenant à la famille de Gunzburg.

Olivier Baratelli est également l’avocat bénévole de la Fondation pour l'enfance[28],[29],[30].

Il est également l’avocat bénévole de la Fondation, reconnue d’utilité publique, AVEC qui lutte sous l’égide du Professeur David Khayat contre le cancer.

Distinctions modifier

Depuis 2012, Olivier Baratelli est classé parmi les 30 avocats les plus puissants de France par le magazine masculin de mode GQ[31],[32].

Liens externes modifier

Références modifier

  1. Leaders League - classement 2015 des meilleurs cabinets d’avocats spécialisés en droit pénal des affaires, sur magazine-decideurs.com (consulté le 11 juin 2015)
  2. Frank Johannes, « Son Altesse ne saurait être meurtrière. Victor-Emmanuel de Savoie définitivement blanchi de la mort d'un touriste », Libération,‎ (lire en ligne).
  3. « Tableaux, mobilier : les héritiers du Comte de Paris récupèrent des "biens royaux" », Challenges,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  4. a et b par Gilles Gaetner, Eric Pelletier, Gilbert Charles et, « Les gens de loi », L'Express,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  5. L'Obs, « Emplois fictifs :suite des plaidoiries », L'Obs,‎ (lire en ligne  , consulté le ).
  6. L'Obs, « Emplois fictifs au RPR : chronologie », L'Obs,‎ (lire en ligne  , consulté le ).
  7. par Jérôme Dupuis, Gilles Gaetner et, « L'Allemagne porte plainte », L'Express,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  8. « Une lettre d'Olivier Baratelli, avocat du groupe Bolloré », sur Mediapart, (consulté le ).
  9. « Presse  : Vincent Bolloré met France Inter à terre »  , sur nouvelobs.com, L'Obs, (consulté le ).
  10. Le groupe Bolloré, qui attaquait le site Bastamag, à nouveau débouté, lexpansion.lexpress.fr, 9 février 2017
  11. Le Figaro.fr avec AFP et Reuters, « Karachi: le PDG de la RATP mis en examen », Le Figaro,‎ (lire en ligne  , consulté le ).
  12. AFP, « La mise en examen de Pierre Mongin dans l'affaire Karachi annulée », Libération,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  13. « Affaire Karachi : Pierre Mongin, le PDG de la RATP, n’est plus mis en examen », Les Échos,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  14. La justice espagnole arbitre le conflit Bolloré-Dupuydauby, article du 5 mars 2015, sur lexpress.fr (consulté le 11 juin 2015)
  15. « La succession du comte de Paris aiguise l'appétit du prince Jean », article du 22 septembre 2014, sur lefigaro.fr (consulté le 11 juin 2015)
  16. «Je n'ai pas envie de payer pour Dugoin», article du 1er avril 1999, sur lexpress.fr (consulté le 11 juin 2015)
  17. Bayer porte plainte et assigne Philippe de Villiers en référé, terre-net.fr, 13 février 2004
  18. « L'actualité des médias et personnalités médiatiques », sur L'Express (consulté le ).
  19. Sandrine Cabut, Martine Perez (avec AFP), « Le docteur Delajoux a multiplié les condamnations », Le Figaro,‎ (lire en ligne  , consulté le ).
  20. Jacques Tajan condamné pour faux, lefigaro.fr, 28 mars 2008
  21. Bernard FROMENTIN, « César déboulonné?A Lyon, l'une de ses sculptures fait l'objet d'un litige. Jugement aujourd'hui. », Libération,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  22. « Prison ferme pour les voleurs de Picasso », Libération,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  23. Le Parisien, « Ils revendaient des Picasso volés chez la petite-fille du peintre », Le Parisien,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  24. Le Point.fr, « RECEL - "Revendre ces Picasso était une occasion rêvée pour mon client" », sur lepoint.fr, (consulté le ).
  25. « BBC NEWS / Europe / Stolen Picassos found in Paris », sur news.bbc.co.uk (consulté le ).
  26. (es) « Los 'picassos' robados no estaban asegurados / elmundo.es », sur El Mundo (consulté le ).
  27. François Koch, « La formidable saga de l'esquisse disparue de Seurat », L'Express,‎ (lire en ligne  , consulté le ).
  28. Procès de Jean-Luc Lahaye : deux ans de prison avec sursis requis pour corruption de mineure aggravée, article du 23 mars 2015, sur francetvinfo.fr (consulté le 11 juin 2015)
  29. Corruption de mineure : l’avocat de la partie civile accable Jean-Luc Lahaye, article du 24 mars 2015, sur voici.fr (consulté le 11 juin 2015)
  30. Directeur d'une école en garde à vue : un avocat dénonce des ratés , article du 24 mars 2015, sur lci.tf1.fr (consulté le 11 juin 2015)
  31. GQ no 56 octobre 2012
  32. GQ no 69 novembre 2013